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2023-09-04T07:33:48+02:00

Bienheureuse Dina Bélanger : aimer et laisser faire Jésus et Marie

Publié par Rose du Sud
Bienheureuse Dina Bélanger : aimer et laisser faire Jésus et Marie

Québec

1897 - 1929

La devise de Dina Bélanger, qu’elle découvre à l’âge de vingt-six ans, résume toute sa vie : « Aimer et laisser faire Jésus et Marie. » Elle l’explicite dans son Autobiographie : « Aimer, cela veut dire l’amour jusqu’à la folie, jusqu’au martyre… Laisser faire Jésus, c’est-à-dire laisser agir librement le Dieu d’amour ; laisser faire Marie : lui confier aveuglément le soin de réaliser son Jésus enveloppé dans le manteau de mon être extérieur. » Dina est éprise de Jésus dès son enfance : « Jésus m’a mise sur la terre pour ne m’occuper que de lui. » Sa vie est une ouverture absolue à Dieu, dans l’abandon confiant de tout ce qu’elle est. En elle se vérifie la parole de saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).

Dina Bélanger le jour de sa profession religieuse, le 15 août 1923. / © CC0/wikimedia

Les raisons d'y croire :

  • L’autobiographie de Dina Bélanger, qu’elle appelle son « chant d’amour » et qu’elle écrit par obéissance, a touché le cœur de milliers de personnes à travers le monde depuis sa première édition en 1934. Ce journal de son âme est devenu un incontournable de la littérature spirituelle du XXe siècle.
  • Après de brillantes études au conservatoire de New York, elle renonce à une carrière musicale pour répondre à l’appel du Christ d’entrer chez les religieuses de Jésus-Marie, afin de vivre au cœur de l’amour du Père, du Fils et de l’Esprit.
  • À l’instar de grands mystiques chrétiens, Dina vit une intimité avec la Trinité en participant à leur soif d’amour pour les âmes. Le 22 janvier 1927, elle reçoit les stigmates invisibles des plaies du Christ et participe chaque semaine à sa Passion.
  • Le 4 septembre 1939, un enfant de neuf mois, souffrant d’une hydrocéphalite, est guéri miraculeusement par Dina. Ce miracle sera reconnu après enquête pour sa béatification par Jean-Paul II en 1993. Elle avait dit avant sa mort, à l’âge de trente-deux ans : « Je donnerai de la joie. »
  • Dina Bélanger montre que chaque baptisé a une vocation et une mission dans l’Église et le monde. Pour bien les découvrir, elle propose surtout deux grandes attitudes intérieures : l’écoute aimante de la parole de Jésus et l’abandon confiant à son amour miséricordieux.

Synthèse :

Dina naît à Québec, le 30 avril 1897. Enfant unique de Séraphia Matte et d’Olivier Bélanger, elle a une enfance heureuse. Elle fait ses études primaires à l’école Saint-Roch, puis devient pensionnaire au collège Bellevue. Très jeune, l’Esprit Saint oriente sa liberté vers le désir d’être sainte, c’est-à-dire d’être brûlée d’amour pour Dieu et le prochain.

La jeune Dina commence à entendre intérieurement la voix de Jésus dès 1908, et à voir des tableaux du mystère eucharistique que Jésus lui présente et qu’elle ne connaît pas. Elle précise dans son Autobiographie : « Je m’explique une fois pour toutes au sujet des expressions que j’emploierai telles que : "Je voyais…","Jésus me dit…" et autres semblables. Cela signifie : je voyais dans mon imagination; Jésus me dit par la voix intérieure que toute âme entend au fond de son cœur au moment des consolations divines. »

À quatorze ans, elle se consacre à Dieu en faisant un vœu privé de virginité. C’est à cette époque qu’elle lit Histoire d’une âme, de Thérèse de l’Enfant-Jésus, qui n’est pas encore sainte, mais qui deviendra sa patronne avec sainte Cécile. Elle écrit en 1923 : « Thérèse de l’Enfant-Jésus, par son intercession, m’a ouvert le jardin de la confiance. Alors j’ai goûté le vrai fruit de l’abandon. Et toute son action, inutile de le dire, porte le cachet de l’amour. »

En 1914, Dina demande son entrée chez les religieuses, mais sans succès. Elle s’offre en victime de réparation au début de la guerre afin de consoler Jésus et de sauver des âmes. Elle vit chez ses parents jusqu’en 1916, puis elle se rend au conservatoire de New York pour y poursuivre pendant deux ans des études de piano. Elle traverse une épreuve intérieure d’aridité spirituelle qui dure six ans. Jeune fille au caractère droit et sensible, elle devient, à vingt-quatre ans, une élégante pianiste de concert.

Rompant avec une possible carrière artistique, Dina choisit la voie cachée de la prière en rentrant chez les religieuses de Jésus-Marie, à Sillery. Le 15 février 1922, elle reçoit le nom de Sainte-Cécile de Rome. Cette congrégation lui convient bien car elle est toute centrée sur l’eucharistie. Jésus appelle Dina : « Ma petite moi-même. » Celle-ci comprend que, comme le Fils est uni au Père par l’amour, comme le Cœur de Marie est aussi uni au Cœur de Jésus, le Christ est uni à chacun de nous dans l’Eucharistie, où il nous offre avec lui au Père.

Après sa profession, le 15 août 1923, elle est envoyée comme enseignante de musique à Saint-Michel de Bellechasse. Elle contracte aussitôt la scarlatine qui dégénère en tuberculose pulmonaire. En mars 1924, sa supérieure lui commande d’écrire le récit de sa vie. Elle noircit sept cahiers, à la mine de plomb. Elle commence ainsi : « Ô Jésus, écris toi-même ces pages pour chanter mon cantique d’actions de grâces ; pour révéler ta bonté et ta puissance divines dans un être aussi abject que le mien, pour prouver, une fois de plus, que le paradis, le bonheur parfait de l’âme ici-bas, consiste à t’aimer et à te laisser faire. »

Dina s’abandonne à la voix intérieure du Christ qui se confie à elle dans un dialogue d’amour. La première partie de son Autobiographie raconte sa montée spirituelle, alors que la seconde parle de son union transformante avec ce Christ dont l’amour immense veut embraser toutes les âmes. Cet acte d’obéissance d’écrire son « chant d’amour » lui coûte beaucoup car elle doit se regarder pour analyser son passé, elle qui veut s’ancrer dans le moment présent pour y vivre maintenant l’union à Dieu.

Jésus se substitue de plus en plus à Dina. Le 3 octobre 1924, elle obtient la permission de prononcer le « vœu le plus parfait », qui est la voie de l’abandon total, du don à Jésus de sa volonté à chaque instant. Un jour, le Christ lui dit : « Tu ne me posséderas pas plus au Ciel, car je t’ai absorbée en entier. » À cette même période, Thérèse de Lisieux, qui a aussi vécu sur la terre une union intime au Christ, est canonisée en 1925. Comme elle, Dina veut « vivre et mourir apôtre d’amour ».

Paradoxe du christianisme que d’unir joie et souffrance, puisque l’amour absorbe tout. Dina goûte au calice de la passion du Christ. Le 22 janvier 1927, elle reçoit les stigmates invisibles du Christ. Elle écrit : « Notre-Seigneur m’accorda une grande faveur : les stigmates d’amour de ses plaies sacrées. » Elle écrit de très belles pages sur « l’essence de l’Essence de la Très Sainte Trinité », ce « Cœur des Trois, son éternel chez-nous ».

Dina meurt le 4 septembre 1929 à l’âge de trente-deux ans. Elle est inhumée au cimetière du couvent des religieuses de Jésus-Marie-de-Sillery. Cinq années plus tard, paraît son Autobiographie, qui est traduite en plusieurs langues. Elle continue ainsi son chant d’amour : « Au Ciel, je donnerai de la joie. »

Le 20 mars 1993, le pape Jean-Paul II béatifie Dina Bélanger en même temps qu’il canonise Claudine Thévenet, la fondatrice de sa congrégation. Aujourd’hui, Dina est un chemin lumineux pour les chercheurs de Dieu et une messagère universelle de l’amour. À la première lecture de sa messe, célébrée le 4 septembre, on y lit : « Que mon nom soit gravé dans ton cœur, qu’il soit marqué sur ton bras. Car l’amour est fort comme la mort, la passion est implacable comme l’abîme. Ses flammes sont des flammes brûlantes, c’est un feu divin ! » (Ct 8,6)

Jacques Gauthier, auteur et théologien, a écrit plus de quatre-vingts livres, dont une cinquantaine en spiritualité. Cet article est en partie tiré de son blogue et de son livre sur le parcours spirituel de Dina Bélanger.


Au-delà des raisons d'y croire :

Dina Bélanger s’est donnée très jeune au Christ, ne voulant que lui plaire dans l’intimité de la prière. Renonçant à une brillante carrière de pianiste pour devenir religieuse à Québec, elle vit l’union mystique avec la Trinité par le cœur eucharistique de Jésus. Béatifiée par Jean-Paul II en 1993, elle laisse un héritage spirituel d’une richesse exceptionnelle qui rappelle celui de Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle continue à donner de l’amour et de la joie aux personnes qui la prient : « Au Ciel, je serai une petite mendiante d’amour : la voilà, ma mission ! »


Aller plus loin :

Dina Bélanger, Autobiographie. 5e édition revue, corrigée et augmentée. Québec, Religieuses de Jésus-Marie, 1995.


En savoir plus :

Source :  https://1000raisonsdecroire.mariedenazareth.com/

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