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Lorsque vous voulez méditer, n'essayez pas de vous concentrer brusquement, sinon vous allez bloquer votre cerveau. La pensée aime errer et vagabonder, c'est pourquoi vous devez commencer par la laisser libre un moment. C'est tout doucement qu'il faut mettre en marche cet appareil qu'est le cerveau, exactement comme on laissait chauffer le moteur avant de faire démarrer une voiture. Mettez-vous d'abord dans un état de paix, d'harmonie, puis, doucement, amenez votre pensée dans la direction que vous voulez lui faire prendre : quelque temps après, elle sera à votre disposition et vous obéira. Tandis que si vous voulez la dominer et la maîtriser brusquement, elle ripostera, se cabrera et vous jettera même à terre. Il faut être très habile, très diplomate avec sa pensée, ce qui est difficile ; mais quand vous savez la dominer, vous arrivez à vous concentrer et à faire un travail tellement puissant qu'elle ne s'arrête plus, toute la journée ; sans que vous n'ayez plus à intervenir, elle continue dans la même direction.*
Vous ne serez jamais un véritable économiste tant que vous n'aurez pas compris que l'économie consiste d'abord à ne pas gâcher les forces, les qualités que le Ciel vous a données. Oui, l'économie commence donc par la sagesse, la mesure, l'attention. Actuellement, on ne voit que des économistes, ça pullule ! Mais jamais l'humanité ne pourra trouver le bonheur avec ces économistes-là, parce qu'ils ne voient que le côté matériel de la vie et des problèmes. Tout d'abord, c'est en haut, dans le plan psychique, que doit commencer l'économie : dans les pensées, les sentiments, les regards, les paroles, dans la façon d'agir, afin de ne pas provoquer des désordres dans le monde invisible. Car le monde invisible est peuplé, organisé et régi par des lois. Et si inconsciemment on déclenche des mécanismes, si on dérange des entités, si on transgresse des lois, on en subit les conséquences... Jusqu'à ce qu'on ait compris ce qu'est la véritable économie.*
Quand vous êtes amoureux, est-ce que vous en doutez ? Non. Pourtant vous ne voyez pas votre amour, vous ne le touchez pas, c'est quelque chose d'impalpable. Quand vous avez une opinion, est-ce que vous la voyez ? Non. Et pourtant vous êtes prêt parfois à vous battre et à mourir pour elle. Quand vous dites : « En mon âme et conscience, je condamne cet homme », vous le condamnez aussi au nom de quelque chose que vous ne voyez pas. Comment se fait-il que vous attachiez une telle importance à cette âme et à cette conscience qui sont invisibles ? Sans se rendre compte le monde entier ne croit qu'à des choses invisibles, impalpables : tous sentent, aiment, souffrent, pleurent, se réjouissent pour des raisons invisibles... Et ensuite ils prétendent ne croire qu'à ce qu'ils voient, ce qu'ils touchent. Quelle contradiction !*
Toutes les Initiations, celles du passé comme celles d'aujourd'hui, n'enseignent qu'une chose : comment réaliser l'union de l'esprit et de la matière.* Oui, une chose seulement, l'union, la fusion de l'esprit et de la matière, de l'homme et de son Créateur, mais les explications, les présentations, les aspects sont infinis. Car ce sont des milliers de connaissances qu'il faut acquérir pour réaliser cette fusion. Toutes les sciences sont là au service d'un seul but : s'unir à la Divinité, se fusionner avec la Cause première. Les humains sont toujours en train de chercher on ne sait quoi... Mais il ne faut pas chercher, tout est clair : il n'y a rien à chercher d'autre que l'union avec Dieu, et toutes les découvertes dans les différents domaines de la science ne doivent que contribuer à réaliser cette union.
Il y a des gens qui, croyant voir partout le prestige du Seigneur attaqué, se mobilisent pour Le défendre. Comme si le Seigneur était si faible qu'Il ait besoin d'être défendu ! Eh bien, c'est ce qu'ils croient. Et alors, ils condamnent, ils persécutent, ils massacrent... S'ils étaient honnêtes, ils demanderaient son opinion au Seigneur et entendraient que le Seigneur, qui est Amour, leur répondrait : « Ne vous occupez pas de ça, ce n'est pas votre affaire. S'ils sont vraiment si méchants, ils s'écrouleront d'eux-mêmes. » Mais en réalité croyez-vous vraiment que c'est le Seigneur qu'ils défendent ? Non, ce qu'ils défendent, c'est leur boutique à eux, leur prestige, leur influence, leur pouvoir, c'est tout. Quelle hypocrisie ! Quand on veut vraiment défendre le Seigneur, on doit manifester comme Lui la patience et l'amour.*
Il est utile parfois de faire une retraite de quelques jours afin d'échapper aux préoccupations, aux soucis. Vous direz : « Mais si l'on cherche à échapper aux problèmes, on ne les résoudra jamais ! » Ah ! C'est là justement que vous vous trompez. Ce n'est pas parce que vous êtes obsédé par vos problèmes que vous êtes en train de les résoudre ; au contraire, souvent, vous les entretenez. Essayez de mettre vos problèmes quelque part, dans un coin, et peu de temps après, grâce à votre travail intérieur, vous recevrez une lumière qui vous permettra de trouver la solution. On dit souvent que la nuit porte conseil. Oui, parce que pendant le sommeil on oublie tout, et il se fait un travail dans le subconscient qui permet ensuite d'y voir plus clair et de trouver des solutions. Alors, est-ce que vous ne pourriez pas faire consciemment la même chose de temps à autre ?*
La solitude est un état de conscience que tous, même les plus grands Initiés, doivent traverser à un moment ou à un autre de leur existence. C'est un espace vide et ténébreux dans lequel on ne sait plus où l'on est, ni où l'on va... Le Christ lui-même a traversé cet espace obscur et désert, quand il a dit : « Mon Père, pourquoi m'as-Tu abandonné ? » Tous connaîtront un jour cette solitude indescriptible. Pourquoi ? Parce que la foi, l'espérance et l'amour véritables ne se développent pas quand on est heureux, satisfait, entouré d'amis, mais lorsqu'on se sent seul et abandonné. En réalité, aucun être n'est abandonné dans le vrai sens du terme, chacun est entouré d'esprits et d'entités de toutes sortes. Lorsqu'il passe par certaines épreuves il peut se sentir seul et abandonné, mais en réalité, non, la solitude n'existe pas. C'est pourquoi il n'y a pas d'autre moyen pour traverser cet état intérieur que de s'appuyer sur l'Être qui soutient tous les mondes, toutes les étoiles ; il faut croire en cet Être immortel, L'aimer et espérer en Lui.*
On a souvent représenté Jésus comme le « bon berger » qui protège ses brebis. Mais l'homme est également un berger pour ses cellules et il doit les protéger des loups qui cherchent toujours à s'introduire dans la bergerie, c'est-à-dire les microbes, les virus, mais aussi les esprits malfaisants, les indésirables qui l'assaillent sans cesse.* Quand l'homme n'applique pas les grandes vérités du monde divin et ne vit pas en harmonie avec les règles de la nature vivante, son organisme s'affaiblit. C'est pourquoi il doit se lier à la lumière, apprendre à la projeter dans ses cellules pour chasser les « loups » de l'intérieur. Voilà l'enseignement du Christ. Aimer Jésus et prêcher comme on le fait depuis deux mille ans ne sert à rien ; c'est le côté extérieur de la religion, le côté facile. La vraie religion du Christ, c'est de mettre toute sa confiance dans la puissance de la lumière, dans la puissance de l'esprit qui vivifie, renforce, libère. À ce moment-là, oui, l'homme devient un bon berger pour ses brebis.
On instruit les humains dans toutes sortes d'activités, mais on ne leur apprend jamais ce qu'est le vrai travail. Le vrai travail, c'est de tendre vers la perfection du Seigneur. Nous avons reçu tous les moyens d'y parvenir : la volonté, le cœur, l'intellect, l'âme, l'esprit... Malheureusement pour faire des folies et se démolir, tous sont capables ; tout ce que la nature leur a donné : les yeux, la bouche, les mains, les pieds, le sexe, est mis à contribution. Mais quand il s'agit de réaliser un travail sublime, ils restent là sans rien faire. Désormais, tout ce que la nature nous a donné comme organes, comme facultés, nous devons le mobiliser pour parvenir à la perfection et devenir, enfin, de vrais fils et filles de Dieu.*
Vous voulez savoir ce qui vous arrivera si vous vous laissez aller à la sensualité ?... Regardez l'ivrogne qui est complètement abruti et hébété : vous deviendrez exactement comme lui. « Mais non, direz-vous, je connais des hommes qui changent sans cesse de maîtresses, et qui pourtant lisent, étudient, font des travaux formidables... » Oui, bien sûr, cette sensualité est compatible avec certaines facultés intellectuelles ou artistiques, mais quand il s'agit d'aller toucher les régions célestes, de faire un travail spirituel, ils s'apercevront qu'ils ne possèdent plus les éléments nécessaires, et d'ailleurs ils n'ont même aucun désir de s'élever. Regardez les abeilles qui se sont gorgées de miel : elles sont trop lourdes et ne peuvent plus voler. Il en est de même avec les hommes et les femmes qui n'ont pas appris à maîtriser leurs instincts sexuels : ils peuvent continuer à faire toutes sortes de travaux, mais ils ne peuvent plus voler, les régions célestes leur sont interdites...*
Suivant la façon dont vous considérez les êtres ou les choses, vous leur ajoutez ou leur retranchez certains éléments. Supposez que vous deviez prendre un médicament : cela dépend beaucoup de vous de diminuer ou d'amplifier son efficacité. Si vous n'y croyez pas tellement, il agira quand même, bien sûr, mais un peu moins efficacement que si vous mettiez toute votre foi en lui. Par votre façon de considérer les choses, vous introduisez en elles un élément qui vous appartient et qui est susceptible de les transformer. Mais généralement les humains se contentent de les prendre telles qu'elles sont, ils sont passifs, ils ne sont pas créateurs. Et c'est dommage ! S'ils étaient conscients, combien d'éléments bénéfiques ils pourraient ajouter à tout ce qu'ils font !*
La véritable morale est fondée sur des lois établies par l'Intelligence cosmique, ce n'est pas une invention humaine qui varie selon les époques et les lieux. Quand vous avez transgressé les lois humaines, certains codes, certaines prescriptions, si on vous attrape, vous devez payer ; mais si vous échappez, la nature ne viendra pas vous punir : parce que vous n'avez transgressé que la morale humaine. Tandis que si vous transgressez les lois de la nature, vous ne leur échapperez pas ; même si les humains viennent s'incliner devant vous et vous apporter des couronnes, la nature vous punit : vous êtes troublé, malade physiquement ou psychiquement. Évidemment, ce n'est pas une raison maintenant pour transgresser les lois humaines, non. Il a été dit : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », c'est-à-dire respectez quand même les lois du pays, les lois des humains, mais respectez avant tout les lois de Dieu.*
Pourquoi attendez-vous toujours que ce soient les autres qui commencent à travailler pour améliorer le monde ? Pourquoi ne commencez-vous pas vous-même ? Vous attendez que d'autres fassent cet effort, mais les autres agissent comme vous : ils attendent que vous vous mettiez au travail et cela peut durer éternellement. Pour faire le bien dans un monde où tout se détraque, quelle volonté, quelle foi il faut avoir ! Mais justement, c'est cela qui est méritoire. Dans de bonnes conditions c'est trop facile de croire au bien et de le réaliser : tout est simple, agréable. Non, non, c'est maintenant, alors que la situation empire, qu'il est méritoire de continuer sans se laisser influencer par les conditions. Il faut apprendre à compter sur les puissances de l'esprit, c'est là qu'on voit le véritable spiritualiste. En paroles, bien sûr, beaucoup se prétendent spiritualistes, mais devant les moindres inconvénients, ils sont tout de suite par terre... Malgré les conditions, malgré les tempêtes, le véritable spiritualiste s'efforce toujours d'éveiller les puissances de la volonté, du bien et de la lumière.*
Celui qui travaille avec le froid (la sagesse) doit aussi travailler avec la chaleur (l'amour), et inversement. Par ce passage d'un pôle à l'autre, il retrouve l'équilibre, il découvre la vie qui se trouve dans ce mouvement de va-et-vient. Celui qui reste éternellement dans le froid ou la chaleur n'évolue pas, tout est fini pour lui. Comment procédez-vous lorsque vous voulez faire cuire vos légumes ? Vous placez la casserole sur le feu, mais au bout d'un moment vous la retirez. Pourquoi ne laissez-vous pas tout brûler ? Parce que vous êtes sage. Si vous ressentez de l'amour pour quelqu'un, c'est bien ; mais la sagesse vous dit de ne pas aller très loin car ce n'est pas souhaitable. Si vous sentez la chaleur monter en vous à cause de quelqu'un, ne laissez pas la casserole sur le feu ! La chaleur (l'amour) est bienvenue, mais elle doit être suivie d'un petit rafraîchissement : la sagesse.* (bizarre la même que la veille ...)
Celui qui travaille avec le froid (la sagesse) doit aussi travailler avec la chaleur (l'amour), et inversement. Par ce passage d'un pôle à l'autre, il retrouve l'équilibre, il découvre la vie qui se trouve dans ce mouvement de va-et-vient. Celui qui reste éternellement dans le froid ou la chaleur n'évolue pas, tout est fini pour lui. Comment procédez-vous lorsque vous voulez faire cuire vos légumes ? Vous placez la casserole sur le feu, mais au bout d'un moment vous la retirez. Pourquoi ne laissez-vous pas tout brûler ? Parce que vous êtes sage. Si vous ressentez de l'amour pour quelqu'un, c'est bien ; mais la sagesse vous dit de ne pas aller très loin car ce n'est pas souhaitable. Si vous sentez la chaleur monter en vous à cause de quelqu'un, ne laissez pas la casserole sur le feu ! La chaleur (l'amour) est bienvenue, mais elle doit être suivie d'un petit rafraîchissement : la sagesse.*
La force forte de toutes les forces dont Hermès Trismégiste parle dans la Table d'Émeraude est la force sexuelle. Car quelle autre force dans l'univers peut se comparer à elle ? Quelle autre force a le pouvoir de créer la vie ? Et si l'on approfondit ce que dit Hermès Trismégiste à son sujet : « Le soleil est son père », on comprend que l'énergie sexuelle est de même nature que l'énergie solaire, qu'elle est imprégnée de la sainteté, de la lumière et de la vie du soleil et qu'il est possible de s'en servir pour des créations magnifiques. Malheureusement les humains se sont tellement avilis que l'acte par lequel l'homme fertilise la femme n'a plus rien de solaire. Mais il doit le redevenir. Et pas seulement cet acte-là ; tous les actes de notre vie quotidienne doivent redevenir solaires, c'est-à-dire lumineux, chaleureux et vivifiants.*
Chaque jour, consacrez au moins quelques minutes à introduire l'harmonie en vous. Fermez les yeux en vous efforçant de dégager votre pensée des soucis quotidiens et dirigez-la vers les sommets, vers les sources de la vie qui abreuvent tout l'univers. Quand vous sentez que vous avez arrêté le flot de pensées et d'images qui vous traversent, prononcez intérieurement le mot « merci ». Voilà le mot le plus simple, mais qui dénoue toutes les tensions, parce qu'en remerciant vous vous accordez avec le Ciel, vous sortez du cercle rétréci de votre moi pour entrer dans la paix de la conscience cosmique... Restez le plus longtemps possible dans cet état et quand vous reviendrez à vous, vous sentirez que des éléments nouveaux, très précieux, se sont introduits en vous : la sérénité, la lucidité et la force.*
Il existe des êtres qui viennent au monde, totalement exempts de défauts et de passions ; et ces êtres sont prédestinés pour un grand travail. Évidemment, ils sont très rares à cause de l'hérédité, car il n'y a presque pas de familles sur la terre qui soient parfaitement pures et capables de donner un corps parfait aux esprits lumineux qui veulent venir s'incarner. Même les plus grands Initiés sont obligés de travailler plusieurs années sur leur corps pour corriger certains défauts, certaines tares. Leur esprit a beau aider la mère pendant la gestation, travailler avec elle à réunir les meilleurs matériaux, ils ne peuvent pas empêcher quelques défauts héréditaires de se faufiler.* C'est pourquoi ceux qui veulent fonder un foyer ne doivent jamais oublier qu'ils ont de grandes possibilités pour aider les esprits lumineux à s'incarner dans les meilleures conditions. Et quelle reconnaissance ils recevront alors de ces esprits qui deviendront leurs enfants ! Pour le moment on ne les aide pas beaucoup, et bien qu'ils viennent des régions célestes, ils sont obligés de porter de lourds fardeaux.
Nous avons besoin d'être en contact avec cette puissance lumineuse, chaleureuse, vivifiante qu'est le soleil, afin de la comprendre, de la recevoir. Mais pour entrer en contact avec le soleil, nous ne devons pas avoir dans la tête des préoccupations susceptibles de nous engager ailleurs ; notre cœur ne doit pas être occupé à droite et à gauche, mais concentré sur le soleil ; et enfin, nous devons être suffisamment bien disposés physiquement pour rester devant le soleil en étant vigilant. Donc trois conditions : libérer la pensée, libérer le cœur et être dans un bon état physique.* À ce moment-là nous pouvons nous concentrer pour recevoir les rayons du soleil qui sont vivants, qui sont puissants, riches, et imaginer que nous les emmagasinons dans les cellules du cerveau et surtout dans le plexus solaire. Car le plexus solaire est comme un réservoir susceptible de contenir ces énergies que nous pourrons ensuite puiser au fur et à mesure de nos besoins.
De plus en plus on se plaint de la pollution : la terre, l'eau, l'air, tout est pollué, et les plantes, les poissons, les oiseaux, les humains sont chaque jour plus menacés. Les remèdes sont difficiles à trouver, et même si on les trouvait, ils ne toucheraient que le côté extérieur, le plan physique, ce qui est insuffisant. Car dans le monde psychique se propagent aussi des produits toxiques, des gaz d'échappement, des fumées, qui sont en train de tuer l'humanité. S'il y a maintenant tellement de malades, ce n'est pas seulement à cause de la pollution de l'air, de l'eau et de la nourriture, non. Si l'atmosphère psychique n'était pas tellement polluée, les êtres humains arriveraient à neutraliser tous les poisons extérieurs. Le mal est d'abord à l'intérieur. Quand l’être humain vit dans l'harmonie, les forces qu'il possède au-dedans réagissent et rejettent les impuretés, même celles du plan physique, et ainsi l'organisme arrive à se défendre. C'est dans le plan psychique tout d'abord que l'on est vulnérable, et peu à peu cette vulnérabilité s'étend au plan physique.*
Les annales de la Science initiatique rapportent que beaucoup d'humanités déjà ont disparu et que, parmi elles, certaines avaient une culture beaucoup plus avancée que la nôtre.* Si elles ont disparu, c'est à cause de cette tendance de la nature inférieure qui pousse les êtres à vouloir tout dominer et asservir par la violence. Et ce qui est un très mauvais présage pour l'avenir de notre humanité, c'est que l'on voit de plus en plus ces tendances se manifester dans nos sociétés. C'est pourquoi il est urgent que les humains apprennent à mettre les impulsions de leur nature inférieure au service de leur nature supérieure. Sinon, l'Intelligence cosmique, qui vit dans l'éternité, n'en est pas à une humanité près. Tant d'autres ont disparu que si celle-ci disparaît à son tour par sa propre faute, cela ne la troublera pas beaucoup : avec les quelques individus qui resteront, elle en préparera une nouvelle. C'est à nous de ne pas nous détruire. Si nous faisons tout ce qu'il faut pour être détruits, l'Intelligence cosmique restera impassible, elle nous laissera faire.
Pendant les méditations, habituez-vous à vous concentrer sur la lumière céleste, afin de l'attirer et de l'introduire en vous où elle remplacera peu à peu tous les matériaux usés, vieillis, souillés, par de nouvelles particules de la plus grande pureté. Puis, une fois que vous aurez introduit la lumière en vous, vous devez encore vous exercer à l'envoyer dans le monde entier pour aider les humains. Sous prétexte qu'ils n'ont ni dons, ni qualités extraordinaires, beaucoup se croient justifiés de se laisser aller à une vie égoïste et médiocre. Non, personne ne peut se justifier ainsi. Même si on est l'être le plus démuni de tous les points de vue, on peut faire ce travail avec la lumière, et en le faisant on réalise quelque chose de plus important et de plus utile que tout ce qui peut être réalisé par les gens les plus capables dans tous les autres domaines. Même l'être le plus déshérité a la possibilité d'acquérir cet état de conscience supérieur afin de travailler pour attirer la lumière et l'envoyer à toute l'humanité.*
Le Maître Peter Deunov donnait la règle suivante : « Place la bonté comme base de ta vie, la justice comme mesure, la sagesse comme barrière, l'amour comme délectation et la vérité comme lumière ». Si l'on réfléchit au sens de ce précepte, on le trouvera remarquablement juste. La bonté est la seule base solide sur laquelle un édifice peut reposer. Même si cet édifice est beau et intelligent, il s'écroulera si la bonté ne le soutient pas. La justice est une qualité de mesure ; être juste, comme l'indique la balance qui en est le symbole, nécessite de savoir toujours préserver l'équilibre : ajouter un peu d'un côté, retrancher un peu de l'autre... La sagesse est une barrière grâce à laquelle nous pouvons nous protéger des ennemis extérieurs et intérieurs qui nous menacent. Sans l'amour, la vie nous paraît insipide ; même si nous possédons tout : la richesse, le savoir, la gloire, sans l'amour nous n'aurons aucun goût de vivre. La vérité est la lumière qui éclaire notre route, sans elle nous sommes dans l'obscurité et nous nous égarons.*
Quand vous voyez un homme souffrir, vous ignorez si ses souffrances lui sont infligées par la justice divine ou si ce sont des souffrances auxquelles il a lui-même librement consenti. Comment savoir si quelqu'un est puni, ou s'il a choisi de se sacrifier ? Beaucoup disent : « Cet homme est bon, honnête, et il souffre, c'est donc que dans une incarnation antérieure, il a commis des erreurs qu'il doit maintenant réparer », et ils ne font rien pour l'aider. Mais peut-être se trompent-ils. C'est extraordinaire, quand les gens souffrent, ils pensent évidemment que cette souffrance est injuste, qu'ils ne la méritent pas, alors qu'ils trouvent toujours une justification à la souffrance des autres. Eh bien, désormais, c'est le contraire qu'il faut faire : quand vous souffrez, dites-vous que cette souffrance est certainement justifiée, mais quand les autres souffrent, pensez qu'ils ne sont peut-être pas coupables et qu'ils méritent votre compréhension et votre aide. Cette façon de faire vous aidera énormément à évoluer.*
Regardez comment, dans le plan physique, les humains ont su perfectionner les outils et les appareils avec lesquels ils ont à travailler ou à se défendre : les marteaux-piqueurs qui ont remplacé les pics et les pioches, les aspirateurs qui ont remplacé les balais... et aussi les tanks, les canons, les fusées... Mais dans le plan spirituel, ils restent pauvres, démunis. Et pourtant, des moyens et des armes, il en existe de toutes sortes : un talisman, un pentacle, l'image d'un saint, une croix... Tout ce que l'on a pu trouver dans le plan physique a son équivalent dans le plan spirituel. Les vêtements, par exemple, qui sont une protection contre le froid, contre les chocs, représentent une sorte de talisman. Dans le plan spirituel, c'est l'aura qui joue ce rôle. L'aura est une protection parmi les meilleures, mais tout peut servir à se protéger, même un regard, un sourire ou un geste de la main. Combien de fois on se sert de la main pour se protéger physiquement ! Il faut aussi apprendre à s'en servir pour se protéger dans le plan spirituel.*
On voit partout dans le monde des gens faire tout ce qu'ils peuvent pour monter en grade. Ils savent que chaque fois qu'ils graviront un échelon, ils seront mieux considérés, ils gagneront plus d'argent, ils auront davantage de responsabilités et de personnes sous leurs ordres. Eh oui, changement de situation ! Il y a un grand enseignement dans cette affaire-là, tout le monde le sait, le voit et tâche de le mettre en pratique. Malheureusement, ce n'est qu'une toute petite minorité d'êtres qui ont compris que le même effort de monter en grade doit être fait intérieurement pour être écouté, obéi et avoir plus de prestige vis-à-vis de ce peuple de cellules en eux qui ne demande qu'à en faire à sa tête. Regardez seulement dans la rue un agent de police qui règle la circulation : tout le monde lui obéit. Il dit : « Circulez », et même les plus grands professeurs circulent. Lui-même n'a peut-être aucune instruction, mais un uniforme et un petit bâton suffisent. C'est la même chose en vous : si vous portez certains « vêtements », certains « insignes », vos cellules qui sont vos sujets, vos administrés, sont impressionnées et elles vous obéissent.*
Les disciples d'une École initiatique sont comme des vergers où poussent toutes sortes d'arbres fruitiers que les jardiniers divins, les esprits intelligents et lumineux de la nature viennent visiter. Ils disent : « Oh, cette pastèque, ce melon, cette pêche... quels fruits magnifiques ! Vite, goûtons-les ! » Oui, quand ils voient un être qui s'éveille enfin à la vie spirituelle, ils s'occupent de lui en se délectant de tout ce qu'il rayonne et émane de lumineux. C'est ainsi que toutes les femmes et tous les hommes sont visités par des jardiniers du Ciel. Quelqu'un dira : « Mais moi, je n'ai rien à donner, je ne suis pas un verger, comment peut-on venir chercher quelque chose chez moi ? »* En réalité il y a toujours un élément utile à retirer, même des plantes vénéneuses, ne serait-ce que pour en faire des médicaments. C'est pourquoi même s'ils ne s'en doutent pas, les humains sont visités par des créatures de l'autre monde : elles viennent recueillir les éléments qui émanent d'eux afin de les utiliser.
Vous devez penser sans cesse à rétablir en vous le lien entre le monde d'en bas et le monde d'en haut. Qu'est-ce qu'une baguette magique ? Justement, une tige qui relie les deux mondes. Un mage qui ne possède pas intérieurement cette tige ne peut pas déclencher en lui les forces de la nature, ni accomplir un acte magique. Même s'il tient la baguette, elle reste extérieure à lui parce qu'il n'a pas compris que la véritable baguette magique est un lien vivant qui permet de faire circuler le courant entre la terre et le ciel, comme lorsque vous branchez une prise. Le rôle de la baguette magique est de permettre un branchement pour que les énergies circulent d'un monde à l'autre. Il existe une centrale électrique, Dieu, qui donne le courant, et pour que la lampe s'allume, il faut la brancher, introduire la prise. La baguette magique justement, c'est la prise. Donc, quand le mage possède cette prise dans sa tête, dans son cœur, et qu'ensuite il tient à la main la baguette magique qui représente cette prise dans le plan physique, il peut faire passer des forces du monde divin au monde physique. Voilà le symbole de la baguette magique.*
Les humains passent leur temps à transgresser les lois divines, et comme ils ne voient pas tout de suite les détériorations qui se produisent en eux, ils s'imaginent pouvoir continuer impunément... Mais voilà, quand les vers ou les termites se logent dans les poutres d'une maison, on ne voit rien d'abord de leur entreprise de dislocation... jusqu'au jour où la maison s'écroule. Se fier aux résultats immédiats est donc un très mauvais raisonnement. Combien de fois certains se sont plaints auprès de moi : « Maître, depuis des années que je fais un travail spirituel, je ne constate aucun résultat ! » Là aussi, mauvais raisonnement. Car le travail des esprits lumineux en l'homme ne peut pas non plus être immédiatement visible et tangible. La chimie nous donne une image de ce processus de transformation. Vous versez, goutte à goutte, un liquide acide dans une solution basique : aucune réaction ne se produit. Et puis vous ajoutez encore une goutte... et soudain la solution change de couleur.* II ne faut donc pas s'imaginer qu'il ne se passe rien sous prétexte que, pendant longtemps, on ne voit aucune réaction se produire.
Il faut apprendre à se servir de toutes les occasions qui nous sont données de dépasser la médiocrité de l'existence. Le silence de la nuit, le ciel étoilé, justement, nous présentent les meilleures conditions pour oublier un peu les affaires humaines et penser à d'autres mondes où des êtres plus évolués que nous vivent dans l'harmonie et la splendeur. Tout ce qui fait nos préoccupations ne représente rien pour eux, ce sont des événements minuscules. Vous direz : « Comment ? Des événements minuscules ? Des famines, des massacres, des cataclysmes, mais c'est terrible ! » Oui, c'est terrible, mais aux yeux de l'Intelligence cosmique, cela ne mérite aucune attention. Aux yeux de l'Intelligence cosmique ne sont importants que les événements de l'âme et de l'esprit.*
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