Une idée est une créature, un être vivant qui vient du monde de l’esprit, et cet être vivant fait un travail sur vous. Tant que vous la maintenez, tant que vous la nourrissez, l’idée vous façonne, elle vous modèle au point qu’un jour vous arrivez à refléter ce monde sublime où elle a son origine, le monde des archétypes où demeurent ces créatures qui justement s’appellent les Idées. C’est pourquoi il est tellement important de travailler pour une idée divine: cette idée tire d’elle-même toutes les possibilités de vous modeler, vous améliorer, et un jour vous devenez citoyen de ce monde des Idées. Il faut travailler pour une idée afin d’avoir un lien avec le monde supérieur. Lorsqu’il n’y a plus d’idées qui travaillent sur vous comme des abeilles pour vous apporter toutes les bénédictions, vous êtes privé de tout ce qui existe de meilleur.
Quand des alpinistes entreprennent l’ascension d’un sommet, ils ne demandent pas au guide qui les conduit de se retourner pour les regarder. Eh bien, la vie spirituelle est comme l’ascension d’un haut sommet, et vous ne devez pas demander à votre Maître de se retourner. Car c’est là qu’est votre sauvegarde: dans le fait qu’il ne se retourne pas. S’il se retourne pour vous regarder, vous écouter, il fera un faux pas et toute la cordée va dégringoler. Dans la plaine, dans la vie ordinaire, c’est différent, mais quand on est en train d’escalader une montagne, les règles sont plus strictes. Vous devez même prier le Ciel que votre Maître ne regarde personne pour qu’il puisse conduire toute la cordée jusqu’au sommet. Oui, voilà pourquoi vous devez prier, au lieu de vous concentrer sans cesse de toutes vos forces pour l’obliger à se retourner vers vous, à s’occuper de vous, sans penser que, s’il le fait, ce sera la perte pour tous. Vous voyez, on ne sait pas en
Les plantes, les animaux et les hommes sont imprégnés par l’énergie solaire mais ils ne reçoivent cette énergie qu’une fois qu’elle a été absorbée, transformée et redistribuée par la terre. De ce point de vue, la terre est tout aussi importante que le soleil. Ne pensez pas que lorsque vous vous exposez au soleil vous recevez directement ses rayons, car avant de vous toucher, ces rayons ont dû traverser l’atmosphère de la terre, et c’est parce que l’atmosphère de la terre les a transformés que vous avez pu les capter et les absorber. C’est pourquoi il est important pour vous d’être toujours en harmonie avec la terre, de la respecter, de l’aimer. Sinon, même en vous exposant au soleil, vous ne retirerez pas tellement de bienfaits de sa lumière et de sa chaleur.
La Fraternité existe pour que nous puissions tous ensemble, collectivement, demander le Royaume de Dieu. Bien sûr, chacun peut le demander seul, de son côté; mais seul on n’est pas capable de produire des effets aussi puissants, ou alors il faut connaître d’autres lois. Celui qui est seul doit savoir que dans sa solitude il ne fera jamais rien, et que par la pensée il doit rejoindre toute cette collectivité d’êtres dispersés dans le monde qui ne cessent de travailler dans le même sens, pour le Royaume de Dieu. Si on ne peut pas toujours être avec les autres, il faut au moins se lier à eux par la pensée. Pourquoi rester toujours isolé? Même pour faire un enfant il faut sortir de cette solitude stérile, et trouver quelqu’un d’autre qui s’appelle une femme... ou un homme. Mais les humains n’ont rien compris. «Moi tout seul... je veux rester tout seul!» Bon, eh bien, reste seul et tu récolteras la stérilité, une abondance de stérilité! Pour trouver le Seigneur, on ne peut pas rester seul, on doit s’unir avec tous les êtres évolués dans l’univers qui sont en train de penser à Lui.
Quand un homme ou une femme manifeste un don pour les arts ou les sciences, tous sont émerveillés, tous l’apprécient, l’invitent, l’embrassent. Ils ne s’occupent pas de savoir s’il est bon, juste, honnête, généreux. Non, le talent, c’est tout ce que l’on regarde et que chacun essaie donc de cultiver. C’est pourquoi la terre est maintenant peuplée de gens capables, talentueux, c’est formidable, ça pullule! Mais pourquoi toutes ces capacités, tous ces talents, tous ces génies ne peuvent-ils pas sauver le monde? Tout va même de plus en plus mal... Mais on accepte cette situation. Quelqu’un a des capacités, c’est cela qui compte. Qu’intérieurement ce soit le désordre, la laideur, la pourriture qui règnent, ça n’a aucune importance. Comme tous savent que c’est ainsi, ils ne se préoccupent que de développer les talents qui seront appréciés par les autres, même si ces talents doivent contribuer à la désagrégation de l’humanité.
Vous devez prendre conscience des effets que produisent dans le monde invisible vos états psychiques bons ou mauvais. Si vous ne le faites pas, tant pis pour vous, un jour vous serez obligé de constater tous les dégâts que vous avez commis. Quand vous arriverez de l’autre côté et qu’on vous dira: «Regarde, par ta faute ce crime a été commis, cet accident s’est produit», vous aurez beau protester que vous n’avez jamais fait tout ce mal, que vous n’avez jamais volé, que vous n’avez jamais tué, on vous répondra: «Oui, peut-être, mais tes pensées et tes sentiments ont influencé d’autres personnes qui, à cause de toi, ont fait ce mal. On n’est pas seulement responsable de ses actes, on est également responsable de ses pensées et de ses sentiments, car ils agissent dans le monde invisible comme des forces capables d’entraîner les êtres vers le bien ou vers le mal.
Pensées et sentiments - capables d’entraîner les autres vers le bien ou le mal
Vous devez prendre conscience des effets que produisent dans le monde invisible vos états psychiques bons ou mauvais. Si vous ne le faites pas, tant pis pour vous, un jour vous serez obligé de constater tous les dégâts que vous avez commis. Quand vous arriverez de l’autre côté et qu’on vous dira: «Regarde, par ta faute ce crime a été commis, cet accident s’est produit», vous aurez beau protester que vous n’avez jamais fait tout ce mal, que vous n’avez jamais volé, que vous n’avez jamais tué, on vous répondra: «Oui, peut-être, mais tes pensées et tes sentiments ont influencé d’autres personnes qui, à cause de toi, ont fait ce mal. On n’est pas seulement responsable de ses actes, on est également responsable de ses pensées et de ses sentiments, car ils agissent dans le monde invisible comme des forces capables d’entraîner les êtres vers le bien ou vers le mal.
Certaines personnes entreprennent d’assumer le rôle de guide spirituel, sans se rendre compte qu’elles n’ont pas les vertus nécessaires: la sagesse, l’amour, la pureté, le désintéressement, la patience... Elles ne savent pas que, tant qu’elles n’ont pas reçu l’approbation du Ciel, il est très dangereux pour elles de prendre sur leurs épaules cette tâche écrasante. Pour assumer la tâche de guide spirituel, il faut avoir reçu un diplôme. Oui, dans le monde spirituel aussi on reçoit des diplômes: les esprits lumineux qui nous ont envoyés sur la terre nous observent, nous mesurent, et s’ils voient un être qui a réussi à se maîtriser et à corriger certains de ses défauts, ils lui remettent un diplôme qui lui donne à son tour le droit d’enseigner. Et où est ce diplôme? En tout cas ce n’est pas un papier qui peut être effacé ou détruit: c’est comme un sceau imprimé sur le visage et sur tout le corps, qui fait partie de l’homme lui-même et qui montre qu’il a remporté des succès par son travail spirituel. Les humains ne le voient peut-être pas, mais tous les esprits de la nature, tous les esprits lumineux le voient de loin, et alors ils accourent pour l’aider dans sa tâche.
N’oubliez jamais que votre véritable avenir, votre prédestination lointaine, c’est de devenir comme Dieu Lui-même. Si vous oubliez cette sagesse, cette lumière, ne soyez pas étonné de trouver toujours les déceptions, les amertumes et le désespoir. Et après, évidemment, vous donnerez du travail aux médecins. Il y a tellement de gens qui sont arrivés jusqu’au bord des précipices! On dit qu’ils sont dépressifs, neurasthéniques, névrosés... car les épithètes scientifiques ne manquent pas! Mais, en réalité, il s’agit toujours de la même maladie: l’oubli de la véritable nature de l’homme, de son essence divine et de sa prédestination finale, le retour dans le sein de l’Éternel. C’est pourquoi accrochez-vous chaque jour à la pensée de cet avenir lumineux.
La souffrance est liée à la sensibilité. Plus un être devient sensible, plus il souffre, mais il est préférable de souffrir et d’être sensible que de ne pas souffrir et d’être comme une pierre. Il faut être sensible, mais ne pas sombrer dans la sensibilité maladive, la sensiblerie. Beaucoup n’ont aucune lumière sur cette question, ils ont peur d’être sensibles et ils deviennent comme des pierres. Non, il est préférable de passer par les souffrances et d’augmenter les degrés de sa sensibilité, parce que c’est le degré de la sensibilité qui détermine la grandeur, l’élévation de l’être humain. D’après les Initiés, être sensible, c’est être capable de sentir de plus en plus la beauté, la splendeur, la richesse du Ciel, de mieux capter les merveilles du monde divin et de ne plus tellement sentir la méchanceté et la stupidité de certaines créatures. Les grands Maîtres, et, au-dessus d’eux les Anges, les Archanges, ne souffrent plus de la laideur, ils ne la voient plus; ils ne voient que la beauté et ils sont sans cesse dans la joie.
Exercez-vous désormais à surmonter vos antipathies et à ne plus vous imaginer que vos sympathies sont quelque chose d’absolu qu’il faut suivre aveuglément. Dans la Fraternité Blanche Universelle, où nous avons pour idéal de former sur toute la terre une famille vivant dans la paix et l’harmonie, vous devez donner l’exemple. Même si quelqu’un vous déplaît, simplement parce que vous êtes dans la Fraternité et que vous suivez cet idéal, vous devez vous montrer compréhensif. En faisant ces efforts, c’est vous qui gagnez, car vous arrivez à vaincre en vous la nature inférieure qui cherche toujours à vous entraîner dans des complications, des malentendus et des luttes. Au moment où vous y parvenez, vous entrez dans un monde d’harmonie et de lumière, et bientôt vous constatez que tout change, car tous ceux que vous regardiez avant avec froideur et hostilité sentent que votre regard a changé et ils commencent à vous aimer.
Lorsqu’une bouteille est déjà pleine, comment ferez-vous pour y introduire encore du liquide? Vous ne pourrez pas, il faut d’abord la vider. Il en est de même de l’être humain: s’il ne se vide pas de ses vices et de ses habitudes pernicieuses, comment les vertus et les qualités divines pourront-elles venir s’installer en lui? Il est déjà plein, et il faut qu’il se vide. C’est là le sens du renoncement: renoncer, c’est se vider, abandonner certaines habitudes préjudiciables à soi-même et aux autres pour pouvoir introduire quelque chose de nouveau à la place. Ceux qui ont compris le sens du renoncement savent qu’ils le font pour eux-mêmes, afin de créer en eux un vide où les qualités divines pourront s’introduire. Tant que l’homme ne comprend pas cela, il se dit: «Si je renonce à boire, à chaparder, à tromper, à séduire les femmes, je serai trop malheureux.» Non, au contraire, parce que s’il arrive à faire ce sacrifice, ces plaisirs minuscules seront remplacés par des plaisirs beaucoup plus grands et d’une meilleure qualité.
Le désir de sauver quelqu’un ne suffit malheureusement pas. Pour sauver un alcoolique, un malade mental, il faut un savoir, des méthodes, sinon c’est lui qui sera le plus fort, et non seulement il ne changera pas, mais il vous détruira. Combien de fois il est arrivé que des femmes qui avaient voulu se sacrifier pour sauver un homme de la boisson aient fini par mourir de chagrin! Leur mari passait les nuits au bistrot, et au retour il les battait... Ce n’est pas si facile de sauver quelqu’un; il faut être très fort pour résister et continuer jusqu’à la victoire. On ne doit donc pas surestimer ses capacités, mais s’analyser, prendre la mesure de ses forces et dire: «Je voudrais sauver cet être, mais je n’en ai pas les moyens.» Vous vous adressez alors à un être plus puissant que vous, un ange ou un Initié, vous suppliez le Ciel en faveur de cette malheureuse créature que vous aimez, mais vous, protégez-vous, sinon vous serez, vous aussi, entraîné dans sa ruine.
Méditez sur le sacrifice de l’eau si transparente, si innocente, qui descend sur la terre pour se charger de toutes les impuretés des créatures. Si vous vous salissez un peu en voulant aider les autres, ne vous inquiétez pas: vous aurez toujours la possibilité comme l’eau de vous fondre un jour dans l’océan qui, lui, ne peut être sali. Si vous vous plaignez d’être souillé, volé, diminué, c’est tout simplement parce que vous vous sentez petit comme un étang, ou même pire, comme une flaque. Ne vous identifiez pas à l’étang, identifiez-vous à l’océan, vous sentirez que rien ni personne ne peut vous salir. Et puis, le moment viendra où vous serez saisi par les rayons du soleil spirituel qui s’occuperont de votre purification. En vous élevant dans l’espace, vous abandonnerez les éléments impurs que vous avez absorbés sur votre route.
La majorité des gens sont habitués à ne compter que sur des éléments extérieurs à eux: des appareils, des machines, des médicaments. Ils ne pensent pas tellement à utiliser les dons et les facultés que le Créateur a placés en eux. Et même quand ils rencontrent un Maître, ils ont exactement la même attitude. Au lieu d’apprendre, grâce à lui, à développer leurs facultés spirituelles, ils vont compter sur leur Maître pour qu’il fasse tout à leur place: c’est le Maître qui doit les instruire, les purifier, les guérir, trouver les solutions à tous leurs problèmes, les rendre heureux et riches. Oui, cette attitude de tout attendre de l’extérieur est tellement répandue que même les spiritualistes l’ont adoptée. Dans un Maître ils cherchent un bonhomme qui viendra les dépanner, les sauver, et surtout qui se chargera de tous leurs fardeaux. Eh oui, un bourricot, quoi! Analysez-vous et vous verrez si ce n’est pas vrai...
Un homme et une femme qui s’aiment sont comme deux récipients, et s’ils n’ont pas l’habitude de se lier à la Source, ils finiront par épuiser le contenu l’un de l’autre. Et une fois qu’il n’y a plus rien, que peut-on faire sinon se rejeter? Pensez donc que votre partenaire est un être précieux, unique, et qu’il dépend de vous de le rendre vivant, beau et riche à condition de le lier à la Source divine, au Père céleste, à la Mère divine, au soleil, aux anges, aux archanges, à tous les Maîtres de l’humanité. L’amour vous donne toutes les possibilités; mais si vous n’êtes pas éclairé, si au lieu de lier l’être que vous aimez avec le Ciel, vous vous accrochez à lui, vous lui prenez ses énergies. Avec le temps vous vous apercevez que cet être périclite, et vous l’aimez moins. Mais à qui la faute? Pourquoi ne l’avez-vous pas lié au Ciel? Maintenant vous êtes inquiet, vous vous posez des questions à son sujet, et pourtant c’est très simple, c’est vous qui n’avez pas su le brancher aux régions supérieures, le projeter très haut pour qu’il puisse boire et respirer... Et lui doit faire la même chose avec vous. À ce moment-là vous n’êtes plus de simples récipients, vous êtes l’un pour l’autre une source.
Il faut comprendre une fois pour toutes que les conditions ne sont jamais déterminantes. Lors d’événements qui touchent la collectivité, par exemple, on constate que les mêmes épreuves n’affectent pas les humains de la même façon. Pourquoi? Parce qu’ils ne les affrontent pas avec le même état de conscience. Et pendant que les uns, n’ayant pas une bonne compréhension, deviennent peu à peu aigris, vindicatifs, ou bien se laissent complètement écraser et empoisonnent la vie des gens autour d’eux, les autres au contraire se renforcent, s’enrichissent et, grâce à leurs expériences, peuvent ensuite aider leur entourage par leurs conseils, leur attitude, leur rayonnement, les forces qu’ils dégagent. Cela prouve bien que les conditions ne sont pas tout. Bien sûr, on ne peut pas les ignorer ou les négliger tout à fait, mais pour progresser il faut savoir que beaucoup de choses dans la vie ne dépendent que de nous, de notre façon de les considérer, et que le bonheur et le malheur sont des états tout à fait relatifs.
La tradition chrétienne représente l’homme accompagné tout au long de sa vie d’un ange et d’un démon, l’ange se tenant à sa droite et le démon à sa gauche. L’ange lui donne de bons conseils, l’éclaire, tandis que de l’autre côté, le démon veut l’induire en erreur pour qu’il devienne sa victime. On peut se demander pourquoi l’ange et le démon se contentent de rester tranquillement auprès de l’homme, pourquoi ils ne se prennent pas à la gorge... Ce serait plus simple, et celui qui remporterait la victoire s’emparerait de ce pauvre bougre. Mais voilà que non, ils ne se battent pas, ils se respectent, ils s’estiment, ils se saluent même: «Bonjour, te voilà, comment vas-tu?» Le diable n’attaque pas l’ange de la lumière, et l’ange non plus ne le foudroie pas. Pourquoi? Parce qu’en réalité l’ange gardien et le diable sont des images qui expriment ces deux réalités d’un monde supérieur et d’un monde inférieur entre lesquels se trouve l’homme, avec ses deux natures – la nature divine et la nature animale – qui coexistent en lui, et c’est à lui de décider à laquelle des deux il veut donner la possibilité de se manifester.
Pour qu’un être s’incarne sur la terre, il faut que toute la création consente à sa venue. Si elle lui refuse seulement quelques éléments, il meurt. Cela vous étonne? Eh bien, réfléchissez. Regardez comment les choses se passent dans un pays, ou une administration, ou une famille. Il y a des personnes qui calculent le budget, fixent les dépenses (combien consacrer à l’éducation, à la défense, à la sécurité sociale...), qui décident quelles économies il faut faire, quelles personnes il faut embaucher, licencier ou garder... quelles sommes sont nécessaires à la nourriture, au chauffage, à l’entretien... Et alors, quand il s’agit de l’arrivée d’un être sur la terre, vous croyez que personne ne l’a décidée ni approuvée? Dans une famille, dans une ville, dans un pays tout se fait d’après des calculs, des plans, des budgets, et dans l’univers tout se ferait sans réflexion, par hasard? Vraiment, l’ignorance humaine est insondable! Là-haut aussi les êtres invisibles comptent combien d’hommes doivent descendre sur la terre, le nombre d’années qu’ils doivent y rester... Oui, et c’est toute une économie dont vous ne pouvez même pas avoir une idée.
Il y a quelques siècles chaque pays était divisé en duchés, principautés ou petits royaumes qui étaient continuellement en guerre, jusqu’au jour où, grâce à une plus grande lumière, à un élargissement de la conscience, chacun est arrivé à comprendre qu’il était plus avantageux de s’unir. De la même façon, il faut qu’apparaisse un jour dans le cerveau humain une lumière, une intelligence qui arrive à convaincre toutes les cellules des organes que, pour devenir vraiment puissantes et riches, il est nécessaire qu’elles soient unies. Les maladies sont la plus grande preuve que l’anarchie et le désordre règnent dans l’organisme humain, que la lumière et l’intelligence n’ont pas encore pénétré dans chaque organe, chaque cellule. C’est l’homme qui, par son ignorance, a permis au désordre de s’installer. Mais désormais, pour l’intérêt commun, il doit arriver à harmoniser ses cellules, à les faire vibrer à l’unisson. Ainsi, tous les organes obéiront sagement et intelligemment, ils travailleront ensemble avec amour, et ce sera l’abondance et le bonheur pour tous.
Si vous fuyez devant certains efforts, certains travaux qui vous sont imposés par la vie, vous n’arriverez jamais à vous développer. Certains trouvent que la vie devient difficile dans leur famille ou leur travail, et ils les quittent... D’autres fuient toutes les responsabilités... Eh bien, justement, fuir n’est pas recommandé. Si la destinée vous a placé dans certaines conditions, il y a des raisons à cela. Face aux obstacles du monde extérieur, il faut devenir costaud, comme les sportifs que l’on voit s’entraîner à supporter le froid, la chaleur, la fatigue, les privations, la faim... ou comme les navigateurs qui arrivent à vaincre les courants contraires, à supporter les intempéries, à affronter de grands dangers. Il est conseillé d’être comme eux, de s’entraîner à résister, à tenir bon. Évidemment, s’il arrive le moment où vous voyez que vous ne pouvez plus supporter la situation, sauvez-vous... Mais dès que possible revenez à nouveau pour faire face... Jusqu’à ce que vous soyez devenu vraiment solide et fort.
Vous assistez le matin au lever du soleil pour recevoir des fruits de l’espérance. Oui, combien de fois, par sa lumière, sa chaleur et sa vie, le soleil vous a donné à manger, à boire de l’espérance. C’est dommage que vous ayez souvent abandonné cette espérance pour le découragement. Si vous ne l’aviez pas abandonnée, si vous n’aviez pas eu tellement de doutes et d’hésitations, vous auriez obtenu de bien meilleurs résultats. Pourquoi ne pas avoir des pensées qui nourrissent votre esprit? Si vous n’essayez pas de sortir de la triste réalité par laquelle vous vous sentez assailli, vous allez réellement être étouffé. Il faut changer quelque chose, au moins intérieurement, en vous disant: «Les difficultés, les souffrances ne durent pas. Je suis fils de Dieu, je suis fille de Dieu, et Dieu prépare pour moi la beauté, la lumière, la splendeur.»
Ce que l’on appelle généralement anarchie ne doit pas être obligatoirement considéré comme mauvais. Non, l’anarchie est l’état d’un être qui veut mener sa vie comme il l’entend et ne pas se soumettre à l’ordre établi. Que cet ordre soit bon ou mauvais, il veut vivre d’après ses conceptions à lui, et il se peut que ses conceptions soient supérieures à celles de cet ordre établi. La société le considère comme un anarchiste, mais s’il aspire à plus d’amour, plus de fraternité et plus de justice, vis-à-vis du Ciel, il n’est pas un anarchiste. D’après les Initiés, seul est anarchiste celui qui ne reconnaît pas l’ordre divin, l’existence d’un Maître de l’univers, d’entités et de forces supérieures, de règles auxquelles il doit se soumettre. Il se peut qu’il soit tout à fait d’accord avec une société de millions d’hommes qui n’ont aucune vie spirituelle, mais vis-à-vis de l’Intelligence sublime il est un anarchiste, parce qu’il transgresse ses lois.
Il ne vous suffit pas d’avoir de temps à autre un moment d’inspiration, de lumière, pour donner un sens à votre vie; vous devez aussi apprendre à faire durer ce moment afin qu’il devienne un état de conscience permanent qui purifie, ordonne et rétablit tout en vous. Vous direz: «Mais vous nous demandez là quelque chose d’impossible. Dans la vie on ne peut pas maintenir continuellement des états divins.» Oui, en apparence vous avez raison, je le sais, je vis dans le même monde que vous et je sais comment ça se passe. Mais je sais aussi que, quoi qu’il arrive, malgré la fatigue, le découragement, les chagrins, les malheurs, le disciple de la lumière ne se laisse jamais détourner de son chemin, mais au contraire il s’accroche à ce qu’il a vécu de grand, de beau, à ces expériences qui lui ont donné, dans certains moments privilégiés, le véritable sens de la vie.
Au lieu de faire des efforts pour se perfectionner, les humains préfèrent protéger leur nature inférieure. Ils sont là au service de leurs faiblesses, de leurs désirs, de leurs caprices, ils n’essaient même pas de distinguer l’origine de leurs pensées, de leurs sentiments, de leurs désirs: il suffit qu’ils sentent s’éveiller ces pensées et ces sentiments à l’intérieur d’eux-mêmes pour y céder aussitôt. Et ensuite ils sont étonnés qu’ayant donné à toutes leurs impulsions la possibilité de se manifester, ils se sentent affaiblis et malheureux. En réalité pour devenir puissant et heureux, il faut apprendre à se soumettre aux lois divines. Oui, contrairement à ce que la majorité des gens imaginent, c’est quand on obéit aux lois que l’on devient puissant et heureux, et non quand on s’oppose à elles. Quand on s’oppose aux lois divines, tôt ou tard on est brisé.
Le destin ne se laisse pas apitoyer, mais il n’est jamais cruel; il est juste, c’est tout. Toutes les fautes que vous avez commises sont allées s’accumuler sur un plateau de la balance, mais si vous décidez de redresser votre vie, tout ce que vous ferez de bon ira peser sur l’autre plateau. Alors, quand le moment viendra de payer pour les transgressions, vos bonnes pensées, vos bons sentiments, vos bonnes actions interviendront pour que le paiement soit moins lourd. Cela signifie donc aussi qu’il ne faut pas devenir fataliste, en disant: «Puisque mon destin est tel et tel, il n’y a rien à faire, il faut l’accepter.» Non. N’oubliez jamais ceci: le destin ne demande jamais l’étouffement et l’extinction de l’esprit. Au contraire, le destin est là pour nous obliger à éveiller l’esprit, à travailler avec l’esprit afin de nous créer une nouvelle destinée.
La plupart des gens sont convaincus qu’ils ne pourront pas s’épanouir s’ils ne parviennent pas à faire ce qui leur plaît. Et ils sont prêts pour cela à faire sauter toutes les règles, tous les «tabous», comme ils disent. Ils veulent être libres. Et quelle est cette liberté? Celle de faire des folies, et même de se détruire. Car lorsqu’on se libère de la lumière, de la sagesse, de la raison, on souffre, c’est inévitable, et même physiquement on finit par tomber malade, car la maladie n’est rien d’autre que la manifestation dans le plan physique des désordres qu’on a laissés s’installer dans le plan psychique. Vouloir renverser les préjugés et les règles d’une morale étriquée pour être enfin soi-même, ce n’est pas mauvais, au contraire. Mais il faut savoir qu’au-dessus des lois de la morale humaine, il existe des lois éternelles établies par l’Intelligence cosmique et, qu’on le veuille ou non, si on transgresse ces lois, on le paie par le chagrin, la souffrance et la maladie.
Les vérités qui n’avaient pas été encore bien acceptées dans le passé seront maintenant comprises, éclairées, et il s’y ajoutera même beaucoup de vérités nouvelles. Parce que rien ne reste stagnant, tout bouge, tout évolue. Et d’ailleurs, Jésus l’a montré, en donnant une nouvelle morale qui n’était pas celle de Moïse. À plusieurs reprises dans les Évangiles, il répète: «Il a été dit... mais moi je vous dis...» Par exemple: «Il a été dit: tu ne tueras point. Mais moi je vous dis: Quiconque se met en colère contre son frère sera passible du jugement... Il a été dit: Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Mais moi je vous dis: Aimez votre ennemi et priez pour ceux qui vous persécutent...» Donc, vous voyez, la morale qu’a apportée Jésus n’était plus la morale donnée par Moïse. Et maintenant, pourquoi ne pas aller encore plus loin? Les chrétiens seront scandalisés parce qu’ils ne veulent pas qu’il y ait autre chose après Jésus; d’après eux, on ne peut rien ajouter. Mais c’est le Christ lui-même qui vient ajouter d’autres vérités, parce que tout évolue.
La lumière est un esprit, un esprit qui vient du soleil... Chaque rayon est une force formidable qui va dans l’espace pénétrer toute chose et travailler sur elle. S’il y a un domaine à approfondir, c’est bien celui de la lumière: ce qu’elle est, comment elle travaille, et comment nous aussi nous devons travailler avec elle. Celui qui abandonne la lumière pour s’occuper seulement de l’argent, des affaires, est un ignorant. Il ne sait pas que l’or qu’il cherche n’est en réalité rien d’autre qu’une condensation de la lumière. Oui, l’or est une condensation des rayons de soleil, ramassés, recueillis, travaillés par des êtres qui vivent sous la terre. Si vous faites tellement d’honneur à l’or, en négligeant la lumière, que se passe-t-il? C’est comme si vous négligiez une princesse pour faire des avances à sa femme de chambre. Alors, évidemment, quand la princesse s’en aperçoit, elle vous ferme sa porte. Il faut donc tout d’abord aimer la lumière, l’or viendra ensuite, il vous suivra: quand vous sortirez avec la princesse, tous les autres seront derrière vous pour vous servir.
Ce sont les montagnes qui font le lien entre la terre et le ciel. Une grande sagesse a présidé à leur formation et décidé de leur emplacement qui n’est jamais dû au hasard. À chacune est attribuée une fonction déterminée, c’est pourquoi elles diffèrent toutes par la forme, le volume, la hauteur. Leurs sommets se dressent comme des antennes destinées à rayonner ou à capter des ondes de fréquences différentes, créant ainsi, chacun, les conditions favorables pour une activité particulière. Le disciple doit monter sur la montagne pour communiquer avec le Ciel. Il doit le faire non seulement physiquement, mais spirituellement, et méditer longtemps pour comprendre ce que la montagne représente en lui, dans sa vie intérieure.
Il est important de faire la différence entre la véritable sensibilité et cette sensibilité maladive qu’il serait plus exact d’appeler susceptibilité ou sensiblerie. La véritable sensibilité est une faculté qui nous rend capables de nous élever très haut, très loin, et d’avoir accès à un monde de plus en plus subtil pour en saisir les réalités. La sensiblerie, elle, est une manifestation de la nature inférieure qui, se prenant pour le centre du monde, trouve toujours qu’on ne lui manifeste pas assez de considération, se sent frustrée, blessée et devient agressive. Quand on a vu cette distinction, on comprend qu’il y a tout un travail à faire sur la nature inférieure pour la maîtriser, la juguler: c’est la seule façon de permettre à la véritable sensibilité de s’épanouir, de s’enrichir. La sensibilité n’est pas seulement cette faculté qui nous fait nous émouvoir, nous émerveiller devant les êtres que nous aimons, la beauté de la nature ou les œuvres d’art, elle nous ouvre aussi les portes de l’immensité, de la lumière, elle nous donne la compréhension de l’ordre divin des choses, elle nous permet de vibrer à l’unisson avec les régions, les entités et les courants du Ciel.
L’intelligence de l’homme se développe quand il rencontre des difficultés, des obstacles, car pour les surmonter il doit observer, réfléchir, devenir perspicace. C’est pourquoi la nature a placé des difficultés un peu partout dans la vie pour développer l’intelligence de ses enfants. Mais voilà que ces enfants ne se développent pas, car au lieu de chercher à comprendre et à trouver des solutions, ils perdent leur temps et leurs énergies dans des pleurs, des plaintes, des colères et des énervements. Quand ils sont épuisés, évidemment, ils se calment, mais les difficultés sont toujours là. Les énergies sont parties mais les embêtements sont restés. Quelle drôle de méthode! Je demande à quelqu’un: «Combien de temps avez-vous pleuré? – Trois heures. – Et vous avez résolu le problème? – Non. – Eh bien, la prochaine fois, contentez-vous de pleurer dix minutes. Puisque cela vous manquerait de ne pas pleurer, faites-le, mais pas plus de dix minutes, et une fois les dix minutes écoulées, stop, mettez-vous à réfléchir!»