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Imaginez une famille en train de se disputer: le père, la mère, les enfants... Quel spectacle, quelle cacophonie! Soudain un ami que tous estiment et respectent se présente à la porte. C’est une surprise, on ne l’attendait pas. Aussitôt chacun s’efforce d’être à la hauteur de la situation. «Oh!, comme nous sommes heureux de vous voir! Mais asseyez-vous donc. Comment allez-vous? Voulez-vous prendre quelque chose?»... Et même ils se regardent gentiment pour que l’ami ne s’aperçoive pas qu’ils étaient en pleine tragédie. Vous avez dû faire parfois cette expérience, non? Alors, pourquoi ne pas en tirer des conclusions pour votre vie intérieure? Lorsqu’ éclatent en vous-même des discussions, des tumultes, des révolutions, si vous vous mettez à prier avec beaucoup d’ardeur, vous pourrez constater que, d’un seul coup, tout s’apaise et vous retrouvez le calme et la joie. Pourquoi? Parce qu’il est venu au-dedans de vous un ami, et en sa présence tous les autres habitants de votre for intérieur, craignant de se montrer grossiers, se sont tus. Et si vous priez cet ami avec encore plus d’assiduité et de ferveur pour qu’il ne s’en aille plus, qu’il reste et habite en vous pour toujours, qu’il s’installe au centre de vous-même et n’en bouge plus, à ce moment-là la paix et la lumière régneront éternellement en vous.
D’où vient cette habitude tellement répandue d’avoir une signature illisible et tarabiscotée? Ceux qui signent de cette façon ne savent même pas pourquoi ils le font. Eh bien, tout simplement parce que la nature inférieure, toujours occupée à tramer des projets «pas très catholiques», ne veut pas être découverte. Alors elle pousse l’homme à se camoufler, au point qu’on ne peut même pas savoir qui il est, comment il s’appelle. Ne dites pas qu’une signature est un détail sans importance. Au contraire, elle est très importante, elle représente l’homme lui-même. Une signature doit montrer que tout en nous est clair, droit, franc. Pourquoi embrouiller son nom? C’est un très mauvais signe. En faisant cela, vous mettez aussi sur vous des forces chaotiques qui vont vous démolir. Comment peut-on prétendre résoudre les problèmes d’une famille, d’une entreprise, d’un pays, quand on ne sait même pas qu’on doit écrire clairement son nom?
La majorité des gens sont tellement occupés à chercher ce qui est convenable pour la vie matérielle qu’il ne leur reste plus de temps à consacrer à la vie divine. Et c’est ainsi qu’au fur et à mesure que l’état matériel de l’humanité s’améliore, son état moral et spirituel se détériore. Pourquoi ces maladies, ces déséquilibres, cette criminalité? Matériellement, en Occident, on n’a jamais été aussi à l’aise, mais d’un autre côté, jamais les gens n’ont été aussi troublés, inquiets, mécontents. C’est parce qu’en donnant la prépondérance à un côté, on laisse fatalement péricliter l’autre. Que les gens veuillent améliorer la situation, on ne peut pas en douter: leur temps se passe en réunions pour discuter d’améliorations. Mais ces améliorations concernent toujours le plan matériel; jamais on ne fait de réunions pour permettre aux humains de vivre la vie divine. Et c’est pourquoi, même si les affaires marchent de mieux en mieux – et est-ce que c’est vraiment le cas, d’ailleurs? – les humains, eux, sont en train de se perdre.
Pourquoi les artistes contemporains se sont-ils arrêtés sur des conceptions de l’art auxquelles la majorité des gens ne comprennent rien? S’ils gardent pour eux seuls le sens de leurs œuvres – et il n’est même pas sûr encore qu’ils le connaissent! – les gens ne pourront jamais les utiliser pour affiner leur sensibilité et leur compréhension. Si quelqu’un vous parle un langage incompréhensible, en quoi cela vous sera-t-il utile? Il existe des groupements spirituels où certains prétendent «parler en langues» sous l’influence du Saint-Esprit. Mais si personne n’y comprend rien, à qui cela profite-t-il? Même pas à eux? Alors c’est insensé. Il faut parler un langage clair pour tous. Si vous êtes un artiste et que vous exposiez une œuvre, une peinture, une sculpture, il faut que le monde entier en saisisse le sens et en soit éclairé. Si vous faites une œuvre uniquement pour vous-même, alors ne l’exposez pas; si vous écrivez un livre uniquement pour vous-même, ne l’éditez pas; car cela ne rime à rien de s’adresser au public dans un langage qu’il ne comprendra pas.
Si les hommes et les femmes savaient doser les manifestations de leur amour, ils pourraient s’aimer éternellement. Au lieu de cela, ils commencent dès le début à se bombarder de regards, de sourires, de baisers, etc., et peu de temps après, ils ne s’aiment plus. Pour garder toute la vie de bonnes relations les uns avec les autres, ils doivent observer la mesure; sinon, même avec les meilleures personnes du monde, les bonnes relations ne peuvent pas durer. Ils finissent par se séparer parce qu’ils ont abusé: ils ont trop mangé, ils ont une indigestion, et ils se rejettent. Ce sont là des subtilités psychologiques, qu’il est nécessaire de connaître pour sauvegarder une amitié, un amour.
Le disciple qui n’a pas confiance en son Maître, qui ne sent pas que toutes les leçons qu’il lui donne sont pour son bien, se ferme par cette attitude le chemin de l’évolution. Bien sûr, ce n’est pas le Maître qui le punira, mais la vie. Car dans le monde spirituel, il existe des barrières que l’on ne peut franchir que sous certaines conditions. Le disciple demande qu’on lui révèle les lois et les merveilles des régions supérieures, avec les entités lumineuses qui les habitent, leurs fonctions, leur travail. C’est bien, mais comment les habitants de ces régions peuvent-ils se manifester à lui s’il n’en est pas digne? Pour en être digne, il faut au moins avoir accepté de reconnaître ses lacunes et ses défauts afin de les corriger.
Par la méditation, la contemplation, vous pouvez attirer tous les éléments subtils qui sont répandus à profusion dans l’espace. Ils sont à votre disposition, il n’y a pas d’interdictions, pas de limites. Les interdictions et les limites sont en l’homme, parce qu’il n’est ni fort, ni pur, ni intelligent. Mais en réalité tout est là, à sa disposition, à condition qu’il fasse l’effort de l’atteindre. Le Seigneur distribue tout, il n’y a pas plus généreux que Lui. La vie est partout: dans l’eau, dans les arbres, dans les pierres, et surtout dans l’air et dans le soleil, mais l’homme meurt parce qu’il n’a pas su habituer son organisme à prendre cette vie pour se nourrir, se vivifier. Dieu est juste et grand, Il n’a jamais dit que les richesses devaient être pour les uns et pas pour les autres; mais si vous ne faites rien pour les acquérir, ce n’est pas le Seigneur qui est responsable. Alors, étudiez, exercez-vous, sinon pendant des incarnations et des incarnations encore, vous resterez toujours aussi pauvre et misérable, tout en continuant d’accuser le Seigneur.
La vie fraternelle est une richesse, car chacun avec son visage, ses yeux, sa voix, sa pensée, apporte quelque chose de vivant, de chaleureux, dont tous peuvent se nourrir. Si vous saviez comment recevoir ces bénédictions, vous attireriez tellement d’amour de la part de tous que vous vous sentiriez comblé. Qui vous en empêche? «Mais... ma femme ou mon mari seront jaloux, eux ne me permettront pas de recevoir l’amour de quelqu’un d’autre...» Vous me comprenez mal, il ne s’agit pas de l’amour d’une femme ou d’un homme, mais de l’amour de tous les êtres humains. Que peut-on vous reprocher là? Il n’y a pas de jalousie à avoir, car chacun recevra cet amour... et votre femme ou votre mari aussi! Mais les gens ne savent pas vivre: ils s’enterrent dans un petit trou, quelque part, et ils croient que la question est résolue. Non, ils ne savent pas ce qu’est la vraie vie. La vraie vie, c’est la vie fraternelle en communion avec tout l’univers.
D’après la Science initiatique, l’inspiration n’est rien d’autre qu’un contact avec une force, une intelligence, une entité ou un courant de nature supérieure. C’est ce contact qui nous permet d’exécuter ce dont nous ne sommes pas habituellement capables nous-mêmes. Quelqu’un veut parler, mais il ne trouve pas ses mots, il est embarrassé, il bredouille. Mais voilà que d’un seul coup, quelque chose entre en lui, une lumière, un courant, et il s’y abandonne: il n’a même plus à chercher ses mots, ils coulent de source, au point que tout en parlant, il écoute ce qu’il dit comme s’il écoutait parler quelqu’un d’autre, et il est le premier étonné. Pour l’artiste, il en est de même. D’où cela vient-il? Qui est cette présence en lui qui sait où trouver les matériaux, assembler les éléments et les combiner pour créer des formes et des expressions?... L’homme lui-même n’est pas tellement capable de produire des créations géniales, divines, mais s’il sait se préparer par un travail intérieur de purification, d’élévation, il peut être visité par des âmes évoluées qui l’inspireront.
Tout ce qui est inscrit sur notre corps, notre visage, nos membres a d’abord été formé et préparé dans le cerveau. Il existe une loi terrible, implacable, d’après laquelle chaque mouvement de la pensée ou du sentiment finit par se concrétiser dans le plan physique. Bien sûr, cela ne se fait pas immédiatement; de nombreux mouvements traversent notre âme où ils s’expriment sous forme de sensations, d’états de conscience, et peu à peu ces états s’inscrivent sur notre corps. Le cerveau recèle toutes nos potentialités, et dans la vie courante, notre visage exprime le capital en action, c’est-à-dire ce que nous sommes en train de vivre. Seuls sont profondément inscrits les mouvements déclenchés depuis déjà longtemps et souvent répétés.
Imaginez une sphère: un homme est à l’intérieur et un autre à l’extérieur. Celui qui est à l’intérieur la voit évidemment concave, alors que pour celui qui est à l’extérieur, elle est convexe. Les deux discutent et se chamaillent, impossible de les mettre d’accord. Et maintenant interprétons. Celui qui est dans la sphère, c’est le religieux qui observe la vie du dedans, subjectivement, c’est-à-dire par le cœur, le sentiment. Celui qui est à l’extérieur, c’est le scientifique qui étudie tout du dehors, objectivement, par l’intellect. Entre la religion et la science se poursuit ainsi une lutte séculaire. Qui est dans la vérité? Toutes les deux, mais chacune à cinquante pour cent. C’est pourquoi il arrive un troisième observateur qui dit: «La sphère est à la fois concave et convexe...» Les deux autres se fâchent et le traitent d’insensé. Cependant, ce dernier est un sage qui contemple la vérité tout entière. Ce sage, c’est l’intuition, qui a la capacité de réunir la pensée et le sentiment pour voir les choses simultanément du dedans et du dehors. Oui, pour connaître la véritable réalité des choses, il faut pouvoir être à la fois subjectif et objectif, se situer à la fois à l’intérieur et à l’extérieur.
La puissance de la pensée est immense, et si vous n’obtenez pas de grands résultats, c’est que vous n’êtes pas fidèle au travail que vous avez entrepris: vous détruisez toujours le bon travail commencé, en vous livrant à une activité tout à fait contraire. Supposez que vous ayez entrepris de travailler sur l’harmonie, harmonie des gestes, des paroles, de tout votre être... Mais vous n’avez pas appris à vous dominer, et voilà les pensées et les désirs chaotiques qui continuent à s’emparer de vous et qui détruisent au fur et à mesure votre bon travail. Pour obtenir la réalisation de vos désirs spirituels, vous devez travailler d’une façon intelligente, organisée, continue. Il se peut que vous ne réalisiez pas encore de grandes transformations dans cette incarnation, mais vous les obtiendrez dans la suivante. Vous demandez: «Et pourquoi pas dans celle-ci?» Parce que vous n’avez pas déjà travaillé en ce sens dans une précédente incarnation. Ce n’est pas en quelques mois, en quelques années qu’on arrive à de grandes réalisations spirituelles. Il faut poursuivre ses efforts sur plusieurs incarnations. Si déjà dans le passé vous aviez commencé ce travail, vous pourriez avoir aujourd’hui des résultats. Alors, comprenez au moins que vous devez vous mettre à travailler sérieusement dans cette incarnation pour avoir de bons résultats dans la prochaine.
On parle partout d’organisation, mais c’est toujours d’organisation matérielle. Et dans ce domaine, même si tout n’est pas parfait dans la société, il faut reconnaître qu’on est quand même arrivé à de bons résultats. Mais dans la vie intérieure des humains, quelle pagaille! Là, ils ne pensent jamais qu’il y a aussi quelque chose à organiser, ils croient qu’il suffit d’étudier un peu le psychisme humain en inventant toutes sortes de termes et de notions compliquées pour décrire ses différents états, ses troubles, ses maladies. Non, cela ne suffit pas. Pour organiser notre monde intérieur il faut essayer de développer les organes qui permettent d’entrer directement en contact avec les mondes de l’âme et de l’esprit. Car l’âme et l’esprit sont des réalités, ils existent. Tant qu’on les néglige, tout ce que l’on peut dire sur la vie psychique est vide de sens. L’organisation intérieure suppose que l’homme ait une activité convenable pour dégager et développer ses organes subtils, afin d’entrer en contact avec les réalités spirituelles.
Vous n’obtiendrez des résultats dans le plan spirituel que si vous possédez les qualités et les vertus nécessaires pour soutenir votre action. Vous voulez par exemple porter un talisman parce que vous pensez qu’il vous protégera, qu’il vous gardera dans la voie de la lumière, et vous allez dans une boutique acheter un pentagramme parce que vous avez lu que la figure du pentagramme a tel ou tel pouvoir magique. Eh bien, détrompez-vous: ce talisman ne vous servira à rien si ce n’est pas vous qui, par votre travail intérieur, l’imprégnez de vibrations pures et harmonieuses. Et en admettant même qu’un grand mage l’ait préparé pour vous, ce talisman ne peut continuer à être efficace et puissant que si c’est vous qui continuez à l’animer, à le nourrir par vos pensées, vos sentiments, votre vie pure; sinon, au bout de quelque temps il perd ses forces et il meurt. Le pouvoir d’un talisman ne dure pas éternellement, il dépend des qualités de la personne qui le porte.
La prière n’est pas une occupation pour des gens crédules auxquels on a raconté que le Seigneur n’a rien d’autre à faire que de venir les entendre marmotter. La vraie prière est basée sur une science concernant la structure de l’univers et les différents états de la matière. Au-delà de la terre, de l’eau, de l’air et du feu, il existe un grand nombre de régions de plus en plus subtiles, peuplées d’êtres lumineux: anges, archanges... Et de la même façon que nous pouvons puiser dans la terre, l’eau, l’air, la lumière, tout ce qu’il nous faut, dans ces régions aussi nous pouvons puiser tout ce dont nous avons besoin pour notre santé, notre bonheur et notre épanouissement. Nous devons savoir d’abord que l’univers est hiérarchisé, ensuite qu’au sommet de cette hiérarchie, il y a un Être qui est tout amour et qui a tout distribué afin qu’aucune créature dans l’espace ne manque de rien. C’est à nous maintenant de chercher par la prière à atteindre ces régions, afin d’y prendre tous les éléments que notre cœur et notre âme désirent, et dans les moments d’incertitude et d’angoisse y trouver un refuge.
Tous ceux qui ne travaillent pas sur eux-mêmes pour spiritualiser les cellules de leur organisme sont exposés à de grandes souffrances. Vous direz: «Mais comment faire ce travail?» D’abord par la nourriture, en puisant en elle les particules qui rendront les cellules plus vivantes, plus souples, plus résistantes. Vous avez pu remarquer que certains êtres qui reçoivent un grand choc retrouvent leur calme quelques instants après, alors que d’autres arrivent difficilement à se rétablir. C’est que la matière psychique de ces derniers n’est pas souple, elle est constituée d’éléments très proches du plan physique. Le moyen de résister à la vie actuelle, de supporter ses tensions anormales, c’est de mener une vie pure et simple. Et il ne suffit pas, bien sûr, de surveiller sa nourriture et sa façon de manger, mais aussi ses pensées, ses sentiments, ses désirs. En travaillant à les purifier, à les éclairer, vous arriverez peu à peu à acquérir une élasticité, une souplesse qui vous permettra de résister physiquement et psychiquement à tous les chocs.
Une science profonde, insoupçonnée, est contenue dans le symbole du cercle avec le point central. Pourquoi le centre est-il toujours limité à un point, alors que le cercle peut avoir une circonférence infinie? La circonférence est l’expression de la matière qui absorbe les êtres et les choses. Le centre est le symbole de l’esprit qui rayonne, projette. Au lieu d’amasser et de garder, il donne. C’est pour cette raison qu’il est représenté par un point minuscule. Et le cercle, lui, est grand parce qu’il reçoit les richesses de l’esprit. Vous direz: «Mais alors, l’esprit perd tout!» Non, car il vit dans la matière qui a reçu sa richesse, il n’a donc rien perdu. Et cette loi est la même pour tous les êtres qui savent vraiment donner. C’est celui qui donne qui profite, car il vit désormais dans tous ceux qui ont bénéficié de ses dons. Son esprit est en eux. C’est pour cette raison que tous ceux qui s’imaginent avoir profité de quelqu’un, sont en réalité habités par celui qui leur a donné: c’est lui qui se manifeste à travers eux.
Lorsqu’Adam et Ève vivaient dans le jardin d’Éden, ils se nourrissaient des fruits de l’Arbre de la Vie qui leur communiquaient une chaleur bienfaisante. Ensuite, quand ils ont voulu manger des fruits de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, ils sont descendus sur la terre où règne le froid de la séparation, de la mort... et ils s’y trouvent encore. Dans la chaleur du Paradis, ils étaient comme des cellules liées ensemble, ainsi que le sont les atomes animés d’un même mouvement au sein d’une molécule gazeuse. Mais une fois sur la terre, ils ont été saisis par le froid, et quand ils se sont regardés, ils se sont sentis nus, c’est-à-dire séparés. Tous les malentendus entre les hommes proviennent de cette séparation des consciences. Celui qui est descendu dans le froid de la terre ne peut comprendre le froid de la sagesse.
En prenant connaissance des vérités initiatiques, vous ne pouvez plus vous sentir autorisé à vous montrer léger, insouciant, vous êtes obligé de vous surveiller, et c’est très bien. Tant que vous êtes ignorant, vous êtes un peu excusable de commettre des erreurs; cette ignorance n’empêchera pas que vous ayez à souffrir de ces erreurs, mais vous ne serez pas tenu responsable autant que si vous étiez instruit. Quand on sait et que l’on continue à marcher sur le mauvais chemin, la punition du Ciel est beaucoup plus grave. N’allez pas dire maintenant: «Oh, je regrette d’être disciple d’une école initiatique, parce que le Ciel sera plus sévère avec moi.» Il ne faut pas regretter, il vaut mieux être instruit, même si on doit le payer plus cher. Même si on doit souffrir, la connaissance est préférable, car un jour ou l’autre elle finit par porter des fruits. Tandis que sans la connaissance, on reste dans les ténèbres. La lumière est toujours préférable.
Plus l’homme est lié à la Source divine, plus il attire des ouvriers célestes qui viennent l’aider et le soutenir. C’est ainsi qu’il devient fort, solide, rayonnant, maître de lui-même, et qu’il possède la clé puissante de la réalisation. Tremblez donc de faire quelque chose qui éloigne de vous les ouvriers divins, car chaque péché chasse ces amis invisibles qui ne peuvent supporter les émanations nauséabondes qu’il exhale. Lorsque le disciple place Dieu au-dessus de toutes choses, lorsqu’il prie, médite, les ouvriers célestes laissent couler sur lui le fleuve de vie et lui envoient des rayons. Si votre âme était ouverte pour capter ces faisceaux de lumière, vous verriez apparaître devant vous un monde sublime plein d’habitants de toute splendeur.
On peut dire que Dieu est en nous et en dehors de nous, et il en est de même de notre Moi supérieur. La plupart des humains n’ont pas une conscience assez développée pour sentir que leur Moi supérieur est en eux-mêmes. C’est pourquoi le travail du disciple est de chercher à s’unir avec son Moi supérieur qui est toute-lumière, tout-amour et toute-puissance, afin de sentir ce qu’il est en réalité et se retrouver. Il a été dit: «Connais-toi toi-même.» Or la véritable connaissance de soi, c’est de se connaître en haut. Tant qu’on n’aura pas conscience d’être une parcelle de la Divinité, on ne se connaîtra pas et on ne sera jamais ni fort, ni libre, ni sage. Se connaître, c’est s’être trouvé soi-même et avoir trouvé Dieu. En trouvant Dieu, on trouve la liberté, le bonheur, la joie et non seulement en soi, mais dans les autres hommes, et aussi dans les animaux, les plantes, les pierres. Quand on a trouvé Dieu en soi-même, on Le découvre partout, dans tous les êtres, dans toute la nature, et c’est cela véritablement se connaître.
Dans cette incarnation, vous ne pouvez pas changer grand-chose à votre destinée, mais vous avez de grandes possibilités pour la suivante, à condition de le désirer et de travailler dans ce sens. Pourquoi certains ont-ils une existence tellement déplorable? Parce qu’ils ne savaient pas, dans leur précédente incarnation, ce qu’ils devaient demander, sur quoi ils devaient travailler, pour se trouver aujourd’hui plus riches de dons et de vertus. Ils ne le savaient pas, et maintenant, s’ils continuent à l’ignorer, la prochaine incarnation sera aussi mauvaise, ou même pire encore. Mais vous qui êtes instruits de ces lois, utilisez toutes les années que vous avez à vivre pour imaginer et désirer les meilleures choses, parce qu’ainsi vous lancez déjà des projets qui vont se matérialiser. La matière actuelle résiste et refuse d’être changée; tant qu’elle n’est pas usée, elle ne peut pas être remplacée. Mais tout ce que vous avez commencé à créer par votre esprit et votre âme se cristallise peu à peu, et dans votre prochaine incarnation vous reviendrez pourvu des meilleures qualités.
Dans les Livres sacrés, on retrouve souvent la mention du rôle joué par un vêtement précieux. Ce vêtement est symbolique. Il représente l’aura, c’est-à-dire l’émanation spirituelle de l’être intérieur. Dans l’Ancien Testament, il est dit que les fils de Jacob jalousaient leur frère Joseph parce qu’il possédait une belle tunique. Chaque fois que Moïse mentionne cette tunique, il précise qu’elle était de plusieurs couleurs, ce qui prouve bien qu’elle est le symbole de l’aura dont les couleurs pures et chatoyantes correspondent aux différentes qualités et vertus. Ce vêtement de lumière, ce vêtement de couleur, efforcez-vous de le tisser patiemment, grâce à votre amour pour le monde divin, grâce au désir de le voir se manifester à travers vous; car c’est ce vêtement, l’aura, qui va vous permettre de passer au travers des séductions et des tentations sans y succomber.
Vous dites que vous priez mais que vous ne savez pas si vos prières sont entendues par le Ciel. Il est pourtant possible de le savoir. Si après une prière vous vous sentez renforcé, dans la plénitude, c’est que le Ciel vous a entendu. Cela ne veut pas dire que, d’un seul coup, il y aura des résultats visibles et tangibles; non, la réalisation ne se fera pas tout de suite, mais le Ciel vous a entendu, il a pris en considération votre demande, et c’est cela l’essentiel: de sentir que votre prière a été entendue. L’efficacité de la prière est dans son intensité, et l’intensité est liée au pouvoir que l’on a de dégager ses pensées et ses sentiments de toutes les préoccupations étrangères à cette prière. Donc, pendant un moment, laissez tout de côté pour vous plonger dans un travail spirituel intense, ce n’est qu’à cette condition que vous serez entendu et exaucé par le Ciel.
Souvent, c’est quand ils ont tout perdu, tout gâché, et qu’ils ne sont plus capables de faire quelque chose de leur existence, que les humains se décident à se consacrer au Seigneur. Seulement voilà, le Seigneur n’a pas besoin d’invalides ou de vieillards édentés et chancelants. Il a besoin d’êtres jeunes, vigoureux, capables. Or, quand ils sont jeunes, la plupart ne pensent d’abord qu’à leur plaisir. Ils disent: «Tant que je suis jeune, je veux profiter de la vie», et pas question à ce moment-là de les entraîner dans un travail divin. Mais quand ils ont tout dépensé et gaspillé, quand ils sont vermoulus, perclus de rhumatismes, paralysés ou gâteux, ils se tournent vers le Seigneur: «Seigneur, as-Tu besoin de moi? Je viens Te servir...» Tout est déjà parti: la santé, les forces, les cheveux, les dents, tout, ils n’ont plus rien, et c’est à ce moment-là qu’ils disent: «Seigneur, est-ce que Tu veux de moi?» Le Seigneur regarde cette ferraille en se grattant la tête: même Lui, Il ne sait pas à quoi Il pourrait l’utiliser! Eh oui, si on veut servir un jour le Seigneur, il faut commencer à y penser quand on est jeune.
Le meilleur moyen de progresser, c’est de ne jamais se barrer la route, de ne jamais admettre de limites, contrairement à ce que font la majorité des gens, qui ne cessent de dire ou de penser: «Ce travail est trop difficile pour moi»... «Quelles conditions épouvantables! Je ne pourrai pas résister»... «Ça, je n’arriverai jamais à le supporter»... Quand on est tellement persuadé d’avance qu’on est incapable, faible, vulnérable, évidemment on ne peut que capituler. Au contraire, il faut se dire: «Je supporterai, je résisterai, je triompherai.» Et si l’on n’y arrive pas encore tout à fait, ce n’est pas grave, on fera mieux la prochaine fois. L’essentiel, c’est de ne jamais s’avouer vaincu, de ne jamais se laisser écraser.
L’hiver est le symbole des conditions difficiles de la vie. Durant l’hiver, toutes les forces de la végétation descendent et se concentrent dans les racines, où se fait un grand travail. Les racines représentent la subconscience. Pendant l’hiver, c’est-à-dire dans les difficultés, la souffrance, la solitude, les énergies se retirent à l’intérieur, dans notre subconscience, et là il se produit de grands changements. Il ne faut pas s’inquiéter, car cela signifie que bientôt ces énergies se libéreront et qu’il y aura, à nouveau, toute une floraison, une abondante récolte. Il faut donc avoir la patience d’attendre que les courants remontent dans la conscience et la super-conscience. Toutefois pour cela, il faut connaître les lois. Durant cette période de froid, il ne faut pas se plaindre, se révolter; il faut allumer le feu en soi pour réchauffer son cœur et celui des autres.
Il y a des jours où vous êtes dans l’émerveillement, vous vous sentez riche, heureux... Est-ce qu’à ce moment-là vous pensez à partager un peu cette abondance intérieure avec ceux qui sont malheureux et seuls? Non, vous gardez tout pour vous. Il faut savoir donner un peu de cette richesse, de cette plénitude qu’on ne peut même pas contenir, et dire: «Chers frères et sœurs du monde entier, ce que je possède est tellement magnifique que je veux le partager avec vous. Prenez de cette joie, prenez de cette lumière.» Si vous avez la conscience suffisamment développée pour faire cela, vous êtes inscrit dans les registres d’en haut comme un être intelligent et plein d’amour. Et d’ailleurs, ce que vous avez ainsi distribué va se placer sur votre compte dans les «banques» célestes, où vous pourrez puiser un jour si vous en avez besoin. Oui, tout ce que vous donnez ainsi reste à vous, personne ne peut vous le prendre, parce que vous l’avez placé dans les réservoirs d’en haut.
Le feu représente la limite entre le plan physique et le plan éthérique. C’est pourquoi il est considéré par tous les Initiés comme le moyen le plus puissant pour entrer en communication avec le monde spirituel. Si, avant de commencer un travail de quelque importance, les Initiés ont l’habitude d’allumer une flamme, c’est parce qu’ils savent que le feu les introduira dans les régions subtiles où leur pensée, leur voix sera entendue et où ils trouveront les conditions de la réalisation. Tous les véritables mages ont un lien très puissant avec le feu. Bien que la religion ait perdu de plus en plus le sens de ces pratiques initiatiques, on continue dans les églises à maintenir la tradition d’allumer des cierges ou des veilleuses; c’est la preuve que les humains conservent inconsciemment ce savoir très ancien que la présence du feu est un gage de réalisation.
Parsifal partant à la quête du Graal, c’est l’image éternelle de l’adepte sur le chemin de l’Initiation. Comme Parsifal qui devait traverser des forêts obscures, combattre des ennemis et des géants redoutables, déjouer des pièges, le disciple doit affronter l’obscurité, livrer des combats et vaincre les tentations. Une fois toutes les épreuves surmontées, Parsifal arrive dans un château merveilleux aux murs couverts d’or et de pierres précieuses, où il est accueilli solennellement, et c’est là qu’il lui est donné de contempler le saint Graal. La vision du Graal est la récompense suprême pour celui qui nourrit toujours dans sa tête et dans son cœur cet idéal d’obtenir les dons inestimables de l’Esprit.
Veillez à la façon dont vous allez passer le premier jour de la nouvelle année, car ce premier jour a autant d’importance pour tout le reste de l’année que le moment de la naissance pour toute la vie. La vie de chaque être humain est marquée par les influences astrales qui ont agi au moment de sa naissance; le déroulement d’une vie est donc contenu en germe dans son commencement et c’est là la raison d’être de l’horoscope. À une échelle plus réduite, le premier jour d’une année contient en germe tout le déroulement des jours à venir. C’est pourquoi soyez attentif à vivre ce premier jour dans la lumière, l’amour et l’harmonie. Tout au long de la journée, par la prière, la méditation, les chants, les bonnes pensées, les bons sentiments, tâchez d’inscrire des empreintes lumineuses qui influenceront bénéfiquement tous les jours de cette année.
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