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Qui était il ?
L'univers est comparable à un arbre. D'ailleurs, pour de nombreuses traditions religieuses, l'Arbre cosmique est le symbole de la création. Suivant leur degré d'évolution, les êtres se situent dans les racines, le tronc ou les branches de cet arbre. Les racines absorbent les éléments de la terre et les feuilles absorbent la lumière solaire qui transforme la sève brute en sève élaborée. Les fleurs colorées et parfumées se préparent à devenir des fruits. Quant aux fruits, non seulement ils sont une nourriture pour les animaux et les hommes, mais ils renferment en eux les germes qui donneront naissance à d'autres arbres. Racines, tronc et branches ont leur utilité et leur beauté. Mais qui ne préférerait pas vivre dans les branches de l'arbre avec les feuilles, les fleurs et les fruits qui s'épanouissent à la lumière et à la chaleur du soleil ?*
Il est écrit dans le livre de l'Exode que lorsque Dieu lui donna la mission de libérer les Hébreux du joug des Égyptiens, Moïse répondit : « J'irai donc vers les enfants d'Israël et je leur dirai : le Dieu de vos pères m'envoie vers vous. Mais s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? » Dieu dit à Moïse : « Éhié Acher Éhié (ce qui signifie littéralement : je serai qui je serai) ». Et Il ajouta : « C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël : Celui qui s'appelle Éhié (je serai) m'a envoyé vers vous.» Dieu se nomme Lui-même « Je serai » pour exprimer qu’Il n'a pas achevé de se manifester. Il est Celui qui est en devenir sublime et que nous ne pouvons ni voir ni entendre ni toucher.*
Que signifie « être nu » ? Cette expression a en réalité deux sens : elle peut vouloir dire que l'homme est pauvre, misérable, privé de toutes les qualités et vertus. Mais elle peut signifier aussi qu'il n'est plus recouvert des carapaces qui s'opposent à la pénétration de la lumière et de la vérité. Il est donc innocent, libre, parfait. Seuls les êtres divins sont ainsi nus, ce que l'on exprime aussi en disant qu'ils sont enveloppés ou habillés de lumière. Il est très difficile de trouver dans le vocabulaire des mots qui traduisent exactement les réalités de la vie spirituelle, on est souvent obligé d'avoir recours à des images, et celle de la nudité sert à exprimer, suivant le cas, la pauvreté ou bien la richesse spirituelle.*
Qu'elle soit physique, affective ou intellectuelle, chacune de vos activités produit une combustion, et chaque combustion s'accompagne de la formation de déchets. Eh bien, ces déchets il faut les rejeter, car leur accumulation crée des encombrements qui entravent le bon fonctionnement de l'organisme. Quand vous devez faire du feu dans un poêle ou une cheminée, si vous ne jetez pas d'abord les cendres et les scories de la veille, vous ne pourrez pas allumer le feu, votre poêle ne marchera pas. Il en est de même pour votre organisme physique, mais aussi pour votre organisme psychique, les pensées et les sentiments. C'est pourquoi vous devez non seulement avoir une bonne hygiène physique, mais aussi veiller à la qualité de vos pensées et de vos sentiments pour produire de moins en moins de déchets dans vos corps psychiques. Ainsi, vous alimenterez votre feu intérieur et vous pourrez poursuivre votre tâche.*
Il faut aimer, mais pas seulement votre femme ou votre mari, il faut aimer toutes les femmes et tous les hommes. Certains diront : « Mais vous nous poussez à être infidèle à notre conjoint ? » Oh là là, comme si vous aviez besoin que quelqu'un vous pousse ! Soyez un peu honnête et sincère : pendant combien de temps pouvez-vous dire que vous n'avez réellement aimé qu'un homme ou qu'une femme ? Combien d'autres visages aperçus en passant se sont frayé le chemin jusqu'à votre cœur, jusqu'à votre âme où vous les gardez précieusement ! Est-ce mauvais ? Non, au contraire, mais à condition que tout en restant fidèle, vous ne vous arrêtiez pas à quelques créatures, mais que vous fassiez entrer consciemment le monde entier dans votre amour. Seul cet amour tellement vaste, riche et pur vous rendra heureux et donnera le bonheur à celui ou celle avec qui vous partagez votre existence. Et il faut que vous lui accordiez aussi la même liberté d'aimer afin de pouvoir bénéficier à votre tour d'un amour enrichi, embelli, illuminé.*
Lorsqu'un être humain vient s'incarner sur la terre, il passe d'abord neuf mois dans le ventre de sa mère, à laquelle il est relié par le cordon ombilical. Au terme de ces neuf mois, ce cordon doit être coupé afin qu'il puisse mener une vie indépendante en tant qu'individu. À ce moment-là on dit qu'il est né. Mais pour vivre, il est relié à l'univers par un autre cordon, de nature fluidique, et le jour où ce cordon se rompt, il meurt. Enfin un troisième cordon, encore plus subtil, le relie au Seigneur. Beaucoup de gens ont coupé ce cordon dans leur conscience et ils ont beau dire : « Nous sommes vivants, vous le voyez bien », en réalité, ils sont morts, quelque chose d'essentiel en eux est mort. Ils ont rompu le lien qui les unissait à la Source divine de la lumière et de la chaleur, pour aller se perdre dans les ténèbres et dans le froid, et spirituellement ils sont morts. Parce qu'ils n'ont pas encore coupé le cordon ombilical qui les relie à la Mère nature, ils sont encore vivants dans le plan physique ; mais dans le monde spirituel ils sont morts, et cette mort spirituelle a nécessairement des répercussions dans tous les domaines de leur existence.*
La Saint-Jean qui se situe au moment où le soleil entre en Cancer n'est pas la fête du feu spirituel, mais du feu physique, terrestre. Et ce feu n'est pas seulement celui qui fait mûrir les blés et les fruits des arbres, mais le feu intérieur de la planète qui entretient toute une matière en fusion où s'élaborent les métaux, les minéraux, et que l'on a assimilé à l'enfer. Dans certaines traditions, l'été est symbolisé par un dragon qui crache des flammes. Le dragon est justement cet animal mythique qui vit sous terre et ne sort à la surface que pour brûler, dévorer et détruire. Mais il est aussi le gardien de tous les trésors cachés, les pierres et les métaux précieux, fruits de la terre, et pour s'emparer de ces trésors, il faut être capable de l'affronter et de le vaincre. Là encore, de nombreuses traditions, rapportées surtout par les contes, célèbrent le héros audacieux qui a été capable de vaincre le dragon pour s'emparer de ses trésors. Voilà des récits sur lesquels le disciple doit méditer : ce n'est pas parce que l'été libère les forces souterraines qu'on doit se laisser dévorer par le dragon.*
Supposons un homme dynamique, fougueux, violent même ; il est si brusque et si catégorique qu'il ne peut prononcer une phrase sans choquer les autres, les vexer, les blesser. C'est son tempérament impulsif qui le pousse à produire ainsi des explosions et des dégâts. Mais un jour, cet homme finit par prendre conscience que cette attitude lui crée de grands préjudices et il décide de changer : par sa volonté, il arrive après quelque temps à se montrer plus mesuré, plus conciliant, et tout change pour lui. Profondément, lui n'a pas changé : il est toujours aussi capable de riposter ou de donner des coups – et il en sera ainsi jusqu'à la fin de son existence – mais grâce à sa volonté, il arrive à se dominer. Très peu, malheureusement, sont décidés à faire ce genre d'efforts, et pourtant il est tellement essentiel pour chacun de vous d'apprendre à se contrôler, à se maîtriser et à trouver le geste, le mot, le regard qui ne produiront pas de dégâts !*
Vous réclamez que votre existence soit lisse, agréable, sans trouble ni malheur. Mais pourquoi ne vous demandez-vous pas plutôt quel est le sens profond de tous ces obstacles qui existent dans la nature et dans la vie ? Lorsque vous voulez monter sur une haute montagne pour y respirer l'air pur ou admirer de merveilleux paysages, si le chemin était lisse, vous n'auriez rien pour vous accrocher et vous ne pourriez pas grimper, vous glisseriez jusqu'au fond des précipices. C'est ce qui arrive à ceux dont l'existence est très facile et qui vivent dans le confort, l'aisance : combien se sont laissé glisser jusqu'à perdre leur fortune, leur santé, leur raison même ! Puisque vous êtes en train de grimper sur les pentes des montagnes spirituelles, ne souhaitez pas une route lisse, aimez les aspérités, car c'est à ces aspérités que vous pourrez vous accrocher pour monter vers la lumière.*
La plus grande richesse de l'être humain est sa faculté de création. Cette faculté concerne tous les domaines de l'existence, et particulièrement l'art. Mais il est nécessaire que les artistes se posent des questions sur la valeur de ce qu'ils créent : ce que cela apporte, où cela mène, ils doivent y penser aussi. Les gens vous expliquent qu'ils ont besoin de faire sortir quelque chose d'eux-mêmes, de « s'exprimer » comme ils disent. Oui, tous les êtres ont besoin d'une façon ou d'une autre de faire sortir quelque chose d'eux-mêmes, mais faut-il vraiment montrer tout ce qui sort ? Malheureusement, dans le domaine de l'art, de la littérature, de la philosophie, c'est ce que font un grand nombre de créateurs : ils présentent aux autres leurs excréments. Vous direz : « C'est exagéré ! » Oh non, ce n'est pas exagéré. Il faut retourner vers cette conception de l'art qui était enseignée dans les Écoles initiatiques du passé, afin de créer uniquement des œuvres qui inspireront l'âme humaine et lui feront retrouver le chemin de sa patrie céleste.*
Les humains possèdent des connaissances qui leur appartiennent en propre, et d'autres qui leur sont en quelque sorte étrangères. Celui dont les connaissances sont purement théoriques, c'est-à-dire jamais mises en pratique dans la vie, n'est pas réellement le possesseur de ces connaissances, et même s'il est considéré comme le plus grand philosophe de la terre, dans une prochaine incarnation il reviendra dans la peau d'un ignorant, il sera privé de toutes les connaissances qu'il possédait antérieurement. Tandis que le plus modeste d'entre les humains, qui aura travaillé à mettre ce qu'il sait en pratique dans le domaine des vertus, reviendra avec des possibilités innées et il sera véritablement intelligent et sage. Toutes les connaissances que vous aurez vécues et expérimentées resteront votre possession, et quelle que soit la planète où vous irez vivre un jour, vous les emporterez avec vous. Mais toutes vos connaissances théoriques, livresques, qui ne sont en réalité que des connaissances empruntées, seront effacées et perdues.*
Apprenez à voir clair dans tout ce qui se passe en vous. Vous devez chercher non seulement à identifier vos désirs, vos sentiments, vos pensées, mais aussi à savoir s'ils vous sont inspirés par la nature inférieure ou par la nature supérieure, et même essayer de connaître leurs couleurs, leurs parfums, les entités qui leur correspondent. Car tout est déterminé, classé ; tout ce que nous vivons dans notre conscience est le reflet du monde supérieur ou du monde inférieur. Ce que nous appelons conscience peut être en réalité l'expression de l'inconscience, de la subconscience ou de la superconscience, tout dépend de la nature de ce qui agit et se projette sur l'écran de notre conscience. Les manifestations ténébreuses sont l'expression de la subconscience, tandis que les manifestations lumineuses sont l'expression de la superconscience. Notre conscience est une zone neutre où le bon et le mauvais peuvent venir s'exprimer, et notre premier devoir est de chercher à les distinguer.*
Tout ce qui existe dans l'univers est fait de fils, de liens. Même notre corps physique n'est qu'un ensemble de fils et de liens que l'on appelle, suivant les cas, fibres, filets, nerfs, canaux, vaisseaux, plexus, tissus... Si vous étiez clairvoyant, vous verriez aussi que tous les humains sont pris dans des liens qui partent dans toutes les directions. Et ensuite ils s'imaginent qu'ils sont séparés les uns des autres, qu'ils sont libres et indépendants ! Non, déjà seulement quand vous pensez à quelqu'un, vous vous liez à lui, car les pensées ne sont rien d'autre que des liens, des fils. Si vous voulez lui faire du mal, votre pensée est comme une corde, un lasso que vous jetez pour l'attirer, le capturer et le détruire. Au contraire, si vous avez beaucoup d'amour pour lui, votre pensée n'est rien d'autre qu'un conduit par lequel vous l'alimentez, un lien que vous créez entre lui et ce qu'il y a de meilleur, pour l'aider, l'éclairer. Qu'ils soient inspirés par l'amour ou par la haine, les pensées et les sentiments sont des liens.*
Lorsque vous voulez vraiment quelque chose, vous pouvez même vous imposer au Seigneur. Oui, si vous savez comment lutter avec Lui, c'est vous qui serez victorieux. Vous souffrez, vous êtes harcelé, vous avez la sensation que le Seigneur vous a abandonné ou même qu'Il veut vous accabler, alors adressez-vous à Lui et dites-Lui : « Seigneur, Tu m'as déclaré la guerre, Tu veux me terrasser, mais je ne céderai pas, je lutterai contre Toi...» Mais comment lutter ? Avec les mêmes armes que les siennes. Puisque Dieu est amour, eh bien, luttez avec l'amour. Approchez-vous de Lui, mettez vos deux bras autour de son cou et dites-Lui : « Je T'aime, Seigneur, Tu peux faire tout ce que Tu veux avec moi, j'accepterai.» Alors le Seigneur commence à se gratter la tête, Il se dit : « Mais qu'est-ce qui m'arrive avec cet enfant ? Je ne peux pas continuer à le faire souffrir...» Il réfléchit, Il vous embrasse et c'est fini, vous entrez à nouveau dans sa paix, dans sa lumière. Voilà comment vous avez vaincu le Seigneur : vous L'avez vaincu avec votre amour.*
La science officielle est encore loin de connaître comment Dieu a créé l'être humain dans ses ateliers en haut. Seuls les grands clairvoyants, les grands Initiés qui ont su porter leurs regards assez loin pour découvrir la réalité des choses, nous ont révélé que l'être humain, dans son essence, n'a véritablement aucune forme : il est fait de courants d'énergies, d'émanations lumineuses, et c'est en se condensant que ces courants et ces émanations ont formé ses organes physiques tels que nous les connaissons. Donc, l'estomac, le foie, la rate, le cerveau, les yeux, les oreilles, les jambes, les bras, sont la matérialisation de forces qui circulent dans le monde subtil. Et quand l'homme n'est pas raisonnable, c'est comme s'il éteignait peu à peu ses lampes en haut, c'est-à-dire ses vertus, ses forces, et les organes correspondant à ces vertus et ces forces commencent aussi à s'affaiblir. C'est ainsi que s'expliquent ses troubles physiques, ses maladies : par l'obscurcissement, l'extinction de ses lumières en haut.*
Parmi les milliers de choses que les humains ont à comprendre, il y en a une, particulièrement, qu'ils ont négligée : l'attitude, quelle attitude avoir dans la vie envers la nature, envers les êtres et envers le Créateur. Oui, surtout envers le Créateur. Au lieu de tourner la face vers Lui, d'être comme l'aiguille de la boussole qui s'oriente vers l'étoile polaire, ils Lui tournent le dos ; c'est pourquoi ils rencontrent tellement de difficultés et d'épreuves. Cette question de l'attitude est essentielle, car c'est elle qui détermine toute notre vie intérieure et extérieure. Nous devons faire chaque jour des essais pour trouver une attitude correcte envers cette étoile polaire que nous nommons Dieu, afin de recevoir de Lui toutes les bénédictions. Et quand nous serons arrivés à régler la question de l'attitude à l'égard de Dieu, nous trouverons aussi la bonne attitude envers toutes les créatures, envers les humains et envers la nature.*
Parce que vous avez la possibilité de faire ce que vous voulez, vous vous croyez libre. Pourtant, si vous vous analysez, vous verrez que le choix de telle activité ou de tel loisir est dicté par certains instincts, par certains désirs ou convoitises qui dominent en vous et auxquels vous ne pouvez pas résister. Votre liberté n'est donc qu'apparente. Que de luttes les humains ont mené pour être libres ! Même la mort souvent leur paraissait préférable à la privation de liberté. C'est dommage qu'ils n'aient pas fait les mêmes efforts, qu'ils n'aient pas entrepris les mêmes combats pour être libres spirituellement. Ce n'est qu'extérieurement qu'ils veulent être libres, intérieurement ils acceptent facilement d'être esclaves. Celui qui a la possibilité de donner une issue à ses tendances inférieures, se croit libre. Eh non, c'est justement à ce moment-là qu'il est esclave.*
La matière nous limite, nous emprisonne, elle est un obstacle entre nous et le monde spirituel, mais c'est pour nous obliger à faire sur elle un travail spécial, non pour nous paralyser et nous enterrer sous ses décombres. Quelqu'un se plaint : « Je me sens limité, asservi, où me suis-je fourré ? Comment sortir de là ? » Il n'y a qu'une seule réponse : travaillez avec l'amour, la sagesse, la volonté, reprenez le chemin vers le haut, n'attendez pas d'être tout à fait ligoté. Imaginez quelqu'un qui patauge dans du ciment, évidemment, tant que le ciment est mou, il peut retirer ses pieds. Mais si, la tête occupée ailleurs, il pense à autre chose, le ciment durcit et le voilà pris. Maintenant il faut casser le ciment, au risque de le blesser.* Oui, c'est ainsi, le temps durcit les choses, et si on tarde à sortir de certains états, on ne pourra bientôt plus « retirer ses pieds ». En se laissant aller aux facilités, aux plaisirs qu'offre le monde matériel, on s'éloigne du monde divin et, souvent, là où l'on espérait trouver la liberté et le bonheur, on ne trouve que l'esclavage et la souffrance.
Le Vieillard qui s'adresse à saint Jean dans l'Apocalypse lui dit : « Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.» Alpha et Oméga sont la première et la dernière lettre de l'alphabet grec, langue dans laquelle a été écrit le Nouveau Testament. Et dans la langue hébraïque, qui était celle de Jésus, la première et la dernière lettre de l'alphabet sont Aleph et Tav. Alpha et Oméga, ou Aleph et Tav... en réalité, nommer ces deux lettres équivaut à dire tout l'alphabet, car on ne peut pas isoler le commencement de la fin. Un alphabet est un ensemble formé d'une succession d'éléments : les lettres, et l'ordre dans lequel ces lettres sont placées n'est pas le fait du hasard ; elles sont la figure analogique des « lettres » qui existent dans la création. Dans l'alphabet hébraïque, les lettres représentent les éléments, les forces, les vertus, les qualités, les esprits, les puissances, par la combinaison desquels Dieu a créé l'univers. Grâce à ces lettres vivantes, Dieu a fait des mots et des phrases et Il continue à faire des mots et des phrases. C'est ainsi qu'Il a créé le monde et qu'Il continue à le créer...*
Ne laissez pas la division s'introduire en vous, en acceptant plusieurs pensées ou plusieurs désirs contraires en même temps, mais travaillez à créer l'unité en vous fiant au Seigneur.* « Unité », cela signifie que toutes les parties de la périphérie convergent vers le centre. Alors seulement on a la possibilité d'agir efficacement. Tout être vivant, qu'il s'agisse d'un atome ou d'un être humain, ne peut subsister que si les éléments de la périphérie s'organisent autour d'un centre unique. Observez la vie, et vous remarquerez que la division ou la bifurcation est à l'origine de beaucoup de souffrances et d'échecs, tandis que l'unité au contraire apporte la victoire. Le bonheur, le succès, la santé même, seront toujours le résultat de nos efforts vers l'unité.
Si vous acceptez de vous pencher vers les autres, si vous supportez les difficultés qu'ils vous créent, d'autres au-dessus de vous se décideront à vous supporter et à vous soutenir. Tant que vous n'acceptez pas de vous lier à ceux qui sont moins élevés que vous, vous vous privez de certains échanges et le monde invisible refusera aussi de faire des échanges avec vous. Il est important que les humains apprennent à établir de vrais contacts entre eux. Que le savant ou le sage donne sa lumière et que l'ignorant la reçoive et se réjouisse d'avoir été éclairé. Que le riche visite le pauvre et soit heureux d'avoir fait du bien, et que le pauvre se sente aidé et soutenu. De tels échanges sincères, fraternels, procurent un grand bonheur. Mais celui qui conserve ses greniers pleins, ses caisses garnies, et refuse de faire circuler ses richesses devient un marécage : il maintient la stagnation en lui. Il ne découvrira jamais le sens de la vie, car il ignore la loi puissante de l’échange.*
Imaginer que nous sommes entourés de couleurs ne suffit pas pour former notre aura. Ces couleurs ne pourront se maintenir que si elles sont soutenues, entretenues, par la pratique de qualités et de vertus dont elles sont la correspondance matérielle. Ce sont nos vertus qui nourrissent les couleurs de notre aura. Quand les esprits d'en haut observent la terre, ils n'y voient souvent que des ténèbres ; mais s'ils aperçoivent au milieu de ces ténèbres un être qui rayonne, qui projette autour de lui des faisceaux de lumière, alors ils s'approchent pour le protéger et prendre soin de lui.*
Quand vous chantez ou priez ensemble, tous les malentendus qui peuvent exister entre vous disparaissent. La prière, le chant sont des puissances magiques capables de vaincre les ténèbres. C'est pourquoi vous ne devez jamais laisser passer une occasion de faire ce travail pour acquérir cette nouvelle conscience : la conscience de l'unité. Dans une fraternité spirituelle, vous trouverez les conditions pour apprendre à créer la véritable paix, la véritable harmonie. Alors, au lieu d'aller vous promener à droite et à gauche sous prétexte que vous avez besoin de distractions pour oublier les soucis, les chagrins ou les difficultés que vous avez avec les autres, il est préférable au contraire de venir les rencontrer pour chanter et prier avec eux. Peu à peu, il se fera en vous une mise en ordre, une purification, une libération, une illumination... C'est ainsi que, tous ensemble, vous préparerez le noyau de la nouvelle vie.*
Si vous travaillez réellement, profondément, à vous purifier, la lumière entrera plus facilement en vous et vous commencerez à y voir plus clair, à devenir plus lucide. Les particules maladives qui nuisent à votre santé seront chassées et vous deviendrez mieux portant. Celles qui entravent votre volonté seront rejetées et vous deviendrez plus fort. Tout ce qui est ténébreux et obscur vous quittera, et si vous étiez triste la joie vous envahira. Car la joie n'est rien d'autre qu'un aspect de la pureté : plus on se purifie, plus on se sent léger, gai et joyeux. Et puisque l'impureté entraîne la fermentation, la putréfaction, la dislocation et la mort, au contraire, plus on se purifie, plus on marche vers l'immortalité. Donc, la santé, la puissance, le savoir, le bonheur, l'immortalité ne sont rien d'autre que des aspects différents de la pureté. Voilà un résumé de la Science initiatique ; à vous maintenant de le vérifier.*
Tout le monde connaît les inconvénients que présentent des canalisations bouchées, des vitres sales, des verres de lunettes mal essuyés. Mais très peu pensent qu'ils entretiennent les mêmes inconvénients en eux-mêmes : des pensées, des sentiments, des désirs qui sont comme des taches, des poussières, des déchets qui obstruent les canaux spirituels, qui empêchent la lumière divine d'arriver jusqu'à eux et de les pénétrer. On ne peut rien entreprendre de solide, de sûr, dans la vie spirituelle, sans avoir préalablement travaillé sur la pureté. Pourquoi croyez-vous que les religions insistent tellement sur la pureté ? Pour s'arrêter exclusivement sur elle et ne rien chercher au-delà ? Non, elles insistent sur la pureté parce qu'elle est la base de la vie spirituelle. Or, le rôle d'une base, c'est de supporter tout l'édifice. La pureté représente les conditions à remplir pour pouvoir commencer à s'instruire et à créer dans le monde spirituel.*
La musique, la véritable musique telle que la comprennent les Initiés, ce n'est pas uniquement ces arrangements de sonorités créés par des humains et que nos oreilles peuvent percevoir. Quand ils parlent de « la musique des sphères »,* les Initiés font référence à l'harmonie qui existe entre tous les éléments de l'univers, un ajustement, un agencement fondé sur des rapports de nombres. L'harmonie est d'abord une structure, et c'est en descendant dans la matière que cette structure devient créatrice de formes. En ce sens l'harmonie est l'expression de la raison divine, de la sagesse, et c'est pourquoi elle est aussi assimilée au Verbe. Il n'y a pas d'harmonie, il n'y a pas de musique en dehors de la raison et de la sagesse. Le Verbe divin, la musique et la sagesse ne sont qu’une seule et même chose.
L'eau peut être obtenue à partir de deux gaz, l'oxygène et l'hydrogène, et pour que ces deux gaz s'unissent et produisent de l'eau, l'intervention du feu est nécessaire. Dès que jaillit l'étincelle, ils s'enflamment d'un amour irrésistible l'un pour l'autre et ils se soudent. Ils ne donnent pas naissance à un troisième gaz mais à un corps liquide qui représente un autre état de la matière. Un nouvel élément s'est donc introduit pour permettre cette fusion qui s'accompagne d'un changement d'état. L'oxygène et l'hydrogène sont invisibles, impalpables, volatils, tandis que l'eau, on la voit, on la touche, et on peut même la retenir dans un récipient. Maintenant, chauffons l'eau : elle devient vapeur et disparaît. Tandis que si on la refroidit fortement, elle se solidifie et devient glace. Toute cette aventure de l'eau donne vraiment à réfléchir et on peut se demander pourquoi ce qui est vrai pour l'eau ne le serait pas pour toutes les autres substances... Et puisqu’on peut observer l'eau dans trois états différents : solide, liquide, gazeux qui correspondent aux éléments terre, eau et air, sûrement existe-t-elle aussi sous une forme qui correspond à l'élément feu : l'état éthérique.*
Dans les lieux où ils ont vécu, les Initiés ont laissé des traces. Certains clairvoyants très évolués sont capables de retrouver ces traces dans le côté éthérique de la matière, et de les interpréter. Mais même les traces ainsi retrouvées ne sont que les enveloppes de l'esprit qui a soufflé dans ces lieux, et il n'est donc pas sûr que l'on rencontrera l'esprit en allant le chercher dans les lieux mêmes où il a soufflé un jour.* « Alors, direz-vous, comment pourrons-nous trouver l'esprit de tous les Initiés de l'Inde, de 1'Égypte, de la Chaldée, d'Israël, de la Grèce ? » En réalité, ils ne sont pas morts, ils sont retournés dans leur patrie : le soleil. Oui, tous ces esprits lumineux, qui sont venus éclairer le monde, sont retournés vivre dans le soleil d'où ils venaient, et de là-haut ils continuent à nous aider. C'est par les rayons du soleil qu'ils communiquent avec nous, ils nous sourient, nous effleurent, nous purifient, nous vivifient. Ces rayons sont comme leurs bras, leurs mains, mais leur esprit reste en haut. Si vous apprenez à vous diriger d'après ces traces que sont les rayons du soleil, vous arriverez jusqu'à eux, jusqu'à leur esprit.
Lorsque nous ouvrons notre fenêtre le matin et que nous apercevons le soleil, nous sommes heureux de voir sa lumière, de sentir sa chaleur et de nous laisser pénétrer par la vie qu'il répand dans l'univers. Mais si nous pouvions quitter la terre pour nous rapprocher du soleil, peut-être découvririons-nous ces régions comme quelque chose de noir, d'obscur, qui ne nous réjouirait pas du tout. Voilà un mystère que nous devons creuser plus avant. Dans l'Égypte ancienne, lorsque le disciple atteignait le dernier degré de l'Initiation, le grand-prêtre lui chuchotait à l'oreille : « Osiris est un dieu noir... Osiris est ténèbres, trois fois ténèbres...» Comment Osiris, Dieu de la lumière et du soleil, pouvait-il être noir ? Le disciple était troublé, car le noir est le symbole du mal et de l'inconnaissable.* Avoir cherché la lumière, avoir parcouru tout ce chemin pour finir par découvrir les ténèbres ! La réalité, c'est qu'Osiris est tellement lumineux qu'il semble obscur, car Osiris est lumière au-delà même de la lumière.
Quelqu'un se plaint : « Depuis que j'ai décidé de changer ma vie et de suivre un enseignement spirituel, je suis l'homme le plus malheureux.» Et avant, il était heureux ?... Non, je ne crois pas. En apparence, oui, peut-être, car celui qui ne fait aucun effort, est tranquille, soi-disant ! Mais pendant ce temps les impuretés produites par une vie désordonnée s'accumulent, et un jour il sent que rien ne va plus, il devient nerveux ou dépressif, il tombe malade. Tandis que celui qui décide d'introduire la pureté et la lumière* dans sa vie psychique, il se peut qu'il éprouve au début certains désagréments parce que c'est toute une révolution qu'il déclenche en lui-même ; mais, cette période passée, il découvre la paix, la liberté, le bonheur. Voilà ce qu'il faut comprendre. Dans le premier cas, sous l'apparence de la tranquillité, c'est déjà la ruine qui se prépare. Si vous ne vivez pas correctement, vous pouvez toujours dire : « Je me sens bien, je me porte bien », en réalité vous vous trompez, c'est comme une belle maison dont les poutres seraient déjà rongées par les vers. Pour le moment c'est peut-être encore solide, mais un jour...
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