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Qui était il ?
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La façon dont les quatre fêtes cardinales : Pâques, la Saint-Jean, la Saint-Michel et Noël sont distribuées au cours de l'année doit nous faire réfléchir sur l'importance des événements qui, à ces périodes-là, se produisent dans l'univers. À chacune de ces fêtes correspondent une saison, un archange, une planète, un point cardinal. La fête de Pâques marque le début du printemps ; elle est soumise aux courants de l'Archange Raphaël qui représente Mercure et règne sur le Sud. La Saint-Jean marque le début de l'été dont les feux sont conduits par l'Archange Ouriel qui représente la Terre et règne sur le Nord. La Saint-Michel marque le début de l'automne, elle est sous l'influence de l'Archange Mikhaël qui représente le Soleil et règne sur l'Est. La Noël marque le début de l'hiver ; elle est consacrée aux forces de l'Archange Gabriel qui représente la Lune et règne sur l'Ouest. Pour chacune des quatre grandes périodes de l'année, ce sont donc des forces et des entités déterminées qui se mettent au travail, et nous aussi, au moins par notre conscience, nous devons participer à ce travail.*
Notre cœur et notre intellect sont des instruments utiles, indispensables, mais ils sont insuffisants pour nous guider sur tous les chemins que nous avons à parcourir. C'est pourquoi nous devons développer une troisième faculté : l'intuition. L'intuition s'apparente à l'intellect dans la mesure où elle est une forme d'intelligence, et elle s'apparente au cœur dans la mesure où elle est une forme de sensation, mais une intelligence et une sensation qui se situent sur des plans supérieurs. Vous direz : « Mais c'est la clairvoyance ! » Non, on fait actuellement grand cas de la clairvoyance, on fait beaucoup de bruit autour d'elle, mais la clairvoyance est une faculté qui vous permet seulement de voir le côté objectif (formes, couleurs, mouvements) du plan astral et du plan mental : vous pouvez être clairvoyant et ne rien comprendre à ce que vous voyez, ne pas savoir l'interpréter. Alors, à quoi cela vous avance-t-il ? Tandis qu'avec l'intuition, vous ne voyez peut-être rien, mais vous comprenez les choses beaucoup mieux que si vous les voyiez, car vous les vivez, vous les sentez.*
La croix est un symbole d'une bien plus grande signification que celle que les chrétiens lui ont donnée : le rappel de la mort de Jésus. C'est vrai, elle rappelle la mort de Jésus, mais ce n'est là qu'un aspect. La crucifixion a été un moment de l'histoire, mais la croix elle-même est un symbole plus vaste, une réalité cosmique, elle doit donc être comprise plus largement. La signification la plus profonde, la plus complète de la croix, c'est l'union des deux principes masculin et féminin et le travail qu'ils exécutent ensemble dans l'univers. De ce symbole est issue une autre figure : l'hexagramme ou sceau de Salomon qui est constitué de deux triangles entrelacés. En passant de la ligne droite au triangle, la croix s'est enrichie de nouvelles notions, mais c'est la même idée, c'est la même loi, c'est toujours le travail des deux principes.*
Lors du dernier repas qu'il fit avec ses disciples, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le leur donna en disant : « Prenez, mangez, car ceci est mon corps.» Puis il prit une coupe de vin, la bénit et la leur donna en disant : « Prenez et buvez, car ceci est mon sang... Faites cela en mémoire de moi.» Ce sont ces gestes et ces paroles de Jésus que le prêtre répète au cours de la messe au moment de la communion. On ne peut connaître ce qu'est réellement la messe si on ne comprend pas qu'elle est une cérémonie magique dont la communion est le moment le plus significatif : le pain et le vin représentent les deux principes éternels, masculin et féminin, sur lesquels est fondée toute la création. Mais alors, pourquoi dans la religion catholique les fidèles ne communient qu'avec le pain, l'hostie, la chair du Christ, qui représente le principe masculin ? Le vin, le sang du Christ, le principe féminin est seulement réservé aux prêtres. Les fidèles ne sont donc nourris qu'avec un seul principe, le principe masculin : le principe féminin manque. Or, la véritable communion suppose les deux principes.*
Que les humains soient souvent bornés, méchants, ingrats, etc., c'est certainement vrai, mais pourquoi ne voir que cela ? Vous devez ouvrir les yeux, bien sûr, pour ne pas vous laisser tromper, mais ce n'est que la moitié de votre tâche. Si dans vos relations avec les êtres, vous adoptez continuellement à leur égard une attitude soupçonneuse et critique, non seulement ils ne manifestent plus envers vous leur bon côté (car tout être possède aussi un bon côté, il ne faut jamais l'oublier), mais encore ils chercheront à se venger. Tandis que si vous montrez que vous les estimez, que vous croyez en eux, vous avez quelque chance de les toucher, du moins certains, et ils essaieront de ne pas vous décevoir.*
Toute la journée les gens se rencontrent et se saluent, mais ils se saluent machinalement, avec indifférence, sans amour. Même dans les familles, même dans les couples... Regardez, le mari et la femme s'embrassent : « Au revoir chéri, au revoir chérie...» et il n'y a rien dans leur baiser. Ils s'embrassent par habitude. Dans ces conditions, cela ne vaut pas la peine de s'embrasser. Il faut savoir donner quelque chose à celui que l'on embrasse, pour le vivifier, pour le ressusciter. Les humains ne savent pas encore ce que c'est que d'embrasser, comment et quand ils doivent s'embrasser. C'est quand le mari est chagriné, malheureux, qu'il va embrasser sa femme pour se consoler, et il lui donne son chagrin, son découragement ! Les hommes et les femmes font sans cesse des échanges entre eux, mais que sont ces échanges ? Dieu seul le sait... ou plutôt ce sont les diables qui le savent ! Il n'est pas interdit d'embrasser quelqu'un, au contraire, mais il faut savoir comment et quand l'embrasser pour lui communiquer la vie éternelle.*
La Sainte Trinité a sa place sur le pilier central de l'Arbre séphirotique : le Père est dans Kéther, le Fils dans Tiphéreth, et le Saint-Esprit dans Iésod. Le Père est la Vie, le Christ la Lumière, et le Saint-Esprit l'Amour. Et comme à chaque séphira correspond une partie du corps, c'est à Iésod que correspondent les organes génitaux. Le Saint-Esprit a beaucoup de relations avec l'amour, et quand on dit que Jésus a été « conçu du Saint-Esprit », cela veut dire conçu dans un état de conscience d'une pureté parfaite. Celui qui est venu annoncer cette conception à Marie est l'Archange Gabriel. Pourquoi ? Parce que c'est l'Archange qui gouverne la région de Iésod. Pourquoi n'est-ce pas un autre Archange, mais Gabriel qui a été choisi pour apporter cette nouvelle à Marie ? C'est trop clair quand on a étudié la Kabbale. La venue de Gabriel est très parlante, très significative quand on connaît les vertus et les fonctions des séphiroth.*
On doit apprendre à ne plus limiter la nutrition au seul plan physique, mais l'envisager comme un processus qui s'étend au cosmos tout entier. Oui, car l'être humain a été créé pour faire des échanges non seulement avec le côté dense, mais aussi avec le côté subtil de l'univers, et il peut trouver dans les différentes régions de l'espace des nourritures qui conviennent à ses différents corps. Essayez de comprendre cela et vous commencerez à sentir l'univers comme une immense symphonie. Seulement, pour que ces échanges puissent s'effectuer, les voies de communication doivent être libres. Tant qu'elles ne le sont pas, la circulation se fait mal ; c'est comme des tuyaux bouchés, il faut les déboucher. Et comment ? Dans le plan physique, on peut changer de régime, se mettre à la diète, prendre des purges ou des lavements, etc. Dans le plan psychique, on remédie à ces obstructions en faisant un triage sévère dans ses pensées et ses sentiments pour ne garder que les plus lumineux, les plus généreux.*
Observez comment l'eau se purifie dans la nature, vous constaterez qu'il y a deux processus possibles. Dans le premier cas, elle s'infiltre dans le sol ; là, dans l'obscurité, elle traverse différentes couches, abandonnant ses impuretés au passage. Ainsi, peu à peu, elle devient limpide et claire, et un jour elle jaillit quelque part comme eau de source. Dans le second cas, l'eau est chauffée par les rayons du soleil, elle devient légère, s'élève dans l'atmosphère sous forme de vapeur et se purifie par son évaporation même : plus tard, elle retombe comme rosée ou pluie, apportant la vie à la végétation. Pour les humains, il existe aussi deux méthodes de purification. Ceux qui ne veulent pas se purifier par les rayons du soleil devront descendre sous terre, passer par des endroits obscurs, c'est-à-dire par des difficultés, des souffrances, et subir de fortes pressions. Les véritables disciples choisissent l'autre méthode : ils s'exposent aux rayons du soleil spirituel, s'élèvent et absorbent les éléments les plus lumineux qui les purifieront.*
Tous les sacrifices que l'on fait pour une idée sublime se transforment en or, en lumière. C'est cela le secret : l'idée pour laquelle vous travaillez. Si vous travaillez pour vous-même, pour satisfaire vos désirs, vos besoins, vos instincts, vos passions, vos convoitises, tous les efforts que vous faites sont en réalité des énergies perdues. Voilà ce que l'on ne sait pas : l'importance de l'idée qui est derrière un acte. Une idée, une idée divine, c'est cela le côté magique, la pierre philosophale qui transforme tout en or. C'est pourquoi je vous dis : travaillez pour que la lumière triomphe dans le monde, pour que tous les hommes prennent conscience du lien fraternel qui les unit, pour que le Royaume de Dieu s'installe sur la terre. Tout ce que vous faites pour cette idée se transforme en or, c'est-à-dire en santé, en beauté, en lumière, en force.*
Lorsque des entités malfaisantes veulent vous faire du mal, elles commencent par essayer de vous pousser à commettre une faute, car chaque faute est une porte ouverte qui leur donne le droit de s'introduire en vous pour vous tourmenter. Supposez que vous leur ayez résisté, que vous n'ayez pas commis d'erreur : elles n'ont aucun pouvoir. C'est pourquoi je vous dis : le diable n'a que la puissance que vous lui donnez. Si vous ne voulez pas avoir affaire à lui, ne lui ouvrez pas la porte. Il ne vous force pas, il vous fait seulement des suggestions, et c'est vous qui dites oui. La plupart des gens s'imaginent que leurs malheurs sont venus d'un seul coup, comme ça, brusquement. Non, ils les ont préparés, ils leur ont ouvert la porte, ils les ont invités. Comment ? Par des désirs, des pensées, des sentiments inférieurs, par certaines faiblesses, certaines transgressions : c'est à ce moment précis que le diable a trouvé une porte ouverte, et il est entré.*
Comment définir la véritable spiritualité ?... Lorsqu'arrive l'hiver, la terre est moins exposée au soleil et rien ne pousse. Même les rivières sont gelées. La vie marche au ralenti. Mais au printemps, quand la terre reste plus longtemps exposée aux rayons du soleil, tout pousse, tout devient beau, riche, abondant, partout la vie circule. Eh bien, la spiritualité peut se comparer à l'action du soleil sur la terre. Quand notre esprit commence à rayonner, à pénétrer de son amour et de sa lumière toutes les cellules de notre organisme pour les harmoniser et les faire chanter à l'unisson, alors là, oui, nous sommes réellement un spiritualiste. La véritable spiritualité, c'est le soleil qui agit sur la terre, c'est l'esprit qui vivifie et anime notre corps jusqu'à ce que la lumière, la paix et la plénitude viennent nous habiter.*
Ce n'est pas le geste ou l'acte qui révèle si vous êtes pur ou impur, mais l'intention, l'idée que vous avez dans votre tête, le sentiment, le désir qui vous pousse à faire ce geste ou cet acte. Être pur, c'est être capable, quoi que vous fassiez, de vous élever intérieurement afin de capter les éléments d'une plus grande subtilité, d'une plus grande lumière. Si dans vos relations avec les humains vous n'avez pas ce haut idéal, même en vous contentant de quelques caresses, de quelques baisers sous prétexte de rester pur, vous êtes dans l'impureté, et les effets seront les mêmes que si vous vous étiez livré à la débauche. Chaque contact, chaque échange qui n'a pas un but spirituel, divin, mais cherche seulement la satisfaction égoïste, produit les mêmes impuretés. Mais si vous avez le désir sincère d'aider, d'illuminer, de sanctifier celui que vous aimez, c'est ce désir qui vous purifie et le purifie.*
Apprenez à aimer sans attendre d'être aimé, vous serez libre et vous pourrez faire beaucoup avec cette liberté. Malheureusement, les humains ne tiennent pas à la liberté, ils ne la cherchent pas, au contraire, ils ne cherchent qu'à s'enchaîner. On dirait que la liberté leur pèse, qu'elle les ennuie, ils ne savent qu'en faire. Tandis qu'avec la contrainte, les coups même, là au moins il y a de quoi s'occuper : oui, souffrir, se plaindre, pleurer... Eh bien, ce n'est pas très glorieux. Le disciple doit apprendre à résoudre le problème de l'amour en comprenant que l'essentiel, c'est d'aimer, d'aimer jour et nuit toutes les créatures, comme le soleil qui envoie son amour à travers l'espace sans se préoccuper de savoir sur qui cet amour peut tomber – personne et tout le monde – ni surtout s'il y aura des créatures pour répondre à cet amour. L'essentiel, c'est que cette énergie qui vient du Ciel passe à travers nous, car c'est elle qui nous dilate, nous émerveille, nous inspire.*
La paix n'est pas un état que l'on peut obtenir directement sans intermédiaire, car elle résulte d'une synthèse de qualités et de vertus ; elle signifie que toutes les fonctions et toutes les activités en l'homme sont parfaitement équilibrées et harmonisées. La paix est une conséquence de la bonne organisation, du parfait fonctionnement de toutes les cellules de tous les organes. Personne n'aura donc jamais la paix en disant seulement : « Je veux la paix ! » Mais observez les humains, et vous verrez que tous croient que c'est par la suppression de certaines choses ou de certaines personnes qu'ils installeront la paix dans le monde. Pas du tout ! Même si on supprime l'armée et les canons, le lendemain les gens auront inventé d'autres moyens de s'entredétruire. La paix est un état intérieur et on ne l'obtiendra jamais en supprimant quoi que ce soit à l'extérieur. C'est au-dedans de soi d'abord qu'il faut supprimer les causes de la guerre. Et pour vivre intérieurement dans la paix, on doit apprendre comment introduire l'harmonie entre les pensées, les sentiments et les actes.*
Vous êtes malade et vous prenez des médicaments. Bien sûr, ceux-ci possèdent des propriétés curatives, mais ce n'est pas suffisant, et ils seraient même inopérants si, en vous aussi, quelque chose ne contribuait pas à la guérison : la matière même de votre corps qui, animée, exaltée par votre esprit, est capable de se défendre. Les médicaments combattent certainement les maladies, mais en même temps ils affaiblissent l'ensemble de l'organisme. Ce qu'il faut, c'est laisser à l'organisme les possibilités de se défendre en éveillant les forces qui sont en lui. De la même façon, un médecin ne doit pas être seulement celui qui prescrit des médicaments. Un véritable médecin est doué d'une sorte de pouvoir magique : de toute sa personne émanent des fluides puissants qui pénètrent le malade et le vivifient, le ressuscitent. Voilà ce qu'il faudrait aussi enseigner aux étudiants des facultés de médecine : que par leur présence ils peuvent avoir une influence bénéfique sur leurs malades.*
Dans vos méditations vous devez arriver à concentrer votre énergie mentale sur un point déterminé, un but à atteindre. Ce but peut être individuel, mais il peut être aussi collectif. L'idéal, c'est qu'il soit les deux à la fois. Si vous vous oubliez complètement, s'il n'y a que la collectivité qui compte pour vous, vous allez vous épuiser et vous n'aurez bientôt plus de forces pour continuer votre travail. Et si vous vous occupez exclusivement de vous-même, vous entrez en contradiction avec la collectivité, vous oubliez que vous n'êtes qu'une petite partie d'un tout avec lequel vous devez faire des échanges raisonnables et harmonieux pour maintenir l'équilibre, et vous rencontrerez des obstacles, vous recevrez des chocs... La vraie sagesse nous conseille donc de réunir les deux : travailler pour les autres en même temps que pour soi-même.*
L’orgueil appauvrit les humains et l'humilité les enrichit. Oui, regardez l'attitude de l'orgueilleux : il se gonfle, se remplit, tandis que l'homme humble se vide, et c'est ce vide justement qui attire la plénitude. Car dès qu'un vide se produit quelque part, une force se précipite pour le combler. Il faut être humble pour attirer Dieu, car Dieu ne peut pas se rendre là où les récipients sont déjà pleins : il faut être vide pour qu'Il entre. Si vous dites : « Mon Dieu, je suis insensé et Tu es la sagesse, je suis pauvre et Tu es la richesse, je suis faible et Tu es la puissance...» vous êtes déjà en train de faire le vide en vous, et alors Dieu se précipite et vous remplit. Tandis que si vous vous glorifiez de vos vertus et de vos capacités, vous ne recevrez jamais la visite du Seigneur, Il vous dira : « Eh bien, puisque tu es si content de toi, reste comme tu es, tu n'as pas besoin de moi.»*
Si vous n'arrivez pas à résister aux forces intérieures qui vous tourmentent, c'est que vous n'avez pas développé l'amour pour un monde supérieur de beauté, d'ordre, de lumière. La volonté personnelle ne suffit pas : pour résister, il faut une protection et une aide célestes. Cette protection et cette aide ne peuvent venir que de votre amour pour la perfection. Tant que vous n'avez pas cet amour, il est certain que vous retomberez dans les pièges du plan astral. Donc, quand quelqu'un se vante de pouvoir vaincre les tentations, si je vois qu'il n'a pas d'amour pour le monde sublime, je peux lui dire : « Tu n'as pas d'associé, tu n'as pas d'ami, tu succomberas.» Il faut tout d'abord aimer les entités célestes et les inviter pour qu'elles soient là, présentes. C'est alors que toutes les tendances inférieures commencent à se soumettre : parce que vous avez plus haut des alliés puissants.*
Pour la majorité des humains, le mot « magie » est un mot inquiétant. Combien sont horrifiés quand on prononce ce mot devant eux ! Et pourtant tout le monde fait de la magie ; oui, inconsciemment on ne fait même que ça. D'après les lois de la justice divine, chaque mauvaise pensée, chaque mauvais sentiment est déjà de la magie noire, car il salit, il désagrège quelque chose. Et inversement, tout ce qui harmonise, construit, embellit, illumine, entre dans la catégorie de la magie blanche. Alors, plutôt que de pousser les hauts cris lorsqu'ils entendent parler de magie, les humains feraient mieux de prendre conscience de l'importance de toutes leurs manifestations. Oui, car on voit ainsi beaucoup de gens qui n'ont jamais ouvert un livre de magie noire, qui ne croient même pas que la magie noire soit possible, mais qui, par leur comportement, leurs pensées, leurs sentiments, leurs paroles, sont en réalité de véritables magiciens noirs.*
Tous ceux qui prennent leurs difficultés ou leurs malheurs trop au sérieux se mettent dans des situations inextricables, parce que justement ces difficultés et ces malheurs ne peuvent être surmontés que si on commence par ne pas les trouver si graves. Réellement, croyez-moi, ce n'est pas à votre vrai Moi que vos malheurs arrivent. Votre vrai Moi est au-dessus de toutes les vicissitudes de la vie. Alors, quelles que soient les difficultés que vous ayez à affronter, dites-vous : « Bien sûr, ces événements sont réels, je ne peux pas nier qu'il y ait ça et ça... Mais est-ce vraiment à moi que cela arrive ? Non, moi je suis un esprit éternel, immortel, et ce que je vis là, c'est une autre personne que moi qui est en train de le vivre ; ce n'est qu'une illusion dont je suis le spectateur.»*
L’enfance et la maturité sont deux périodes par lesquelles l'être humain doit obligatoirement passer. Après avoir été enfant un certain temps, il devient majeur. Et ce n'est pas seulement vrai pour la vie sociale, mais aussi pour la vie spirituelle, avec cette différence que pour la vie spirituelle la majorité ne se produit pas à l'âge prévu par la loi : 18 ou 21 ans. Même à 99 ans, beaucoup ne sont pas encore vraiment majeurs, parce qu'ils n'ont aucune maturité spirituelle. Seul l'être qui a reçu le Saint-Esprit peut être considéré comme véritablement adulte, les autres ne sont encore que des enfants. Oui, tous ceux qui n'ont pas atteint cette maturité spirituelle sont considérés par le Ciel comme des enfants mineurs et ils doivent garder une attitude d'enfant, c'est-à-dire rester toujours obéissants, humbles, soumis au monde divin. Tous les humains que l'on voit aux prises avec des difficultés inextricables ne sont encore que des enfants récalcitrants. Les vrais adultes, eux, ne souffrent plus, car ils sont toujours dans la lumière.*
Il ne faut jamais priver les créatures d'amour. C'est le seul droit divin que le Créateur leur ait donné : aimer et être aimées. Il n'est permis à personne de les en empêcher. La question est de savoir comment aimer pour éviter les malentendus et les souffrances, mais il faut aimer. C'est en cherchant à perfectionner sa façon d'aimer que l'on arrivera à puiser cet amour qui est répandu partout dans l'univers. Pourquoi penser qu'il faut absolument tenir un homme ou une femme dans ses bras pour recevoir et donner de l'amour ? Quand on se promène avec quelqu'un, quand on lui parle, quand on le regarde, quand on lui envoie un salut, c'est de l'amour, et de l'amour sous sa forme la plus subtile, la plus spirituelle. Vous avez fait cette expérience, n'est-ce pas ? Et vous vous êtes senti illuminé... Alors, pourquoi ne cherchez-vous pas à rester plus longtemps dans cet état, et même à l'amplifier ?* *Voir aussi « Connais-toi, toi-même » – Jnani yoga II, Œuvres complètes, t. 18, chap. XI.
On rencontre parfois des gens qui ne s'intéressent qu'aux sciences occultes. Ils sont fiers de passer pour des astrologues, des alchimistes, des mages, des kabbalistes... mais les pauvres, ils ne se rendent pas compte que leur existence et tout leur être représentent un chaos épouvantable qui n'a aucun rapport avec l'astrologie, l'alchimie, la magie ou la Kabbale véritables. Il serait préférable qu'ils laissent toutes ces sciences tranquilles ! C'est dans la vie quotidienne que l'on doit montrer qu'on sait quelque chose. En lisant des livres, bien sûr, on arrive toujours à obtenir des connaissances, et même à devenir très érudit. Mais ce n'est pas le vrai savoir. Le vrai savoir, c'est d'être capable de se maîtriser, de se libérer de ses faiblesses, de ne plus être éternellement la proie de tiraillements intérieurs. Le vrai savoir, c'est d'être capable de se manifester partout comme une présence lumineuse et bienfaisante.*
Il faut que ça change... Il faut des changements…» Voilà ce que l'on entend partout. Et que sont ces changements ? Toujours les mêmes luttes acharnées pour le pouvoir, l'argent, les honneurs... les uns chassant les autres pour prendre leur place ! Non, il n'y aura de véritable changement que lorsque les humains travailleront à devenir plus honnêtes, plus nobles, plus maîtres d'eux-mêmes... des modèles. Mais cela ne les intéresse pas. À quoi ça sert de s'améliorer ? Ce n'est pas de ça qu'ils ont besoin, ils ont besoin de places pour assouvir leurs désirs et leurs convoitises. Vous direz : « Oui, mais si on doit suivre vos conseils, si on doit tellement travailler à s'améliorer, à devenir un modèle, la situation dans le monde est telle qu'on restera quelque part, inconnu, obscur, au plus bas de l'échelle. » Qu'en savez-vous, pour tirer des conclusions pareilles ? Si vous devenez vraiment une source, un soleil, même si vous ne le voulez pas, même si vous refusez, les autres viendront vous prendre de force et vous placeront au sommet pour les diriger. Si cela ne vous est pas encore arrivé, c'est que vous ne le méritez pas, parce que vous n'êtes pas encore prêt.*
Vous voulez consacrer un objet, c'est bien, mais savez-vous comment vous y prendre ? Pour consacrer un objet, vous devez commencer par l'exorciser, car cet objet a déjà reçu l'influence des personnes qui l'ont touché, des événements qui se sont produits à côté de lui et qui ont déposé sur lui des couches fluidiques peut-être opaques et impures. Ces couches empêchent que votre pensée puisse complètement imprégner l'objet, car elles forment comme une barrière, un écran qui lui fait obstacle. Une fois l'objet exorcisé par des prières ou même des vapeurs d'encens, vous pouvez procéder à sa consécration : vous le mettez sous l'influence d'une puissance céleste et l'objet est réservé. C'est comme si un écriteau était placé sur lui. Il est alors imprégné de lumière : les esprits du mal ne peuvent plus s'installer en lui pour s'en servir, tandis que les entités célestes viennent l'occuper afin de vous aider à travers lui dans votre travail spirituel.*
Le plan physique a symboliquement son domaine dans les jambes et les pieds. Si vous voulez avoir la possibilité de vous éloigner du plan physique, vous pouvez faire par la pensée un travail sur vos pieds. Quand vous les lavez, par exemple, habituez-vous à les toucher consciemment, en vous concentrant sur les centres spirituels qui sont situés au-dessus et au-dessous. Dans la mythologie grecque, le dieu Hermès est représenté avec des ailes aux talons. Hermès est le symbole de l'Initié qui a la possibilité de voyager dans l'espace, car il possède le secret du développement des centres spirituels placés dans les pieds. Tant qu'on ne connaît pas ce secret, on ne peut se libérer du plan physique, on n'est pas autorisé à sortir de son corps pour aller visiter les autres mondes.*
Ce n'est pas par des révolutions que l'on arrive à transformer réellement une société.* Après chaque révolution on retrouve à nouveau les mêmes désordres, les mêmes malhonnêtetés, les mêmes injustices... Les victimes et les bourreaux ont changé de camp, c'est tout, mais il y a toujours des victimes et des bourreaux. Ce n'est donc pas à l'extérieur qu'il faut apporter des changements, mais dans les mentalités humaines. Beaucoup travaillent pour le bonheur de l'humanité, mais combien savent ce dont les humains ont réellement besoin pour être heureux ? Très peu, et c'est pourquoi les résultats ne sont pas fameux ; et si on constate des progrès dans quelques domaines, on est obligé aussi de constater des régressions dans d'autres. Les véritables progrès, les véritables améliorations se produisent d'abord dans la pensée, dans le cœur, dans l'âme, et grâce à la lumière. Comment voulez-vous que les changements soient efficaces si les mentalités restent les mêmes : égoïstes, malhonnêtes, perfides ? C'est aux mentalités qu'il faut s'attaquer, c'est en changeant les mentalités qu'on changera le monde entier.
Les humains font trop confiance à leur intellect, ils le prennent pour conseiller, et pourtant que de fois il les a induits en erreur ! Oui, car l'intellect s'arrête à l'apparence des choses. Écoutez un peu ce qu'il raconte à une jeune fille : « Tu vois ce garçon : non seulement il a une bonne situation, de l'argent, une voiture superbe, des vêtements de première qualité, mais encore il a des manières agréables, un visage attrayant, un corps d'athlète. Épouse-le, vraiment tu serais bien bête de laisser passer cette occasion. » Voilà les calculs que fait l'intellect en se basant sur les seules apparences. Et une fois mariée, la jeune fille découvrira que ce charmant athlète qui avait tout pour plaire, est cruel, égoïste, malhonnête... Que de souffrances et de chagrins elle aurait pu s'éviter si, au lieu d'écouter les calculs de son intellect, elle avait interrogé son cœur, son intuition ! Évidemment, ce n'est là qu'un exemple. Réfléchissez à tous les cas dans votre vie où les calculs de votre intellect ne vous ont apporté que déceptions et regrets, et tirez-en des conclusions.*
Au lieu de rendre tous les autres responsables de vos difficultés et de vous révolter contre le Seigneur Lui-même, réfléchissez, méditez, et vous ferez des découvertes sur le bon côté des épreuves. Il y a beaucoup de qualités qu'on ne peut pas développer tant qu'on n'est pas passé par certaines souffrances : les échecs, la maladie, et même l'inimitié des humains. Oui, c'est pourquoi je vous dirai que, souvent, nos ennemis sont des amis camouflés, parce qu'ils nous obligent à faire des efforts et à progresser. Jésus a dit : « Aimez vos ennemis », et beaucoup trouvent ce commandement irréalisable, insensé même. Comment aimer des gens qui nous font du mal ? On ne peut aimer ses ennemis qu'en découvrant que ce sont des amis camouflés que la Providence nous envoie pour nous obliger à faire des progrès dans la voie de la maîtrise et de la libération.*
L’être humain est une immensité, mais il ne se connaît pas. Il se connaît dans le monde divin, en haut, mais il doit aussi se connaître ici, à travers la matière, et c'est cela qui est difficile. Vous avez vu un jeune chat jouer avec sa queue ? Comme il ne sait pas que c'est sa queue, il la poursuit, il la mord, et il est étonné de ce qu'il ressent. Vous aussi, vous êtes comme un chat : un jour vous découvrez l'existence de l'extrémité de votre être, là, dans le plan physique, vous ne savez pas ce que c'est, vous le mordez, et évidemment vous poussez des cris, parce que vous découvrez que cette queue-là qui se promène est une partie de vous-même. L'être humain est éparpillé partout dans l'espace* et il devra un jour se connaître. Alors voilà, notre « queue de chat », c'est le corps physique, et nous avons à nous connaître à travers lui, à travers cette matière ; c'est ce qui rend notre vie tellement difficile, mais aussi tellement digne d'être vécue.
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