Les humains sont toujours soucieux de l’avenir : ils ne cessent de se demander s’ils auront de quoi manger ou se loger, s’ils ne vont pas manquer d’argent, etc. Et, tellement absorbés par tous ces problèmes, ils négligent des choses plus importantes : ils abusent de leur santé, bousculent les gens et les choses, transgressent les lois de l’amour et de la justice et n’ont plus aucune préoccupation spirituelle. C’est ainsi qu’ils laissent chaque jour des questions mal résolues, des fautes qu’il faudrait réparer mais qu’ils ne réparent pas ; et comme tout cela s’accumule, il finit par arriver un moment où ils sont submergés, écrasés. Voilà pourquoi Jésus disait de ne pas se soucier du lendemain. Car si vous veillez chaque jour à ce que tout votre comportement soit impeccable, le lendemain sera complètement dégagé, et vous serez disponible pour entreprendre ce que vous désirez, tout en restant encore vigilant pour ne rien laisser traîner. Ainsi, chaque jour nouveau vous trouvera libre, bien disposé, prêt à travailler, à étudier, à vous réjouir, et toute la vie prendra une couleur extraordinaire de bonheur et de bénédiction. Voilà comment il faut comprendre : c’est en veillant à tout régler aujourd’hui que vous pensez indirectement à demain.
Le cercle avec un point central est une structure que l’on retrouve partout dans l’univers. C’est celle du système solaire avec le soleil en son centre. Et c’est aussi celle de la cellule qui se compose d’un noyau, d’une substance appelée cytoplasme et, tout autour, d’une pellicule, la membrane. Prenez aussi un fruit : au centre vous trouvez le noyau, puis la pulpe, la chair juteuse qu’on mange, et enfin la peau ou l’écorce. Tout organisme vivant est fait d’un centre, puis d’un espace où la vie circule, et enfin d’une « peau » qui sert de frontière, de limite. Du système solaire à l’atome, on retrouve partout cette structure identique : le cercle avec un point central. Et l’espace qui entoure le point représente la matière ; sans espace, la matière n’existerait pas. Tandis que l’esprit, lui, n’a pas besoin d’espace ; sa puissance tient à ce qu’étant un point infime, il agit partout à la fois.
Le bien et le mal sont attelés ensemble pour faire tourner la roue de la vie. Si le bien seul existait, la roue ne tournerait pas. Oui, le bien n’est pas capable de faire le travail si le mal ne lui donne pas un coup de main. Vous direz que le mal est une force contraire… Mais justement, il faut qu’elle soit contraire ! Regardez ce simple geste : quand vous voulez boucher ou déboucher une bouteille, vous vous servez de vos doigts et ils travaillent en sens inverse ; l’un pousse dans une direction, l’autre dans la direction opposée, et c’est ainsi qu’ils réussissent tous les deux à enfoncer ou à ôter le bouchon. Ce travail des forces contraires, nous l’avons chaque jour devant les yeux, et nous devons nous y arrêter pour le méditer.
Très peu de choses sont vraiment nécessaires dans la vie. Pour protéger le corps on porte des vêtements, et même si on aime les rubans et les dentelles, ils ne sont pas essentiels. Pour s’abriter on a besoin d’une maison avec des murs, un toit, des fenêtres ; les tableaux, les tapis, les bibelots peuvent venir ensuite apporter un aspect agréable, mais c’est secondaire. Pour la nourriture aussi, très peu d’aliments sont vraiment indispensables ; s’il existe tellement de plats différents, c’est que la variété est agréable au goût. Dans la prière dominicale, Jésus a dit : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » ; il n’a pas dit : donne-nous du beurre, du fromage, du boudin, de la saucisse, non, simplement le pain : il a mentionné l’essentiel. Nous n’avons besoin que de très peu de choses pour vivre : le pain, l’eau, l’air, la lumière, la chaleur. En transposant ces éléments fondamentaux sur les plans spirituel et divin, nous trouverons tout ce dont nous avons besoin pour posséder la plénitude. Tout le reste est sans doute bon, mais ce n’est pas l’essentiel.
La plus grande utilité d’un Enseignement initiatique, c’est qu’il nous donne toutes les possibilités d’améliorer nos prochaines incarnations. Celui qui ne comprend pas l’utilité d’un tel Enseignement non seulement n’améliore rien, mais risque encore de perdre les quelques avantages qu’il possédait. Prenons l’exemple d’un homme riche : s’il ne fait rien de bon avec ses richesses, s’il se laisse simplement aller aux plaisirs de la vie ordinaire, quand il reviendra dans une prochaine incarnation, il devra affronter les plus grandes difficultés matérielles. Il ne saura même pas qu’il était très riche dans le passé et que s’il est maintenant dans la misère, c’est qu’il n’a rien fait pour les autres avec ses richesses. Et ce n’est pas seulement vrai pour la fortune, c’est la même loi dans les autres domaines : l’intelligence, la beauté, la santé physique et psychique. Combien d’êtres humains viennent au monde tellement handicapés, parce qu’ils ne connaissaient pas cette vérité essentielle de la Science initiatique : qu’ils sont eux-mêmes les maîtres de leur avenir.
L’homme ne devient véritablement clairvoyant que lorsque son cœur commence à aimer ; car la véritable clairvoyance, les yeux véritables se trouvent dans le cœur. Lorsque vous aimez un être, que voyez-vous en lui ? Des choses que personne d’autre ne voit. L’amour ouvre les yeux. La femme qui aime un homme le trouve pareil à une divinité, et ne lui dites pas qu’elle se trompe ! En apparence, c’est vrai, elle se trompe. Mais si elle paraît exagérer les beautés de celui qu’elle aime, c’est qu’elle le voit tel que Dieu l’a créé à l’origine, ou tel qu’il sera quand il retournera dans le sein de l’Éternel. On n’a pas encore compris la puissance de l’amour pour ouvrir les yeux. Celui qui veut devenir clairvoyant doit apprendre à aimer. Il faut que son cœur appelle au secours comme les aveugles de l’Évangile : « Aie pitié de nous, Seigneur ? » Et un jour la lumière cosmique viendra et demandera : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? – Que nos yeux s’ouvrent ! – Bien. » Et vos yeux s’ouvriront.
Il est essentiel pour vous de savoir réaliser la synthèse de la forme et de la force : il faut protéger la forme pour qu’elle ne soit pas brisée par les forces spirituelles, et en même temps maintenir le feu de l’esprit pour que la forme soit sans cesse animée. Celui qui se cramponne à la forme sera tôt ou tard balayé par les courants cosmiques, car il va contre le sens de l’évolution. Toutes les philosophies, tous les enseignements qui se sont figés dans leurs formes anciennes seront emportés par le déferlement des puissances du renouveau. Tout doit se renouveler, il n’y a pas d’abri sur la terre pour ceux qui ne veulent pas évoluer.
Observez-vous, observez les autres et vous constaterez qu’en acceptant un Enseignement spirituel, le plus élevé soit-il, au bout d’un mois, six mois, un an, cela dépend des personnes, les êtres commencent à tomber dans les plus grandes contradictions : ils sont mal à l’aise, irrités, ils se révoltent, et au lieu d’intensifier le côté positif en eux, leur travail ne fait que développer le côté négatif. Pourquoi ? Parce que chaque nouvelle pensée, chaque nouveau sentiment produit des fermentations dans l’être qui ne s’est pas préparé à les recevoir. Quand Jésus disait : « On ne met pas le vin nouveau dans de vieilles outres, on met le vin nouveau dans des outres neuves », il exprimait cette même idée que l’homme doit préparer en lui une forme solide, capable de maintenir et de supporter une philosophie, une idée, un enseignement nouveau. C’est-à-dire qu’il doit s’harmoniser préalablement avec cette philosophie, fortifier et préparer son estomac, ses poumons, sa tête, tout son organisme physique et psychique, afin de pouvoir résister à la tension que vont produire les nouveaux courants qu’il recevra.
Un proverbe arabe dit qu’il existe quatre catégories d’hommes. Les premiers sont tellement limités mentalement qu’ils ne savent pas qu’ils ne savent pas. Pour eux, il n’y a rien à faire, laissez-les. La deuxième catégorie se compose de ceux qui savent qu’ils ne savent pas ; ils sont sincères, remplis de bonne volonté, instruisez-les. Dans la troisième catégorie, il y a ceux qui ne savent pas qu’ils savent, ils sont endormis, réveillez-les. Dans la quatrième catégorie on trouve quelques êtres, très rares, qui savent qu’ils savent. Ce sont les sages, les Initiés, et le proverbe dit : suivez-les.
Dieu a mis en l’homme la possibilité de progresser à l’infini… jusqu’à devenir comme Lui. Malheureusement la plupart des gens cultivent une mentalité déplorable qui les empêche d’utiliser cette possibilité : ils sont comme chloroformés. Pourtant personne n’est absolument ligoté ; même les créatures les plus limitées possèdent les moyens de se dépasser, et si elles tournaient maintenant leur regard et leur pensée vers le Seigneur, elles s’apercevraient de leurs possibilités. Évidemment tout dépend du domaine vers lequel on porte ses désirs. Si l’essentiel pour vous est dans le plan matériel, le succès, l’argent, le plaisir, et qu’il n’y ait aucune place dans votre tête pour les valeurs spirituelles, vous ne pouvez faire aucun progrès. Mais lorsqu’un être donne la première place dans sa vie à l’amour, à la beauté, à l’esprit, sans se préoccuper de savoir s’il sera riche ou pauvre, bien vêtu ou en guenilles, honoré ou ridiculisé, pour lui tout est possible !
Si nous étions dans le soleil, peut-être n’aurions-nous pas d’ombre. Mais nous sommes sortis du soleil, nous sommes descendus sur la terre et la terre tourne autour du soleil, ce qui produit tantôt l’obscurité, tantôt la lumière. Puisque nous sommes en dehors du soleil, il faut accepter cette alternance : le jour et la nuit, la lumière et les ténèbres, l’activité et le repos, le bien et le mal. Et non seulement l’accepter, mais savoir l’utiliser. Comment utilisez-vous la nuit ? Merveilleusement, vous dormez, vous ne faites rien, et le matin quand vous vous réveillez vous avez récupéré toutes vos forces, vous vous êtes débarrassé de tous les déchets et de nouveau vous recommencez à agir. Alors pourquoi n’apprenez-vous pas à utiliser le mal, les ténèbres, l’obscurité, les inconvénients ? Pour utiliser le mal, il faut l’intégrer, c’est-à-dire le faire entrer comme matériau dans son travail ; comme en chimie où on ne rejette aucune substance, même la plus toxique, car tout peut être utile.
Pensée du mercredi 17 février 2021 - l’Homme - toutes les sciences se retrouvent en lui
La seule science qui mérite d’être vraiment étudiée est celle de l’être humain. Toutes les autres doivent seulement venir servir cette science-là. Or malheureusement, elle est abandonnée pour le moment au profit de la physique, de la chimie, de l’astronomie, de la biologie, etc. Vous direz : « Oui, mais il y a l’anatomie, la physiologie : ce n’est rien ? » Ce sont quelques bases, elles étudient la charpente physique, mais pas encore l’être humain. Un changement de point de vue est nécessaire. C’est l’être humain total qu’il faut prendre désormais comme centre de l’univers, l’être humain avec la divinité qui vit au-dedans de lui. Toutes les autres sciences doivent contribuer à cette étude et ne pas être considérées indépendamment. Car, en réalité, l’homme est un résumé de tout ce qui existe et toutes les sciences se retrouvent en lui. Quand ce changement de point de vue se produira dans la tête des penseurs, toute l’existence sera transformée, car ce n’est plus ce qui est en dehors de lui, ce qui est matériel, figé, mort, qu’on mettra à la première place, mais la vie, tous les aspects subtils de la vie.
Les cristaux, les pierres précieuses sont la quintessence de la terre. Les fleurs sont la quintessence de l’eau. Les oiseaux sont la quintessence de l’air. Les Initiés, qui représentent la Divinité sur la terre, sont la quintessence du feu. Et enfin, au-delà du feu, la quintessence de l’éther, c’est-à-dire la quintessence de ces quintessences, c’est tout le monde angélique jusqu’à Dieu, toute cette échelle d’êtres qui montent et descendent entre la terre et le Trône de Dieu, et que Jacob a contemplés. Il est dit dans les Livres sacrés que l’homme doit devenir une pierre précieuse sur la couronne du Créateur ; c’est un symbole. La pierre précieuse est attachée à la terre et se nourrit de la terre, les fleurs ne peuvent vivre sans eau, les oiseaux vivent dans l’air et les hommes meurent s’ils ne sont pas en contact avec le feu. Le feu est la nourriture des Initiés. Lorsque Zoroastre demanda au dieu Ahura-Mazda comment se nourrissait le premier homme, Ahura-Mazda répondit : « Il mangeait du feu et buvait de la lumière. »
Même les grands êtres du passé qui reviennent sur la terre sont obligés de s’instruire à nouveau dans les écoles. Vous êtes étonné ? Eh bien, c’est une loi : tout être qui descend sur la terre, quel qu’il ait été dans le passé, doit recommencer son instruction et son apprentissage. La différence avec les autres hommes, c’est qu’il obtient très vite de grands résultats. Mais tous, sans exception, doivent recommencer le travail pour que leurs qualités se manifestent dans cette vie. Si Mozart n’avait pas trouvé dans une famille de musiciens les conditions nécessaires à l’apprentissage et au développement des dons qu’il ramenait du passé, son génie ne se serait peut-être pas manifesté de façon aussi éclatante. Même les plus grands Initiés, en dépit des pouvoirs et du savoir qu’ils ont acquis dans leurs précédentes incarnations, doivent travailler pour retrouver ce savoir et ces pouvoirs. Alors, combien plus tous ceux qui ne sont pas arrivés à un pareil degré d’évolution !
C’est en apparence seulement que les humains ont résolu les problèmes de la vie collective. Si, extérieurement, ils ont formé des nations, organisé des sociétés dont les membres se soutiennent, et où tous sont au service de tous et peuvent profiter de tout, intérieurement ils restent isolés, agressifs, hostiles les uns envers les autres. Tous les progrès qu’ils sont arrivés à réaliser dans la vie matérielle, pratique, dans le domaine de l’organisation et de la technique, ils n’ont pas su les transposer dans le domaine intérieur. C’est pourquoi, malgré tous ces progrès, l’humanité souffre toujours des mêmes maux : guerres, misères, famines, oppressions, et dans des proportions qui étaient encore inconnues jusqu’à aujourd’hui. Il faut comprendre une fois pour toutes que les véritables améliorations ne se produiront que grâce à un profond changement des mentalités. C’est psychiquement, spirituellement, que les humains doivent se sentir liés pour parvenir à former la seule société véritable : la fraternité universelle intérieure. Lorsque chaque individu s’efforcera d’atteindre la conscience supérieure de l’unité, alors les sociétés, les peuples et les nations commenceront à vivre dans le bonheur et la liberté.
Les pensées sont des entités vivantes. Certaines meurent assez vite, alors que d’autres subsistent très longtemps. Cela dépend toujours de la puissance avec laquelle elles ont été formées. Il en est même qui peuvent se maintenir pendant des siècles. Ces entités sont de toutes sortes. Alors, soyez prudent, attentif, liez-vous au monde sublime. Celui qui laisse sa tête, son âme, son cœur ouverts à tous les vagabonds de l’espace, sera leur victime. Inversement, celui qui sait comment se préparer intérieurement, ne peut attirer que des influences bénéfiques qui viendront l’accompagner pour l’inspirer et le réjouir sans arrêt. Le disciple, qui connaît ces réalités, cherche à ne s’entourer que d’ouvriers lumineux qui viendront l’aider dans son travail.
Cessez de vous identifier à votre corps physique. Vous n’êtes pas votre corps physique : il est votre véhicule, pas plus. C’est parce que les humains se confondent toujours avec ce qu’ils ne sont pas, qu’ils sont désorientés et qu’ils périclitent. Le corps, la matière sont périssables, et si c’est à votre corps que vous vous identifiez, vous périssez avec lui. Tandis que si vous vous identifiez à votre esprit qui est immortel, vous devenez une étincelle, une flamme, et vous pouvez vaincre toutes les difficultés. Le plus grand mal que se font les humains, c’est d’accepter de s’identifier à la matière qui est corruptible, éphémère, au lieu de s’identifier à l’esprit qui est inaltérable et éternel. Quand l’esprit quitte le corps physique, il continue à exister. Le corps physique n’est que l’instrument qui a été donné à l’esprit pour que nous puissions vivre sur la terre.
Pensée du jeudi 11 février 2021 - la Vie de l’âme et de l’esprit que nous devons redécouvrir
De nos jours les humains cherchent surtout à développer leurs facultés intellectuelles, et c’est très bien. Malheureusement, ils le font aux dépens d’autres possibilités d’exploration, et la vie subtile de l’univers, de l’âme, de l’esprit, échappe à leurs investigations. En descendant dans la matière ils ont oublié leur origine divine, ils ne se souviennent plus combien ils étaient beaux, puissants, lumineux et nobles. C’est la terre qui les préoccupe : l’exploiter et la massacrer pour s’enrichir. Mais l’époque vient où, au lieu d’avoir toujours leur attention tournée vers le monde extérieur, ils reprendront le chemin de l’exploration intérieure ; ils ne perdront aucune des connaissances qu’ils ont acquises pendant des siècles, mais ils ne seront plus concentrés sur le seul aspect extérieur de l’univers. Cette descente dans la matière restera une acquisition extraordinaire pour l’humanité. Mais les humains ne resteront pas là, ils partiront à la découverte d’autres régions encore plus essentielles et profondes.
Il est dit dans la Kabbale que le visage du premier homme était celui même du Créateur. Plus tard, quand l’intellect s’est éveillé en lui (et ce processus est symbolisé par le serpent enroulé autour de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal), il a quitté le Paradis, il est descendu dans les régions plus denses de la matière où il a connu le froid, l’obscurité, la maladie, la mort, et son visage s’est altéré. Alors, maintenant qu’il n’est plus l’image fidèle de Dieu, il a perdu sa puissance : les esprits de la nature ne lui obéissent plus et se plaisent à le tourmenter. Si l’homme parvient un jour à retrouver ce premier visage, tous les esprits de l’univers se soumettront de nouveau à lui. Jusque-là, il continuera à ressembler à ce fils prodigue de la parabole qui, ayant quitté la maison paternelle pour courir le monde, finit misérablement comme gardien de pourceaux. Mais au moins ce fils prodigue-là a fini par comprendre qu’il devait retourner dans la maison paternelle. Et vous aussi, finirez-vous un jour par comprendre que vous devez retourner vers la source pour retrouver la lumière, l’amour et la vie du Père céleste ?
Vous devez apprendre à manifester l’amour, à projeter cet amour dans le monde entier comme le fait notre soleil. Tous les soleils se bombardent de rayons à travers l’espace… Bien sûr, nous sommes loin de pouvoir manifester un tel amour ; la terre est obscure, elle ne sait pas rayonner, elle ne sait pas encore combattre avec la lumière : aussi la guerre qui existe sur la terre est-elle terrible. Tandis que la guerre que nous fait le soleil a pour résultat des fruits, des fleurs, toute une abondance… Nous ne savons pas encore nous battre comme lui, c’est pourquoi il faut aller voir le matin comment il utilise ses armes, comment il les lance, comment avec ses canons, ses obus, ses fusées, il vivifie tout l’univers.
Si vous travaillez sur l’idée d’aimer, de faire le bien, de tout pardonner et harmoniser, il arrivera un moment où cette idée deviendra si puissante qu’elle imprégnera toutes vos cellules, qui commenceront à vibrer à l’unisson avec elle… Vous constaterez alors que la paix ne vous quitte plus, et même s’il se produit de temps à autre des événements qui viennent vous troubler, ils ne feront que quelques vagues en surface ; en profondeur, vous sentirez toujours cette paix. Avez-vous vu des fauves au cirque ? Tant que le dompteur est là, ils se tiennent tranquilles ; mais dès qu’il les quitte, ils se jettent les uns sur les autres. Dites-vous qu’il se passe la même chose avec vos cellules. Tant que vous les surveillez, elles se soumettent, mais dès que vous êtes absent, que vous avez la tête ailleurs, les troubles recommencent. Vous devez donc vous occuper d’elles, les assagir, les nourrir, les purifier, comme si elles étaient vos enfants. Et c’est seulement quand vous serez arrivé à les éduquer pour qu’elles fassent leur travail sans se quereller ni discuter, qu’alors enfin, vous connaîtrez la paix.
Vous vous promenez partout avec vos petits malheurs : « J’ai mal ici, il me manque cela… » Pourquoi vous arrêter toujours sur tout ce qui vous manque et jamais sur ce que vous avez ? Pourquoi ne pas dire chaque jour : « J’ai des jambes, des bras, une bouche, des yeux, des oreilles. Je reçois un enseignement divin. Mais alors, je possède le ciel et la terre. Ah, quelle richesse, la vie est belle ! » Chaque jour vous devez penser que vous êtes un fils de Dieu, une fille de Dieu, et que vous pouvez redevenir tel que vous étiez dans le passé lointain quand vous êtes sorti du sein de l’Éternel. Vous avez perdu cet état en voulant, comme le fils prodigue, faire des expériences loin de la maison de votre Père. Mais maintenant vous pouvez revenir vers Lui. C’est cela le retour vers le Père, « la réintégration des êtres » : quand l’homme redevient tout-puissant, maître des forces de la nature et qu’il retrouve enfin sa dignité d’héritier de Dieu. Voilà sa véritable prédestination. Alors, pourquoi toujours vous arrêter sur les petites choses qui vous manquent ?….
Celui qui a appris à user correctement de ses cinq sens : la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher, possède une bonne connaissance de la réalité. Mais cette connaissance peut aussi lui servir dans ses relations avec les autres, qui est sans aucun doute le domaine où se commettent généralement le plus d’erreurs. Car les yeux sont capables de lui révéler par l’observation la nature de ceux qu’il rencontre. L’oreille peut percevoir et analyser les vibrations et les intonations d’une voix, même au téléphone. L’odorat l’avertit du genre de personnes qui occupent un endroit. Le goût lui fait éviter les rencontres dangereuses. Et quand il serre la main d’une autre personne, elle le renseigne immédiatement sur son caractère, son tempérament, car un serrement de main exprime l’être tout entier.
C’est le sentiment, plus que la pensée, qui pousse l’être humain à agir, car par nature le sentiment veut toujours s’exprimer à travers des actes. Prenons un des exemples les plus courants de la vie quotidienne. Un homme pense à une femme : tant qu’il n’a pas de sentiment pour elle, il la laisse tranquille. Mais voilà que le sentiment apparaît, et comme le sentiment n’attend pas, le voilà qui galope pour rencontrer cette femme, lui acheter des fleurs et lui faire la cour. Pour la pensée, il est difficile d’influencer le corps physique si elle ne passe pas par l’intermédiaire du sentiment. Si vous agissez par pure raison, vous agirez peut-être pour certains motifs tout à fait clairs, mais sans que votre cœur vous y pousse. On peut agir sans le sentiment, mais alors on n’a pas le goût d’agir et parfois même, on a oublié pourquoi on agit. Tandis que si le sentiment est là !… Oh, évidemment, cela ne veut pas dire que l’on sache mieux, et souvent, c’est même pire, car on part à l’aveuglette ; mais on sait au moins que l’on est poussé !
Sous prétexte qu’ils aiment leurs enfants, certains parents ne veulent pas les laisser souffrir un peu, se brûler un peu pour recevoir une leçon. Au moindre petit incident, ils sont là pour tout arranger, afin qu’ils n’aient pas à supporter les conséquences de leurs actes. Eh bien non, ce n’est pas cela, l’amour. Et ce n’est pas ainsi qu’agit le Seigneur ni la nature. Pour les parents, aimer leurs enfants ne doit pas signifier leur épargner tout de suite toutes les difficultés. Quand les enfants se sont mis dans une mauvaise situation, il faut les laisser se débrouiller et peiner un moment. Mais quand ils commencent à se rendre compte pourquoi et comment ils se sont mis dans cette situation, et qu’ils regrettent, alors on peut les sortir de leurs difficultés. Comme ils auront un peu souffert, ils prendront de bonnes résolutions et ils deviendront plus prudents, plus raisonnables. Les parents qui n’agissent pas ainsi, non seulement ne font pas de bien à leurs enfants, mais ils les encouragent dans la voie de la faiblesse et de la méchanceté.
Il n’existe pas de plus haute science que la science du Verbe qui traite des vingt-deux éléments, des vingt-deux forces représentées par les vingt-deux lettres de l’alphabet hébraïque. C’est avec elles, comme il est dit dans la Kabbale, que Dieu a créé le monde. Apprendre la science du Verbe, c’est apprendre comment combiner dans les trois mondes les vingt-deux éléments qui le composent, afin qu’ils produisent l’harmonie dans nos pensées, nos sentiments et nos actes. Quand le désordre apparaît intérieurement, c’est que les « mots » sont mal placés, mal combinés. Très peu d’êtres possèdent cette science du Verbe, c’est-à-dire la science des correspondances qui existent entre les lettres et les forces. Ceux qui la possèdent et qui savent manier ces lettres peuvent établir un véritable lien entre la terre et le Ciel.
Lorsqu’en hiver la vie se retire dans les racines, l’arbre est terne, nu, sans beauté, sans parfum, personne ne s’approche de lui. Mais dès que la vie commence à monter, les oiseaux viennent chanter dans ses branches, tous l’admirent et viennent s’asseoir auprès de lui. Voilà une leçon sur laquelle il faut s’arrêter pour méditer. Quand vous voyez les gens descendre de plus en plus vers leurs racines, c’est-à-dire donner la première place aux convoitises, aux passions, aux plaisirs, c’est que déjà ils marchent vers l’hiver, spirituellement parlant. Et au fur et à mesure qu’ils deviennent ainsi moins beaux, moins lumineux, moins vivants, leur entourage commence à s’écarter d’eux. Malheureusement ils seront les derniers à comprendre pourquoi. Retenez donc bien ceci : tant que vous laissez vos énergies alimenter des préoccupations prosaïques et égoïstes, vous ne pourrez que stagner, car vous allez entrer dans l’hiver, avec le froid, l’obscurité et l’arrêt de tout mouvement.
Combien de gens réalisent sans le savoir les projets de personnes qu’ils ne connaissent même pas ? Vous direz : « Je ne comprends pas comment c’est possible. » C’est simple : les pensées et les sentiments sont des puissances agissantes, capables d’influencer des êtres qui, par leur structure psychique, sont préparés pour capter les ondes que d’autres leur envoient. C’est ainsi que des gens faibles ont fini par commettre des crimes ; ils y ont été poussés par la puissance des pensées et des sentiments négatifs que d’autres personnes avaient émis, projetés. Et comme la justice humaine n’est pas clairvoyante, elle n’a pas puni ceux qui avaient lancé dans l’espace ces pensées et ces sentiments criminels, mais ceux qui les avaient mis à exécution, alors qu’en réalité ils n’étaient pas les vrais coupables. Bien sûr, ils étaient coupables de s’être abandonnés et affaiblis au point de devenir les instruments de courants maléfiques, mais les véritables instigateurs de ces crimes étaient d’autres qu’eux. Alors attention à vos pensées et vos sentiments, car ils risquent d’être réalisés par d’autres, et s’ils sont mauvais, c’est vous que la justice divine tiendra pour responsable.