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Qui était il ?
Vous cherchez à vous développer parfaitement dans les trois mondes, physique, spirituel et divin ; vous cherchez l'amour, la sagesse et la vérité ; vous cherchez la liberté, la force, le bonheur... Sachez que vous ne pourrez les trouver que si vous arrivez à n'avoir qu'une seule direction, un seul but dans la vie. Quels que soient vos devoirs et vos charges, toutes vos préoccupations, toutes vos pensées, tous vos désirs et tous les mouvements mêmes de vos cellules doivent aller dans une seule direction : le Royaume de Dieu et sa Justice. À ce moment-là, il se fait une telle mobilisation des énergies en vous que vous arrivez à réaliser tout ce que vous désirez.*
Pour comprendre et résoudre correctement le problème de l'inégalité sociale, il faut savoir que les conditions dans lesquelles les humains sont placés dans une incarnation dépendent de la façon dont ils ont vécu dans leurs incarnations passées. Les ouvriers qui sont en train de gagner péniblement leur vie se révoltent. « Pourquoi cette injustice ? » demandent-ils. Et les patrons, eux, qui trouvent normal d'être dans l'aisance, le luxe même, font tout pour conserver leurs privilèges. Mais voilà, ce que les uns et les autres ne savent pas, c'est que, très souvent, l'ouvrier qui souffre et se révolte a été jadis un patron injuste et inhumain, et c'est pourquoi dans cette incarnation il est placé dans des conditions où il doit apprendre combien la situation de ses anciens subordonnés était difficile. Alors chaque patron maintenant doit se dire : « J'ai la chance d'être riche et puissant dans cette vie, mais si je commets des injustices envers mes ouvriers, j'en subirai les conséquences dans une prochaine existence. Seigneur, aide-moi à les rendre plus heureux. » Et il n'est pas non plus interdit aux ouvriers de prier pour que leur patron soit mieux éclairé : peut-être à ce moment-là en retireront-ils quelques avantages.*
On ne peut rien trouver extérieurement que l'on n'ait au préalable trouvé intérieurement. Oui, car quoi que l'on découvre extérieurement, si on ne l'a pas déjà découvert intérieurement, on passera à côté sans le voir. Plus vous découvrez la beauté intérieurement, plus vous la découvrirez dans le plan physique. Sans doute pensez-vous : « Si je ne la vois pas, c'est qu'elle n'y est pas.» Si, elle est là, mais vous ne la voyez pas parce que certains organes de perception en vous ne sont pas encore suffisamment développés. Efforcez-vous de saisir la beauté intérieurement et vous la verrez extérieurement aussi, car le monde extérieur, objectif, n'est rien d'autre qu'un reflet du monde intérieur, subjectif. Donc, inutile de chercher quelque chose à l'extérieur si on n'est pas d'abord arrivé à le trouver intérieurement.*
Allez voir dans les marécages ou dans les jungles : tous les animaux sont là en train de se dévorer. Mais allez beaucoup plus haut, dans le Ciel, parmi les hiérarchies angéliques, et vous ne verrez que des êtres qui ne cessent de se donner l'amour et la lumière. Oui, en haut, on trouve l'amour et la lumière, et en bas on trouve l'hostilité, les pièges, les luttes sans merci. De la même façon, les humains qui sont descendus tellement bas dans leurs désirs et leurs préoccupations ne peuvent faire autrement que de se combattre et de s'entredévorer. Ensuite, ils tirent des conclusions sur l'existence et disent que l'homme est un loup pour l'homme, et que sur la terre règne la loi de la jungle. Oui, c'est vrai tant qu'on reste en bas. Mais plus vous monterez, plus vous trouverez l'amour et la lumière.*
Décidez une fois pour toutes de couper court à tous ces petits chagrins, ces petits désagréments, ces petites vexations qui empoisonnent votre vie quotidienne, et vous commencerez à goûter enfin la paix et la liberté. Observez-vous et vous constaterez que ce ne sont pas de grands malheurs, de grands accidents qui rendent votre vie difficile – les grands malheurs et les grands accidents ne se produisent pas tous les jours – mais quelques contretemps, quelques inconvénients auxquels vous donnez trop d'importance et qui bouleversent ou paralysent toute votre vie intérieure.*
Certains pensent échapper aux épreuves, aux souffrances en se supprimant. En réalité, c'est encore bien pire après. Personne n'a le droit de décider lui-même de sa mort, c'est une désertion qu'on devra payer par d'autres souffrances. Il n'y a pas de place en haut pour celui qui a voulu s'en aller, on ne le reçoit pas : il doit errer dans les régions inférieures du plan astral autant de temps qu'il lui restait à vivre sur la terre. L'attitude de celui qui se suicide révèle chez lui de grands défauts. D'abord, il est ignorant, car il ne voit pas la raison des épreuves qu'il doit subir. Ensuite, il est orgueilleux, puisqu'il pense savoir mieux que le Ciel les conditions qu'il méritait. Enfin, il est faible, car il ne supporte pas les difficultés. Donc voilà : l'ignorance, l'orgueil et la faiblesse. Et le Ciel est mécontent parce qu'il a abandonné son poste. Le Ciel ne peut pas estimer celui qui prend la décision de se supprimer, car il se place ainsi au-dessus des Seigneurs de toutes les destinées, et il aura ensuite à subir de grandes souffrances.*
Rien ne peut résister devant la gratitude. Alors, chaque jour remerciez le Ciel jusqu'à sentir que tout ce qui vous arrive est pour votre bien. Dès maintenant, dites : « Merci Seigneur, merci Seigneur...» Remerciez pour ce que vous avez et pour ce que vous n'avez pas, pour ce qui vous réjouit et pour ce qui vous fait souffrir. C'est ainsi que vous entretiendrez en vous la flamme de la vie. C'est une loi qu'il faut connaître. Vous direz : « Mais comment remercier quand on est malheureux, malade, dans la misère ? Nous ne pourrons jamais ! » Si, vous pouvez et c'est cela le plus grand secret : même malheureux, il faut trouver une raison de remercier. Vous êtes pauvre, vous êtes malade ? Remerciez, remerciez, réjouissez-vous de voir les autres riches, en bonne santé, dans l'abondance, et vous verrez... peu après certaines portes s'ouvriront et les bénédictions commenceront à couler sur vous.*
Le soleil se lève chaque jour, vivant, vibrant, pour envoyer dans l’espace des trésors de lumière, de chaleur et de vie. Mais même parmi vous, certains sont encore là, insensibles, comme s'il y avait un écran entre le soleil et eux. Et c'est vrai qu'il y a un écran à cause de la vie qu'ils ont menée la veille... ou les jours précédents. Ils ne se doutaient pas que leurs actes, leurs pensées, leurs sentiments pourraient jouer un rôle néfaste ou bénéfique au moment où ils seraient devant le soleil, et voilà pourquoi le soleil ne représente rien pour eux. Si vous vous approchez chaque jour du soleil après vous être préparé intérieurement, vous comprendrez qu'il est un être vivant, un monde éblouissant où habitent les entités les plus évoluées, et que vous pouvez, grâce à lui, trouver la solution de tous vos problèmes. Oui, car le soleil peut faire autre chose que de vous donner sa chaleur et sa lumière : il peut ouvrir votre intelligence et votre cœur.*
Apprenez à chanter tous ensemble en harmonie, avec la conscience que vous travaillez sur vous-même d'abord, bien sûr, mais aussi sur le monde entier, car l'harmonie que vous créez se propage peu à peu et va influencer toutes les créatures dans l'espace. Avec votre philosophie individualiste, vos recherches individualistes, est-ce que vous pouvez former une chorale ? Non, vous faites un solo. Tandis qu'à plusieurs, on fait une chorale. Travailler seul et seulement pour soi-même, c'est insuffisant. Bien sûr, chacun doit travailler individuellement, mais pour le bien de la collectivité, parce qu'une collectivité doit être formée par des individus correctement développés. Il ne suffit donc pas de chercher égoïstement à se perfectionner sans penser à la collectivité. La nouvelle philosophie ne rejette pas l'ancienne, celle du perfectionnement de l'individu, mais le perfectionnement individuel doit toujours servir au bien de tous. Voilà ce que nous apprenons en chantant dans une chorale.*
Quelqu'un part en vacances, et au moment de partir il fait une petite prière : « Seigneur, garde ma maison des voleurs.» Regardez-moi ça, c'est extraordinaire : le Seigneur doit garder sa maison, et lui, pendant ce temps, il ira se promener et s'amuser ! Et si au retour il trouve sa maison cambriolée, évidemment il sera furieux contre le Seigneur qui n'a pas bien fait son travail. Est-ce qu'il croyait vraiment que le Seigneur, le pauvre, allait s'ennuyer à garder une maison pendant que lui prendrait des vacances ? Mais comment les humains considèrent-ils le Seigneur ?... Il ne faut donc pas s'étonner si, de temps à autre, les esprits d'en haut décident de donner une leçon à un bonhomme insouciant qui prend le Seigneur pour son concierge : ils poussent quelques chenapans à aller le dévaliser. Vous direz : « Mais alors, on ne doit pas demander au Seigneur de protéger sa maison ? » Si, mais d'abord on ne doit pas s'imaginer que c'est Lui qui va le faire ; il faut plus humblement Lui demander d'envoyer un de ses serviteurs. Ensuite, il faut soi-même promettre quelque chose : promettre d'observer telle règle, telle prescription. Les humains sont extraordinaires : ils veulent tout obtenir sans rien donner en échange. Eh non, il faut toujours donner quelque chose en échange de ce que l'on a demandé.*
Une idée est une entité vivante, agissante. Si vous ne le savez pas, c'est que vous n'avez pas encore pris conscience des effets que produit une idée jusque dans les profondeurs de votre être. Étudiez-vous et vous découvrirez combien certaines idées vous ont fait de mal, alors que d'autres, au contraire, vous ont magnifiquement aidé. À ce moment-là, vous comprendrez combien il est important de nourrir en soi une idée divine qui peut tout transformer non seulement en vous, mais en dehors de vous. Il n'existe pas d'idée plus glorieuse que de travailler pour la lumière, pour le Royaume de Dieu et sa Justice. Cette idée produit de l'or en vous, c'est-à-dire qu'elle vous apporte la santé, la joie, la force, l'intelligence, l'espérance, la foi... Vous êtes régénéré, ressuscité à cause de cette idée.*
Combien de gens sont là, froids, sans amour, il n'émane d'eux aucune chaleur, aucune lumière, et ils pensent que c'est ainsi qu'ils vont réussir dans la vie, les pauvres ! Eh non, il faut qu'ils s'habituent d'abord à devenir vivants et on ne devient vivant qu'en apprenant à aimer ; pour cela aussi il y a des exercices à faire. Lesquels ? En voici un très facile. À un moment où personne ne vous voit, vous levez votre main en projetant tout votre amour vers la terre et le ciel, vers les Anges, vers le Seigneur, et vous dites : « Je vous aime, je vous aime, je veux être en harmonie avec vous ». En vous habituant ainsi à émaner quelque chose de vibrant, d'intense, vous devenez comme une source, comme un soleil. Les humains croient toujours qu'ils peuvent s'abriter derrière un visage sinistre où l'on ne sent ni amour, ni bonté. Ils ne s'aperçoivent pas combien cette attitude est pernicieuse, aussi bien pour eux-mêmes que pour les autres. Ils doivent apprendre à exprimer l'amour pour devenir vivants, pour que leur visage, leur regard, soient vivants, pour que leur présence soit vivante.*
Si vous avez la sensation que la méditation et la prière ne vous apportent rien ou pas grand-chose, c'est que vous tentez de vous élever sans vous être préalablement débarrassé de vos vieux vêtements épais, grossiers – symboliquement parlant. Dans ces conditions, que voulez-vous que votre âme puisse recevoir ? La lumière, les réponses du Ciel ne peuvent pas venir jusqu'à vous, elles n'arrivent pas à traverser cette carapace. Il faut l'enlever et vous présenter devant le Ciel dans des vêtements légers, transparents, c'est-à-dire travailler d'abord à vous débarrasser de vos convoitises, de vos calculs, de vos idées fausses, de vos mesquineries. Quand vous y serez parvenu, à peine fermerez-vous les yeux pour vous lier au Ciel que vous sentirez ses bénédictions affluer vers vous.*
De même qu'il existe des banques sur la terre, il existe des banques dans le Ciel. Toutes nos émanations lumineuses et pures, tous nos actes, nos sentiments et nos pensées inspirés par la noblesse, le désintéressement, la générosité sont classés à notre insu par des entités dont c'est la tâche, puis placés dans la banque céleste comme un capital à notre nom. Par la suite, quand nous traversons des difficultés ou que nous voulons faire du bien, aider des créatures, nous pouvons demander un secours, un soutien : cette banque nous l'accorde aussitôt. Mais s'il n'y a aucun capital déposé, la banque céleste ne nous connaît pas. Combien se demandent si leurs prières sont écoutées ou non par le Ciel. Voici la réponse : le Ciel n'écoute et n'exauce que ceux qui ont placé des richesses dans la banque divine.*
Pour le disciple, s'adapter veut dire s'ouvrir, avoir de l'intuition, du tact, sentir le mot à dire et le moment propice pour parler ou pour agir, et enfin avoir la bonne attitude. Mais il doit être capable de faire cela sans rien perdre de son idéal, sans transiger sur les principes spirituels : l'honnêteté, la droiture, la probité. L'adaptation ainsi comprise dépend de la force du caractère et de la subtilité de l'intelligence. Tout en faisant preuve de souplesse, le disciple doit donc rester solide et inébranlable dans ses convictions. Même coupé en morceaux, un véritable serviteur de Dieu reste inébranlable dans son amour et dans sa foi.*
Qu'elles appartiennent au monde minéral, végétal, animal ou humain, toutes les créatures possèdent une conscience, mais suivant leur degré d'évolution, cette conscience est plus ou moins éloignée de leur corps. C'est chez les minéraux qu'elle est la plus éloignée, c'est pourquoi ils sont dans cet état d'inertie. La conscience des plantes se trouve au centre de la terre, donc pour leur parler, pour qu'elles nous comprennent et qu'elles agissent, c'est là que nous devons essayer de les toucher. Les animaux non plus n'ont pas de conscience personnelle, mais une conscience collective en dehors d'eux : chaque espèce possède une âme-groupe qui la dirige. S'ils ont par exemple des périodes pour la procréation, pour la ponte, pour les migrations, pour la mue, etc., c'est parce qu'ils obéissent à une âme-groupe en dehors d'eux. L'homme est le seul qui possède une conscience individuelle, c'est pourquoi il est un être pensant et libre.*
Vous pouvez travailler sur votre aura de deux manières. Par la pensée, par l'imagination, vous vous efforcez d'attirer les couleurs les plus pures, les plus belles, et de vous entourer de ces couleurs. Mais en réalité, ce sera là un effort un peu factice et dont les effets ne dureront pas longtemps, si vous n'essayez pas, en même temps, de pratiquer les vertus auxquelles ces couleurs correspondent. Car l'essentiel n'est pas l'exercice de la pensée, mais le développement des vertus. Même si vous ne faites aucun exercice de concentration pour former les couleurs de votre aura, en travaillant seulement à développer en vous les vertus divines, que vous le vouliez ou non, vous attirerez à vous toutes les couleurs magnifiques qui leur correspondent. Et tant que vous pratiquerez ces vertus, les couleurs se manifesteront toujours plus belles et brillantes.*
Pour subsister dans le plan physique, nous avons besoin d'une nourriture consistante. Mais il existe dans le monde invisible des créatures qui se nourrissent seulement de parfums, de couleurs et de sons. Pour la majorité des humains il est difficile d'admettre qu'au-delà des règnes minéral, végétal, animal et humain, il existe des régions, invisibles pour eux, peuplées de créatures différentes de tout ce qu'ils peuvent connaître. En réalité, l'univers entier est rempli des créatures les plus extraordinaires que des êtres très avancés ont visitées, et certaines d'entre elles se nourrissent de lumière, de couleurs et de sons. Évidemment, pour nous les couleurs, la musique, la lumière ne sont pas des aliments bien substantiels, mais pour les entités faites de matière très subtile et ténue, la lumière, les sons, les parfums représentent des forces, des puissances, et aussi des aliments.*
C'est par la nature de ses besoins que l'homme détermine sa destinée. Prenons un exemple : si vous avez besoin d'une grande quantité de cigarettes et d'alcool par jour, si vous avez besoin d'accumuler des possessions : maisons, voitures, entreprises, si vous avez besoin d'aller tous les soirs dans une boîte de nuit, ou au casino jouer à la roulette, votre destinée est toute tracée : la déchéance, la ruine, peut-être la prison. Et si vous avez besoin de contempler la beauté divine ou de répandre la paix et la lumière autour de vous, là aussi, c'est clair : vous rencontrerez le bonheur et la plénitude. Comment les gens ne se sont-ils pas aperçus que chaque besoin, chaque souhait, chaque désir les met sur des rails déterminés qui les entraînent vers des régions infestées de guêpes, de serpents, de fauves, où ils vont laisser leur peau, ou bien vers des régions lumineuses, magnifiques, où ils rencontreront toutes les joies ?... D'après ses penchants, ses goûts, ses désirs, c'est l'homme lui-même qui détermine son point d'arrivée.*
Nous allons faire des achats dans un magasin : nous devons donner quelque chose en échange de ce que nous demandons, n'est-ce pas ? Celui qui ne veut pas payer, on refuse de lui donner quoi que ce soit. Dans la nature, dans le monde invisible, tout se passe comme dans les magasins de la terre. Le monde invisible nous dit : « Donnez votre cœur à Dieu et Il vous donnera tout en échange.» Mais que répondez-vous : « Je ne peux pas, je l'ai déjà donné : j'ai une femme, des enfants, une maîtresse adorable, je n'ai plus de cœur à donner.» Eh oui, mais voilà pourquoi vos prières ne sont jamais exaucées : vous vous imaginez toujours que vous pourrez obtenir quelque chose sans rien donner en échange. Non, c'est impossible : pour obtenir les bénédictions du Ciel, on doit donner au moins une part de son amour, de son attention consciente, de son temps et de ses efforts quotidiens.*
Du point de vue anatomique, physiologique, le cerveau humain représente le sommet de l'organisation, mais cela ne signifie pas que tous les hommes aient une activité psychique véritablement organisée, car on le voit, leurs pensées, leurs sentiments ne cessent de s'embrouiller en eux, de se contredire, de se heurter... Et la société, est-elle organisée ? En apparence, oui, tout marche bien : l'eau, l'électricité, le gaz, les voitures, les trains, la poste, la police, les hôpitaux, etc. Mais ce n'est qu'une organisation mécanique, parce qu'il n'existe pas encore cette harmonie qui est indissociable de la notion d'organisation. En réalité, le mot « organisation » ne peut s'appliquer qu'au monde divin où tout fonctionne sans heurt ni dissonance. Sur la terre quand on parle d'organisation parfaite, de cerveau organisé, de société organisée, il ne s'agit que d'organisation physique, matérielle ; en réalité, dans le domaine psychique, spirituel, c'est encore le désordre.*
Les esprits des ténèbres sont habiles, ils ne se présentent pas à vous avec des cornes, une queue fourchue et tous les chaudrons de l'Enfer, car ils n'ont pas intérêt à vous effrayer ; au contraire, ils vous apportent la promesse de voir tous vos désirs satisfaits, et ils reviennent jusqu’à ce que, comme un fruit trop mûr, vous tombiez dans leurs pièges. Voilà comment ils arrivent à séduire les gens : par la promesse de pouvoirs, de plaisirs, d'argent. Quant aux esprits du bien, ils vous disent : « Il se peut qu'en nous écoutant tu n'obtiennes ni la gloire ni les richesses, parce que c'est le Prince de ce monde qui en est le dépositaire. Mais nous, nous avons autre chose à te donner : la lumière, la paix, le savoir et surtout la vie, la vie abondante. Est-ce que tu veux venir avec nous ? » Si vous êtes éclairé, si vous possédez un véritable discernement, vous écoutez la voix des esprits célestes ; sinon, bien sûr, vous tombez dans les pièges des esprits ténébreux.*
L'argent est la source de toutes sortes de tentations. Il faut être très fort pour mener au milieu de l'opulence la même vie spirituelle que si l'on ne possédait que le strict nécessaire. Pourquoi croyez-vous que les ermites vont vivre dans les déserts ou que les moines acceptent de faire vœu de pauvreté ? Parce que la richesse n'est pas la meilleure condition pour la vie spirituelle, qui exige tellement de renoncements et d'efforts intérieurs. Ils ont compris que la vraie richesse, c'est d'y voir clair et d'être dans la paix. Car qu'est-ce que cette richesse que l'on obtient au détriment de tout ce qui est le plus précieux en soi ? La véritable richesse est celle des pensées et des sentiments que l'on peut distribuer aux autres sans jamais s'appauvrir soi-même.*
Lorsqu'un professeur a terminé son cours, il ne s'occupe plus de ses élèves, il est repris par ses activités personnelles, ses pensées, ses sentiments, ses problèmes. Il a fait sa leçon, et c'est fini. Tandis qu'un Maître spirituel s'occupe sans arrêt de ses disciples : le jour, la nuit, quand il mange, quand il travaille, quand il dort, il s'occupe de leur âme, de leur esprit, et c'est ainsi qu'il les aide chaque jour, sans arrêt... Vous vous demandez comment c'est possible. Mais c'est tout simplement parce qu'un Initié est libre ! Et quand on est libre, quand on a résolu ses problèmes, on peut aider ses amis, ses disciples, ses élèves. Tandis que si on reste toujours trop pris, engagé, emberlificoté dans ses propres affaires, comme c'est le cas de la plupart des humains, que peut-on faire pour les autres ?... Voilà encore une différence entre un véritable Maître spirituel et un instructeur ordinaire.*
À une époque où les êtres étaient vraiment capables de s'aimer et de se rester fidèles, il n'existait pas d'institution du mariage. On a institué le mariage parce que les humains ne savaient plus aimer. C'est pour les retenir qu'on a été obligé d'inventer des lois, des sacrements, etc. Quand il y a l'amour, est-ce qu'on a besoin de papiers, de contrats, de maire ou de curé ? Et encore, tous les papiers, les maires et les curés n'empêchent pas les couples de se déchirer et de se séparer. Quand il y a l'amour, on n'a besoin de rien d'autre pour qu'il dure éternellement, pas même de la bénédiction des prêtres. Parce que Dieu, déjà, a donné sa bénédiction. Dieu est dans l'amour de ceux qui s'aiment véritablement, et c'est cela la véritable bénédiction : l'amour lui-même.*
Pour escalader les sommets des hautes montagnes, il faut un guide, tout le monde le sait. Dans le domaine sportif, tous admettent l'utilité et même la nécessité d'un guide. Mais pour la vie intérieure, combien s'imaginent qu'ils n'en ont pas besoin ! Pour la vie intérieure où l'on court tellement plus de dangers de se perdre, d'être écrasé par des avalanches ou de tomber dans des précipices, ça c'est extraordinaire, ils n'ont besoin de personne, ils se débrouilleront tout seuls. Oui, et c'est pourquoi on rencontre tant de gens malades, déséquilibrés, désaxés : ils n'ont pas voulu avoir de guide et ils se sont égarés dans leur labyrinthe intérieur.*
Tout être humain est porté à rechercher les plaisirs, c'est bien connu et c'est normal. Mais doit-il avoir une confiance absolue dans cet élan de sa nature qui le pousse à satisfaire tous ses besoins instinctifs ? Certains prennent plaisir à manger ou à boire démesurément, à se battre, à voler, à détruire, à séduire les femmes... Évidemment, on peut comprendre qu'ils trouvent un plaisir à ces choses-là, la nature est tellement riche de possibilités ! Mais si elle n'est pas orientée et maîtrisée par une sagesse, par un raisonnement, la tendance au plaisir n'est pas absolument justifiée. Elle est justifiée dans son élan, mais elle n'est jamais justifiée dans ses manifestations, et on ne doit pas lui donner la liberté de se réaliser sans contrôle. Tous les besoins sont des forces magnifiques, ils n'ont rien de mauvais ; ils deviennent mauvais quand il n'y a pas l'autre facteur, la sagesse, qui intervient pour dire son mot.*
Dans les temples de l'Antiquité, pendant la célébration des Mystères, les Initiés assistaient à des danses sacrées exécutées par de jeunes vierges qui ne devaient pas se montrer aux profanes et dont toute la vie était consacrée à la pureté. D'autres voulurent les imiter, des disciples chassés des temples à cause de leurs faiblesses et qui créèrent des écoles où ils initiaient soi-disant à de grands mystères. Mais quand on n'est pas assez élevé pour atteindre la beauté céleste, on se contente d'imitations grossières. Ainsi, de nos jours, ces spectateurs que l'on voit se presser dans les boîtes de nuit pour contempler « Isis dévoilée » ne sont autres que des disciples qui, n'ayant pu jadis passer avec succès les véritables examens initiatiques, les préparent maintenant dans les lieux de débauche. Et tous obtiennent leur diplôme avec mention très bien, car cette Isis-là s'y dévoile bien plus facilement que la déesse dans les anciens temples ! Et c'est dommage, car celui qui sait contempler la beauté véritable peut s'élever jusqu’au trône de Dieu.*
Il arrive parfois que des jeunes gens me racontent leur projet de choisir un métier où ils gagneront beaucoup d'argent car, ajoutent-ils, cela leur permettra d'aider les autres. Et vous pensez que je suis émerveillé de leurs paroles ?... Eh bien, non, pas du tout, car je vois toujours ce qui se cache de très personnel derrière ces intentions apparemment généreuses. Ceux qui parlent ainsi ne savent pas dans quel engrenage ils se préparent à mettre le doigt, et une fois qu'ils auront mis un doigt, peu à peu c'est leur être entier qui sera pris. Quand on commence à avoir pour but de gagner beaucoup d'argent, on doit savoir qu'on s'enfonce dans la matière et qu'on sera un jour tellement bien absorbé par elle, que non seulement on oubliera très vite qu'on voulait aider les autres, mais encore qu'on deviendra égoïste et dur. Eh oui, on est plein de bonnes intentions, mais la matière est un piège pour les enfants de Dieu. Vous direz : « Alors, que faut-il faire ? On doit renoncer à remporter des succès matériels ? » Non, mais il faut d'abord se renforcer spirituellement pendant des années, ce n'est qu'à cette condition que l'on peut rechercher le succès matériel sans crainte de se perdre.*
Un homme très riche ne doit pas tellement montrer sa fortune à ses enfants, parce qu'ils compteront sur leur futur héritage et ils ne feront aucun effort pour travailler et apprendre à se débrouiller seuls ; ils deviendront paresseux, capricieux, et c'est la pire des éducations. Que les parents laissent donc le plus possible leurs enfants dans l'ignorance de l'héritage qui les attend. Quand ils auront pris de bonnes habitudes de travail, de maîtrise de soi, alors là, oui, les parents pourront leur en parler, mais pas avant. C'est ainsi qu'agit le Seigneur avec les humains. Le Seigneur est le plus grand éducateur, le plus grand pédagogue : Il ne nous montre pas tout de suite l'héritage qui nous attend en haut dans les demeures célestes. Alors, comme nous nous croyons pauvres et misérables, nous travaillons, nous peinons. Et quand enfin avec des souffrances et des larmes, nous serons arrivés à nous montrer dignes de notre héritage céleste, notre Père nous montrera tous les trésors qu'Il a entassés pour nous.*
La vie sur la terre est semblable à une balle dégonflée depuis que le péché originel y a percé un trou... Beaucoup de gens ont tenté de regonfler cette balle, mais quand ils parviennent à supprimer le creux d'un côté, il se reforme d'un autre. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a plus assez d'air dans la balle. Alors, comment peut-on résoudre ce problème et arriver à redonner à la balle sa forme sphérique ? Boucher le trou correspond à la vie physique, et introduire de l'air correspond à la vie spirituelle. Donc, si on n'arrange que la vie matérielle en oubliant la vie spirituelle, ou si on ne pense qu'à la vie spirituelle en négligeant complètement la vie matérielle, jamais la balle ne retrouvera sa forme parfaite. Désormais, chacun doit commencer par insuffler de l'air dans sa balle dégonflée – son existence terrestre – et cet air, c'est la foi, l'espérance, l'amour...*
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