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Trouver le sens de la vie, c'est trouver un élément que seul le monde divin peut vous donner ;* et il ne le donne qu'à ceux qui, durant de longues années, font des efforts pour parvenir jusqu'à lui. Car le sens de la vie est la récompense d'un travail intérieur, patient, incessant, que l'homme a entrepris de faire sur lui-même. Lorsqu'il est parvenu à un certain état de conscience, il reçoit du Ciel un électron, comme une goutte de lumière qui imprègne toute la matière de son être. À partir de ce moment-là, sa vie prend une dimension et une intensité nouvelles, les événements lui apparaissent sous une nouvelle clarté, comme s'il lui était donné de connaître la raison de toute chose. Et même la mort ne l'effraie plus, parce que cet électron lui découvre l'immensité d'un monde éternel où il n'y a plus ni dangers ni ténèbres, et il sent qu'il marche déjà dans le monde illimité de la lumière.
La peau est le reflet de l'être intérieur. D'après la peau de quelqu'un, vous pouvez tout savoir de lui : il y a quelque chose dans le grain, dans la couleur, qui parle tout de suite d'une vie spirituelle ou d'une vie ordinaire, grossière. Mais ce qu'il est intéressant aussi de constater, c'est que la peau n'est pas sur une même personne identique partout : à certains endroits elle est lisse, fine, et à d'autres endroits elle est tachée ou ridée. Il y a même des personnes dont on a l'impression que la peau, pourtant blanche, est colorée de violet, de bleu ou de jaune. C'est la preuve que derrière cette façade qu'est la peau, il existe d'autres peaux qu'on ne voit pas et qui projettent des particules pures ou impures. La peau est donc un langage* qu'il faut apprendre à connaître et à interpréter.
Vous voulez être libre, indépendant, mais en même temps vous ne cessez de demander qu'on pense à vous, qu'on vous aide, qu'on agisse ou travaille à votre place. Eh bien, comprenez désormais que si vous voulez vraiment être libre, vous devez apprendre à ne pas trop compter sur l'aide des autres. Chacun a ses soucis, ses problèmes, alors un jour on pense à vous et le lendemain on vous oublie... En admettant même que le monde entier soit disposé à vous aider, vous sentirez encore qu'il vous manque quelque chose. Pourquoi ? Parce que ce dont vous avez vraiment besoin, les autres ne peuvent pas vous l'apporter, c'est vous qui devez travailler pour l'acquérir. Ce dont vous avez vraiment besoin, c'est de devenir plus raisonnable, plus fort, plus patient, plus éclairé... donc plus libre ! Et il n'y a que vous qui, par vos efforts, puissiez y parvenir.*
Vous êtes sous la protection des entités du soleil, car j'ai consacré un jour la Fraternité au soleil.* Pourquoi cette consécration ? Pour ouvrir une porte, afin que les entités du soleil, qui sont des esprits très évolués, très lumineux, très puissants, puissent travailler sur vous. Cette consécration ne touchait pas uniquement ceux qui étaient là présents, mais tous ceux qui viendraient dans l'avenir pour connaître notre Enseignement, l'Enseignement du soleil. Maintenant que vous êtes consacrés, les esprits solaires peuvent entrer en vous et agir à travers vous. C'est cela, le sens d'une consécration : celui qui consacre un objet, un lieu, un être, ouvre en eux une porte pour les esprits auxquels il les consacre. Voilà pourquoi maintenant les esprits solaires peuvent vous aider, vous guérir et vous faire des révélations.
On ne peut résoudre le problème du mal par le raisonnement, car il est bien au-dessus de l'entendement humain. En réalité, le mal n'existe pas ; il n'existe que pour les faibles, pour ceux qui ne sont pas préparés, qui ne savent pas s'en servir. Mais pour les fils de Dieu, pour les Initiés, les grands Maîtres, le mal, cette matière infernale dont les religieux ont tellement parlé sans la comprendre, est une matière précieuse, riche, qu'on peut exploiter et dont on peut se servir pour des réalisations fantastiques.* Comme les Initiés sont très forts, très purs, ils osent s'attaquer au mal en se plongeant dans les profondeurs de leur nature, et grâce à cette audace ils rapportent des perles précieuses, comme les pêcheurs qui plongent dans l'océan pour ramener des huîtres perlières sans être mangés par les requins ou retenus par les algues. Mais ces expériences ne sont pas conseillées à tous. Il n'y en a que très peu sur la terre qui peuvent se permettre de descendre jusque dans les profondeurs de leur nature et de tout transformer, tout sublimer, tout rendre lumineux et beau.
Les Initiés nous enseignent qu'au lieu de passer notre vie à rechercher à l'extérieur des pouvoirs que nous ne posséderons jamais vraiment, il est préférable de travailler pour avoir ces pouvoirs en nous-même. Voilà sur quoi il faut s'exercer, sur quoi il faut travailler, car la vraie force est au-dedans,* dans l'être qui vit, qui pense, qui agit : c'est lui qui décide, qui dispose des objets, qui construit. C'est pourquoi les Initiés ont donné des règles, des méthodes pour permettre la manifestation complète, parfaite, absolue de cet être qui contient tout, qui dispose de tout : l'esprit. Vous connaissez la formule du Maître Peter Deunov : « Niama sila kato silata na douha, samo silata na douha é sila bojia » – « Il n'y a pas de force comme la force de l'esprit, seule la force de l'esprit est force de Dieu ». C'est dans l'esprit que l'homme doit chercher la force. La vraie force est dans l'esprit, dans la volonté, dans l'intelligence de l'esprit.
La conscience de l'Initié* vit dans les autres, c'est pourquoi il peut à distance les nourrir de sa lumière. Les aliments physiques ne peuvent nourrir que celui qui les mange ; et même si pendant un certain temps la mère nourrit l'enfant qu'elle porte dans son sein, quand l'enfant naît, il se sépare d'elle et c'est lui désormais qui doit manger. Dans le plan spirituel, le Maître, au moins au début, doit nourrir le disciple. Il « mange » la lumière, et en mangeant il alimente le disciple. Comme une mère qui porte l'enfant dans son sein, le Maître accepte d'accueillir dans son âme, dans sa conscience, des enfants qui se nourrissent de lui jusqu'au moment où ils seront capables de se nourrir par eux-mêmes. À ce moment-là, ils pourront aussi nourrir les autres. Les disciples sont liés à leur Maître comme le fœtus à sa mère. Quand le Maître reçoit des forces du Ciel, le disciple en bénéficie.
Il ne faut jamais accepter l'inertie.* Même handicapé, malade, chacun doit essayer de faire au moins un geste, un pas. Et s'il lui est vraiment impossible de faire le moindre mouvement physique, il a encore la possibilité de se servir de sa pensée pour imaginer qu'il se déplace et agit exactement comme avant. Ce travail de la pensée déblaie le chemin, creuse un sillon, créant ainsi les conditions favorables pour le retour de l'activité.
Quand vous êtes tourmenté, ce tourment* est comme une matière empoisonnée que vous avez reçue, et vous ne devez pas rester comme ça sans rien faire. Au lieu d'attendre qu'il s'en aille tout seul, il faut travailler sur ce tourment, sur ce chagrin, pour s'en débarrasser ou le transformer. Le véritable mage est celui qui s'est habitué à considérer tous les événements qui se présentent à lui comme une matière sauvage, crue, qu'il doit élaborer. C'est ainsi qu'il devient fort et puissant, tandis que celui qui reste passif, qui ne réagit pas, se laisse écraser toute la vie. Nos instincts, nos impulsions égoïstes représentent aussi une matière que nous ne devons pas laisser à l'état brut : il faut penser à lui ajouter un élément qui lui donnera une direction spirituelle. Comme la matière n'est rien d'autre qu'une condensation de l'énergie, c'est à l'homme de s'occuper de la transformation de cette énergie, et il entre alors dans le domaine de l'alchimie et de la magie.
« Savoir, vouloir, oser, se taire »,* ces quatre mots résument la science des Initiés. « Et pourquoi se taire ? » direz-vous. Si vous savez ce qu'il faut faire, si vous voulez le faire et que vous osez commencer le travail, il n'y a plus rien à ajouter. C'est votre être tout entier qui exprime les résultats de votre travail. Quand vous êtes dans la paix, dans la joie, est-il nécessaire de le dire aux autres ? Non, ils le voient, ils le sentent. Et si vous êtes traversé par une tempête intérieure, vous avez beau dire que vous nagez dans la sérénité et l'harmonie, personne ne vous croira et même on vous rira au nez. Parce que tout transparaît là aussi : le désordre, la cacophonie ! Les humains parlent, parlent, ils se servent des mots pour convaincre, alors que la réalité devrait suffire. Seulement voilà, leurs mots disent une chose et la réalité en dit souvent une autre. C'est pourquoi « se taire » est un précepte sur lequel vous devez méditer.
Vous connaissez la parabole de l'enfant prodigue* qui avait quitté la maison paternelle pour chercher des aventures dans le monde et qui, n'ayant rencontré qu'épreuves et déceptions, finit par retourner chez son père. Tous les Livres sacrés contiennent des images, des récits qui illustrent ces deux processus : la sortie et le retour, l'involution et l'évolution... Lorsque les alchimistes parlent des deux opérations « solve » et « coagula », c'est encore une façon de présenter ces deux processus. La nature elle-même nous en parle. Vous regardez le ciel qui est bleu, limpide. Un moment après apparaît une sorte de voile, c'est de la vapeur d'eau qui se condense, des nuages se forment. Quelque temps après, tout disparaît, le ciel redevient bleu. Partout dans l'univers vous verrez ces deux phénomènes, qui sont là pour inviter le disciple à s'arrêter et à comprendre : l'apparition et la disparition, la naissance et la mort, la création et le retour au néant.
Puisque je ne vous parle que de réalités qui existent en vous, même si vous n'en êtes pas encore conscient, même si vous ne les comprenez pas, je sais que je touche par mes paroles quelque chose qui ne demande qu'à venir à la lumière. Comme le lotus qui commence par pousser sous l'eau avant de s'épanouir à la surface... Les choses naissent, se forment et commencent à croître dans l'obscurité du subconscient, et au moment où elles apparaissent à la conscience, elles n'en sont pas à leur début, mais presque à leur achèvement, car depuis longtemps déjà elles étaient en mouvement. De la même façon, mes paroles réveillent au plus profond de vous quelque chose qui, un jour, comme la fleur du lotus,* sortira pour s'épanouir au-dessus de l'eau.
La matière est d'une telle diversité, d'une telle richesse, qu'il y aura toujours à voir, à entendre, à toucher, à goûter, à accumuler... C'est pourquoi les humains, qui se sont lancés depuis des millénaires dans l'exploration de la matière, en arrivent à s'oublier et à se perdre en elle ; et l'époque actuelle n'est qu'une descente de plus en plus vertigineuse de la conscience dans l'épaisseur de la matière. Mais même si la matière est inépuisable, elle ne peut donner que ce qui permet de satisfaire les besoins physiques ;* alors le moment viendra où tous commenceront à se sentir rassasiés, saturés, et ils éprouveront le désir de remonter vers les régions spirituelles. Ils sentiront qu'en allant vers les hauteurs, ils retrouveront toutes les richesses qu'ils ont dû abandonner en descendant dans la matière. Et non seulement ils retrouveront ces richesses, mais encore, grâce à une meilleure compréhension, ils pourront bénéficier pleinement de tout ce qu'ils auront acquis dans le plan physique, où il y a tellement à étudier, à travailler et à se réjouir.
Chanter à quatre voix* correspond dans le plan physique à l'exercice que nous devons faire chaque jour, et plusieurs fois par jour, pour harmoniser notre cœur, notre intellect, notre âme, notre esprit. Chanter à quatre voix, c'est aussi, bien sûr, le symbole de ce que nous devons faire comme effort pour nous accorder, nous harmoniser entre nous. Car cette fusion des voix au-dessus de nos têtes est en même temps une fusion de nos corps subtils. Les quatre voix : basse, ténor, alto, soprano, ont aussi une correspondance avec les quatre cordes du violon. Le violon est un symbole de l'homme : la corde sol représente le cœur, le ré l'intellect, le la l'âme et le mi l'esprit. Le corps du violon lui-même représente le corps physique, et l'archet, la volonté qui agit sur les quatre principes du cœur, de l'intellect, de l'âme et de l'esprit.
Les jeunes générations pensent qu'elles ont remporté une grande victoire en obtenant la liberté sexuelle. Oui, c'est vrai, c'est une grande victoire contre l'hypocrisie et l'étroitesse d'esprit qui ont régné pendant des siècles. Mais le problème de la sexualité est-il résolu pour autant ? Après le refoulement, le défoulement... et voilà la porte ouverte à tous les dérèglements physiques et psychiques. Car il ne suffit pas, pour résoudre les problèmes, de conseiller l'usage de préservatifs, de contraceptifs ou de permettre l'avortement ; et les interdire ne sert à rien non plus. La question n'est donc pas d'autoriser ou d'interdire, mais d'étudier, de comprendre. La force sexuelle* est une puissance millénaire contre laquelle il est impossible de lutter. Ce qui n'est pas une raison pour se laisser asservir par elle. Il faut savoir qu'il existe des méthodes pour la canaliser, l'orienter, afin qu'elle contribue au développement psychique, moral et spirituel de l'homme. Après avoir cherché et reçu ces explications, ce sera à chacun de réfléchir et de décider de ce qu'il veut faire.
Les montagnes sont habitées par des entités très lumineuses, très puissantes, qui sont attirées par les conditions exceptionnelles de pureté qui règnent sur les sommets. C'est pour entrer en contact avec ces entités qu'il faut aller sur les hauteurs. Mais cela nécessite toute une science, et cette science ne se révèle qu'à ceux qui se sont engagés de tout leur cœur, de toute leur âme sur le chemin de la lumière.* Très peu de gens savent profiter des conditions favorables que leur offre la montagne pour leur évolution spirituelle. Ils vont là-haut pour s'amuser, faire du bruit, sans aucun respect pour les entités qui habitent ces régions. Et la montagne, qui est sensible, intelligente, se ferme à eux. Il risque même d'arriver le moment où ces entités délaisseront les montagnes, tant elles sont incommodées par les humains qui salissent tout. Alors, vous, au moins, tâchez par votre attitude de leur montrer que vous appréciez leur présence et leur travail.
L'homme a un visage intérieur différent de son visage physique. Ce visage intérieur est celui de son âme,* il n'a pas de traits définis et immuables grâce auxquels on peut le reconnaître, mais il se modifie continuellement, car il dépend étroitement de la vie psychique de l'homme, de ses sentiments, de ses pensées, et selon les moments il apparaît lumineux ou ténébreux, harmonieux ou grimaçant, expressif ou figé. Par la prière, la méditation, la contemplation et des états de conscience supérieurs, c'est ce visage intérieur que nous devons modeler, sculpter, peindre, éclairer, afin qu'il imprègne un jour notre visage physique.
Il peut arriver qu'en marchant dans la rue, vous passiez par des endroits où l'on est en train de commettre des actes malhonnêtes, criminels. Si vous êtes à ce moment-là dans un état intérieur négatif, vous vous trouvez en accord avec les vibrations que ces actes produisent et vous captez leur influence. Vous pouvez alors être poussé vous-même à mal agir, sans savoir que c'est à cause de ces émanations fluidiques que vous avez reçues en passant. C'est pourquoi il est tellement important pour vous de surveiller la qualité de vos états intérieurs ; c'est la seule méthode efficace qui vous permettra de vous protéger des courants négatifs. Ne comptez pas sur des amulettes, des talismans et toutes sortes de bricoles que les charlatans vous proposent maintenant à presque tous les coins de rue.* C'est vous-même qui devez travailler sur vos pensées et vos sentiments afin de n'attirer autour de vous que des effluves de pureté et de lumière.
Apprenez à travailler avec l'amour divin,* à le faire jaillir en vous, à le faire briller sur toutes les créatures, sur tous les objets et même sur les arbres, les montagnes, les océans. Vous deviendrez ainsi une présence bénéfique pour le monde entier. Et même quand vous êtes seul, pensez à prononcer des paroles de paix, d'espoir, de joie pour tous les hommes sur la terre, en sachant qu'elles produiront des résultats. Par la pensée, par la parole, tâchez d'ajouter toujours un élément susceptible d'apporter des améliorations autour de vous. Cherchez d'abord à créer en vous l'harmonie, la lumière (car vous ne pouvez donner aux autres ce que vous ne possédez pas déjà vous-même) et quand vous sentez que vous avez réussi à rendre cette harmonie et cette lumière réelles en vous, projetez-les dans l'espace. C'est cela, travailler avec l'amour divin.
Vous vous êtes promené dans la campagne et vous avez pu voir quelquefois une petite fille assise qui surveille des vaches. Auprès d'elle est couché un chien qui l'aime beaucoup et qui lui obéit. Soudain il arrive qu'une vache s'éloigne pour entrer dans le champ du voisin ; la petite fille dit au chien : « Vas-y, mords-la ! », et le chien, fidèle, se précipite en aboyant vers la vache qui est obligée de revenir dans le champ de son maître. Et le chien aussi revient se coucher près de la petite fille, tout content, et prêt à obéir de nouveau à ses ordres... Voilà l'explication du rôle du diable.* Tant que l'homme est attentif et ne transgresse pas les lois, tant qu'il ne va pas s'aventurer dans les régions interdites, il n'est ni tourmenté ni poursuivi, mais dès qu'il va se promener au-dehors, le Créateur dit au diable : « Mords-le, mords-le », et le diable vient lui mordre les mollets, c'est-à-dire lui apporter des troubles de toutes sortes. Le diable est en apparence un chien hostile à l'homme, mais dès que l'homme commence à s'assagir, il le laisse tranquille.
Quand vous rencontrez des difficultés* dans votre vie, ne vous révoltez pas et n'essayez pas non plus de les éviter ; comprenez que c'est l'Intelligence cosmique qui vous place dans ces conditions pour vous pousser à aller plus loin et plus haut. Ne demandez pas que votre vie soit lisse. Aucun alpiniste ne pourrait faire l'ascension d'une montagne s'il avait devant lui des parois parfaitement lisses. Pour se hisser, il lui faut des aspérités où placer les mains et les pieds, et des aspérités où attacher la corde. C'est ainsi que, peu à peu, il parvient jusqu'au sommet. Eh bien, pour les mêmes raisons il est nécessaire de rencontrer dans la vie des difficultés, des chagrins, des obstacles.
La vie est ce qu'est l'homme lui-même. Si vous dites : elle est belle, c'est parce que vous êtes beau.* Et si vous pensez qu'elle est absurde et moche, est-ce que vous n'êtes pas en train de vous voir un peu dans un miroir ?... La vie est à notre image, nous n'y voyons que ce que nous portons en nous. C'est pourquoi il se trouve toujours une vie différente d'une autre vie. On dit : « la vie », et on croit savoir de quoi on parle, en s'imaginant que le monde entier possède le même degré et la même qualité de vie. Non, en disant : « la vie », chacun parle seulement à son niveau et ne se prononce que d'après sa propre vie. Mais la vraie vie dans toute son ampleur, sa grandeur, son immensité, on ne la connaît pas, on peut seulement s'en approcher ; et on ne s'en approche que si l'on est capable de rétablir le lien avec le monde de l'âme et de l'esprit.
Celui qui a un champ de vision trop limité ne peut pas être heureux. Et c'est pourquoi l'égoïste ne peut pas être heureux : parce que chez lui tout est rétréci. Pour être heureux, il faut s'élargir jusqu'à embrasser le monde entier, et seul l'amour permet cet élargissement. Celui qui a beaucoup d'amour s'étend, se dilate, il embrasse l'univers, il vibre avec l'univers ; tout s'ouvre à lui, il ne rencontre plus de barrières et le bonheur ne le quitte plus. La condition du bonheur,* c'est l'amour, oui, seulement l'amour, pas la science ni même la philosophie. La science, la connaissance ne peuvent pas nous apporter le bonheur ; elles préparent le chemin, elles orientent, elles éclairent, mais elles sont incapables de nous rendre heureux. C'est ce qu'avait compris Salomon qui disait : « Beaucoup de sagesse, beaucoup de chagrin. Plus de savoir, plus de peine. » Ceux qui savent beaucoup ne sont pas heureux, alors que ceux qui ont beaucoup d'amour dans leur cœur, même s'ils ne savent pas grand-chose, sont bien plus heureux.
Une femme sait d'instinct qu'elle a intérêt à être belle, et alors elle prend soin de sa silhouette, de ses cheveux, de sa peau, elle se maquille, et évidemment cela donne tout de suite des résultats, les hommes la remarquent et elle est satisfaite, elle se dit qu'elle est jolie et qu'elle plaît. Oui, mais en s'y prenant de cette façon, qui va-t-elle attirer ? Pas un Initié en tout cas, mais des idiots, des sensuels ou des voyous qui ne demandent rien d'autre à une femme que d'être appétissante pour pouvoir la manger, et comme il faut ! Tandis que si une femme travaille à acquérir une beauté intérieure* en développant ses qualités et ses vertus, elle attirera une autre catégorie d'hommes, intelligents, honnêtes, généreux, qui viendront l'aider, la protéger et tout lui donner pour son épanouissement.
Ici, sur la terre, notre esprit ne peut se manifester en plénitude, car il subit les limites des conditions matérielles. Dans la sphère qui est la sienne, en haut, il a des pouvoirs illimités, il est tout-puissant ; c'est dans la matière qu'il a à subir des limites. Mais grâce à la continuité de nos efforts quotidiens, il se fraie peu à peu un chemin, et à la fin, c'est lui qui parvient à tout transformer et à triompher des obstacles. On dit que l'esprit possède des pouvoirs « surnaturels » ;* non, en réalité il n'y a rien de surnaturel : les miracles, les prodiges, tous ces événements qui en apparence contredisent les lois de la nature, ne sont ni surnaturels, ni supranaturels, ni antinaturels ; ils obéissent seulement à d'autres lois, tout aussi naturelles, qui sont celles de l'esprit.
Certains posent la question : « Pourquoi faut-il prier Dieu ? » En réalité Dieu n'a pas besoin de nos prières, mais Il a placé en nous des appareils et Il nous dit : « Déclenchez-les vous-mêmes, ils sont bien construits, ça marchera ! » Vous avez vu dans les gares ces appareils automatiques qui distribuent des boissons, des bonbons, etc. C'est vous qui les faites marcher, le chef de gare ne vient pas s'en mêler. De même, Dieu ne se mêle pas du fonctionnement de nos appareils intérieurs. Il nous les a donnés, c'est à nous d'y glisser des pièces pour qu'ils se mettent en marche. La prière* faite correctement donne des résultats parce que c'est elle, la pièce de monnaie que vous glissez dans l'appareil. Chaque fois que vous priez, vous émettez une force qui se projette à la fois à l'extérieur et à l'intérieur de vous-même où elle actionne certains rouages, et c'est pourquoi vous vous sentez envahi par la paix, la joie, la beauté... Tout se réalise à la fois au-dedans et au-dehors.
Lorsque les humains s'obstinent à ne pas comprendre, il ne reste que la souffrance pour les instruire. Il n'est pas souhaitable d'en arriver là, mais que faire ? Quand l'Intelligence cosmique, qui est sage et pleine d'amour, a tout essayé, quand elle a essayé la sagesse, les explications en envoyant des Initiés, quand elle a essayé l'amour, la patience en envoyant des saints, des prophètes, des martyrs, et que là encore il n'y a pas de changement, il ne lui reste que les épreuves pour éduquer les humains. Elle ne commence jamais par la souffrance. Ce n'est qu'après avoir tout essayé, qu'elle a recours à elle pour faire réfléchir les humains.*
Si l'on décide de diminuer les manifestations physiques de l'amour, c'est pour mieux le goûter dans ses manifestations spirituelles, sinon cela n'a pas de sens. D'ailleurs, celui qui veut renoncer à l'amour physique sans chercher l'amour dans le plan spirituel,* s'expose à de grands dangers, car cela devient du refoulement. Donc, la continence, la chasteté ne doivent pas être considérées comme une privation. Il ne faut pas se priver, mais seulement se déplacer, c'est-à-dire faire en haut ce qu'on faisait en bas : au lieu de boire de l'eau dans un marécage où pullulent les microbes, boire l'eau d'une source cristalline. Ne pas boire du tout, c'est la mort. Quand on dit qu'il ne faut pas boire, non ! C'est seulement l'eau des égouts qu'il ne faut pas boire. Il faut boire, mais l'eau céleste.
Pensée du mercredi 2 août 2023 - Qualités morales - pour affronter les difficultés
Vous avez tous tendance à désirer la facilité, le succès, l'abondance, au détriment du reste, et c'est naturel. Jusqu'au jour où vous êtes obligé de reconnaître qu'en réalité c'est la lucidité, la force de caractère, la patience, la pureté, la bonté, qui sont les acquisitions les plus précieuses. Grâce à ces qualités, vous pouvez affronter les difficultés que vous rencontrez obligatoirement dans la vie, alors que sans elles vous risquez même de voir les plus grands succès se transformer en catastrophes. Oui, ne croyez pas que les bonnes conditions, les facilités, les succès soient obligatoirement les meilleures choses ; ce sont souvent des pièges pour tous ceux qui n'ont pas cultivé certaines qualités morales.* Observez bien tout ce qui se passe autour de vous, et vous cesserez de souhaiter certains succès faciles et d'envier ceux qui les ont remportés.
Quelqu'un commence à penser : « Moi, pas question que je m'incline devant les autres, personne ne me marchera sur les pieds, et celui qui s'opposera à moi, il verra ce qu'il verra ! » Eh bien, cette décision ne peut pas rester sans conséquence sur son caractère, ses activités, les relations qu'il aura avec les autres. Il va devenir de plus en plus méfiant, arrogant, dur, vindicatif, et toutes ses activités seront orientées dans la même direction : le pouvoir, la domination, la violence... Voilà comment, de fil en aiguille, il risque d'être entraîné à commettre des actes criminels, et vous savez où l'on finit dans ces cas-là ! Quant à celui qui a pour but l'argent, ou les plaisirs, ou la gloire, lui aussi se met sur des rails déterminés et il ne pourra pas échapper aux conséquences de son choix. Alors, attention quand vous prenez des décisions* ou que vous faites des projets d'avenir : tâchez de réfléchir où tout cela pourra vous mener.
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