Dans de nombreux contes il est question d'une belle princesse qu'un dragon tient captive dans un château où s'entassent des trésors. Plusieurs chevaliers se présentent pour libérer la princesse, mais tous sont vaincus par le dragon... Jusqu'au jour où arrive enfin un chevalier plus jeune, plus beau et plus pur que les autres auquel une magicienne, qui connaît les faiblesses du dragon, a confié un secret pour le vaincre. Une fois vainqueur, le chevalier libère la princesse, et quels doux baisers ils se donnent ! Désormais, tous les trésors qui sont là entassés depuis des siècles dans le château appartiennent à ce beau chevalier qui a remporté la victoire grâce à son courage, sa science et son amour. Puis tous les deux, montés sur le dragon qui crache du feu, s'en vont parcourir le monde. En réalité cette histoire a une signification très profonde, car elle parle de l'homme et de sa vie psychique. Le dragon représente la force sexuelle ; le château, c'est le corps de l'homme avec tous ses trésors ; la princesse, c'est l'âme que le chevalier, l'ego de l'homme, doit libérer. Enfin les armes dont il se sert sont les moyens qu'il a à sa disposition : la volonté, la science pour maîtriser cette force et l'utiliser.*
Le subconscient est une région obscure, comparable aux profondeurs de l'océan. Il est dangereux d'y faire des plongées sans être équipé du matériel nécessaire, car il y a dans ces profondeurs des monstres qui vous dévoreront. Vous direz : « Mais où doit-on aller s'équiper ? » Eh bien, justement ce n'est pas si facile. Cet équipement, vous ne pouvez le trouver que dans une région située au-dessus de la conscience et de la soi-conscience : la super-conscience. C'est jusque-là que vous devez vous élever avant de vous plonger dans le subconscient, car c'est dans la super-conscience seulement que vous acquerrez des connaissances sur la structure de ces régions obscures ainsi que sur la nature des entités qui les habitent ; et c'est là aussi que vous pourrez développer une volonté puissante, une aura lumineuse qui vous permettront de descendre sans danger dans les abîmes. Les esprits inférieurs ne se disperseront que s'ils voient que vous êtes instruit et bien armé.*
Ne vous préoccupez de rien d'autre que de vivre une vie pure, intense, lumineuse, et c'est cette vie qui se chargera d'attirer vers vous les êtres qui vous seront favorables, qui vous aideront, qui vous aimeront. Vivez seulement cette vie et laissez-la agir, vous ne savez pas encore jusqu'où elle peut aller pour inviter les créatures qui sont en affinité avec vous et les amener jusqu'à vous. Vivez cette vie, et un jour vous direz : « Je n'ai pas cherché mon âme sœur, je n'ai pas cherché ma bien-aimée, et pourtant elle est venue... des profondeurs de l'univers elle est venue... » Mais qu'il est difficile de faire comprendre cela aux humains ! Ils n'émanent rien de bon ni de lumineux susceptible d'attirer l'être merveilleux qu'ils espèrent, et pour trouver cette âme sœur ils mettent une annonce dans les journaux, vont partout dans les réceptions et même dans les boîtes de nuit. Évidemment, là, ils trouvent facilement, mais quoi ?*
Tous les humains veulent le bonheur, mais ils ne savent pas comment l'obtenir et n'imaginent même pas qu'ils ont pour cela un travail à faire, une discipline à suivre. Du moment qu'ils sont venus sur la terre et qu'ils mangent, boivent, dorment, se promènent, bricolent, ont des enfants... ils pensent qu'ils doivent automatiquement être heureux. Mais les animaux ont à peu près les mêmes activités, et alors ? Il ne suffit pas d'être au monde pour être heureux. Pour être heureux, il y a un certain nombre de choses à faire... et d'autres à ne pas faire ! Si vous voulez le bonheur, partez à la recherche des éléments qui vous permettront de l'alimenter. Ces éléments appartiennent au monde divin et, quand vous les aurez trouvés, vous aimerez le monde entier et vous serez aimé, vous posséderez une meilleure compréhension des choses, et enfin vous aurez le pouvoir d'agir et de réaliser.*
Pour être réellement efficace, la prière doit être faite dans les trois mondes : physique, astral et mental. Tant qu'une prière reste dans le monde de la pensée, elle ne produira pas de résultat dans le plan physique. Pour toucher le plan physique la parole est nécessaire, car les vibrations sonores touchent la matière. Sans la parole (la chair), vous n'avez donné que l'âme, et celle-ci doit alors chercher à récupérer des matériaux du monde astral et physique pour se réaliser. Tandis que si vous accompagnez votre pensée d'un sentiment puissant qui lui sert de nourriture, et ensuite que vous la lanciez dans le plan physique par le moyen de la parole, vous avez les meilleures conditions pour la réalisation, car vous fournissez aux esprits les éléments physiques qu'eux-mêmes ne possèdent pas. Vous leur montrez que vous connaissez les lois, et vous facilitez aussi leur travail.*
Quand vous aimez tendrement quelqu'un, quelle est cette force qui vous enseigne comment le regarder, le caresser, être gentil avec lui, lui apporter des cadeaux ? Et quand vous êtes en colère, quelle est cette force qui vous apprend comment le foudroyer du regard ou même le frapper ? Qu'il s'agisse de l'amour ou de la colère, c'est toujours la même force, mais tantôt elle se manifeste sous une forme vénusienne et agit avec délicatesse, expressivité, poésie, douceur, tantôt elle devient martienne et peut alors être terrifiante. Mais c'est toujours la même force. D'ailleurs on s'en aperçoit lorsque l'amour manifesté de façon trop inférieure se transforme en violence : on veut s'imposer, on devient cruel, dur, on ne pense plus à l'autre, on ne cherche qu'à se satisfaire, à assouvir ses propres désirs, et alors, bien sûr, cet amour n'est pas tellement esthétique, salutaire, généreux ni divin. Mais si on manifeste un degré supérieur de l'amour, on est obligé d'agir avec tendresse, délicatesse, et on se préoccupe beaucoup plus du bonheur et de l'avenir de la personne qu'on aime. Voilà la différence.*
Devant certaines questions d'ordre spirituel, les scientifiques devraient dire : « L'état de nos connaissances ne nous permet pas de nous prononcer, nous devons encore étudier et trouver d'autres moyens d'investigation. » Mais non, au lieu d'adopter cette attitude, la seule qui soit raisonnable, ils se prononcent. Ils se prennent, eux, comme la mesure universelle et c'est ainsi qu'avec leurs propres limites ils induisent l'humanité en erreur ! Comment se fait-il que lorsqu'un explorateur est allé à l'autre bout du monde et raconte qu'il a vu tel pays, telle montagne, tel animal, on le croit, alors qu'on refuse de croire ceux qui sont allés visiter d'autres régions, les régions spirituelles, et qui reviennent raconter leur voyage ? Les explorateurs, les ethnologues pourraient mentir, et pourtant on les croit, mais lorsqu'il s'agit des explorateurs du monde invisible, alors là, personne ne leur fait confiance. Pourquoi ?... Eh bien, un jour on aura des surprises, car la science officielle sera obligée de souligner toutes les vérités de la Science initiatique.*
Qu'est-ce qu'une civilisation ? Le produit de l'eau. Oui, regardez où les humains ont installé leurs demeures depuis les origines : au bord de l'eau. Là où l'eau coule apparaissent une flore, une faune, et les humains y installent leurs demeures. Mais l'eau peut se comprendre dans différents plans. L'eau, cela peut être aussi l'amour. Tant qu'il n'y a pas d'amour, c'est le désert. Malheureusement quand ils veulent construire quelque chose, la majorité des gens ne pensent pas que l'amour soit nécessaire, ils comptent seulement sur l'organisation. Eh bien, ils se trompent : tant qu'il n'y a pas la vie, l'amour, qui est le véritable moteur des choses, rien ne marche. Mais dès qu'apparaît l'amour, même si on n'organise rien, tout se met en place.*
Nous devons tous nous diriger vers ce principe universel qui est à l'origine de toutes les religions : le soleil, et nous pénétrer de l'exemple qu'il nous donne chaque jour. Éclairer, chauffer et vivifier toutes les créatures sans exception, voilà la religion du soleil. Avant même que les humains apparaissent sur la terre, il était là, et depuis toujours il leur dit : « Débarrassez-vous de vos conceptions limitées, faites comme moi, éclairez, chauffez, vivifiez, embrasez le monde entier grâce à votre intelligence et à votre amour ! » La seule véritable religion est la religion solaire qui nous enseigne comment devenir lumineux, chaleureux, vivifiant, c'est-à-dire comment travailler pour posséder intérieurement la sagesse qui éclaire et résout les problèmes, l'amour désintéressé qui embellit, encourage et console, la vie subtile, spirituelle qui rend actif, dynamique et audacieux, afin de réaliser sur la terre le Royaume de Dieu et sa Justice. Personne ne peut combattre cette religion ; celui qui essaie de s'opposer à elle se détruit lui-même, parce qu'il se limite.*
Il dépend de vous de rendre votre vie heureuse, riche et pleine, mais pour cela il faut que vous appreniez à vous ouvrir, à devenir intérieurement plus généreux. Pourquoi êtes-vous si avare ? Vous attendez toujours que ce soient les autres qui fassent le premier pas, qui vous saluent, qui vous sourient. Eh non, vous ne devez plus attendre, c'est à vous à projeter toujours plus de lumière et d'amour, à embaumer de vos émanations l'atmosphère autour de vous. À ce moment-là, même les pierres des chemins vont commencer à frémir et tous ceux qui s'approcheront de vous sentiront une vibration inconnue se communiquer à eux. L'homme est capable d'animer et de spiritualiser la matière, et pas seulement la matière de ses propres cellules, mais toute la nature autour de lui, et même les pierres. Pour cela il ne doit pas tout attendre des autres, mais apprendre à arracher de son cœur, de son âme, des particules de lumière et d'amour.
Symboliquement, l'électricité est le mode de chauffage qui correspond aux Initiés, aux êtres qui savent se brancher directement aux courants venus du Ciel afin de faire fonctionner leurs appareils intérieurs. Ils tournent le commutateur, et immédiatement ils sentent une chaleur bienfaisante. Les autres, la majorité des humains, ont recours au bois, au charbon, au mazout, c'est-à-dire aux sentiments, aux émotions, et ils doivent sans cesse enlever les cendres, les scories, et apporter de nouveau du combustible. Oui, la plupart sont obligés de s'occuper continuellement de leur feu, mais sans grand résultat. Et même s'ils déclenchent des incendies avec leurs passions incontrôlées, ils ont toujours froid. Pourtant, depuis le commencement, il existe en chaque être un foyer bien équipé avec tout le combustible nécessaire, mais chez beaucoup il manque encore l'allumette, l'étincelle de l'esprit qui fera jaillir la flamme : le contact avec le monde divin.*
Un arbre a des racines, un tronc et des branches, mais il n'est pas véritablement un arbre tant que l'esprit n'a pas commencé à travailler sur lui pour qu'il produise des feuilles, des fleurs et des fruits.* Il en est de même pour l'être humain. Il possède un estomac, des poumons, un cerveau, mais cela ne lui suffit pas pour se manifester vraiment comme un être humain. Comme les racines, le tronc et les branches, ses organes ne sont qu'une forme matérielle, un support à travers lequel l'esprit doit travailler pour faire naître les feuilles, les fleurs et les fruits ; les feuilles sont pour l'estomac, les fleurs pour les poumons et les fruits pour la tête. La descente de l'esprit en l'homme est comparable à l'arrivée du printemps qui donne à l'arbre la possibilité d'exprimer toutes ses richesses cachées.
Combien de fois on entend cette phrase : « J'ai perdu la tête ! » Oui, on ne se domine plus, on ne sait plus ce que l'on dit, ni ce que l'on fait : on perd la tête. Bien sûr, la tête n'est là qu'un symbole, cela pourrait être le cœur, puisque le cœur est aussi un centre essentiel en l'homme. Mais cela n'a aucune importance de parler de tête ou de cœur : en réalité ce que l'on perd dans ces cas-là, c'est le lien avec le monde divin grâce auquel tous les éléments, toutes les activités sont coordonnées. Et alors, voilà le désordre qui se propage. C'est une fuite dans tous les sens. Toutes les cellules de votre organisme apprennent que la tête, le chef, n'est plus là, et c'est le moment pour elles de se révolter contre l'ordre établi : elles deviennent comme des ennemis et elles vous menacent. Avant, elles étaient soumises, obéissantes, mais maintenant elles sont prêtes à vous faire mourir. Vous êtes au lit et elles disent : « Ah, ah, c'est très bien, ça t'apprendra à abandonner le lien avec le Ciel ! » Et elles se réjouissent. Mais faites revenir le centre, l'esprit, et vite elles se remettent au travail harmonieusement.*
Le jour où vous arriverez à faire apparaître en vous l'image de la Divinité, les esprits de la nature, les quatre éléments se mettront à votre service. Quand vous aurez une demande à leur adresser, ils seront heureux de vous exaucer, parce qu'ils verront cette image, la seule qu'ils respectent. S'ils ne voient pas en vous cette image, non seulement ils s'opposent à vous mais ils peuvent même vous désagréger. C'est ainsi que des magiciens noirs qui ont voulu commander aux esprits de la nature sont devenus leurs victimes : les esprits se sont vengés et les ont déchirés, car ils n'aiment pas obéir à des gens qui n'ont ni amour, ni pureté, ni lumière, et qui essaient de s'imposer à eux par la seule force des conjurations magiques. L'unique puissance qu'ils respectent, c'est la lumière que projette l'Initié qui a réussi à faire apparaître en lui la véritable image de Dieu.*
L’état de l'aura, sa pureté, sa limpidité dépendent de la façon dont l'homme vit. S'il se laisse aller à la paresse intérieure, au matérialisme, son aura devient semblable à un nuage d'où s'échappent toutes sortes de miasmes malsains que les autres sentent ; même s'ils ne voient rien (car à moins d'être clairvoyant il est difficile de voir l'aura des humains) ils sentent une atmosphère lourde, obscure, comme auprès d'un marécage. Tandis qu'un Initié, un Maître qui pendant des siècles, des millénaires, a travaillé sur toutes les vertus : l'amour, la sagesse, la pureté, le désintéressement... possède une aura immense dans laquelle les créatures viennent se baigner et où elles se sentent nourries, apaisées, renforcées, entraînées dans une direction divine.*
Dans nos activités quotidiennes, on retrouve les quatre états de la matière : solide, liquide, gazeux, igné. L'état solide est représenté par les actes ; l'état liquide par les sentiments ; l'état gazeux par les pensées ; l'état igné, éthérique par les activités de l'âme et de l'esprit. À chacun de ces états, liés aux quatre éléments, correspond symboliquement dans la vie de l'homme une épreuve particulière : pour l'état solide, les tremblements de terre ; pour l'état liquide, les pluies et les inondations ; pour l'état gazeux, les ouragans et les tempêtes ; pour l'état igné, les incendies et la foudre. Réfléchissez et vous découvrirez que votre vie psychique est réellement traversée par de pareils accidents. Pour être capable de les affronter vous devez travailler à fortifier votre volonté, purifier votre cœur, éclairer votre intellect, sanctifier votre âme et votre esprit.*
Dans notre Enseignement les moindres choses, même les plus insignifiantes en apparence, ont leur raison d'être. Par exemple les petites pauses que nous faisons entre les chants, le silence pendant les repas... Vous n'appréciez pas encore suffisamment toutes ces occasions qui vous sont données de vous apaiser, de vous lier au monde de l'harmonie. Vous sentez bien pourtant que l'agitation de la vie quotidienne finit par détraquer votre système nerveux. L'être humain n'est pas fait pour vivre dans cette tension perpétuelle où il éparpille ses énergies. Galoper, toujours galoper, ce n'est pas normal, et le système nerveux finit un jour par s'effondrer. Au moment où tous ensemble nous travaillons à créer une atmosphère d'harmonie et d'amour, nous arrivons à toucher notre Moi supérieur qui projette des rayons bénéfiques sur nos cellules, et c'est ainsi que notre santé se rétablit. De nombreux troubles peuvent être guéris de cette façon. C'est pourquoi, profitez de toutes ces minutes de silence pour vous apaiser et retrouver l'équilibre.*
Votre Maître est en train de méditer. La meilleure chose que vous ayez à faire est de méditer vous aussi. « Oui, mais la méditation est trop longue aujourd'hui !» Eh bien, justement, c'est que le Maître sent mieux que vous qu'il y a des conditions favorables, et il tâche de les utiliser. Essayez donc aussi de les utiliser. Si votre Maître est en train de faire quelque chose que vous ne comprenez pas, ne discutez pas, ne critiquez pas, ne vous révoltez pas, faites comme lui. Un jour, vous comprendrez. Mais en attendant, imitez-le et c'est ainsi que votre intelligence se développera. Pourquoi croyez-vous qu'on ait écrit « L'imitation de Jésus-Christ » ? Justement parce que c'est par l'imitation d'êtres qui nous dépassent que nous pouvons le mieux nous développer. Et si nous persévérons, nous deviendrons nous aussi capables de faire un jour exactement ce que ces grands êtres ont fait.*
Tant que vous ne vous décidez pas à faire un certain travail intérieur, même si vous arrivez à améliorer votre situation matérielle, après un petit moment de satisfaction vous allez retomber dans les mêmes états de mécontentement, d'aigreur, de révolte. Les manques psychiques n'ont pas leur remède dans le plan physique. Dans le plan physique, on peut accumuler tout ce qu'on voudra : remèdes, richesses, pouvoirs... jusqu'à l'infini, si on n'est pas dans un état d'esprit convenable, jamais on ne sera véritablement satisfait. C'est dans l'âme, dans les pensées, dans la vision du monde, dans la façon de voir, de raisonner, qu'il faut changer quelque chose. Sinon, tout ce que vous pourrez entasser ne vous donnera que saturation et dégoût.*
Vouloir posséder toujours davantage, faire des compétitions, c'est tout à fait normal. Quand cela commence-t-il à devenir anormal ? L'organisme nous le dit si clairement que personne ne pourra le contredire. Que fait l'estomac quand vous lui donnez de la nourriture ? II ne prend que ce dont il a besoin. Et même ce qu'il prend, il ne l'utilise pas seulement pour lui-même, il travaille dessus et le distribue ensuite dans tout le corps. L'estomac ne conserve donc que ce qui lui est nécessaire pour quelques heures ; après ces quelques heures, s'il réclame encore quelque nourriture, ce n'est qu'en fonction de ses besoins. C'est grâce à cette sagesse de son estomac que l'homme est en bonne santé. Et supposons maintenant que l'estomac dise : « Désormais, je garderai tout pour moi ! Que représentent ces idiots-là pour que je continue à leur donner quelque chose ?... Et puis on ne sait jamais ce que réserve l'avenir et j'ai toute une progéniture dont je dois assurer la subsistance. » Il va alors entasser la nourriture, et voilà la maladie. Si les humains réfléchissaient, ils s'apercevraient qu'ils sont en train de se comporter comme des estomacs égoïstes qui compromettent la bonne santé de cet immense organisme qu'est l'humanité.*
Nous devons apprendre à nous brancher sans arrêt à la Source, à boire cet amour qui flotte partout dans l'univers et dans lequel nous baignons... Car nous sommes souvent comme cet homme qui est plongé dans l'eau jusqu'au cou et qui pousse des cris : « J'ai soif ! J'ai soif ! » I1 n'a qu'à ouvrir la bouche pour boire, mais il tient sa bouche fermée et il meurt de soif.* Cet amour nous entoure, nous inonde, et pourtant tous soupirent, poussent des cris, et continuent à le chercher. Comme dit saint Paul : « Nous vivons et nous nous mouvons en lui, nous avons en lui notre existence. » Nous sommes plongés dans l'amour comme des poissons dans l'océan, sans nous en rendre compte nous vivons déjà en lui ; il suffirait de pratiquer quelques petites ouvertures pour être aussitôt submergés par cette force formidable de l'amour.
Ce n'est pas en étant égoïste et négligent que vous défendrez vos intérêts. Au contraire, votre intérêt est de penser aux autres, parce que vous améliorez ainsi les conditions de votre propre existence. Prenons une image : vous passez sur un chemin où il y a du verre cassé, vous le voyez, mais vous ne l'enlevez pas, en vous disant : « Après tout, ce n'est pas moi qui l'ai laissé tomber, d'autres n'auront qu'à le ramasser. » Mais voilà que le destin vous fait repasser par le même chemin : il fait nuit, vous ne faites pas attention, et vous vous blessez ; alors, évidemment, vous vous exclamez : « Mais quel est cet idiot, ce criminel qui a laissé traîner ces morceaux de verre ? » Eh bien, ce n'est plus le moment de vous le demander. C'était à vous de les ramasser la première fois que vous êtes passé par là...*
Si les choses arrivaient comme nous le souhaitons, ce serait souvent la catastrophe. Nous ne sommes pas assez clairvoyants pour voir les conséquences lointaines de ce que nous souhaitons. Ce que nous pensons être bon pour nous, nous entraînerait, si cela se réalisait, à passer la vie dans la paresse, les plaisirs. Oui, heureusement que l'Intelligence cosmique n'accorde pas aux humains le bonheur tel qu'ils l'entendent : ils perdraient tout et même le goût de vivre. Car le vrai bonheur est dans l'effort. Alors, ne recherchez plus les douceurs et les sucreries, car vous serez malade. C'est quand vous commencerez à aimer l'amertume, la quinine, que vous serez sauvé. Souvent, c'est ce que vous aimez qui vous rend malade : alors, ne pleurez pas si vous en êtes quelquefois privé. C'est le Ciel qui vous prive pour que vous restiez encore un peu en vie.*
La souffrance donne à l'homme la possibilité de descendre en lui-même pour réfléchir, méditer et attirer à lui des êtres supérieurs susceptibles de le guider et de lui venir en aide. Si vous souffrez en sachant comprendre cette souffrance par laquelle le Ciel veut vous transformer, il sortira de vous un être exceptionnel. Il n'y a pas de plus grande science que de savoir souffrir. Pour les fleurs, la souffrance c'est leur parfum ; à cause des difficultés qu'elles ont à surmonter pour résister aux intempéries et subsister malgré tous les dangers qui les menacent, les fleurs dégagent un parfum exquis, et nous les aimons. Toutes les souffrances ne dégagent pas de tels parfums car la majorité des humains, qui ne savent pas souffrir, poussent des cris à la moindre douleur. Seul celui qui sait comment accepter sa souffrance, dégage ce parfum. Lorsqu'un Initié souffre parce qu'il prend sur lui les fardeaux et les péchés des hommes, comme l'a fait Jésus, cette souffrance acceptée par amour exhale le parfum le plus délicieux, et les Anges viennent se délecter auprès de lui comme nous nous réjouissons dans un jardin auprès d'un arbre en fleurs.*
Le moyen le plus puissant pour attirer une entité est de prononcer son nom. C'est pourquoi la Kabbale donne les noms des soixante-douze Génies dont chacun a une fonction déterminée et que l'on peut invoquer pour obtenir de l'aide dans les différentes circonstances de la vie. Prononcer le nom d'une entité n'est pas sans importance, car par les vibrations de ce nom, vous arrivez jusqu'à elle, vous la touchez. Vous pouvez entrer ainsi en contact avec tous les esprits de l'univers et par ce contact attirer jusqu'à vous les qualités de ces esprits. Alors, attention au nom que vous prononcez : si c'est celui d'une entité infernale, voilà des troubles et des malheurs qui se préparent pour vous. Oui, un nom, c'est extrêmement important, et il est des cas où prononcer un nom peut vous sauver si c'est celui d'un être dont le seul désir est d'aider les humains.*
Quelqu'un dit : « Ah, si j'avais un morceau de pain, je serais heureux, je n'en demanderais pas plus. » Vous lui donnez un morceau de pain. « Ah, s'il y avait un peu de vin, je serais tellement content, ça me suffirait. » Vous lui donnez une bouteille de vin. « Ah, s'il y avait une petite cigarette, ce serait formidable. » Vous lui donnez une cigarette. « Ah, s'il y avait une jolie fille ! »... Vous voyez, ça ne finit jamais. Vous avez besoin de manger, de boire, de dormir, de vous abriter, de vous vêtir, de travailler, de vous promener, de lire, d'entendre de la musique, de rencontrer des gens, de réfléchir, d'admirer... C'est l'Intelligence cosmique qui a arrangé ainsi les choses pour que l'être humain se développe dans tous les domaines et dans tous les plans. Dès qu'un nouveau besoin se manifeste, un nouveau problème apparaît, et puis un autre, et encore un autre... Et toute notre vie n'est qu'une suite d'exercices que nous devons faire pour trouver des solutions à ces problèmes.*
De celui qui fait des excès et mène une vie désordonnée, on dit qu'il « brûle la chandelle par les deux bouts ». Mais bien qu'ils connaissent et emploient cette expression, la majorité des gens ne sont pas tellement attentifs à l'utilisation qu'ils font de leurs énergies et, par leur vie désordonnée, ils brûlent justement la chandelle par les deux bouts. Ils s'imaginent que leurs énergies sont inépuisables et qu'elles se remplaceront automatiquement. Certains éléments peuvent être remplacés parce que l'Intelligence cosmique a construit l'organisme humain de telle sorte qu'il puisse réparer au fur et à mesure certaines pertes, mais si l'homme ne vit pas raisonnablement, les pertes sont irréparables. Celui qui mène une existence désordonnée, passionnelle, perd ses énergies les plus précieuses, et non seulement il prive de nourriture ses corps psychiques et spirituels, mais il affaiblit même son corps physique.*
Pensez à la montagne, à ses forêts, à ses lacs, à ses sommets, mais aussi à ses cavernes profondes, et à leurs habitants afin de garder toujours avec eux des relations d'amitié. Les montagnes ne sont pas uniquement des amoncellements de terre et de roches, elles sont les réceptacles d'immenses trésors : l'or, l'argent, les cristaux, les pierres précieuses, sur lesquels veillent et travaillent de puissantes entités. Je ne vous dis pas cela pour que vous le preniez à la lettre et alliez creuser dans les montagnes afin d'y trouver ces trésors. C'est au côté symbolique, vivant, des montagnes que vous devez vous attacher, pour les gravir ou les creuser en vous-mêmes et y trouver les trésors spirituels.*
Pour les disciples de la Science initiatique, la vieillesse est la meilleure période de la vie, car des années de recherches et d'expériences intérieures leur ont apporté la lucidité, la paix, la sérénité, la bonté. Si l'opinion contraire circule de par le monde, c'est parce qu'il est vrai que pour beaucoup la vieillesse est une très mauvaise période, à cause de la façon dont ils ont vécu. Ils ont gâché leurs énergies dans des activités ordinaires, inutiles, stupides, et alors, quand il ne leur reste presque plus rien, qu'ils sont faibles, malades, vides, que peuvent-ils attendre de la vieillesse ? Évidemment, même si l'on mène une existence raisonnable, sensée, la vieillesse finira bien par venir un jour. Et même la maladie aussi peut venir. Mais ceux qui auront fait un véritable travail intérieur traverseront ces périodes avec plus de courage, de sérénité, et ils ne cesseront de s'enrichir spirituellement.*
De tout temps les géomètres ont essayé de résoudre le problème de la quadrature du cercle, c'est-à-dire construire un carré ayant exactement la même superficie qu'un cercle donné, et ils n'y sont jamais arrivés. Peut-être y arriveront-ils un jour, mais ils doivent savoir que les Initiés ont trouvé depuis longtemps la solution parce qu'ils ont su observer la nature, et en particulier les arbres dont le bois se couvre périodiquement de feuilles, de fleurs et de fruits. L'esprit aussi vient périodiquement faire un certain travail, c'est le cercle, qui est le symbole de l'univers illimité et infini. C'est dans ce cercle que le carré, la matière, peut fleurir et fructifier à chaque retour de l'esprit. Lorsque l'arbre, vivifié par l'esprit, porte les fruits de l'esprit, il a résolu la quadrature du cercle. Il arrive donc toujours un moment où le carré et le cercle coïncident.
Ceux qui ont étudié profondément les relations entre l'être humain et les forces de la nature ont découvert qu'il existe entre eux une correspondance absolue. Toute vibration tendant à trouver une autre vibration identique à elle pour se fusionner avec elle, chaque créature, par ses vibrations déterminées, sa longueur d'onde déterminée, entre en rapport avec d'autres entités, d'autres courants dans le cosmos qui possèdent les mêmes longueurs d'onde, les mêmes vibrations. Donc, par ses pensées, ses sentiments, ses actes, l'homme entre en affinité avec des régions, des entités qui possèdent les mêmes longueurs d'onde que lui et, par la force de l'attraction, ils doivent tôt ou tard se rencontrer. La lumière de la Science initiatique nous donne les clés pour que nous puissions créer le destin et l'avenir que nous souhaitons. C'est la qualité de nos pensées, de nos sentiments et de nos désirs qui fait que nous sommes entraînés vers des êtres beaux, lumineux, nobles, ou, au contraire, que nous tombons dans l'Enfer.*