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Notre imagination est comme un ballon sonde qui peut aller très loin dans l’espace enregistrer les splendeurs du Ciel pour venir ensuite les communiquer à notre conscience. C’est ainsi que de nombreux peintres, poètes, musiciens ont trouvé leur inspiration. Au lieu d’aller la chercher dans les souterrains, comme la plupart des artistes le font maintenant, ils visitaient en esprit les régions sublimes d’où ils rapportaient des visions, des impressions qu’ils essayaient de traduire ensuite par la peinture, la poésie, la musique. C’est pourquoi tâchez d’amener plus souvent votre imagination vers les régions célestes et laissez-la contempler ces mondes de beauté qui laisseront sur elle leur empreinte.
Tant que l’homme ne travaille pas à se purifier, les messages, les impulsions que lui envoie son Moi supérieur, son Moi divin, lui arrivent affaiblis, déformés. Regardez une lampe à pétrole dont le verre est enfumé: sa flamme n’est pas aussi lumineuse, aussi puissante, aussi belle que si le verre était absolument transparent, il faut le nettoyer. Nous sommes à peu près comme le verre d’une lampe à pétrole: la lumière qui est au-dedans de nous et qui veut se manifester à l’extérieur, cette lumière qui est l’amour, qui est la sagesse, doit passer à travers toutes les couches d’impuretés que nous avons accumulées à cause de notre vie déraisonnable, de nos pensées désordonnées, de nos sentiments égoïstes. Donc, c’est simple, c’est clair, il faut se nettoyer, se purifier jusqu’à ce que nos différents corps physique, astral et mental deviennent tellement transparents et purs que cette lumière divine enfouie au-dedans de nous qui fait des efforts pour traverser l’obscurité, puisse enfin briller de tout son éclat.
L’être évolué est celui qui se sent obligé de tenir compte des autres et d’avoir sur eux une influence bénéfique. D’un être pareil, vous pouvez attendre tout ce qui est le meilleur et le plus beau. Même s’il n’arrive pas encore à se manifester comme un poète, un musicien, il est déjà sur le chemin de la poésie et de la musique, parce qu’il agit d’après les lois de l’harmonie, en accord avec le monde sublime. Quant à ceux qui ne craignent pas de troubler l’harmonie collective, on peut dire qu’ils sont encore très bas sur l’échelle de l’évolution. Oui, un anarchiste n’est pas un être évolué. L’homme évolué, l’homme intelligent est respectueux des autres; et il est humble devant les lois de la nature, devant les forces et les entités divines, il les reconnaît, il s’incline, il s’harmonise avec elles et exécute leur volonté.
L’époque vient où l’on doit apprendre à ne plus travailler seulement pour soi-même, mais pour la terre entière. Pour réaliser cette nouvelle philosophie, il faut par la pensée s’élever jusqu’au Ciel afin de faire descendre la lumière, l’amour et la paix d’en haut jusque dans le plan physique. La vie céleste doit descendre dans la matière, dans le corps physique et rayonner à travers lui. C’est pourquoi dans vos méditations, dans vos prières, demandez que cette lumière, cet esprit, cette puissance divine descendent sur vous, que toutes vos cellules en soient imprégnées... Après avoir travaillé ainsi des années, vous sentirez un jour que le Ciel est en vous, que la lumière est en vous, que l’amour est en vous. À ce moment-là, c’est beaucoup plus facile d’entraîner les êtres vers le bien, de les aider, de leur apporter la paix et la joie.
Il est très important de comprendre le rôle que peut jouer la montagne pour notre évolution et quelle est aussi sa place dans nos exercices spirituels. Lorsque vous vous trouvez devant un sommet, même si c’est à une très grande distance, concentrez-vous en tendant votre main vers lui, saluez les entités qui l’habitent, demandez-leur de l’aide et envoyez-leur en retour votre contribution à leur travail. C’est ainsi que vous apprendrez à créer des liens avec les sommets des plus hautes montagnes et que vous recevrez d’elles force et inspiration. Rappelez-vous aussi que les montagnes sont des condensateurs d’énergie où vous pouvez puiser pour envoyer de l’aide à votre famille, à vos amis, au monde entier.
La fusion est une loi universelle: partout on ne voit que les deux principes masculin et féminin en train de se fusionner pour créer la vie. Lorsque nous chantons, cette fusion des deux principes – les voix masculines et féminines – se fait très haut, dans le monde de l’âme et de l’esprit, et elle produit des résultats: la joie, la paix, la plénitude. Par les chants nous pouvons donc réaliser un travail de la plus haute magie blanche pour le monde entier. Mais il faut que de plus en plus vous deveniez conscients de cette loi; que de plus en plus vous travailliez pour arriver à vous dégager de tous les éléments susceptibles de vous retenir dans les régions inférieures pour arriver à cette pureté absolue qui exalte l’être entier, au point qu’il projette des couleurs, des flammes autour de lui. À ce moment-là vos cordes vocales vibrent différemment et transmettent des énergies, qui, en se fusionnant en haut, donnent naissance à des créatures célestes.
Quand l’âme et l’esprit s’unissent, ils mettent au monde un germe qui est le point de départ d’une conscience nouvelle. Cette conscience se manifeste comme une lumière intérieure qui chasse les ténèbres, comme une chaleur tellement intense que même si le monde entier vous abandonne, vous ne vous sentez jamais seul, comme une vie abondante que vous faites jaillir partout où vos pieds vous portent. Et elle s’accompagne aussi d’un afflux de forces que vous consacrez à l’édification et à la construction du Royaume de Dieu, d’une joie aussi, une joie extraordinaire de se sentir en liaison avec tout l’univers, avec toutes les âmes évoluées, de faire partie de cette immensité... Et enfin la certitude que personne ne peut vous enlever cette joie. Dans l’Inde, on appelle cet état la conscience bouddhique, et chez les chrétiens on l’appelle la naissance du Christ.
La succession des sept jours de la semaine répond à un agencement musical. Chaque jour correspond à une planète, et l’un après l’autre, comme les planètes ils passent devant le Créateur en chantant. Ils sont liés entre eux comme les grains d’un chapelet sans fin et ils forment une chaîne dont le déroulement s’inscrit dans l’éternité. Si les chapelets ont une si grande importance dans beaucoup de religions, c’est parce qu’ils symbolisent l’enchaînement des forces cosmiques, la succession infinie des éléments et des êtres. Nous faisons tous, nous aussi, partie d’une chaîne, il ne faut jamais oublier cela, car c’est en gardant la conscience que nous appartenons à ce déroulement infini que nous vivons à l’unisson de l’harmonie cosmique.
Quand vous donnez, vous recevez, c’est une loi: dans l’univers il ne peut y avoir de vide, et dès qu’il se fait un vide quelque part, immédiatement il se remplit. Lorsque vous venez de vider vos réservoirs intérieurs en donnant votre amour et vos bons souhaits à toutes les créatures, quelque chose arrive immédiatement d’en haut pour vous remplir. Aimez et l’on vous aimera. Donnez et l’on vous donnera. Donnez même ce qui vous manque et vous l’obtiendrez. Vous désirez être éclairé et vous ne savez pas comment attirer la lumière. Eh bien, c’est très simple: vous serez éclairé en éclairant vous-même celui qui l’est moins que vous, car un autre qui possède plus de lumière viendra vous donner de sa clarté. Si Jésus a dit: «Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que l’on vous fasse», cela sous-entend aussi que nous devons faire ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous. En aidant les autres nous attirons à nous un être qui nous aidera. Alors, faites des efforts pour soutenir quelqu’un, pour l’encourager et vous constaterez qu’une puissance supérieure viendra vous renforcer. Si vous avez besoin d’amour et de lumière, tâchez d’en donner d’abord à ceux qui en ont encore plus besoin que vous, et c’est Dieu Lui-même qui viendra vous aimer et vous éclairer.
La vie individuelle doit préparer les conditions pour la vie collective, la vie cosmique, universelle. Une fois que vous vous êtes harmonieusement développé, vous devez entrer comme membre de la collectivité pour la faire bénéficier de vos dons; et vous ne perdrez rien de vos acquisitions, au contraire, c’est à ce moment-là que vous deviendrez réellement puissant. On dit que l’union fait la force. Pourquoi ne comprendre cela que dans le plan physique? C’est l’union des hommes et des femmes pour une grande fraternité blanche universelle qui fait la force, et c’est avec cette force qu’on pourra transformer le monde. Jamais le monde ne se transformera tant que chacun se contentera de se développer et de s’enrichir dans son coin. Tous doivent s’unir dans le but unique de créer une formidable puissance pour la réalisation du Royaume de Dieu sur la terre. Quel sens cela a-t-il d’être individuellement intelligent ou puissant? Qu’est-ce que cela apporte à la collectivité? Rien. Et même quelquefois cela ne lui cause que des préjudices, car celui qui reste seul avec sa supériorité en profite surtout pour écraser les autres ou se servir d’eux.
Je n’ai jamais dit que vous deviez vous détourner de l’amour des hommes ou des femmes, mais seulement que vous devez savoir dans quel ordre procéder. Une fois que vous avez placé le Seigneur dans votre cœur, dans votre âme, si vous ne voulez vraiment pas rester seul, vous pouvez vous lier à une autre créature. C’est ainsi qu’agissent les disciples de la Science initiatique. Tout d’abord, ils commencent par apprécier l’Être de tous les êtres, le dispensateur de tous les biens; ils mettent dans leur âme la Splendeur des splendeurs, la Lumière des lumières, et ensuite ils choisissent celui ou celle dont ils feront leur partenaire. Oui, le véritable disciple, qu’il soit un homme ou une femme, place d’abord en lui-même le Créateur comme source de l’amour, de la sagesse, de la vérité. Ensuite il cherche la créature qui est la plus capable de le maintenir en liaison avec Lui: il s’arrête auprès d’elle, il la prend comme collaboratrice dans le plan physique; parce qu’il y a quelque chose en elle qui le rapproche de la Source, c’est une messagère qui lui parle du monde divin. Ce n’est qu’à cette condition qu’il ne perdra jamais son amour.
Tous les chrétiens sont fiers de Jésus: «Notre Jésus, disent-ils, aucun n’est plus grand que lui!» Oui, mais Jésus c’est Jésus, et eux que sont-ils? Des paresseux, des ignorants qui ne font rien pour devenir comme lui. Combien de disciples font aussi la même chose avec leur Maître! Ils se disent: «Ah!, notre Maître, il est unique!» et ils mettent sa photo partout; ils iraient même se battre pour soutenir qu’ils ont le meilleur Maître, le plus grand, le plus puissant. Mais l’imiter dans son attitude, dans sa philosophie, non. Un Maître est fait pour être glorifié, c’est tout, pas pour être imité. Cessez donc de glorifier votre Maître, mais décidez-vous à prendre quelque chose de ses idées et à les appliquer, ce sera beaucoup mieux.
Observez-vous: lorsque vous êtes mécontent de la vie et que vous souffrez, souvent ce ne sont pas des changements matériels qui vous permettent d’améliorer votre état intérieur, mais des changements dans vos pensées et vos sentiments. Bien sûr, si vous souffrez physiquement, vous aurez besoin de remèdes physiques. Si vous avez une blessure ou une jambe cassée, même les pensées et les sentiments les meilleurs ne vous guériront pas et ne vous enlèveront pas la douleur (avant qu’ils descendent dans la matière pour y opérer des améliorations, il faut beaucoup de temps) mais ils peuvent vous aider à mieux supporter cette souffrance, car il y a tout de même une action des pensées et des sentiments sur le corps physique. Les pensées et les sentiments harmonieux agissent sur la circulation et purifient le sang, et quand le sang est pur, il contribue plus efficacement à la santé de l’organisme. Même les plaies se cicatrisent mieux et plus vite!
Vous savez ce que dit l’enfant: «J’aime papa, j’aime maman, mais je préfère la confiture.» Toute la mentalité de l’enfant est résumée dans ce mot: la confiture, c’est-à-dire ce qui est facile, agréable, sucré. L’enfant ne sait pas que ce qui est amer et difficile serait sans doute préférable pour lui. Il n’est pas encore arrivé jusqu’à cette sagesse de choisir quelquefois ce qui est désagréable. Et c’est ça le danger, non seulement pour les enfants, mais pour les adultes qui se conduisent souvent comme des enfants. Car derrière cette apparence de plaisir et de charme sont placés les pièges, les désillusions, les amertumes. Tant que les humains ne sont pas dirigés intérieurement – ou extérieurement – par un guide qui voit plus loin qu’eux, qui a des expériences dont il a su tirer des leçons, ils se laissent entraîner par ce qui est agréable, et ensuite ils se cassent la tête. Alors, évidemment, ils regrettent, mais c’est trop tard!
La vie est une combustion: nos pensées, nos sentiments, nos actes, toutes nos manifestations sont le résultat d’une combustion. Pour produire l’énergie qui nous fait vivre, il faut qu’il y ait quelque part des matériaux qui se consument. Cette combustion s’accompagne obligatoirement de déchets qu’il faut rejeter, sinon que se passe-t-il? De même que la lampe à pétrole dont on n’a pas essuyé le verre ne donne plus de lumière, ou que le poêle à charbon dont on n’a pas enlevé la cendre ne peut plus donner de chaleur, de même l’homme qui n’a pas su se débarrasser de ses déchets, s’enfonce dans l’obscurité et le froid, et il finit par perdre la vie. Malheureusement, les humains qui n’ont jamais réfléchi à ces correspondances s’imaginent qu’ils peuvent tout faire sans se préoccuper d’éliminer les impuretés. Ils se lavent tous les jours, sinon ils savent que les pores de leur peau sont obstrués, ce qui est très préjudiciable à la santé; eh bien, de la même façon, ils doivent penser à se laver intérieurement afin de libérer les pores de leur peau spirituelle, et c’est ainsi qu’ils rétabliront les communications avec le monde divin.
Acquittez-vous de vos tâches matérielles aussi consciencieusement que possible mais sans oublier de donner toujours la prépondérance au monde de la pensée, à l’idéal, à l’esprit, à la lumière. Celui qui dit: «Ah! J’aurais pu vivre tellement mieux! Qu’est-ce qui m’a pris de m’embarquer dans la vie spirituelle?» prouve qu’il n’a rien compris, rien appris et qu’il n’ira jamais nulle part. Car si malgré toutes les révélations que vous avez reçues, vous n’êtes pas encore convaincus de la splendeur et de la puissance de la vie spirituelle, alors là, même dans le plan matériel vous serez médiocres. Celui qui ne sait pas se déterminer dans le domaine spirituel et qui est là, faible, hésitant, chancelant, ne réalisera pas grand-chose non plus dans le plan matériel. Tous ceux qui réussissent dans la société ne croient peut-être pas en Dieu, mais ils sont sûrement plus décidés, dynamiques, courageux et actifs que beaucoup de spiritualistes, et c’est pourquoi ils remportent des succès.
Le moment le plus important d’un acte est son commencement, car les forces une fois déclenchées, on ne peut souvent plus les arrêter. Il ne faut jamais rien commencer sans être instruit des conséquences qui découleront de l’action entreprise, ainsi que de la nature des forces que l’on met en jeu. Il est facile de déclencher des énergies, de provoquer des événements, mais il est beaucoup plus difficile de les diriger, de les orienter, de les maîtriser. Ne jouez donc pas aux «apprentis-sorciers», souvenez-vous que la puissance de l’homme n’est ni au milieu ni à la fin d’une action, mais seulement au commencement. Si, par exemple, en vous promenant dans la montagne, vous faites volontairement basculer un bloc de pierre au lieu de le laisser en place, ni votre volonté, ni votre force ne pourront plus ensuite le retenir: il va rouler en écrasant tout sur son passage... Il en va de même pour chaque acte de l’existence; c’est pourquoi c’est au commencement qu’il faut être sûr que l’on s’engage sur le meilleur chemin, avec les meilleures forces, afin que tout retombe en bénédictions sur soi-même et sur les autres.
La majorité des humains sont là désœuvrés, à perdre leur temps et leurs énergies dans des activités qui ne leur apportent rien de bon. Alors il est temps qu’ils se mobilisent dans un travail gigantesque, lumineux, pour que le Royaume de Dieu et sa Justice viennent enfin sur la terre. Pour le moment combien, même parmi vous, participent vraiment à ce travail? Posez-vous sincèrement la question. Vous êtes encore indécis, flottant, au service de forces aveugles. Consacrez-vous enfin au service d’une idée divine et ne vous demandez pas ce que vous deviendrez. Des entités s’occuperont de vous: quand elles verront où vous avez travaillé, dans quelle direction, pour quelle raison, elles vous donneront tout ce dont vous avez besoin.
L’amour vient du ciel et retourne au ciel. Il n’existe pas deux, trois, ou quatre amours, c’est toujours le même amour, mais compris ou vécu à des niveaux différents. D’où viendrait l’amour humain si ce n’était pas Dieu Lui-même qui en était la source? On dit que Dieu est amour, mais on ne sait pas ce qu’est cet amour et on sépare l’amour physique, l’amour sensuel, de l’amour divin. Non, il n’y a pas de séparation, ce sont des manifestations de la même force, de la même énergie qui vient de très haut. Vous n’avez pas encore assez de lumière sur le nombre un, indivisible. C’est cela l’amour justement: le nombre un, et c’est ce nombre qui produit tous les autres; deux, trois, quatre ne sont que des manifestations du un. Dieu est un, l’amour est un, et Dieu est amour. Tout ce qui n’est pas le un est en réalité un aspect du un; c’est pourquoi il faut retourner vers l’unité. Nous sommes dans la multiplicité, nous sommes à la périphérie, et lorsqu’on dit qu’il faut retourner vers l’unité, cela signifie qu’il faut retourner vers Dieu, vers cet amour qui est un.
Lorsque vous vous servez à boire, prenez l’habitude de tenir votre verre quelques secondes dans la main en disant: «Je te salue, gentille eau, pure et vivante; toi, servante de Dieu, introduis en moi la pureté.» Vous sentirez alors tout votre être s’imprégner d’un fluide subtil. Regardez l’eau et identifiez-vous à elle. Imaginez que vous avez, vous aussi, cette transparence, cette limpidité du cristal. Peu à peu, elle ne sera plus uniquement pour vous un liquide incolore et insignifiant dont vous vous servez pour faire la cuisine ou la lessive, vous laver, etc., mais vous sentirez s’ouvrir en vous la source des merveilles; les êtres et les choses se manifesteront à vous au-delà de leur apparence matérielle, tels qu’ils sont dans leur réalité.
Tout ce qui existe sur la terre a son origine en haut dans le plan divin. Au commencement il y a l’esprit, et la matière physique n’est rien d’autre qu’une condensation de la pensée du Créateur. Il est très important pour l’homme d’avoir cette philosophie de la primauté de l’esprit, car grâce à elle il a le pouvoir de remédier à toutes les situations. Aussi longtemps qu’il croit que c’est le plan physique, et donc les conditions du plan physique qui commandent, il restera toujours chétif, vulnérable, à la merci des circonstances. Selon la philosophie que vous embrassez, la philosophie de la matière ou celle de l’esprit, vous êtes faible ou bien vous êtes fort et puissant.
Une flamme est tellement faible qu’il suffit d’un souffle pour l’éteindre. Mais si vous la nourrissez, elle peut devenir un véritable brasier et les mêmes souffles qui la menaçaient vont au contraire la renforcer au point que rien ne pourra plus lui résister. La flamme est un symbole de l’esprit: si vous ne l’alimentez pas, à la moindre difficulté, elle va s’éteindre. On rencontre beaucoup de gens comme ça dont l’esprit est presque éteint: dès qu’ils rencontrent un obstacle, ils capitulent, et c’est fini. D’autres au contraire ont su renforcer leur esprit par la prière, la méditation, la contemplation, et non seulement les obstacles ne les arrêtent pas, mais ils les poussent à aller encore plus loin avec encore plus d’ardeur. Donc, les mêmes difficultés qui terrassent les faibles, renforcent tous ceux qui sont véritablement animés par l’esprit.
Un orchestre, ou une chorale, est un symbole de l’accord, de l’harmonie qui devrait régner entre les êtres... une harmonie qu’on ne voit malheureusement presque nulle part. Tous sont éduqués à n’en faire qu’à leur tête, personne ne pense à s’accorder, à s’harmoniser avec les autres. C’est pourquoi la désharmonie est l’état le plus propagé dans le monde, tellement propagé que même quand on se trouve dans une École initiatique, on continue à cultiver cette attitude anarchique. Chacun veut n’en faire qu’à sa tête, et l’instructeur, le pauvre, est là tout seul à regarder cette pagaille. Il faut comprendre désormais qu’un instructeur est comme un chef d’orchestre: il est là pour faire régner l’harmonie, c’est pourquoi chacun doit s’accorder avec lui. Il est le diapason, et quand tous seront accordés, ils seront comme des harpes au travers desquelles le vent en passant fera entendre une merveilleuse musique. Mais il faut un diapason, et c’est cela un instructeur, un Maître: un diapason.
Quand Jésus disait: «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel», il voulait dire qu’il est nécessaire de créer un lien, une circulation d’énergies entre le ciel et la terre, jusqu’à ce que l’harmonie, l’ordre, la beauté qui sont en haut s’installent en bas sur notre terre, c’est-à-dire aussi en nous-même. Car Jésus ne parlait pas d’une terre extérieure à l’homme; c’est tout d’abord en nous que doit s’installer le Royaume de Dieu. S’il s’installait dans le monde alors que les hommes sont encore tellement anarchiques et violents, ça ne servirait à rien, ils le détruiraient immédiatement. Ce n’est qu’au moment où le Royaume de Dieu descendra en l’homme qu’il s’installera aussi dans le monde. Jésus travaillait pour le Royaume de Dieu, pour la fraternité universelle, mais on ne l’a pas compris. C’est à nous maintenant de continuer son travail, d’installer en nous le même ordre, la même harmonie qui existent en haut. Voilà quel doit être notre programme!
La plupart des gens ne pensent qu’à eux-mêmes: ce qui leur convient, ce qui ne leur convient pas; ce qu’ils gagnent, ce qu’ils perdent... C’est pourquoi ils sont tellement aveugles sur les réalités de la vie: parce qu’ils n’ont jamais voulu sortir de leur point de vue. Ils mesurent tout, ils pèsent tout, ils se prononcent sur tout d’après leurs goûts, leurs partis pris, c’est-à-dire d’après leur nature inférieure, et ils ne savent pas combien ils peuvent être ainsi loin de la vérité! Tant qu’on ne sort pas de son point de vue tellement limité, on ne peut pas voir les choses telles qu’elles sont. Alors, voilà les mensonges, les illusions, les égarements, les erreurs...
Si vous voulez être toujours digne d’estime, vous devez, quoi qu’il arrive, vous montrer à la hauteur de la situation. À ce moment-là, même si on vient vous adresser des reproches, même si on vient vous humilier, vous éclabousser, en réalité on ne pourra ni vous atteindre ni vous salir. C’est vous-même seulement qui avez le pouvoir de vous salir, personne d’autre, c’est une loi. Personne ne peut vous diminuer si vous-même vous ne vous compromettez pas. Si vous êtes toujours lié au Ciel, occupé uniquement à accomplir la volonté de Dieu, quoi qu’on fasse extérieurement, vous serez toujours grand, vous serez toujours lumineux. Parce que ce ne sont pas les humains qui sont les plus puissants, c’est le Ciel, et c’est lui qui vous protège.
Tous ceux qui ont fait du bien aux autres, qui les ont aidés, soutenus, trouvent normal d’attendre un peu de gratitude de leur part, tout au moins une approbation. Oui, c’est normal, bien sûr, mais il vaut mieux ne rien attendre. Parce que celui qui attend l’approbation, la reconnaissance, entre dans le monde des insatisfactions, des reproches, des rancunes et des tourments. Vous direz: «Mais alors, le bien que nous faisons ne sera jamais reconnu?» Si, mais il ne faut pas attendre qu’il le soit. Tous les sages, les Initiés connaissent une loi sur laquelle ils règlent leur existence: la loi des causes et des conséquences. Tout ce qu’ils font, ils savent que, tôt ou tard, l’effet en reviendra sur eux: si c’est un acte bon, l’effet sera bénéfique; et s’il est mauvais... Voilà sur quelle loi les sages basent leur existence et vous devez faire comme eux.
Chaque chose possède son double dans la nature. Quoi que vous fassiez, vous le faites en double. Si vous aidez quelqu’un ou si vous lui faites du mal, l’original de cette action s’en va, mais elle laisse son sceau en vous-même: un cliché, un souvenir, une signature. Si c’est du bien que vous avez fait à quelqu’un, ce bien est parti, il vous a quitté, mais il a laissé une trace au-dedans de vous, une empreinte de la même nature que lui. Et si c’est du mal, ce mal aussi vous quitte, mais il laisse un double exactement de la même nature qui continue à travailler, à démolir et à désagréger. Regardez ce qui se passe par exemple quand un homme a commis un crime. Pourquoi est-il toujours poursuivi par un souvenir, un cliché qui revient, qui ne le laisse pas tranquille? Pourtant, le crime est fait, c’est fini, c’est du passé, il n’en reste pas de traces visibles et le criminel pourrait être tranquille. Oui, mais le double est resté, et c’est lui qui produit ces souvenirs, ces images dont il n’arrive plus à se débarrasser, ces reproches que lui fait sa conscience et dont il ne pourra se libérer que lorsqu’il aura réparé.
Aucun de vos efforts ne peut être perdu; même si pour le moment vous ne réussissez pas, tout ce que vous faites reste acquis pour plus tard. Un jour, tous les efforts que vous avez accomplis demanderont au Ciel de leur accorder une réalisation, et le Ciel la leur accordera, parce que telle est la loi. Ceux qui ne comprennent pas ces choses disent: «Celui-là n’a rien fait, et il reçoit tout, alors que moi qui travaille, je n’ai rien, je suis dans la misère», et la jalousie les ronge. En réalité, cette personne qui vous paraît tellement privilégiée avait déjà fait des efforts dans le passé. Un génie comme Mozart, par exemple, avait déjà étudié la musique dans de précédentes incarnations, c’est pourquoi il manifestait déjà très jeune des dons exceptionnels. Il n’y a pas de grands résultats si l’on n’a pas déjà appris et travaillé. Tout est une question d’efforts et de temps. En voyant que vous êtes sincère et persévérant, les forces de la nature elles-mêmes viendront vous aider, car elles sont fidèles et véridiques.
Pour trouver Dieu, il faut au moins L’aimer. Ce n’est pas que Dieu ait besoin de notre amour. Si les grands Maîtres de toutes les religions ont enseigné aux hommes l’amour de Dieu, c’est parce qu’ils connaissent une loi magique qui n’est que la correspondance, dans le monde spirituel, de faits que nous pouvons voir tous les jours dans le plan physique. Vous lancez une balle contre un mur: il vous la renvoie. Vous lancez dans la montagne des paroles contre une paroi rocheuse: elles vous reviennent en écho. De la même façon, lorsque vous envoyez votre amour vers Dieu, vous déclenchez cette même loi et l’amour divin est obligé de revenir vers vous. Dieu n’a pas besoin de nous, mais nous avons besoin de Lui, et c’est par notre amour seulement que nous pouvons L’attirer jusqu’à nous.
Comment se fait-il que les gens soient si convaincus d’avoir raison sur tout: sur la religion, la politique, l’amour?... Quelques années après ils ont changé, et leurs idées avec eux, mais ils croient toujours avoir raison. Dans leur jeunesse ils ont pensé d’une façon, adultes ils pensent d’une autre, et dans la vieillesse ils penseront encore différemment. Alors, pourquoi chaque fois tiennent-ils si fort à leurs idées? Ils devraient se dire: «Puisque j’ai changé tellement de fois d’opinions, qui me dit que maintenant je suis dans le vrai?» Oui, même à quatre-vingt-dix-neuf ans on doit se dire: «J’attends encore pour me prononcer, d’ici quelques milliers d’années peut-être j’y verrai plus clair!» C’est bien d’être convaincu, mais pas convaincu de ses capacités de jugement, car elles sont limitées, incomplètes. Vivez encore un peu et vous changerez encore. Oui, car les opinions varient sans cesse selon ce qu’on a vécu et le niveau auquel on l’a vécu.
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