Les humains sont habitués à se nourrir seulement d'éléments solides, liquides, gazeux... Mais que font-ils du quatrième élément, l'élément igné, le feu, la lumière ? Pas grand-chose, rien ; ils ne savent pas se nourrir de lumière, qui est pourtant encore plus nécessaire que l'air.* L'homme doit se nourrir de lumière pour nourrir son cerveau. Le cerveau veut manger, lui aussi, et la lumière est sa nourriture, c'est elle qui éveille les facultés qui nous permettent de pénétrer dans le monde divin. Vous direz qu'en mangeant, buvant et respirant vous nourrissez votre corps tout entier y compris le cerveau. Oui, mais tant que vous vous contentez de nourrir votre cerveau de particules solides, liquides et gazeuses, qui ne sont pas les éléments dont il a le plus besoin, vous resterez très limité dans votre compréhension. La tradition rapporte qu'un jour Zoroastre avait demandé au dieu Ahoura Mazda comment se nourrissait le premier homme, et Ahoura Mazda lui répondit : « Il mangeait du feu et il buvait de la lumière. »
Celui qui ne participe pas à la vie collective ne sait pas à quel point il se limite. Il se meut dans le petit cercle de ses désirs, de ses convoitises, de ses sentiments, il ne se préoccupe pas des autres, et c'est pauvre, misérable. Cet état de limitation est normal pour l'enfant, mais il ne l'est pas pour l'adulte. L'adulte doit se montrer capable de penser à d'autres êtres : une femme, ou un mari, puis des enfants, mais aussi des collègues de travail, des employés. Mais même ainsi c'est encore limité. Le cercle doit s'élargir de plus en plus : la patrie, la race, l'humanité entière... et même encore plus loin, l'immensité, l'infini... Rares sont les êtres qui sont parvenus au-delà de toutes les limitations, ceux dont les désirs, les pensées, les intérêts convergent vers la collectivité, le côté universel de la vie... Mais c'est dans ce sens qu'il faut s'efforcer de travailler.*
Ne vous souciez pas de savoir si les autres se rendent compte ou non de vos qualités. Travaillez, c'est tout. Les lois sont véridiques, absolument véridiques, et si vous faites honnêtement votre travail, tout le monde sera obligé de se rendre compte un jour de ce que vous êtes. Imaginez un jardinier qui vient de planter une graine extraordinaire, unique... Si, chaque fois qu'on vient le voir, il est assez stupide pour aller la déterrer en disant : « Vous voyez cette graine ? Eh bien, c'est moi qui l'ai plantée, regardez-la bien : elle donnera un arbre exceptionnel avec des fruits délicieux. Bientôt on en mangera... » et courir aussitôt la remettre en terre, c'en est fini de ce pauvre arbre ! Eh bien, c'est ce que beaucoup ont tendance à faire : ils déterrent ce qu'ils viennent à peine de planter pour que les autres sachent bien quel arbre ils sont en train de faire pousser. Mais voilà qu'ils l'ont tué ! Il ne fallait pas sortir la graine du sol mais attendre que l'arbre commence à apparaître lui-même aux regards de tous
Lorsque nous nous concentrons sur le soleil, qui est le centre de notre univers, nous nous approchons de notre propre centre, notre Moi supérieur qui est notre soleil ; nous nous fusionnons avec lui et peu à peu nous devenons comme lui. Mais se concentrer sur le soleil, c'est aussi apprendre à mobiliser toutes ses pensées, tous ses désirs, toutes ses énergies, pour la réalisation du plus haut idéal. Celui qui travaille à unifier la multitude des forces chaotiques qui le tiraillent dans tous les sens pour les lancer dans une direction unique, lumineuse, salutaire, devient un foyer tellement puissant qu'il est capable de rayonner à travers l'espace. Oui, l'homme qui parvient à maîtriser les tendances de sa nature inférieure, peut étendre ses bienfaits sur l'humanité tout entière, et il devient comme le soleil. Il vit dans une telle liberté qu'il élargit le champ de sa conscience à tout le genre humain auquel il envoie la surabondance de lumière et d'amour qui jaillissent de lui...*
Beaucoup de gens se croient assez forts pour faire tranquillement n'importe quoi. Non, s'ils agissent mal, tôt ou tard ils seront victimes des désordres* qu'ils ont créés en eux par leurs mauvaises actions, car leur conscience est troublée, ils perdent leur paix. Même un mage, qui commande à toute la nature et à qui les esprits obéissent, ne peut échapper à cette loi, parce qu'il n'existe aucune puissance capable d'apaiser un homme que tourmente la conscience de sa culpabilité. Vous ne devez compter ni sur votre puissance, ni sur votre volonté, mais seulement sur vos actions droites, honnêtes. Alors là, c'est fini, vous êtes libéré. Mais dès que vous transgressez une loi quelconque, vous perdez vos pouvoirs. Ils ne reviennent que si vous arrivez à réparer vos fautes. Ce qui différencie les vrais mages des hommes ordinaires, c'est qu'ils arrivent vite à réparer leurs erreurs. Voilà où est leur pouvoir : dans la possibilité qu'ils ont de réparer. Tant qu'ils ne corrigent pas leurs fautes, leur pouvoir est insuffisant pour apaiser leur conscience. Mais dès qu'ils les corrigent, ils agissent indirectement sur leur conscience, et ils retrouvent la paix.
Jésus a dit : « Aimez vos ennemis ! » Mais c'est difficile à admettre. Vous trouverez rarement, même parmi les chrétiens, quelqu'un qui ait décidé d'aimer ses ennemis. On ne sait même pas aimer ses amis, alors comment va-t-on aimer ses ennemis ? Analysez-vous, vous verrez, c'est la chose la plus difficile. Et pourtant il y a un être qui a réalisé ce commandement en plénitude : le soleil. Quoi que vous fassiez, le soleil vous envoie sa lumière et sa chaleur. Le soleil est donc le seul à avoir résolu ce problème : il aime même les incrédules, même les criminels, il les nourrit, il les vivifie. Si vous voulez connaître la plus haute morale, c'est auprès du soleil que vous la trouverez, et seulement auprès de lui. Tous parlent, mais ce qu'ils disent, ils n'arrivent pas à l'accomplir. Tandis que le soleil ne parle pas, il exécute. Il ne dit pas : « Je vous aime... j'aime mes ennemis...» Non, il ne dit rien, mais il continue à les éclairer et à les chauffer.*
Lorsque vous voulez réaliser un désir, tâchez de ne jamais négliger le côté moral de la question, sinon vous vous exposerez à commettre des fautes graves. Vous pouvez désirer être riche, mais vous devez vous voir en train de distribuer ces richesses à ceux qui sont dans le besoin et non vous contenter d'imaginer comment vous allez les utiliser pour votre unique satisfaction. Si vous désirez la beauté, là aussi, faites attention, ne cherchez pas cette beauté qui bouleverse les cœurs humains et peut les conduire au désespoir ou au crime. Concentrez-vous sur la beauté spirituelle, celle qui inspire les êtres, qui les soulève et les projette vers le Ciel. Le malheur des humains vient de ce qu'ils ne font intervenir aucune considération morale dans leurs projets ; même quand ils entrent dans un enseignement spirituel, beaucoup ne pensent qu'à y trouver des moyens pour satisfaire leurs convoitises !*
Chaque idée est un être vivant d'une grande intelligence et doué de qualités déterminées. C'est pourquoi quand vous travaillez pour une idée divine, elle agit déjà sur vous en vous apportant tout ce qu'elle possède. Cette idée qui habite le monde de la lumière vous fait aussi connaître d'autres créatures, d'autres régions, et vous met en communication avec tous ses amis. Il est dit : « Cherchez le Royaume de Dieu et sa Justice et tout le reste vous sera donné par surcroît. » Oui, parce que l'idée du Royaume de Dieu vous lie à beaucoup d'autres idées qui sont en harmonie avec elle ; peu à peu ces idées font connaissance avec vous, et comme chacune possède un terrain ici, une demeure là, toutes leurs richesses viennent vers vous. À cause d'une idée seulement vous recevez toutes les bénédictions. Oui, parce qu'en haut tout est lié.*
Vous êtes un prince, une princesse, et un royaume vous attend : est-ce que vous devez vous désespérer et perdre courage parce que vous avez encore à attendre un peu ? « Oui, mais en attendant je vis misérablement, je m'exténue au travail, on ne me respecte pas, on m'insulte même. – Ah, mais c'est nécessaire, le roi, votre père, vous a envoyé faire un petit apprentissage, comme ça, pour des raisons pédagogiques. » Le Seigneur, qui est sage et prévoyant, se dit : « Quand cet enfant régnera, il aura d'immenses pouvoirs sur des millions de créatures, mais qu'est-ce que cela va donner s'il n'a pas d'abord développé des qualités de bonté, de patience, de courage ? Il sera méchant, paresseux, capricieux, lâche ; il se conduira comme un despote en s'imaginant que tous doivent être à son service. Donc, je ne le mettrai en possession de son royaume que lorsqu'il m'aura donné des preuves qu'il n'abusera pas de son pouvoir et de ses richesses ; pas avant. »*
Aucun phénomène de la nature ne révèle que l'esprit cherche à se débarrasser de la matière, au contraire, on constate qu'il travaille sur elle, en elle, qu'il la fait évoluer. Depuis le commencement du monde l'esprit montre qu'il veut se servir de la matière, la transformer, la spiritualiser, la rendre aussi vibrante que la lumière. S'il s'en débarrassait, il ne pourrait plus se manifester, car il ne peut se manifester qu'à travers la matière qui est sa fiancée, son épouse bien-aimée. Ce sont les humains ignorants qui veulent les pousser à divorcer. Tous les Enseignements qui vous incitent à séparer la matière de l'esprit sont à laisser de côté. La seule philosophie véritable, c'est que l'esprit descend dans la matière pour se manifester à travers elle. Bien sûr, c'est une entreprise gigantesque, mais l'esprit ne se décourage jamais et revient sans cesse célébrer son union avec la matière.*
Quand une vérité entre dans le monde, quels sont ceux qui vont la sentir et la recevoir les premiers : ceux qui se trouvent en bas, la foule ? ou ceux qui se sont élevés très haut, les sages, les Initiés ? Quand le soleil se lève à l'horizon, quels sont les endroits qui le voient les premiers : les plaines, les vallées ou bien les sommets des montagnes ? Bien sûr, tous répondront : les sommets. Alors, pourquoi ne sait-on pas interpréter ce phénomène ? Pourquoi dans la vie pense-t-on que les sages et les Initiés se trompent et que c'est la majorité, la foule, qui voit juste ? Comment se fait-il que le Seigneur se révélerait à toutes sortes de gens sans conscience ni morale, qui ne reculent devant rien pour satisfaire leur nature inférieure, et qu'Il priverait de sa lumière tous ces êtres qui vivent dans la pureté et ne travaillent que pour s'élever jusqu'à Lui ? Ce raisonnement manque de logique. Est-ce que c'est la foule qui peut voir la première le soleil se lever ? Non, alors pourquoi doit-on la suivre ? Les premiers éclairés, les premiers qui montrent qu'ils sont à l'unisson avec la lumière, les premiers qui découvrent les vérités sublimes, ce sont les Initiés, les vrais, et c'est eux que nous devons suivre. Quant à ceux qui restent trop bas, Dieu sait seulement quand ils recevront la lumière !*
Quand vous voyez un arbre dont le tronc et les branches sont tordus, cela prouve que cet arbre a rencontré des difficultés pour croître, mais comme il a voulu vaincre les obstacles pour subsister, il s'est débattu dans tous les sens et cette lutte se reflète sur son tronc et ses branches. De la même façon on rencontre des êtres dont le visage est torturé, asymétrique, mais quels dons, quels talents !... Cela prouve qu'eux aussi sont passés à travers des conditions très difficiles qu'ils sont arrivés à vaincre pour se développer. Malheureusement, ils ont souvent développé leurs facultés intellectuelles et leur volonté au détriment des qualités morales, et c'est ainsi qu'ils ont déformé leur visage. La beauté chez les êtres parle davantage de leurs qualités morales que de leurs qualités intellectuelles. Les gens qui sont beaux ne sont pas toujours très intelligents, et même souvent ils sont tout à fait préparés pour être les victimes des gens moins beaux mais qui savent s'y prendre. La beauté, la vraie beauté, a beaucoup plus d'affinités avec la bonté qu'avec l'intelligence.*
Jésus disait : « Mon Père céleste travaille et moi je travaille avec Lui. » Et en disant cela il invitait tous les hommes à travailler eux-mêmes, pour que le Royaume de Dieu se réalise sur la terre. Que cette réalisation soit proche ou lointaine, ce n'est pas ce qui est important. Ce qui compte et que vous devez comprendre, c'est que du moment que vous décidez de participer à ce travail gigantesque, noble, divin, que vous mettez là toutes vos forces et vos énergies, vous entrez dans un ordre de choses nouveau, vous vous manifestez comme un véritable fils de Dieu. Il est très important de savoir pour qui on travaille, où on place ses énergies. Ceux qui participent à des entreprises malhonnêtes s'imprègnent sans le savoir des saletés qu'ils remuent, et ils finissent par détruire tout ce qu'il y a de bon en eux. Il faut participer à une entreprise grandiose, céleste. Peu importe si elle se réalisera et si les gens vous comprendront et vous suivront ; l'essentiel, c'est que vous faites ainsi un travail bénéfique sur vous-même, tout en vous s'améliore, et c'est vous qui gagnez.*
L'eau est vivante et habitée par des entités très pures. C'est pourquoi, que ce soit dans votre salle de bains ou dans la nature, avant de prendre contact avec l'eau, vous devez la saluer avec beaucoup de respect et d'amour et demander à l'Ange de l'eau de vous aider dans votre travail. Pour se purifier il n'est pas nécessaire de faire des cérémonies longues et compliquées. Chaque jour on a plusieurs fois l'occasion de se servir de l'eau pour se laver. Alors faites-le, en n'oubliant jamais que l'eau physique n'est qu'un moyen d'entrer en contact avec l'eau spirituelle qui est l'eau véritable. Bien sûr, se laver fait partie des actes les plus ordinaires de la vie quotidienne, mais il ne faut pas le sous-estimer. Comme manger, dormir, respirer, se laver doit être considéré comme un acte sacré qui peut libérer notre âme.*
Si on étudie le système digestif de l'homme, on voit que tout y est parfaitement conçu pour recevoir la nourriture, la digérer, et rejeter ce qui n'a pas pu être assimilé. Si un élément vient troubler le bon fonctionnement des reins ou des intestins, l'homme peu à peu s'empoisonne. Et cela n'est pas seulement vrai dans le plan physique. Si l'élimination des déchets ne se fait pas correctement dans le plan éthérique, dans le plan astral, dans le plan mental, l'homme s'empoisonne également. Combien de gens sont déjà empoisonnés psychiquement parce que leur corps astral et leur corps mental sont saturés de déchets produits par leurs pensées et leurs sentiments désordonnés ! Ils ne savent pas que dans ces plans-là aussi il y a des éléments à rejeter. Et comment les rejeter ? En utilisant toutes les méthodes de purification que nous donne la Science initiatique.*
Quelqu'un dit : « Je ne ferai que ce qui me plaît ! » Eh bien, fais-le, tu bousculeras les gens, tu mettras les pieds sur la table, tu supprimeras ce qui te gêne, tu commettras toutes sortes d'excès, mais un beau jour tu seras coincé : parce qu'aucun acte ne reste sans conséquences. « Comment, coincé ? Pourquoi je serai coincé ? – Parce que consciemment ou inconsciemment sous prétexte d'affirmer ta puissance, tu transgresses sans arrêt les lois, les lois humaines mais aussi, ce qui est plus grave, les lois divines, et c'est ainsi que tu prépares de très mauvaises conditions dans ton cerveau, dans ton cœur et dans tout ton organisme. » C'est ainsi que, pour se persuader qu'ils sont forts et indépendants, les humains s'engagent sur une voie dangereuse, car ces transgressions qui s'accumulent représentent autant de dettes à payer, et un beau jour ils succombent à cause de l'énormité du fardeau.*
On ne doit jamais abandonner le Ciel pour qui que ce soit : ni pour un enfant, ni pour une femme, ni pour un mari. Car c'est en restant lié au Ciel qu'on peut vraiment leur faire du bien. Si vous quittez le Ciel pour faire plaisir à quelqu'un, vous perdez tout, le Ciel et la terre : vous n'aurez pas le Seigneur et vous n'aurez pas non plus cet être-là pour lequel vous aurez fait de si grands sacrifices, et vous vous retrouverez seul. Tandis que si vous cherchez le Ciel, vous aurez aussi la terre, car la terre suit toujours le Ciel, elle vient se soumettre à lui et le servir. Mais si vous abandonnez le Ciel pour vous cramponner à la terre, un jour ou l'autre la terre finira par se dérober et vous n'aurez plus rien.*
Quand quelqu'un vous raconte un événement, un spectacle auquel il a assisté, s'il commence à y mêler ses propres points de vue, sentiments, impressions, vous ne pouvez pas avoir une idée exacte de ce qui s'est réellement passé. C'est pourquoi vous lui demandez de rapporter seulement ce qu'il a vu et entendu : les gens, leurs paroles, leurs gestes, les objets, le temps, les distances, exactement comme si cela avait été enregistré par une caméra et un magnétophone. Mais, en réalité, en lui demandant de présenter seulement ce qui s'est passé matériellement, objectivement, vous lui demandez de se limiter, de ne parler que d'un aspect des choses. Ce n'est donc pas complet non plus et, finalement, vous n'êtes pas plus renseigné sur la réalité exacte que dans le premier cas où la personne se laissait aller à sa subjectivité. Un être humain n'est pas seulement une forme, quelques gestes, quelques paroles, il possède intérieurement toute une vie impalpable qui émane, qui se propage, et si vous ne pouvez rien voir ni sentir de cette vie pour la présenter et l'expliquer, il vous manquera une grande partie de la vérité.*
De nouveaux besoins ne cessent d'apparaître dans la société, créant de nouveaux problèmes, donc de nouvelles activités. C'est la vie elle-même qui en est la cause. La vie s'écoule, elle circule, elle apporte de nouveaux éléments, prend de nouvelles directions, et l'homme est obligé de suivre son cours : il faut passer par tel endroit, puis par tel autre, ou bien il faut corriger la direction du courant comme on le fait pour certaines rivières. La vie ne nous laisse pas stagner, elle nous oblige à passer par toutes sortes d'endroits pour voir, comprendre, sentir et agir de toutes les façons possibles. Il faut donc toujours chercher comment résoudre les problèmes nouveaux que la vie nous présente. Mais quelle que soit la façon dont ils se présentent, ces problèmes sont en réalité de trois sortes : ils concernent l'intellect, le cœur ou la volonté, ou encore, et cela revient au même, l'esprit, l'âme ou le corps.*
Supposons qu'en vous promenant dans la montagne, vous vous amusiez à lancer un mot, un appel, que se passe-t-il ? La montagne vous le renvoie. Le son, la parole, se sont heurtés à un obstacle qui les a répercutés. C'est exactement comme quand vous jetez une balle sur le sol (elle rebondit), ou contre un mur (elle revient vous frapper). Ce sont des lois physiques, et les lois physiques sont un reflet des lois spirituelles. Donc, si vous criez : « Je vous aime », de tous les côtés l'écho revient vous dire : « Je vous aime, je vous aime, je vous aime. » Et si vous criez : « Je vous déteste », de toutes parts l'écho vous répète : « Je vous déteste, je vous déteste... » Vous devez comprendre que dans la vie, la même chose ne cesse de se répéter : sans arrêt, par ses pensées, ses sentiments, ses actes, l'homme émet des ondes bénéfiques ou maléfiques, ces ondes voyagent dans l'espace jusqu'au moment où elles rencontrent la paroi qui les renvoie vers lui, et il reçoit des cadeaux ou des coups de bâton. Eh oui, choc en retour !*
Comment les hommes et les femmes se regardent-ils les uns les autres ? Que voient-ils ? Une apparence extérieure, le corps, les vêtements. Cela prouve qu'ils ne possèdent pas la vraie science. C'est exactement comme si, s'arrêtant devant une voiture, ils ne s'intéressaient qu'à la carrosserie et négligeaient celui qui la conduit, c'est-à-dire celui qui pense, qui sent et qui agit. Eh bien, justement, c'est cet être-là que vous devez vous habituer à chercher, à regarder, à sentir chez l'autre. Allez de plus en plus loin afin de trouver l'âme et l'esprit de cet être, car c'est là que vous découvrirez des richesses, des trésors... le Ciel tout entier.*
Vous n'avez pas encore donné la priorité à la vie spirituelle, vous êtes comme des enfants qui, toujours impressionnés par le spectacle des choses et des gens, restent là, subjugués, oubliant tout le reste. Vous n’avez pas encore fait d'expériences suffisantes pour voir ce que contient ce monde tellement extraordinaire de la vie intérieure. Et comme vous n'avez pas fait ces expériences, vous n'avez pas encore goûté les joies de l'esprit et vous vous dites : « Les autres vivent mieux que moi, ils possèdent plus de choses que moi... Qu'est-ce que je peux faire, moi, avec ma pauvre spiritualité ? Tandis qu'eux, au moins, quels succès, quelle opulence ! Ah ! si je pouvais être comme eux ! » Mais quand vous serez arrivé à goûter des sensations d'une nature vraiment supérieure, divine, aucune apparence extérieure, aucune illusion ne pourra plus vous éblouir ni vous arrêter dans votre ascension spirituelle.*
Si vous observez comment l'eau se purifie dans la nature, vous constaterez qu'il y a deux processus possibles. Par le premier, l'eau pénètre dans le sol dont elle traverse les différentes couches, abandonnant au passage ses impuretés. C'est ainsi que, peu à peu, elle devient claire, et elle va jaillir ailleurs comme eau de source. Par le second processus l'eau se chauffe aux rayons du soleil ; elle devient légère, s'élève dans l'atmosphère sous forme de vapeur et se réjouit dans la clarté ; elle se purifie par son évaporation même, et elle retombe ensuite sur la terre comme rosée ou pluie apportant la vie à la végétation. Pour les hommes, il existe aussi deux méthodes de purification. Ceux qui ne veulent pas se purifier par les rayons du soleil devront descendre sous terre – symboliquement – passer à travers des endroits obscurs et subir de fortes pressions. Mais les disciples choisissent la seconde méthode : ils s'exposent aux rayons du soleil spirituel et ils montent pour absorber les éléments les plus lumineux qui les purifieront.*
Ce n'est pas parce que l'on connaît la loi du karma qu'il faut la prendre comme prétexte pour rester indifférent aux souffrances des humains. Malheureusement, parce qu'ils ont maintenant entendu parler du karma, certains soi-disant spiritualistes, au lieu de penser à tous ceux qui souffrent et se décider à faire quelque chose pour les aider, se contentent de dire : « Oh, c'est leur karma », et ils ne font rien. Si c'est pour avoir de bonnes raisons de rester à patauger dans leur égoïsme, il serait préférable parfois que les gens n'aient jamais entendu parler du karma. Voilà pourquoi c'est tout de même une grande supériorité de la part des Occidentaux que de ne pas accepter les malheurs des autres sans rien faire. On le voit : quand il y a des famines, des épidémies, des inondations, des tremblements de terre, tout de suite ils organisent des secours, et c'est magnifique !*
L'homme a une tendance innée à éviter les efforts et il fait tout ce qu'il peut pour se débarrasser de ses tâches sur les autres : humains, animaux ou machines. Et c'est ainsi qu'il s'affaiblit et perd ses facultés. Celui qui veut devenir résistant, intelligent et capable d'affronter toutes les situations, doit s'habituer à faire des efforts. De nos jours on peut acquérir des quantités de choses sans effort, mais quel sera le résultat ? On sera comblé extérieurement et c'est tout ; intérieurement, on n'aura rien, on sera vide. Ce sont les efforts qui maintiennent l'homme debout et vivant.*
Chaque jour, chaque heure, chaque seconde même, vous déterminez votre avenir. Si à un instant donné vous choisissez la lumière, tout de suite c'est déterminé, vous vous dirigez vers la gloire éternelle. Si l'instant après vous choisissez les ténèbres, c'est déterminé aussi, vous vous dirigez vers l'Enfer. Sans cesse vous vous déterminez, mais pour que cette détermination ait des conséquences dans le plan physique, il faut des siècles. Bien qu'en réalité rien ne soit changé ici, quelque chose est changé en haut, dans la direction. Quand un aiguilleur actionne un levier de commande, le train change de rail. C'est cela que l'homme fait chaque jour, quelquefois cent ou mille fois par jour. Un moment il prend la direction de l'Enfer, la minute suivante la direction du Ciel ; ici dans le plan physique, rien ne bouge encore, mais chaque changement est enregistré. Pour que cette détermination reste inchangeable, il faut la maintenir sans défaillance. À ce moment-là, elle se met au travail pour façonner votre vie de façon définitive.*
En tombant sur les objets et les êtres, chaque rayon du soleil leur apporte la vie. Même les pierres ont besoin de la vie qu'elles reçoivent du soleil, car les pierres, bien qu'inanimées, sont vivantes. Cette vie est encore plus perceptible chez les plantes qui croissent et se multiplient grâce à la lumière solaire. Chez les animaux, les rayons du soleil se transforment non seulement en vitalité, mais aussi en sensibilité. Oui, c'est grâce aux rayons du soleil que les animaux commencent à sentir la souffrance ou la joie. Enfin, chez les hommes, les rayons du soleil se transforment en intelligence, car c'est à partir du règne humain que la lumière trouve un accueil suffisamment complet pour se manifester comme pensée. L'esprit qui vous parle à travers la bouche d'un homme est une émanation de la lumière solaire. C'est la lumière qui pense, qui parle, qui chante, qui crée. Au fur et à mesure que la lumière se fraie un chemin dans l'âme humaine, elle se reflète sous forme d'intelligence, d'amour, de beauté, de noblesse, de force.*
Les gens sont avares, mais pas économes. Être économe, ce n'est pas forcément être égoïste, de même qu'être prodigue n'est pas forcément être généreux. Oui, il faut savoir faire la distinction : ceux qui gaspillent leurs énergies et jettent tout par les fenêtres passent pour généreux... Eh non, c'est de l'imprudence ou de la vanité, ou de la bêtise, tout ce que vous voulez, mais pas de la générosité. Pour pouvoir se montrer généreux, il faut connaître l'art de l'économie, sinon, que vous restera-t-il à distribuer quand vous aurez tout gaspillé ? Et être économe, c'est savoir dépenser où il faut, quand il faut, autant qu'il le faut, et pas plus.*
Non seulement il est important de se laver les pieds, mais il faut savoir aussi comment le faire. Parce que d'abord, c'est par les pieds que nous sommes continuellement en contact avec le sol dont ils captent les influences et les courants, et nous devons donc les préparer à être de bons récepteurs. Ensuite, nos pieds sont en relation avec tout l'organisme, et particulièrement avec le système nerveux : le plexus solaire et le cerveau. La tête et les pieds sont les deux pôles de notre corps : par la tête nous touchons le ciel et par les pieds nous touchons la terre. Pour établir une bonne communication entre la tête et les pieds, il faut faire un travail avec ceux-ci, les toucher consciemment et avec amour, leur parler, pour qu'ils participent eux aussi à notre activité spirituelle. Tout a de l'importance parce que tout doit contribuer à notre évolution.*
Habituez-vous à regarder et à écouter la vie de la nature : les pierres, les plantes, les animaux, mais surtout les quatre éléments et les différentes formes sous lesquelles ils nous apparaissent : les rochers, le sable, la pluie, la neige, le vent, le soleil, les étoiles... Il y a tellement de choses à observer et à interpréter ! Regardez seulement les nuages, leurs formes, leurs couleurs : on croirait parfois voir des chevauchées, des batailles, des fêtes... Ce sont les esprits de l'air qui font leur travail. Car il y a toute une vie en haut qui s'exprime par une multitude de formes : des visages, des oiseaux, des troupeaux, des paysages... Il y a même des écritures que nous ne savons pas encore déchiffrer. Mais ce n'est pas grave, l'essentiel, c'est de nous laisser imprégner consciemment par toutes ces images.*
Il est écrit dans la Genèse qu'une nuit Jacob s'endormit la tête sur une pierre ; pendant son sommeil il vit en songe une échelle qui reliait la terre au Ciel, et sur cette échelle, des anges qui montaient et descendaient. C'est ainsi qu'il eut la révélation de toute cette hiérarchie céleste qui va de la terre jusqu'au ciel et que la tradition kabbalistique a représentée par l'Arbre séphirotique, l'Arbre de Vie. La connaissance de cette hiérarchie est indispensable pour la vie intérieure. En concevant seulement que tout est lié, hiérarchisé, depuis les pierres jusqu'à Dieu, en gardant constamment cette idée d'un ordre, d'une structure dans l'univers, l'homme est obligé d'agir correctement, car il se rend compte que tout doit retrouver sa place dans l'harmonie universelle. Si la plupart des humains sont tellement troublés, s'ils ont perdu le sens de la vie, c'est qu'ils n'ont pas su respecter la véritable hiérarchie que l'Intelligence cosmique a établie depuis l'éternité.*