Michel Jaouen, plus connu comme le père Jaouen,
est mort lundi 7 mars à Paris, à l’âge de 95 ans.
Pendant plus de soixante ans, il a embarqué des jeune
s en difficulté sur des goélettes trois-mâts
avec l’objectif de les réinsérer dans la société.
« Il est mort de sa vieillesse, de son grand âge », a déclaré Marie-Anne Loiselet, sa nièce par alliance. Il est mort « chez lui, à Paris, au siège de l’association » des Amis du Jeudi-Dimanche, a-t-elle précisé, disant ne pas souhaiter en dire davantage.
Aider les prisonniers et les drogués
Né sur l’île d’Ouessant (Finistère) le 6 octobre 1920, d’un père médecin, Michel Jaouen commence à 19 ans ses études au séminaire des Jésuites. Puis, pendant la seconde guerre mondiale, il tente de fuir en Angleterre et entre dans la Résistance sous le nom de Jean Lecœur.
Ordonné prêtre en 1951, le père Jaouen devient aumônier à la prison de Fresnes, où il reste treize ans. Il fonde alors l’AJD, Aumônerie pour la jeunesse délinquante (devenue ensuite l’association Amis du jeudi dimanche) puis crée le foyer des Epinettes, à Paris, pour accueillir les jeunes à leur sortie de prison.
Quinze mille jeunes embarqués
Très attaché à la mer et à la Bretagne, il acquiert, avec le père Alain Maucorps en 1968, une goélette à trois-mâts, baptisée le Bel-Espoir, sur laquelle il emmène naviguer des délinquants et toxicomanes, afin de les aider à se confronter aux lois de la mer, et leur redonner goût à la vie.
L’association AJD fait ensuite l’acquisition d’un autre navire, le Rara-Avis en 1973, puis de deux autres trois-mâts. Ce programme de réinsertion, basé à l’Aber-Wrac’h (Finistère), a embarqué plus d’une quinzaine de milliers de jeunes en rupture avec la société.
Source :
Thalassa rend hommage à l'Infatigable Père Jaouen… Un monument de générosité, un charisme imposant, un phare, un Breton à grande gueule qui n’a peur de rien, et surtout pas de dire ce qu’il pense. On est très loin de la langue de bois... Ce jésuite destiné à partir en Chine s’est d’abord retrouvé aumônier de la prison de Fresnes, pendant dix ans. Premier contact avec les jeunes « à problèmes » et premiers pas dans la réinsertion. Il fait construire un immeuble à Paris pour accueillir ceux qui sortent de prison, puis achète un vieux voilier, le Bel Espoir, pour les emmener se "refaire une santé" sur les mers du globe. On le surnomme le redresseur d’âme, le patriarche, le pape des paumés.
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