Les humains trouvent indispensable d'avoir dans le plan physique des repères et des références que personne n'a le droit de venir discuter. Pendant des années, par exemple, c'est à Sèvres, au Bureau des Poids et Mesures, qu'on a conservé les étalons qui servaient de références pour le monde entier. Des références sont toujours nécessaires, car si chacun décidait comme il lui plaît de la longueur du mètre ou du poids du kilogramme, etc., ce serait une pagaille indescriptible. Et pour les appareils, les machines, les véhicules qui sont utilisés dans la vie quotidienne, il faut faire des vérifications de temps en temps, et même, pour certains, tous les jours pour voir s'ils ne sont pas déréglés. Comme ce Bureau des Poids et Mesures à Sèvres, il existe un centre cosmique auprès duquel nous devons prendre nos critères. Il est dit dans les Livres sacrés que Dieu a créé l'univers d'après le poids, la mesure et le nombre ; toute la création est sortie de cette Maison divine des Poids et Mesures, et c'est donc vers elle que nous devons nous élever pour y faire réviser nos appareils intérieurs : l'intellect, le cœur et la volonté. Chaque jour, et pas seulement une fois, mais trois fois, cinq fois, dix fois, il est indispensable que nous réglions nos appareils sur l'étalon divin.*
Il existe des images, des tableaux qui représentent un roi assis sur un trône, tenant dans sa main droite un bâton ou un sceptre et dans sa main gauche une sphère. Le sceptre et la sphère représentent les deux principes masculin et féminin. Le principe masculin est toujours symbolisé par une ligne droite, un sceptre ou un caducée, un pilier, un arbre, une montagne, un sommet ; et le principe féminin est symbolisé par une sphère, ou un objet creux et arrondi, un vase, une coupe, ou encore un abîme, une grotte... Quant à ce roi qui porte les symboles des deux principes, ce n'est pas un roi de la terre, mais un roi spirituel, un Initié qui a approfondi la science du masculin et du féminin et qui sait les unir en lui-même pour créer.*
Les vibrations de l'amour sont tellement puissantes qu'elles peuvent même agir sur les pierres. Quand vous tenez une pierre dans la main et que vous lui communiquez votre amour, elle s'imprègne de vibrations nouvelles. C'est ainsi que la Science initiatique explique la puissance des talismans.* Vous avez là un objet qui vous est étranger, qui ne vibre pas à l'unisson avec vous, il ne peut donc pas vous faire du bien. Mais si vous essayez de vous le concilier, de changer ses vibrations en lui donnant beaucoup d'amour et de lumière, vous l'entourez de couches fluidiques formées de vos émanations ; cet objet devient alors pour vous un ami qui peut agir favorablement sur vos pensées, vos sentiments et votre corps physique. *Voir aussi Le Livre de la Magie divine, Izvor nº 226, chap. V.
Le travail que nous faisons ensemble par la prière, la méditation, se reflète bénéfiquement sur des milliers de personnes dans le monde ; il prépare leur intellect et leur cœur à désirer et à accepter une nouvelle philosophie lumineuse, une nouvelle façon de vivre fraternelle. Aussi quand ils rencontreront ces idées, sans qu'on ait besoin de leur donner beaucoup d'explications, ils comprendront, parce que leurs facultés psychiques, la sensibilité, l'intuition, auront déjà été touchées et éveillées. Ce qui rend maintenant si difficile aux humains la compréhension de la vie spirituelle, c'est que les organes des sens spirituels qui leur permettraient de la sentir et de la vivre sont endormis. Dans la nouvelle vie,* quelques mots suffiront pour sentir et même pour voir tout ce qui est encore invisible : personne ne pourra plus douter des réalités du monde spirituel.
Par sa conscience, l'être humain est placé à la frontière du monde inférieur et du monde supérieur. S'il n'est pas vigilant, ce sont les forces obscures qui l'attirent à elles pour le broyer et le dévorer. Et une fois dévoré, il est rejeté, il ne reste plus rien de lui. Tandis que s'il se laisse attirer, absorber par les forces du monde supérieur, tout s'éclaire, et il devient un foyer de courants lumineux, puissants et bénéfiques. Mais de même qu'il doit échapper à l'attraction du monde inférieur, il ne doit pas non plus s'abandonner complètement à celle du monde supérieur. Il faut qu'il travaille avec les forces célestes, mais sans perdre de vue l'équilibre à maintenir entre la terre et le Ciel. Car il est sur la terre et il ne doit pas la quitter prématurément. S'il rompt cet équilibre pour rejoindre plus rapidement le Ciel, il vivra peut-être dans l'immensité, dans la lumière, mais il ne remplira pas sa mission qui est de travailler sur la terre avec les moyens du Ciel.*
L'attraction et la répulsion sont des réactions instinctives tout à fait normales : on aime ou on déteste telle nourriture, telle boisson, telle occupation ; on aime ou on déteste tel genre de personnes. C'est normal, chacun vient au monde avec des tendances et des goûts qui le poussent soit dans un sens, soit dans un autre. Oui, mais si le Créateur a aussi mis en l'homme des facultés de raisonnement, de jugement, c'est bien pour qu'il les utilise, pour qu'il ne se laisse pas aller aveuglément à ce qu'il aime ou n'aime pas, car les sympathies et les antipathies, les attractions et les répulsions ne sont jamais des critères sûrs. Chacun doit donc étudier si, en suivant ses goûts, il favorise ou il entrave son évolution spirituelle. Il ne s'agit pas non plus d'aller contre toutes ses tendances naturelles : il y en a de très bonnes. C'est donc ce que vous devez étudier, afin de favoriser les unes et d'orienter différemment les autres, quand vous comprenez qu'elles vont vous entraîner dans des situations difficiles.*
Partout dans l'univers et dans l'homme se manifestent le principe de vie et le principe de mort. Dès que la vie cherche à s'épanouir, des forces contraires se lèvent pour la brimer, l'anéantir. La vie doit toujours se défendre. Sachant cela, vous devez être vigilant et ne pas permettre aux forces négatives de vous envahir et de vous ligoter. C'est vrai qu'il est agréable de se laisser aller, mais si on ne réagit pas rapidement, on est paralysé : dans l'organisme psychique comme dans l'organisme physique aucun élément ne vibre plus pour lutter et combattre, et alors c'est l'invasion des éléments nocifs. Quand une roue tourne rapidement, la boue ne peut venir se coller à elle car elle est rejetée ; mais quand son mouvement se ralentit, la boue se dépose. C'est donc à vous maintenant de comprendre que vous avez un intérêt formidable à ne pas vous laisser aller à la mollesse, à la paresse. Il faut des exercices pour tout : pour le corps, pour la volonté, pour le cœur, pour l'intellect, pour l'âme, pour l'esprit ; à ce moment-là vous entrez dans un état de vibration qui rejette toutes les impuretés, et vous pourrez continuer à avancer très longtemps.*
Pourquoi croyez-vous que le bonheur ne peut venir que sous la forme que vous attendez ? Tellement de possibilités se présentent à vous ! Mais vous ne les voyez pas et vous ne voulez pas les voir. Vous vous accrochez à l'idée que vous vous faites, vous, du bonheur. Vous espérez que telle porte va s'ouvrir à vous, mais voilà qu'elle reste fermée. Alors, au lieu de vous lamenter devant cette porte, pensez qu'il peut y en avoir d'autres, à côté, qui s'ouvriront.* Vous attendez de bonnes choses de quelqu'un, et non seulement il ne vous les donne pas, mais il se montre très désagréable. Eh bien, au lieu de vous laisser obnubiler par cette déception, regardez un peu mieux autour de vous : il y a d'autres personnes qui sont certainement prêtes à vous aider. Si vous restez tellement concentré sur votre déception, uniquement occupé à envoyer de mauvaises pensées à ceux qui vous ont déçu, vous ne verrez pas tous ces autres amis qui viennent à vous. C'est dans ce sens aussi que les épreuves sont utiles : elles vous obligent à faire ou à découvrir ce que vous ne feriez pas et ne découvririez pas sans elles.
Certains se demandent comment ils pourront se reconnaître dans l'autre monde. C'est l'amour qui permet aux êtres de se reconnaître, car là où est l'amour, là est la connaissance. Comment un chien reconnaît-il son maître dans une foule ? À l'odeur. Chaque être possède une odeur spéciale déterminée par son amour. Actuellement, dans cette incarnation, ceux que vous reconnaissez comme vos amis laisseront en vous un parfum que vous conserverez pour l'éternité. C'est aussi d'après le rayonnement de votre amour que vous serez reconnu dans le monde invisible. Chaque bonne action, chaque sacrifice que vous faites pour quelqu'un, reste en lui comme un parfum ; et dans les siècles à venir il se souviendra de vous et vous reconnaîtra. Si vous aimez quelqu'un, vous serez capable de le reconnaître parmi des milliards d'êtres dans le monde invisible ; vous ne pouvez pas vous tromper. Parmi la multitude des êtres créés, c'est uniquement l'amour pour la personne que vous cherchez qui vous conduira vers elle, sans même que vous ayez besoin de savoir dans quel endroit elle se trouve là-haut.*
Enlevez de votre tête l'idée qu'on peut transgresser impunément les lois divines.* Tromper les humains, c'est facile : ils sont tellement crédules, ils ont si peu de jugement que le premier venu un peu habile peut presque faire d'eux tout ce qu'il veut. Oui, c'est malheureux, mais c'est ainsi. Les humains, on peut toujours les avoir, surtout par les mensonges, parce qu'ils ont tendance à préférer les mensonges. Si vous leur dites la vérité, c'est sûr qu'ils vont douter, mais par les mensonges et les ruses, vous arriverez presque toujours à vos fins. Seulement voilà, le but de notre vie sur la terre n'est pas d'arranger nos affaires en jetant de la poudre aux yeux. Il faut savoir que nous aurons à répondre un jour de nos actes devant les grandes lois cosmiques. Et il faut penser à ces lois, au lieu de s'amuser à jouer des comédies devant des aveugles. Car tous vos actes sont enregistrés, pesés, examinés, et un jour vous aurez à rendre des comptes. Vous aurez peut-être gagné quelque chose en trompant des ignorants, ils seront dans votre poche, mais vous, vous aurez perdu tout un royaume en haut.
Pour conquérir notre liberté, nous n'avons pas d'autres moyens que de prendre le chemin vers les hauteurs. Comment ? En nous appliquant à accomplir la volonté du Créateur. La liberté n'existe pas hors de la soumission à Dieu, à Celui que les Psaumes appellent le Très-Haut et qui est la Puissance, la Sagesse, l'Amour. En se séparant du Créateur, que ce soit consciemment ou inconsciemment, l'homme croit devenir libre : en réalité il devient l'esclave des entités inférieures qui ont intérêt à le séduire pour le dominer, comme l'a fait le serpent qui a entraîné Adam et Ève hors du Paradis. Car ce que la Genèse appelle « le serpent » est une expression symbolique pour désigner toute une catégorie d'êtres malfaisants qui, s'étant révoltés contre Dieu, ont voulu entraîner les humains dans leur rébellion. C'est pourquoi maintenant, pour retrouver notre liberté, nous devons nous lier aux entités lumineuses qui sont restées fidèles au Seigneur.*
La majorité des gens sont fiers de tout ce qu'ils ont réussi à prendre et ils l'étalent à la face du monde. Mais intérieurement toutes ces rapines se transforment en fumier. Oui, que ce soient des individus ou des pays, tous ceux qui se sont enrichis aux dépens des autres n'en profitent pas réellement, et il arrive toujours le moment où, même dans le plan matériel, ce qu'ils ont pris, ils doivent le lâcher, morceau après morceau. Un véritable spiritualiste au contraire a pour préoccupation principale de donner. Quand il vous salue, quand il vous regarde, vous sourit, vous serre la main ou vous parle, il ne cesse de vous donner quelque chose de bon, de lumineux. Et en faisant cela, il s'épanouit, grandit, avance, s'élève de plus en plus, parce qu'il obéit à la loi de l'amour, et que la véritable loi de l'amour, c'est de donner.* Mais en même temps qu'il donne, il reçoit, parce que la lumière du soleil, comme une rivière limpide, descend jusqu'à lui.
Il existe des règles établies par l'Intelligence cosmique que nous devons tous connaître et respecter. Beaucoup d'entre vous penseront : « Mais si nous devons nous conformer aux mêmes normes, nous deviendrons tous semblables, comme des objets de série. » Non, ne vous inquiétez pas, vous resterez tous différents ; car n'ayant pas les mêmes tempéraments, les mêmes facultés, les mêmes qualités, vous ne pouvez pas être tous attirés par les mêmes méthodes. Regardez par exemple les différents yogas que les Maîtres de l'Inde proposent à leurs disciples : Radja yoga, la maîtrise, la domination de soi ; Karma yoga, l'activité désintéressée, l'abnégation ; Hatha yoga, la maîtrise du corps physique ; Kriya yoga, le travail avec la lumière ; Laya yoga, le développement de la force Kundalini ; Bakhti yoga, la voie de l'amour et du feu... Donc, en tant que disciples, nous pouvons suivre différents yogas, mais tous ces yogas ont le même but : nous apprendre à nous élever pour nous rapprocher de ce principe universel de la vérité.*
Le Maître Peter Deunov donnait ce précepte : « Place la bonté comme base de ta maison, la justice comme mesure, l'amour comme délectation, la sagesse comme limite et la vérité comme lumière.» La bonté est liée au plan physique, la justice au plan éthérique, l'amour au plan astral, la sagesse au plan mental, et la vérité au plan causal. Dans la main, c'est le pouce (lié à Vénus) qui représente l'amour ; l'index (lié à Jupiter) représente la bonté ; le majeur (lié à Saturne) représente la justice ; l'annulaire (lié au Soleil) représente la vérité ; et l'auriculaire (lié à Mercure) représente la sagesse. Si vous développez ces cinq vertus, vous travaillez avec les cinq doigts de votre main divine, et vous avez alors de grandes possibilités pour agir.*
La richesse d'un spiritualiste est d'une nature extrêmement subtile, insaisissable même, mais s'il est conscient de cette richesse, il possède le Ciel et la terre. Pourquoi ne pas comprendre cela ? Quelqu'un dira : « Mais vous ne m'apprenez rien, je sais que toutes nos possessions matérielles ne sont ni sûres ni durables, je sais qu'elles ne nous appartiennent jamais vraiment, je sais que nous devrons les abandonner un jour puisqu'il est impossible de les transporter avec soi dans l'autre monde. Mais même en sachant cela, j'ai besoin de vivre cette vie matérialiste, elle me plaît.»* Et malheureusement, c'est ainsi : même si l'intellect comprend l'avantage d'une chose, quand le cœur désire autre chose, que fera la volonté ? Elle suivra le désir du cœur, elle ne fera que ce qui plaît au cœur. Pour vouloir vivre la vie vaste et riche de l'esprit, il faut l'aimer. Comprendre ne suffit pas.
Le véritable épanouissement de l'homme ne peut se faire que dans la vie collective, fraternelle. Beaucoup prétendent qu'ils sont trop occupés pour consacrer du temps à la collectivité. En réalité, pour la plupart, ces occupations sont de la paresse psychique, la vie dans le monde astral ou encore plus bas dans les régions obscures du subconscient. Mais un jour, quand ils seront complètement ligotés, ils s'apercevront qu'en réalité ils ont travaillé pour leurs pires ennemis, les ennemis intérieurs, des entités ténébreuses qu'ils ne connaissaient pas. Ces entités-là leur dictent des ordres : « Je veux manger ceci... Non, je ne veux pas cela... Va me chercher ça, là-bas ! » Et ils courent, ils courent pour satisfaire, dans les plaisirs et les passions égoïstes, ce qu'ils s'imaginent être eux-mêmes. Il est temps qu'ils comprennent qu'ils ont nourri ainsi les adversaires les plus acharnés de leur bonheur, et qu'ils décident de participer à la vie fraternelle faite de générosité, d'amour, de lumière.*
Jésus a dit : « Mon Père et moi nous sommes un.» Pour pouvoir prononcer une phrase pareille, Jésus avait dû faire un travail gigantesque. Et c'est ce travail que nous devons faire, nous aussi, après lui, en suivant son exemple. Celui pour qui cette identification devient vraiment une réalité vit dans la plénitude. Dieu est en nous, comme son Royaume est en nous. Si vous prenez conscience que vous êtes inséparable du Créateur, vous sentirez que vous y voyez de plus en plus clair pour résoudre vos problèmes et surtout faire le bien autour de vous. Tandis que si vous êtes loin, vous serez abandonné à vos seules ressources qui sont bien limitées. Alors, pauvres chrétiens, qui ne veulent pas accepter cette voie que Jésus a tracée pour eux ! Qu'ils sachent que certains hindous les ont dépassés dans la compréhension. Lorsqu'ils pratiquent le Jnani-yoga, le yoga de la connaissance, ils apprennent à méditer sur la formule : « Moi, c'est Lui », et ils la prononcent jusqu'à ce qu'elle devienne en eux chair et os. Alors, leur petit moi limité n'existe plus, c'est Lui seul, le Seigneur, qui existe en eux, et à partir de ce moment-là, ils peuvent faire des miracles.*
Lorsque vous sentez que vous avez trouvé une philosophie véritable, tâchez de la suivre sans demander l'opinion de qui que ce soit. Si vous voulez absolument poser des questions, posez-les à votre âme, à votre esprit, à votre Dieu intérieur. Vous objecterez que vous n'avez jamais reçu d'eux la moindre réponse. Eh bien, vous vous trompez : chaque fois que vous interrogez le principe divin en vous, vous recevez une réponse et si vous ne l'entendez pas, c'est que les murs de votre conscience sont trop épais. Diminuez l'épaisseur de ces murs, et vous constaterez que, chaque fois, une réponse vous est donnée. Lorsque vous avez besoin d'être guidé, adressez votre demande au Ciel, et faites-le sincèrement, profondément. Une fois la demande faite, n'y pensez plus ; la réponse viendra dans un laps de temps plus ou moins long, à travers un oiseau, un bruit, une phrase, une personne rencontrée, un rêve... Bien sûr, pour cela il faut savoir être attentif... Si vous y parvenez, vous serez stupéfait de voir de quelle manière le monde invisible vous donne ses réponses.*
Les faits, les phénomènes, sont en nombre incalculable ; ces faits sont régis par des lois en quantité moindre, et ces lois sont elles-mêmes régies par quelques principes qui n'en font qu'un : Dieu Lui-même. Le monde des faits est le monde de la multiplicité, de la dispersion, alors que le monde divin est le monde de l'unité. Voilà une clé d'une grande simplicité qui vous donne la solution de tous les problèmes. Quand les humains se plaignent de se sentir dans l'obscurité et le chaos, c'est tout simplement qu'ils n'ont pas connaissance de l'existence de ces trois mondes et de leur structure : le monde des principes, des lois et des faits. S'ils restent accrochés au monde physique, matériel, c'est-à-dire s'ils s'en tiennent aux faits, aux événements, ils n'arriveront jamais à y voir clair et à dominer la situation. Pour avoir une vision claire des choses, et même pour agir correctement, ils doivent s'élever par la pensée jusqu'à atteindre cette région des principes où règne l'esprit, où règne la lumière de Dieu.*
Même si la vie quotidienne vous présente toutes sortes d'occasions d'être troublé, malmené, bousculé, vous pouvez malgré tout sauvegarder ou rétablir les états divins de la conscience supérieure.* C'est simplement une habitude à prendre, une grande lumière à obtenir : vivre dans une vigilance, une attention constante au monde divin, penser dès le matin à faire tous les gestes de la vie quotidienne en gardant vos pensées fixées sur le Ciel. Si vous vous habituez à maintenir cette attitude toute la journée, vous constaterez que rien n'arrivera à vous ébranler longtemps. Une mauvaise nouvelle, une maladie, un accident sont des événements qui peuvent vous bouleverser, mais si vous avez pris l'habitude de maintenir votre pensée concentrée sur le monde divin, vous surmonterez beaucoup plus vite ces difficultés, car c'est à l'esprit que Dieu a donné la toute-puissance.
Une fois que vous avez compris la grandeur, la beauté de l'enseignement des Initiés et que vous avez décidé de l'embrasser, ne revenez pas en arrière sous prétexte que tel ou tel aspect vous échappe ou vous paraît trop difficile à appliquer. Du jour où vous avez compris que cet enseignement vous donnera des méthodes pour vous perfectionner, vous épanouir et vivre la vie nouvelle, ne l'abandonnez sous aucun prétexte. Évidemment, si vous avez d'autres intentions, d'autres buts, vous êtes libre. Il existe d'autres chemins, il y en a des centaines, mais ils mènent ailleurs, ils apportent d'autres choses, et chacun peut choisir ; mais si vous voulez la fraternité universelle, le Royaume de Dieu, vous devez tout faire converger vers ce but qui est la lumière, la joie, l'amour. Toutes les méthodes de la Science initiatique correspondent idéalement à ce but.*
Essayez de rester dans le silence, d'introduire en vous-même ce silence : à ce moment-là votre pensée dégagée de tout ce qui l'entrave, deviendra capable des créations les plus lumineuses. Ce qui entrave les possibilités de la pensée, ce sont toutes ces petites choses qui viennent de très bas : les soucis, les chagrins, les rancunes, toutes les préoccupations prosaïques. C'est en libérant votre pensée que vous pourrez construire en vous un haut idéal, et chaque jour l'embellir, le renforcer, l'amplifier, l'intensifier, le diviniser, chaque jour lui ajouter un élément plus beau, plus pur, plus désintéressé. Car un idéal est un être vivant, puissant, réel, qui habite les régions célestes ; de là-haut il s'occupe de vous, il ne vous laisse pas vous égarer, il vous protège, il vous instruit, il vous inspire.*
Quand le premier homme vivait encore dans le sein de l'Éternel en communion constante avec Lui, rien ne lui était caché.* La vie divine dans laquelle il était plongé était sa source unique et parfaite de connaissance. Connaître une chose, c'est la goûter. Si vous voulez retrouver quelque chose de cette connaissance primordiale, vous devez communier avec l'univers, avec l'océan de la lumière cosmique. Tant qu'on n'arrive pas à s'élever jusqu'à cet état de conscience que l'on appelle communion, on ne peut pas goûter la réalité, on ne peut pas la connaître. On fait peut-être des suppositions, des théories qui se rapprochent plus ou moins de la vérité, mais ce n'est jamais exactement ça. « Alors, direz-vous, à quoi servent les explications ? » À stimuler votre curiosité, à vous donner l'envie de faire certains efforts, certaines expériences, pour pouvoir vivre enfin d'autres états.
Chaque jour nous devons faire des efforts pour nous perfectionner. Même si nous ne réussissons pas chaque fois, nous serons au moins justifiés devant le Ciel parce que nous aurons essayé. Jamais le Ciel ne nous accusera de ne pas avoir réussi ; ce sont les efforts qui comptent pour lui, et ces efforts dépendent de nous. Lorsque le Ciel verra que nous ne faiblissons pas, que nous poursuivons notre chemin envers et contre tout, la décision sera prise en haut de nous faciliter la tâche, et la joie, la lumière, la beauté et la liberté se déverseront sur nous. Ces cadeaux seront choisis en tenant compte de notre caractère, de notre structure, de nos affinités, du travail que nous avons à accomplir et de ce qui est nécessaire pour notre évolution.*
Pensée du dimanche 7 janvier 2024 - Aura - y travailler pour attirer toutes les bénédictions
Les entités célestes aiment la lumière, et quand elles aperçoivent un être entouré de cette lumière que la Science initiatique appelle l'aura, elles accourent vers lui. C'est donc tout un travail que vous devez accomplir sur vous-même pendant des années afin d'attirer tout ce qui est vraiment beau et bénéfique dans l'univers. Si je vous demande : « Est-ce que vous tenez vraiment à votre santé, à votre beauté, à votre paix, à votre bonheur ? Est-ce que vous tenez vraiment à être aimé ? », vous répondrez tous : « Mais oui, mais oui, nous ne voulons que ça ! » Mais alors, pourquoi ne faites-vous rien pour l'obtenir ? Toutes ces bénédictions ne peuvent pas vous tomber dessus comme ça, par hasard. Travailler sur l'aura est le meilleur moyen pour les attirer : par l'amour vous la vivifiez, par la sagesse vous la rendez plus lumineuse, par la force de votre caractère vous la rendez puissante, par une vie pure vous la rendez limpide et claire. Celui qui patiemment, sincèrement, se consacre à la pratique des vertus acquiert peu à peu une aura immense dans laquelle non seulement les créatures célestes viennent se baigner, mais aussi les humains qui se sentent nourris, apaisés, renforcés, entraînés dans une direction divine.*
Le secret de la domination de soi réside dans une règle très simple : ne pas laisser certaines pensées et certains sentiments s'installer dans sa tête et dans son cœur, car il est trop tard ensuite pour arrêter leurs effets. Remplacer une pensée par une autre est relativement facile, remplacer un sentiment par un autre est déjà plus difficile ; remplacer un acte par un autre l'est encore bien davantage. Car plus on descend dans la matière, plus on entre dans le domaine de l'instinct et des habitudes qui sont une deuxième nature. Il est plus facile de changer ses opinions scientifiques, philosophiques ou religieuses – il arrive qu'on les change en un instant – que de changer ses haines, ses amours, ses affections ou ses convoitises. Et il est encore plus difficile de changer ses habitudes qui sont incrustées dans la matière. Pour avoir la maîtrise de ses actes, il faut commencer par avoir la maîtrise de ses pensées.*
Par moments vous avez l'impression que rien ne marche pour vous, et vous vous sentez accablé. Mais dites-vous bien qu'il n'est écrit nul part que vous devez être irrémédiablement écrasé par le destin. Il n'y a de fatalité que pour celui qui oublie la présence de l'esprit en lui. Donc, quelles que soient les épreuves que vous avez à traverser, dites-vous : « Je suis un esprit et je peux changer ma destinée. » Évidemment, vous ne pourrez d'abord changer que peu de choses et vous ne vous écarterez que d'un centième de degré de votre état primitif. Mais si vous poursuivez votre effort dans cette direction, un jour il y aura tout un système solaire entre la fatalité et vous. Ce qui importe, c'est de pouvoir retrouver en vous-même la puissance de l'esprit.*
Combien de musiciens et de poètes ont rêvé de posséder la lyre d'Orphée pour tenir la nature et les humains sous leur charme ! En réalité, la lyre d'Orphée n'est pas un instrument de musique, mais un symbole de l'homme lui-même. Les sept cordes représentent les sept corps : physique, éthérique, astral, mental, causal, bouddhique, atmique. Chaque corde possède sa vibration propre et nous met en communication avec des régions déterminées des mondes visible et invisible et leurs habitants. La majorité des humains se contentent de faire vibrer une seule corde : leur corps physique ; ils ne se préoccupent pas tellement des autres cordes, c’est pourquoi ils ne produisent que des grincements. Les disciples de l'École initiatique étudient la nature et les propriétés de chaque corde, de chaque corps, et ils s’exercent à les développer. Ces exercices concernent la totalité de l'être ; ils supposent donc une nouvelle façon de vivre qui tient compte des moindres actes de la vie quotidienne, car le but est d'arriver à ce qu’il n’y ait aucune dissonance entre le corps physique, le cœur, l'intellect, la volonté, l'âme et l'esprit. Celui qui a compris le symbolisme profond de la lyre à sept cordes devient lui-même une lyre qui vibre à l'unisson avec le cosmos tout entier, et il est reçu parmi les fils du Ciel.*
Prenez l'habitude de vous concentrer sur le sommet, ce point culminant d'où l'on peut voir la vérité sur les êtres et sur les choses. Bien sûr, la distance qui vous sépare de lui est immense, infranchissable même, et seul peut parvenir jusqu'au sommet celui qui vit véritablement une vie pure et sainte.* Mais par la pensée, chacun peut chercher à l'atteindre, car déjà la pensée est comme une corde que vous lancez jusqu'à ce point, là-bas, que vous voulez toucher, et une fois la corde accrochée, vous grimpez. C'est ce que font les alpinistes : ils lancent une corde et ils grimpent. Eh oui, vous voyez, il faut apprendre à découvrir ces correspondances entre le monde physique et le monde spirituel.
Quand vous vivez des moments de paix, de joie, d'émerveillement, consacrez au moins quelques minutes à envoyer par la pensée quelque chose de ces états privilégiés. Pensez à tous les êtres dans le monde qui sont dans l'angoisse, le désespoir, concentrez-vous sur eux et dites : « Chers frères et sœurs du monde entier, ce que je possède est si beau, si lumineux, que je veux le partager avec vous. Prenez de cette beauté, prenez de cette lumière ! » Puisque vous savez que vos états intérieurs produisent des ondes qui se propagent, ne gardez pas votre bonheur pour vous, partagez-le ; ainsi, non seulement vous ferez du bien aux autres, mais vous amplifierez ces états en vous. Oui, c'est un phénomène magique : pour garder votre joie, il faut savoir la partager.*
Pour cette nouvelle année, je souhaite que toutes les bénédictions du Ciel descendent et se déversent sur vous. Que votre corps soit bien portant, sain et rempli de forces ; que votre cœur nage dans un océan de pure joie et de satisfaction spirituelle ; que votre intellect soit illuminé et éclaire toute votre existence de la véritable lumière ; que votre âme soit une conductrice de l'amour divin, et que votre esprit se sente complètement libéré de toutes les entraves et de toutes les prisons humaines. Je vous souhaite d'être lié à la grande hiérarchie des entités spirituelles, afin de travailler avec elles à l'établissement du Royaume de Dieu sur la terre. Je vous souhaite enfin de pouvoir surmonter tous les obstacles qui se dresseront sur votre chemin, afin que votre esprit se réjouisse et glorifie le Créateur.*