C'est une entreprise difficile de se perfectionner : beaucoup, voyant la lenteur de leurs progrès, finissent par abandonner leurs efforts, tandis que d'autres, tellement déçus d'eux-mêmes, se désespèrent. Eh bien, les premiers sont des faibles et des paresseux, et les autres sont des orgueilleux. Il n'y a aucune raison de se laisser aller au désespoir parce qu'on s'aperçoit qu'on est encore loin de correspondre à l'image magnifique qu'on se faisait de soi-même. Il faut être humble et se dire : « Mon pauvre vieux (ou ma pauvre vieille), tu n'as pas encore réussi cette fois, mais ça ne fait rien, continue... » L'essentiel, c'est de continuer, de ne jamais perdre le désir de progresser. Si vous tombez, ce n'est pas grave, à condition que vous fassiez toujours l'effort de vous relever. Dans toutes les circonstances de la vie, le plus important est de garder le désir de se perfectionner. Car il y a toujours à se perfectionner, l'idée de perfectionnement est inséparable de l'existence humaine.*
Lorsqu'un malade le suppliait de le guérir, Jésus lui demandait : « As-tu la foi ? » Pourquoi cette question ? Parce qu'avoir la foi, c'est ouvrir une porte pour faire entrer des forces spirituelles. Ce que vous entreprenez grâce à vos seules capacités, par votre seule volonté, obéit à un mécanisme naturel et se trouve donc soumis à la loi des causes et des conséquences.* Tandis qu'au moment où vous faites intervenir l'élément foi, vous ouvrez une porte pour faire entrer des puissances qui viennent d'ailleurs, des forces célestes, qui pénètrent dans votre for intérieur où elles agissent, réparent, purifient, guérissent, et même quelquefois quand on ne le mérite pas tout à fait. On peut donc dire que la foi force la grâce, elle ouvre une porte par laquelle la grâce est obligée d'entrer. Mais à condition bien sûr que vous l'ayez préalablement invitée, comme le malade qui demandait à Jésus de le guérir. Par cette demande, il attirait l'attention de Jésus vers lui, et par sa foi, il permettait à la puissance de Jésus de se manifester en lui.
Pensez à la lumière, concentrez-vous sur la lumière en imaginant qu'elle vous enveloppe, qu'elle pénètre en vous... À ce moment-là, non seulement vous vous sentirez protégé, à l'abri de toutes les influences malfaisantes, mais vous allez attirer les puissances bénéfiques du cosmos, vous allez attirer les anges qui viendront participer à votre travail, vous soutenir dans vos efforts. Pensez à la lumière et imaginez qu'elle jaillit de vous pour s'étendre dans l'espace et pénétrer les consciences de tous les êtres. Il n'existe pas d'exercices plus puissants que les exercices avec la lumière.*
Nous sommes des créatures, et les créatures qui ne reconnaissent pas avoir un Créateur tombent dans l'absurde. Que peut-on attendre de bon de quelqu'un qui refuse de reconnaître une évidence aussi simple : que la création et les créatures ont nécessairement un Créateur ? Regardez, quand un crime a été commis, la première question que se posent les gens, c'est : qui en est l'auteur ? La plupart du temps, il est déjà loin, il n'est pas resté à côté de son « œuvre », et pourtant personne ne doute que cette œuvre ait un auteur ! De même, quand on trouve un tableau et qu'on ne sait à quel peintre l'attribuer parce qu'il ne porte pas de signature, on ne dit pas que ce tableau n'a pas d'auteur, on dit seulement qu'il est d'un auteur « anonyme ». On a beau ignorer qui est l'auteur, on pense quand même qu'il existe. Alors, pourquoi pour cette œuvre grandiose, sublime, qu'est la création, certains prétendent-ils qu'elle n'a pas d'auteur ? Qu'ils disent plutôt, s'ils veulent, qu'il est anonyme, mais nier cet auteur est la plus grande aberration.*
Quand vous avez à traverser des épreuves, au lieu de vous plaindre et de pousser des cris, commencez par vous calmer. Puis réfléchissez et demandez-vous : « Quel est le plan du Seigneur et de tous mes amis célestes ? Que veulent-ils que j'obtienne ? »... Peu à peu une lumière se fera et vous comprendrez qu'ils veulent que vous deveniez plus patient, plus résistant, plus intelligent.* Ainsi, non seulement vous ne vous révoltez pas, mais vous devenez même reconnaissant, vous remerciez parce que vous sentez que vous êtes en train de vous enrichir. Et les vertus que le Ciel veut vous pousser à acquérir, grâce à cette attitude, vous les obtenez beaucoup plus rapidement.
Quand le Ciel vous donne ses bénédictions, gardez-les précieusement, car le bonheur est dans une constante attention portée aux belles choses, dans la sensibilité à tout ce qui est divin.* Lorsque vous sentez que l'esprit, la lumière vous a visité, ne laissez pas s'effacer ces impressions en pensant immédiatement à autre chose ; arrêtez-vous un long moment sur elles pour qu'elles pénètrent profondément en vous et donnent des résultats. Ainsi elles laisseront des traces pour l'éternité. C'est une habitude à prendre : au lieu de toujours vous appesantir sur des états négatifs, les déceptions, les animosités, pour les alimenter, les renforcer, laissez-les de côté, débarrassez-vous-en et concentrez-vous sur tout ce qui vous est arrivé de bon, de pur, de lumineux.
Si vous voulez vraiment garder votre amour pour un être, ne vous pressez pas de vous rapprocher physiquement de lui, car une fois passées les grandes ébullitions, vous allez vite vous lasser et vous commencerez à voir apparaître les mauvais côtés l'un de l'autre. Pour protéger votre inspiration, tâchez de garder une certaine distance.* Ceux qui veulent rapidement tout connaître, tout goûter, n'éprouvent bientôt plus de curiosité l'un à l'égard de l'autre, ils n'ont même plus envie de se rencontrer, parce qu'ils ont trop vu, trop goûté, trop mangé, ils sont saturés, et voilà, c'est fini, leur bel amour est fini. Cet amour qui leur apportait toutes les bénédictions, qui leur apportait le ciel, ils l'ont sacrifié pour quelques minutes de jouissance ! Pourquoi n'essaient-ils pas d'être plus vigilants ? Pourquoi se privent-ils si vite d'autres sensations tellement subtiles et poétiques ?
Le Soleil et la Lune avec lesquels travaillent les alchimistes sont les symboles des deux principes masculin et féminin. C'est pourquoi le disciple de la Science initiatique sait que la véritable alchimie est l'alchimie spirituelle, et que les deux principes sur lesquels il doit travailler sont la volonté (le Soleil) et l'imagination (la Lune). Par la volonté et l'imagination, le disciple parvient à transmuter sa propre matière et à devenir, symboliquement, comme le Soleil et la Lune, c'est-à-dire rayonnant et pur.* Ce n'est pas un hasard si en astrologie le Bélier est le domicile de Mars, et le Taureau le domicile de Vénus, car en travaillant avec le Soleil et la Lune pour sublimer la force sexuelle (Vénus) et la force dynamique et active de la volonté (Mars), l'alchimiste obtient tous les pouvoirs spirituels symbolisés par Mercure, l'agent magique.
Remplissez une coupe d'eau : même en si petite quantité, elle représente là, chez vous, toutes les eaux de la terre, car symboliquement, magiquement, même une goutte d'eau suffit pour vous lier à tous les fleuves et à tous les océans. Commencez par la saluer afin qu'elle devienne encore plus vivante et vibrante ; dites-lui combien vous l'admirez et la trouvez belle, comme vous souhaitez qu'elle vous donne sa pureté et sa transparence. Ensuite vous pouvez toucher cette eau, y plonger vos doigts avec la pensée que vous entrez en contact avec son corps éthérique, que vous absorbez ses vibrations, que vous en êtes imprégné. Si vous faites cet exercice avec un sentiment sacré, vous sentirez votre corps vibrer en harmonie avec toute la nature, vous serez allégé, purifié, et même votre cerveau fonctionnera mieux.
L'apparence des choses est souvent mensongère : derrière la beauté peut se cacher la laideur, derrière la richesse la misère, derrière la force la faiblesse. Cette apparence trompeuse, la philosophie hindoue l'appelle « maya » : l'illusion.* Le sage est celui qui arrive à percer le voile des apparences pour découvrir la réalité ; une fois qu'il l'a découverte, il décide de donner ou de ne pas donner issue à ses désirs. Et souvent, justement, en comprenant ce qui l'attend, il abandonne ses ambitions, il renonce à poursuivre la fortune, la gloire ou les plaisirs. Tant qu'on ne voit pas, tant qu'on ne comprend pas « maya », on part à l'aventure et on tombe dans les pièges ! Mais dès l'instant où l'on voit les choses sous leur véritable éclairage, on devient plus prudent.
De la terre aux étoiles, tout est hiérarchisé,* c'est-à-dire que les éléments les plus grossiers, les plus lourds s'accumulent en bas, tandis que les éléments les plus légers, les plus purs, s'élèvent. C'est une loi que l'on retrouve sur tous les plans. Le disciple qui connaît cette loi s'efforce de monter très haut par la méditation, la contemplation, la prière, afin de capter les particules de matière les plus subtiles grâce auxquelles il construira ses corps spirituels. Et comme à ces matériaux sont liées des énergies, des entités, plus ils sont purs, plus les énergies et les entités qui sont attachées à eux sont pures et rayonnantes. C'est ainsi qu'en remplaçant les particules usées de son corps par d'autres, nouvelles, le disciple introduit en même temps dans son psychisme des visiteurs plus évolués.
Vous vous sentez fatigué, chagriné, vous avez l'impression que tout le monde vous persécute. Mais le soir vous vous endormez, et en vous endormant vous vous échappez dans l'autre monde. Le lendemain, lorsque vous vous réveillez, vous sentez que tout a changé. Que s'est-il passé ? Vous avez réussi à fuir, tout simplement, et les ennemis intérieurs qui vous poursuivaient n'ont pas pu vous rattraper.* Cela se fait automatiquement, mais vous pouvez le faire aussi consciemment. Les soucis, les troubles, les tristesses que vous ressentez sont des entités qui vous poursuivent ; la seule façon de leur échapper est de changer de plan. Si le trouble se trouve dans le cœur, allez dans l'intellect ; s'il se manifeste dans l'intellect, fuyez dans le cœur ou dans l'âme. Si vous vous sentez poursuivi aussi dans l'âme, réfugiez-vous dans l'esprit. Dans l'esprit, rien ni personne ne peut plus vous atteindre.
La conscience apparaît véritablement en l'homme quand s'éveille chez lui la sensibilité aux notions de collectivité, d'universalité. Cette faculté lui permet d'entrer dans l'âme et le cœur des autres, et désormais quand il les fait souffrir, il éprouve lui-même les douleurs qu'il leur inflige. Il comprend que tout ce qu'il fait aux autres, c'est à lui-même qu'il le fait. Bien sûr, en apparence, chaque être est isolé, séparé des autres, mais en réalité il y a une part spirituelle de lui-même qui entre dans la collectivité, qui vit dans toutes les créatures, dans tout le cosmos. Si ce côté spirituel est éveillé en vous, au moment où vous frappez quelqu'un, c'est vous qui recevez ce coup à travers lui, parce que votre être qui s'est répandu dans tout l'univers, est devenu collectif.*
Vous devez connaître la nature humaine, savoir une fois pour toutes ce que peuvent être les humains et décider de ne plus vous occuper de leurs manifestations lorsqu'elles déclenchent en vous de mauvais sentiments. Car il existe une correspondance entre ce dont vous vous occupez et l'état dans lequel vous vous sentez ensuite. Si vous vous occupez des défauts des autres, vous éprouverez à leur égard des sentiments négatifs, et ensuite vous serez mal disposé. Vous devez savoir que si vous vivez avec des préoccupations négatives, cet état psychique agira tout à fait défavorablement sur votre for intérieur, et un jour votre visage même reflétera tous ces mauvais sentiments que vous aurez nourris.*
Pourquoi y a-t-il certains êtres dont la lucidité, la pénétration, la clarté d'esprit augmentent chaque jour, alors que chez d'autres, au contraire, elles diminuent ?* Parce que les premiers sont liés à l'intelligence universelle, ils croient en elle, ils l'aiment, et peu à peu elle se révèle à eux car elle est attirée par cet amour. Tandis que les autres, qui ne reconnaissent pas son existence, se ferment le chemin de l'évolution : ils sont centrés sur leur seule intelligence, mais comme elle vit sur ses propres réserves, au bout de quelque temps elle s'épuise. Tous ceux qui rejettent l'Intelligence cosmique, qui la nient, limitent leurs facultés mentales. Maintenant chacun peut choisir, ou le chemin de tous les savants et philosophes matérialistes, ou bien le chemin des Initiés, des grands Maîtres qui reçoivent chaque jour des révélations, parce qu'ils puisent sans cesse à l'océan infini de l'Intelligence cosmique.
Toute la vie n'est qu'une suite de rencontres, de prises de contact avec des hommes, des femmes, des objets, des situations.* Tous veulent connaître et savoir. Pourquoi ? Parce qu'ils pensent y gagner quelque chose. Mais attention, c'est souvent le contraire qui se produit. La mouche regarde la toile d'araignée avec une grande curiosité : elle veut savoir ce que c'est, elle ne se doute pas qu'au centre de ce magnifique réseau de filaments se tient une créature très rusée qui en est l'auteur. En s'y aventurant la mouche fait bonne connaissance avec l'araignée, mais elle y perd tout. L'artiste qui a construit ce piège est enchantée, mais c'en est fini de la mouche ! L'existence est ainsi remplie de toiles d'araignée et de pièges qui attendent les curieux et les imprudents qui partent à l'aventure sans instructeur et sans guide.
Celui qui s'acharne à lutter tout seul contre ses instincts ne peut que s'affaiblir. Oui, parce qu'ainsi il s'acharne contre lui-même, et cette division le rend encore plus vulnérable. Il est très dangereux de lutter contre soi-même : non seulement on ne remporte pas véritablement la victoire contre l'ennemi en dedans, mais on finit par se désagréger. Les morales et les religions qui ne cessent de prêcher la lutte acharnée contre le mal ne connaissent pas la vraie psychologie. Il faut apprendre à vaincre, oui, mais sans lutter. Comment ? En demandant à d'autres forces en vous de lutter à votre place, et ces « autres » ne peuvent être que des puissances lumineuses que vous nourrissez grâce à votre amour pour tout ce qui est beau, grand, divin. Au lieu de vous attaquer directement aux instincts et de vous retrouver par terre, ou de devenir refoulé, vous leur opposez des forces lumineuses qui les neutraliseront tout naturellement.*
Par ses vibrations, chaque pensée, chaque sentiment touche les régions et les êtres dans l'univers qui lui correspondent. C'est ainsi que s'expliquent nos joies et nos souffrances. Celui qui se laisse aller à une vie animale et grossière entre, sans le vouloir, en relation avec les entités des régions inférieures qui commencent à le tourmenter. Pour sortir de ces régions, il doit faire vibrer plus intensément ses cellules, par la prière, la méditation, ou d'autres activités spirituelles : le chant, la musique... Abandonnez toutes les occupations inutiles par lesquelles vous vous laissez absorber, car elles ne vous apporteront que des désillusions, et tâchez d'entrer le plus possible en contact avec le monde divin, avec votre Père céleste. Pensez à répéter souvent cette formule : « Seigneur, que ton Saint Nom soit béni aux siècles des siècles ! »,* et vos inquiétudes, vos tourments disparaîtront.
Les sommets des montagnes jouent le rôle d'antennes qui captent les courants venus de l'espace.* À l'époque où les neiges et les glaces commencent à fondre, les eaux, celles qui circulent à la surface de la terre comme celles qui s'enfoncent sous terre pour traverser les différentes couches du sol, sont imprégnées par ces courants puissants. Les cours d'eau sont des voies de communication qui relient les sommets des montagnes aux vallées et aux plaines ; et les sommets, comme des bouches, absorbent et transforment les forces cosmiques. C'est pourquoi, quand vous regardez une montagne, faites-le avec la conscience qu'elle est un transformateur de l'énergie cosmique, et que toutes les eaux qui la parcourent sont imprégnées de cette vie, dont elles vont ensuite abreuver les différents règnes de la nature.
Il est dit dans la Genèse que Dieu « souffla dans les narines d'Adam un souffle de vie » et que « l'homme devint un être vivant ». La vie de l'homme a donc commencé par un souffle que Dieu lui a donné.* Et il est vrai que pour tout être humain la vie commence par une inspiration. Dès que l'enfant a quitté le sein de sa mère, la première chose qu'il doit faire pour devenir vraiment un habitant de la terre, c'est de prendre une inspiration : il ouvre sa petite bouche, il crie, tous l'entendent et se réjouissent en pensant que, ça y est, il est vivant ! Car c'est grâce à cette inspiration que ses poumons s'emplissent d'air et se mettent en mouvement. Et inversement, quand on dit d'un homme qu'il a rendu son dernier souffle, tout le monde comprend qu'il est mort. Le souffle, c'est le commencement et la fin. La vie commence par une inspiration et finit par une expiration.
Les besoins spirituels, il est toujours possible de trouver les moyens de les satisfaire... justement parce qu'ils sont spirituels et que l'esprit qui est vaste, libre, infini, échappe aux conditions matérielles. On peut vous refuser un titre ou une place dans la société, mais personne ne peut vous empêcher de vous sentir fils ou fille du Père céleste et de la Mère divine. On peut vous refuser la possession de quelques hectares de terrain, mais on ne peut pas vous priver de la contemplation de l'infini du ciel ;* et si vous arrivez à contempler cette immensité, vous éprouverez une plénitude que ne vous donnerait pas la possession de la terre entière.
Les humains s'imaginent qu'ils représentent dans la nature quelque chose de magnifique, alors qu'en réalité ils sont souvent comme des chenilles lourdes et laides qui mangent les feuilles des arbres et font toutes sortes de dégâts.* Il faut qu'ils se décident à rentrer en eux-mêmes pour réfléchir, méditer sur la nécessité de renoncer à certaines tendances inférieures. Ils déclencheront ainsi de nouvelles forces, et au bout de quelque temps, à l'image de la chenille, ils sortiront comme des papillons légers et libres qui ne détruisent pas les feuilles, mais se nourrissent simplement du nectar des fleurs. La nature a placé partout des signes pour instruire les disciples et leur faire comprendre les transformations qu'ils doivent produire en eux. Le papillon est un symbole de l'âme qui est sortie de toutes les limitations, et c'est cela la résurrection, la vraie. Il ne faut pas s'imaginer qu'il y a une résurrection pour le corps physique : il y a seulement le réveil en soi de quelque chose qui s'était endormi et qui, un jour, après un long travail de maturation, jaillit à la lumière.
Dans le symbole de Mercure ☿ le Soleil (principe masculin) est représenté par un cercle, et la Lune (principe féminin) par une portion de cercle, comme une côte extraite du Soleil. Ce qui explique pourquoi il est dit dans la Genèse que Dieu a tiré Ève d'une côte d'Adam... Mercure est la combinaison, la fusion intelligente des deux principes masculin et féminin : les Initiés l'ont représenté par le symbole du Soleil surmonté de celui de la Lune, et réunis par le signe + qui est aussi celui de la Terre. À lui seul, ce symbole de Mercure témoigne de la science profonde des Initiés. Une de ses nombreuses variantes est le caducée d'Hermès, constitué par une baguette entourée de deux serpents, qui est resté le symbole des médecins et des pharmaciens.*
Vous avez un Maître, vous suivez son Enseignement, mais ne vous imaginez pas qu'il vous en restera quelque chose si vous ne faites pas des efforts pour que cet Enseignement devienne en vous chair et os. Il ne suffit pas de répéter : « Notre Maître est bon, notre Maître est sage... » et de le démontrer avec toutes sortes de citations. La bonté et la sagesse de votre Maître sont à lui, pas à vous. Tant que vous ne travaillez pas à les posséder vous aussi, elles vous sont presque inutiles. Le véritable disciple ne se contente pas de vanter les qualités de son Maître et de citer ses paroles ; il fait sien son enseignement,* il se confond avec lui au point qu'un jour, lorsqu'il parle, il ne sait plus si c'est sa pensée ou celle de son Maître qu'il est en train d'exprimer. Voilà ce que doit être l'idéal du véritable disciple. S'il ne travaille pas dans ce sens, il peut passer vingt ans, trente ans auprès d'un Maître, il ne lui en restera rien, et quand il reviendra dans une prochaine incarnation, il devra réapprendre comme s'il n'avait jamais eu ni Maître ni enseignement.
Quoi qu'en pensent certains, éduquer les jeunes en leur faisant prendre conscience de la réalité du monde de l'âme et de l'esprit donne d'autres résultats que si on les prive de ces notions. Les événements de la vie se dérouleront pour eux tout à fait différemment. Bien sûr, ils rencontreront les mêmes difficultés, les mêmes obstacles que tout le monde. Mais parce qu'ils disposent de moyens, de forces, de pouvoirs inconnus de ceux qui n'ont pas gardé le contact avec le monde divin, dans des conditions où les autres faiblissent, se découragent ou prennent des chemins tortueux, eux au contraire progresseront, s'amélioreront et deviendront pour leur entourage un soutien, une lumière.*
Rien ne peut être comparé à la lumière pour la rapidité, la puissance, la subtilité, la pureté. C'est pourquoi les Initiés, qui ont besoin de trouver la meilleure image de Dieu, s'arrêtent sur la lumière ; sur la terre ils ne peuvent voir de meilleure image de Dieu que la lumière du soleil. Et vous aussi, pour vous lier à la Divinité, imaginez un soleil resplendissant dans l'espace, envoyez-lui votre pensée, unissez-vous à lui et vous verrez que ce soleil, représentant de Dieu, élèvera les vibrations de votre être. Tous les éléments seront exaltés en vous et vous serez projeté dans les régions supérieures de l'espace où vous serez à l'abri des tourments.
A moins de cas tout à fait exceptionnels, pour persévérer dans la bonne voie les humains ont besoin d'être influencés, stimulés, car il y a toujours un moment ou un autre où leur ardeur faiblit.* Bien sûr, certains diront qu'ils n'ont aucune envie d'être influencés, qu'ils veulent être libres de faire ce qui leur plaît ; c'est pourquoi ils ne tiennent pas à fréquenter une fraternité spirituelle, car ils s'y sentent limités. Eh bien, voilà des gens qui ne sont pas intelligents. Quelqu'un d'intelligent ira justement se mettre dans une situation où il sera empêché de faire des folies, et libre au contraire de se lancer dans des entreprises bénéfiques, lumineuses. Quand vous avez envie de faire des bêtises, au lieu de chercher des conditions favorables pour les faire, il faut au contraire courir dans un endroit où vous en serez empêché.
Celui qui vit une vie intense peut vibrer à la même longueur d'onde que la lumière, et même au-delà.* Car s'il est vrai que dans le plan physique la lumière est la plus rapide, dans les plans éthérique, astral, mental, l'homme peut atteindre des vitesses beaucoup plus grandes encore ; par sa pensée, par son esprit, il est capable de se déplacer à une vitesse de millions de kilomètres à la seconde. La lumière du soleil met huit minutes pour parvenir jusqu'à la terre, tandis que la pensée peut se projeter instantanément dans le point le plus éloigné de l'espace. Le mouvement de l'esprit est beaucoup plus rapide que celui de la lumière. Mais dans le monde physique c'est la lumière qui est pour nous le modèle à suivre, c'est elle qui nous apprend à intensifier le mouvement de la vie.
Par le seul fait qu'ils sont des créatures, les humains sont liés à tout ce qui, comme eux, a été créé dans l'univers. Chaque être humain a donc des liens invisibles, éthériques, avec les animaux, les plantes, les pierres, ainsi qu'avec les anges, les archanges...* Vous direz : « Mais pourquoi ? » Il n'y a pas de question à poser, c'est ainsi : il n'existe pas une poussière, pas une cellule, pas un électron dans l'univers qui, par ses vibrations, ne soit pas lié avec tout l'univers. En dépit des apparences, la séparation n'existe pas, c'est une illusion, rien ni personne n'est séparé. Même si nous n'en sommes pas conscients, tout notre être est sans arrêt en liaison avec le cosmos tout entier.
Vous devez surveiller vos actes, bien sûr, mais sans jamais perdre de vue que le plus important, ce sont les pensées et les sentiments, car ce sont eux les véritables forces. Les actes ne sont que le point d'aboutissement : la conséquence d'un mouvement qui a pris naissance beaucoup plus haut, dans le cœur, l'intellect, l'âme ou l'esprit. L'origine de tout ce qui se passe dans le plan physique n'est pas dans le plan physique, mais beaucoup plus loin, beaucoup plus haut. C'est vrai pour la terre dont les formes sont modelées par l'action du soleil, de l'air et de l'eau, mais c'est vrai aussi pour nos actes qui dépendent de nos pensées et de nos sentiments.* Voilà pourquoi vous devez donner beaucoup plus d'importance à la qualité de vos pensées et de vos sentiments qu'à celle de vos actes, car du moment que vos pensées et vos sentiments seront inspirés par la sagesse et l'amour, vos actes aussi seront inspirés par la sagesse et l'amour.