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La nature travaille avec l'humidité et la chaleur, mais elle sait comment les doser... Pour faire croître les fruits, elle donne l'humidité, mais si elle en donne trop, ils pourrissent. Elle envoie donc la chaleur qui sèche et fait mûrir ; cependant, si la chaleur est trop forte, tout sera desséché, brûlé et il n'y aura pas de fruits non plus. La nature se sert tantôt de l'humidité, tantôt de la chaleur ; elle les mesure, les dose, et les fruits mûrissent ! Pourquoi l'homme n'en fait-il pas autant dans sa propre vie ? S'il se posait des questions, s'il cherchait à comprendre pourquoi il n'est pas heureux, pourquoi il est incompris de sa femme, de ses enfants, de son patron ou de ses voisins, peut-être découvrirait-il qu'il y a quelque chose à régler en lui, quelque chose qui n'est pas tellement au point : qu'il manque de fermeté ou bien de douceur, qu'il est trop violent ou trop mou. Les problèmes se résoudront quand l'homme saura ajuster, mesurer et doser convenablement les éléments, comme le fait la nature, et partout autour de lui il y aura une abondance de fruits : la joie, le bonheur, l'harmonie.*
Lorsque vous êtes malheureux, ne restez pas sans réagir,* essayez de sortir de cet état d'obscurité en allumant toutes les lampes intérieures que le Créateur a placées en vous... Toutes sortes de lampes grandes, petites, de toutes les couleurs. Car il existe un courant électrique qui circule pour les éclairer, un courant qui vient de très loin... de la centrale électrique cosmique, Dieu Lui-même. Mais jamais vous ne pensez à allumer vos lampes. Vous direz : « Et comment les allume-t-on ? » C'est très simple : dans le monde physique, vous avez un bouton, un commutateur qu'il faut tourner ou presser. Dans le monde psychique la pensée seule suffit à les allumer : vous vous concentrez sur la lumière en pensant que vous allumez des lampes dans tout votre être, et ça y est !... Dès que certaines sont allumées, ne vous arrêtez pas, continuez, d'autres encore s'allumeront et à la fin ce sera une illumination fantastique.
La majorité des humains sont convaincus que vouloir faire le bien en toute circonstance, c'est être bête, et que les gens intelligents cherchent à se débrouiller, même si c'est aux dépens des. autres, ou à se venger de ceux qui leur ont nui.* Les Initiés, au contraire, pensent que le bien représente les fruits de l'homme et que si l'homme est venu sur la terre, c'est justement pour donner des fruits. Ces fruits, ce sont des pensées lumineuses, des sentiments chaleureux, des actions nobles, la joie, la beauté et la paix que l'on apporte aux autres. Chaque matin nous devons nous lever en ayant la pensée de faire du bien. Alors les germes, les petites pousses que Dieu a déposés dans notre âme commenceront à sortir, elles prendront confiance et, en très peu de temps, donneront des fleurs et des fruits.
L'âme a besoin de l'espace infini,* et lorsqu'elle se sent limitée, étouffée, elle cherche par tous les moyens à s'évader. Les alcools, les drogues sont parmi ces moyens parce qu'ils ont la propriété de chasser l'âme du corps physique et lui donnent donc, au moins pour un moment, l'illusion de la liberté et de l'espace. Mais ce n'est pas une solution, car la drogue, c'est toujours un élément chimique que l'on donne à son corps. Or, le besoin d'évasion vient de l'âme, pas du corps. La drogue est un indice que l'âme demande à voyager dans les espaces infinis, mais ce n'est pas la drogue qui peut satisfaire l'âme et, non seulement elle ne peut pas la satisfaire, mais elle détruit le corps. C'est pourquoi je ne conseille à personne de l'utiliser, sous quelque prétexte que ce soit. La joie, la dilatation, la liberté, la plénitude, c'est par des moyens spirituels qu'il faut les chercher.
Lorsque vous voulez prier et vous lier à Dieu, imaginez quelque part dans l'espace un centre vivant, rayonnant, vers lequel convergent tous les êtres lumineux. De ce centre, vous voyez jaillir des rayons de lumière qui partent dans toutes les directions pour nourrir les créatures vivantes. Grâce à cette image, vos pensées se dirigeront exactement vers le lieu où la présence divine est la plus intense, et votre prière sera suivie de résultats. Tous les grands Maîtres et Initiés se concentrent sur ce point qui est un centre de lumière, et leurs pensées créent une telle puissance dans l'espace que le disciple, en s'exerçant chaque jour, reçoit de cette puissance d'immenses bénédictions.*
Pour l'esprit universel, il n'y a pas d'impureté, ni de laideur, ni de mal.* Pour l'esprit cosmique, l'univers est une harmonie dans laquelle n'entre aucune dissonance. Bien sûr, quand on regarde le monde du point de vue de la terre, tout n'est pas parfaitement beau ni bon. Mais quand on regarde de très haut pour voir l'immensité, tout change. Quand vous faites la cuisine et que vous broyez et malaxez les aliments, si ces aliments avaient une conscience, ils diraient que vous êtes cruel, injuste, sans pitié de les martyriser ainsi. Mais vous qui voyez autrement les choses, vous ne vous sentez pas coupable et vous dites simplement : « Je prépare un plat dont tous vont se régaler. »
L'être humain a besoin de voir, d'entendre, de faire des rencontres et même de recevoir des chocs et de souffrir, parce qu'il est tellement inerte, engourdi, stagnant, que s'il ne reçoit pas des impulsions du monde extérieur, s'il n'est pas réveillé, secoué, il ne fera rien. C'est pourquoi les instructeurs, les Maîtres, nous sont tellement nécessaires : grâce à la vie qu'ils mènent, à leurs vibrations, à leurs pensées tellement pures et lumineuses, ces êtres arrivent à remuer quelque chose en nous. Et s'ils n'y arrivent pas toujours, ce n'est pas parce qu'ils sont incapables ou faibles, mais parce que nous nous sommes laissé ensevelir sous trop de couches de matériaux ternes et pesants.*
Le nom de Dieu en hébreu est fait des quatre lettres : Iod Hé Vav Hé יהוה. Ces quatre lettres correspondent aux quatre principes qui sont en l’homme : Iod, l’esprit ; Hé, l’âme ; Vav, l’intellect ; et le deuxième Hé, le cœur. Mais ces quatre principes doivent se manifester, s’incarner grâce à un cinquième : le Shin שׁ ; symbole de l’union de l’esprit et de la matière qui vient s’intercaler au centre. יהוה devient יהשׁוה y, c’est-à-dire Ieschoua qui est le nom de Jésus en hébreu. Ainsi, en se proclamant et en proclamant tous les humains fils de Dieu, en leur demandant de travailler pour la réalisation du Royaume de Dieu sur la terre, Jésus ne faisait qu’insister sur la véritable mission de l’homme : incarner la Divinité. Jésus, le Christ, c’est le Verbe qui s’est fait chair. En s’enveloppant de chair, Dieu est devenu homme. L’homme n’est que la manifestation physique de la Divinité.*
C'est l'art qui sauvera le monde, mais un art conscient, éclairé par les vérités de la Science initiatique. Dans l'avenir, c'est aux artistes que l'on donnera la première place, car le véritable artiste est aussi l'interprète de la philosophie et de la religion.* Être artiste, c'est réaliser dans le plan physique ce que l'intelligence conçoit comme juste et vrai, et ce que le cœur sent comme bon, afin que le monde supérieur, le monde de l'Esprit descende pour se manifester dans la matière. L'artiste parfait est celui qui a su mettre de l'ordre et de la raison dans ses pensées, introduire la paix et l'amour dans son cœur, et c'est ainsi que tout ce qu'il fait devient beau et harmonieux.
Pour beaucoup de gens, même très cultivés, la poésie n'est qu'un enchaînement de notations floues, bizarres, et sans lien entre elles, des images sans correspondance avec le langage symbolique de la nature. Comme ils ne possèdent pas de critères et qu'ils ont plutôt tendance, eux aussi, à vivre dans ces régions brumeuses, ils sont émerveillés et ils s'enfoncent dans ces régions. La véritable poésie, c'est le Verbe, le Verbe divin, avec tous les éléments liés entre eux par des correspondances secrètes. La vraie poésie éveille en l'homme le sentiment d'avoir déjà vécu en haut une vie divine, elle fait vibrer en lui les cordes les plus spirituelles. C'est pourquoi, si un poème ne vous donne pas cette sorte d'émotion, s'il ne réveille en vous aucune réminiscence du Paradis, s'il vous procure seulement quelques petites sensations vagues, vous pouvez être sûr que ce n'est pas la vraie poésie.*
Pour arriver à consacrer sa vie entière au Seigneur depuis sa jeunesse, il faut que le disciple ait déjà beaucoup travaillé dans ce sens au cours de ses incarnations précédentes. Sinon, c'est impossible, même s'il le veut, il ne peut pas ; son être ne vibre pas, ne se réjouit pas, n'est pas inspiré par cette idée de se consacrer à Dieu, ça ne lui dit rien, au contraire, ça lui fait même peur. Il n'est pas possible que tout le monde accepte un engagement pareil ; et même si théoriquement, philosophiquement, on comprend la splendeur d'un tel idéal, pratiquement on ne peut pas le réaliser parce que tout l'être se tend dans d'autres directions : il a d'autres besoins, d'autres désirs, d'autres plaisirs. Pour la plupart d'entre vous, il est donc très difficile de consacrer sa vie à un idéal sublime, mais il n'est pas trop tard pour commencer à travailler dans ce sens.*
Lorsqu'un instructeur, un Maître voit qu'il n'arrive pas à assagir les humains, il est tranquille, il ne se fait pas de soucis, car il sait qu'il a une aide, une collaboratrice formidable : la vie. Puisque lui ne peut rien, la vie, elle, va se charger de ces récalcitrants en leur donnant quelques secousses. Malheureusement, ce n'est pas parce que les humains seront secoués qu'ils vont trouver la vérité, car la vie n'explique rien : elle donne des coups, elle terrasse et massacre l'homme, mais sans lui donner d'explications. Pour avoir des explications, il faut qu'il aille auprès d'un Maître. C'est ainsi qu'à eux deux le Maître et la vie feront son éducation. Quand je vois que je ne réussis pas à éclairer et à assagir quelqu'un, je m'adresse à la vie : « Écoute, charge-toi un peu de celui-là parce qu'il a une tête dure. – C'est entendu », dit-elle. Et après, quand il a été secoué et maltraité, comme il n'a pas compris pourquoi, la vie me le renvoie pour que je l'éclaire.*
L'homme, microcosme reflet du macrocosme, est le dépositaire de toute la mémoire du monde. Il possède en lui les archives de l'univers, ces archives qui sont aussi représentées symboliquement dans l'Arbre séphirotique par la séphira Daath,* le savoir. Daath, c'est la matière originelle, la matière primordiale sur laquelle, au commencement du monde, Dieu a fait passer son souffle pour la fertiliser. C'est parce qu'elle est la substance de la Création que la matière est capable de contenir la mémoire. Et l'esprit éveille cette mémoire en effleurant la matière comme le souffle du vent fait vibrer les cordes d'une harpe éolienne.
On a l'habitude de considérer que le Ciel et la terre sont deux réalités séparées et même étrangères ou opposées. En réalité, non, elles sont continuellement en relation, sinon rien ne pourrait s'expliquer. Le Ciel et la terre... Ou même prenons plus simplement, le soleil et la terre : sans arrêt il se fait entre eux des échanges et ce sont ces échanges qui produisent la vie. Ce que l'on voit pour le moment de ces échanges est très peu : les rayons du soleil qui viennent jusqu'à nous, et on ne voit pas tout ce qui monte aussi de la terre vers le soleil. Seuls les clairvoyants ont vu ces êtres qui descendent des régions supérieures pour travailler sur les plantes, les pierres, et puis, leur travail achevé, retournent jusqu'au ciel. Il existe sur ce sujet toute une littérature extraordinairement belle et poétique, et un jour, vous aussi vous pourrez contempler ces créatures qui vont et viennent entre la terre et le soleil, et même plus loin encore...*
Si un jardinier ne voit pas pousser ce qu'il n'a pas semé, il ne se révolte pas. Il se dit simplement : « C'est normal, mon vieux, puisque tu n'as pas eu le temps de semer des carottes, tu n'as pas de carottes, mais tu peux avoir des salades, du persil et des oignons puisque tu les as semés. » Eh oui, quand il s'agit de fruits et de légumes, les humains sont très instruits, mais dès qu'il s'agit du domaine de l'âme, ou de la pensée, ils ne savent plus rien : ils croient qu'ils vont récolter le bonheur, la joie, la paix, tout en semant la violence, la cruauté et la méchanceté. Eh non, ils récolteront aussi la violence, la cruauté et la méchanceté. Mais comme ils ne comprendront pas, ils vont se révolter contre ce qui leur arrive : eh bien, c'est la preuve qu'ils ne sont pas de bons agriculteurs. S'ils étaient éclairés, raisonnables, prudents, s'ils se surveillaient pour ne pas semer, planter et propager des influences ténébreuses et destructrices par leurs paroles, leurs pensées, leurs écrits, ou n'importe quel moyen, ils auraient une meilleure destinée.*
C'est l'amour qui ordonne, qui harmonise tout en vous et autour de vous. Voilà une vérité dont la plupart des gens ne tiennent pas compte ; et c'est pourquoi ils sont toujours là, mécontents, agités, aigris, et ils ne réussissent rien de ce qu'ils entreprennent. L'amour... qui se préoccupe de l'amour ? À part l'amour sexuel, l'amour est toujours laissé à la dernière place. On se dit : « Aimer... qu'est-ce que cela veut dire aimer ? Et aimer quoi ? » Tout. Aimer, véritablement, ce n'est pas ressentir une attraction pour un homme ou une femme. Aimer, c'est être habité par l'amour.* À ce moment-là, on a la possibilité de tout réussir dans la vie : on devient plus capable, plus pénétrant, plus lucide. C'est cet état d'amour qui prépare les conditions pour les manifestations les meilleures.
S'harmoniser, c'est envoyer un sourire, un regard d'amour, une fusée d'amour, des projectiles d'amour à toutes les créatures lumineuses de l'espace en leur disant : « O vous qui peuplez l'immensité, je vous aime, je vous comprends, je suis en harmonie avec vous ! » Vous ne savez pas encore tout ce que vous pouvez faire grâce à votre amour. Vous vous contentez de le diriger sur quelques créatures terrestres, et il n'est évidemment pas mauvais d'envoyer vos pensées, vos sentiments, vos regards aux humains, mais c'est très peu, et il n'est même pas sûr qu'ils en profitent. Tandis que si vous envoyez votre amour aux entités sublimes, là où personne ne s'est peut-être aperçu que quelque chose était envoyé dans l'espace, ces entités au contraire le reçoivent, se réjouissent et vous renvoient cet amour au centuple. C'est cela les vrais échanges, la vraie communion, la fusion avec l'Âme universelle.*
Que les parents cessent désormais d'être malheureux quand ils voient leurs enfants peiner un peu pour faire ce qu'on leur demande. Les enfants ont de telles ressources, une telle résistance, qu'ils oublient très vite cette peine ; ce qui restera c'est le sens de l'effort qui contribuera à former leur caractère. Voilà ce qui doit réjouir les parents. Si, au contraire, les parents disent : « Oh, le pauvre ! Il ne faut pas qu'il souffre et qu'il ait du chagrin », pour lui éviter quelques petites peines, ils vont le rendre paresseux, faible, égoïste, capricieux. Voilà l'amour et la pédagogie des adultes ! Les parents doivent se rendre compte que souvent, sous prétexte de ne pas les faire souffrir, ce sont eux qui favorisent les défauts de leurs enfants. C'est pourquoi ils doivent changer d'attitude, sinon ils seront responsables de leur mauvaise évolution et ils souffriront.*
Dans la culture actuelle, tout tourne essentiellement autour des besoins du corps physique. Mais s'occuper à ce point de satisfaire le corps physique est dangereux, car le corps est vulnérable, périssable, et fonder une culture sur quelque chose qui est aussi rapidement voué à la disparition a des conséquences déplorables pour tout ce que l'homme fait. Son raisonnement et son comportement seront toujours erronés, car le point de départ déjà est erroné. Tandis que si l'homme tâche de satisfaire les besoins de l'âme et de l'esprit qui échappent aux lois du temps et de l'espace, tout ce qu'il fera portera le sceau de la lumière, de l'immortalité. Ce sera alors l'avènement du Royaume de Dieu. Si actuellement les hommes manifestent si peu la grandeur et la noblesse, c'est parce qu'ils sont sous la domination du corps physique. Il faut qu'ils s'en libèrent pour mettre désormais l'âme et l'esprit au centre de leur philosophie.*
L'idéal est de posséder à la fois la forme et la force, c'est-à-dire la matière et l'esprit. Si vous vous figez dans la matière, c'est mauvais, car vous serez cassé par les événements. Mais si vous abandonnez la matière pour ne vivre que dans l'esprit, ce sera peut-être merveilleux, mais vous devrez aller vivre dans l'autre monde – ce qui n'est pas recommandé. L'idéal, c'est de réaliser la synthèse de la forme et de l'esprit : protéger la forme pour qu'elle ne soit pas brisée par les forces spirituelles, et en même temps maintenir le feu de l'esprit pour que la forme soit sans cesse animée. Tous les matérialistes qui se sont cramponnés à la forme seront balayés par les courants cosmiques. Toutes les civilisations, toutes les religions qui se sont figées dans leurs formes anciennes seront cassées par le déferlement des puissances de renouveau. Tout doit se renouveler, il n'y a pas d'abri sur la terre pour ce qui ne veut pas évoluer.*
Lorsque vous êtes fatigué, malade ou découragé, pensez à la lumière qui est répandue partout dans l'univers. Concentrez-vous sur elle et imaginez que vous la faites circuler en vous : elle éliminera les éléments impurs dans tout votre corps et vous vous sentirez régénéré, capable de déployer une grande énergie. La méthode la plus efficace pour recueillir cette lumière, c'est de remercier le Seigneur et de bénir son Nom. C'est pourquoi, plusieurs fois par jour, vous devez vous habituer à répéter : « Merci, merci Seigneur, merci pour la vie, merci pour la lumière. Que ton Nom soit béni pour l'éternité. »*
Quand vous pensez à aider quelqu'un, à le consoler, le soulager, vos pensées comme de petits anges s'en vont tourner autour de lui pour lui porter secours. Personne ne le voit, ni celui qui envoie ces pensées, ni celui qui les reçoit, et c'est dommage !* Il est vrai qu'il est certainement préférable de ne pas voir tout ce qui se passe dans le monde invisible. Pourquoi ? Parce que les humains, qui ne sont pas capables de nourrir longtemps de bonnes pensées et de bons sentiments, et encore moins capables de les maîtriser quand ils sont mauvais, sont toujours là à se détruire et à s'assassiner mutuellement par la pensée. Et alors, quel spectacle ! Une femme voudrait bien se débarrasser de son mari... Elle n'a jamais osé, mais combien de fois elle a formé par la pensée de petits assassins pour exécuter son projet ! Heureusement que la plupart du temps les humains ne connaissent pas le secret de la matérialisation de la pensée, car on peut être sûr qu'ils l'utiliseraient plus souvent pour le mal que pour le bien.
Contempler Isis dévoilée : tel est le terme du parcours de l'Initié. Grâce à sa pureté et à sa sagesse, l'Initié fait tomber un à un les voiles d'Isis, la nature, pour pouvoir la contempler dans toutes ses manifestations, la connaître dans tous ses secrets, dans toute sa beauté et sa lumière. C'est pourquoi, symboliquement, idéalement, la femme qui se montre dévêtue devant son bien-aimé, représente Isis dévoilée devant les yeux de l'Initié. Les humains, qui n'ont rien compris, ont tout profané, mais en réalité, ils ne font que répéter toute la vie, à leur insu, les mystères de l'Initiation, les mystères d'Isis. Pourquoi la fiancée, qui est enveloppée de voiles, doit-elle, la nuit des noces, apparaître dévoilée aux yeux de son bien-aimé pour qu'il la contemple ? Personne presque ne comprend plus rien à la raison profonde de ces coutumes, et c'est dommage. C'est pourquoi vous au moins tâchez de vous préparer à approcher un des plus grands mystères de la nature : Isis dévoilée.*
Un des plus grands malheurs de l'homme, c'est qu'il ignore l'attitude qu'il doit avoir vis-à-vis de ses faiblesses et de ses défauts. Plus un défaut est grand en nous, plus nous sommes effrayés, humiliés, plus nous nous sentons craintifs devant lui. Or, c'est tout le contraire qui doit se produire. Qui a formé ce défaut ? C'est nous-mêmes, que nous en soyons conscients ou pas ; ce défaut est le fruit de notre mauvaise volonté, de nos mauvais désirs, ou de notre manque de savoir. Tout d'abord ce défaut était minuscule – une pensée ou un sentiment négatif qu'on a conservé en soi et nourri – puis il a grossi comme une boule de neige qu'on roule, il est devenu une montagne, un vice dont on ne peut plus se débarrasser. Quoi qu'il en soit, c'est nous qui en sommes le créateur. Plus ce vice est grand, plus il prouve notre force, puisque c'est nous qui lui avons donné la puissance qu'il manifeste. Et alors, si c'est de nous qu'il tient sa puissance, pourquoi ne serions-nous pas capables de la lui retirer ?*
Apprenez à déplacer les objets avec amour et vous sentirez que l'harmonie de vos gestes se reflète sur vous. Il est rare que les gens s'aperçoivent que la façon dont ils font les choses influence leur état intérieur. Mais essayez d'en être conscient, et un jour où vous serez en colère ou agité, dites-vous que c'est le moment de vous exercer. Prenez alors un objet, donnez-lui quelques petites caresses, comme ça, gentiment, et à ce moment-là vous sentirez déjà que vous transformez quelque chose en vous, que vous changez les courants. Il faut apprendre à changer d'état. Quand vous êtes énervé, tendu, pourquoi faut-il que ça dure toute la journée ? Arrêtez-vous et dites : « Aujourd'hui, je sens que je risque de tout démolir en moi, il faut que je donne un autre rythme à mes gestes, à mes paroles... » et faites-le, vous avez des méthodes.*
On dit que l'union fait la force, mais le plus souvent, cette union est comprise extérieurement, dans le domaine social, politique, militaire : on s'unit pour construire, ou on s'unit pour détruire, mais c'est toujours une union extérieure. Désormais, il faut comprendre l'union intérieurement ; nous devons être unis par notre idéal, nous devons être unis par une idée divine, unis par notre amour fraternel, unis dans les travaux que nous exécutons pour la réalisation du Royaume de Dieu. À ce moment-là, oui, l'union devient une puissance extraordinaire. L'union extérieure, ce n'est pas mauvais, mais c'est incomplet : les gens s'associent pour un moment, et puis cette association se défait et chacun retourne chez soi. Tandis que l'union dont nous parlons, l'union qui fait la véritable force, dure éternellement.*
Les humains savent rarement sortir de leur égocentrisme afin de faire quelque chose pour les autres. Évidemment, c'est souvent l'éducation qui est coupable. Les parents disent à leurs enfants : « Ne sois pas si bête, ne fais pas toujours le premier pas, laisse un peu les autres venir te chercher ! » Oui, c'est vrai, mais les gens ne viendront les chercher que s'ils sont utiles... Si quelqu'un est boulanger, par exemple, les gens viendront le chercher pour lui demander du pain. Pour être recherché, il faut toujours avoir quelque chose à donner. Si vous ne donnez rien, si vous êtes fermé, glacé, qui viendra vous chercher ? Les humains n'aiment que ce qui est vivant, chaleureux, rayonnant ; ce qui est terne, éteint, ils l'évitent. Regardez une rose qui s'est ouverte, elle répand un parfum délicieux et tous sont là pour la respirer, même les abeilles, les papillons viennent vers elle : parce qu'elle s'est ouverte. Alors, pourquoi rester fermé, sans parfum ?...*
C'est seulement lorsqu'il arrive à rétablir la véritable hiérarchie en lui-même que l'homme est libre.* À ce moment-là il est le roi, il reprend sa place sur le trône et tout lui obéit : sentiments, pensées, instincts, désirs. Pour la majorité des gens, la liberté, c'est d'ouvrir une porte et de sortir en disant : « Je suis libre », alors qu'ils portent en eux-mêmes toutes les prisons. Non, celui qui donne la première place aux désirs, aux caprices, aux passions, est un esclave, et son désir d'être libre est tout à fait déplacé. En réalité, seul l'esprit est libre. Donc, seul l'homme en qui gouverne l'esprit, c'est-à-dire la lumière, tout ce qui est noble, grand, juste, a le droit d'être libre.
Souvent, quand je vous parle, il y a quelque chose qui se révolte en vous et vous pensez : « Mais il ne voit pas, le Maître, dans quelles pénibles conditions nous vivons ? » Si, je le vois, je ne vois même que ça partout. Mais je vois aussi d'autres choses, je vois de bonnes conditions qui sont là et que vous ne voyez pas, parce que les difficultés vous ont tellement obnubilés que vous ne voyez plus qu'elles. Et ce que je vois surtout, ce sont les bonnes conditions que vous avez en vous, des trésors, des richesses formidables, tandis que vous ne voyez que la situation extérieure. Quand vous me comprendrez, vous vous sentirez plus fort, plus riche. Eh oui, vous avez toujours besoin de quelqu'un qui vous encourage. Vous ne voyez que vos faiblesses, votre pauvreté, alors qu'il y a tellement d'autres choses à voir !*
Manger, c'est introduire dans notre organisme des matériaux qui entreront dans la construction de notre corps physique, mais aussi de nos corps subtils. Il est donc particulièrement important d'accomplir cet acte que nous répétons chaque jour, plusieurs fois par jour, dans un état de paix et d'harmonie. C'est pourquoi j'insiste toujours sur l'importance de se recueillir quelques minutes avant les repas. Je sais, ce n'est pas une habitude très répandue, la plupart des gens ne font même pas une prière ; tout de suite ils se jettent sur la nourriture, ils avalent en parlant, en se chamaillant, en bousculant les couverts... C'est pourquoi ils ne retirent pas de grands bienfaits de la nourriture, ils n'en absorbent que les éléments grossiers. Pour absorber les éléments subtils, éthériques de la nourriture, il faut se préparer à manger dans l'harmonie et le recueillement.*
Quelqu'un qui garde le silence révèle qu'il est prêt à écouter, donc à obéir. Quelqu'un qui prend la parole, au contraire, montre qu'il veut avoir l'initiative, diriger, dominer. Le silence est donc le propre du principe féminin qui se soumet, qui se modèle sur le principe masculin. Si nous devons arriver à rétablir le silence en nous, c'est pour permettre à l'Esprit divin de travailler sur nous. Tant que nous restons insoumis, récalcitrants, anarchiques, l'Esprit ne peut pas nous guider, et nous restons faibles, misérables. Dès que nous parvenons à faire le silence, nous nous mettons entre les mains de l'Esprit qui nous guide vers le monde divin.*
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