Si tout fonctionne, si tout continue, si tout évolue, c'est bien qu'à la base il y a la perfection, la perfection des cycles, la perfection des lois, qui sont vibratoires, énergétiques. Ce sont les fréquences qui parcourent l'univers et qui déterminent la vie des étoiles, le jet, la rotation, la pulsation des étoiles; la rotation de la terre, sa trajectoire, son taux vibratoire, son feu intérieur lui permettant d'être vivante; le rythme des saisons, le rythme des races qui l'habitent. C'est tout cela la perfection, donc tout le cadre en quelque sorte, tout le décor, tout le terrain, parce que cela est composé par des lois pleinement conscientes d'elles-mêmes.
Ce qui est imparfait ou endormi, ce sont les atomes de conscience qui ont justement pour mission, de connaître la vie. C'est à leur tour de connaître la vie et de l'engendrer, de la perpétuer, de l'expérimenter. Donc ce n'est pas le monde, qui est imparfait, c'est celui qui l'habite, c'est vous, ce sont toutes les créatures formées ou en formation qu'elles soient humaines, végétales ou animales. Il faut donc dissocier, l'univers et les habitants de l'univers, soit les atomes de conscience qui grâce à cet univers vont prendre conscience de leur propre nature, et vont développer petit à petit leur règne sur eux-mêmes et en eux-mêmes. J'espère que cette notion-là est bien claire, sinon rien ne peut avoir lieu.
Si un monde est imparfait, si un univers est bancal, précaire, il meurt d'épuisement, comme une vieille maison s'écroule à force d'être fissurée, d'avoir ses fondations entamées ou parce que son toit laisse passer l'eau.
Or, que se passe-t-il ?
L'univers se perpétue, donc la structure est saine. Les lois sont omniscientes, omniprésentes, omnipotentes, elles se connaissent, donc elles savent se perpétuer, et entretenir le monde. Par contre, les atomes de conscience pour qui c'est le tour d'expérimenter la vie, de prendre conscience et de devenir omnipotents, omniprésents, omniscients, eux sont imparfaits dans le sens où ils ne sont pas éveillés à leur propre nature.
Donc, quand vous regardez le monde, ne le regardez pas comme étant imparfait. Demandez-vous, quelle imperfection me pousse à le comprendre comme étant imparfait, et quel est l'aspect de la vie qui me fait conclure à son imperfection ? Est-ce la guerre, les maladies, la famine ? Est-ce la torture et la prison que l'homme inflige à son frère ? Est-ce que ce sont toutes ces conditions qui me font juger que le monde est imparfait ?
Si vous concluez que ce sont ces conditions-là, alors, allez jusqu'au bout de votre pensée, de votre propre conclusion. Si ce n'est pas le rythme des saisons, la beauté de la pierre, l'arrangement méthodique des lois qui conduisent la nature, à qui reprocher l'imperfection ?
À l'homme qui emprisonne, à l'homme qui fait la guerre, à l'homme qui ne sait pas partager la nourriture et crée la famine, à l'homme qui dérange le cycle de la nature, au point justement de dérégler son harmonie. Donc, c'est votre frère, votre semblable qui est imparfait et non pas la structure, le monde et l'univers.
Si par un coup de baguette magique les maîtres venaient et créaient une société parfaite, un système où tout homme aurait ce qu'il veut, dans l'abondance qu'il souhaite, personne ne comprendrait qu'il est dans la perfection, parce que toutes choses apparaîtraient, encore une fois, imperfection. Parce que l'homme regarde le monde avec ses yeux, donc avec la programmation, avec le substrat qu'il tire de ses expériences, avec les conclusions qu'il fait de ses propres actes, et de ceux qu'il subit. Tout cela lui compose des lunettes, et c'est à travers ces lunettes qu'il regarde le monde, qu'il le juge, qu'il juge sa propre anatomie, et se dit : si je suis malade, c'est bien parce que le monde est imparfait...
Pourquoi Dieu n'a-t-il pas créé un homme qui ne tombe jamais malade, qui ne meure pas, qui n'ait jamais froid, ou jamais faim ?