Si le véritable ordre des choses était respecté sur la terre, il faudrait que tous ceux qui sont pauvres intérieurement le soient aussi extérieurement, et que ceux qui sont riches intérieurement le soient aussi extérieurement. Comme le Seigneur. Le Seigneur, qui possède toutes les qualités et les vertus, possède aussi toute la richesse de l'univers.* Ce n'est qu'ici, chez les humains, que cet ordre n'existe plus. Mais comme la loi est absolue (tout ce qui est en bas doit être comme ce qui est en haut, tout ce qui est à l'extérieur doit être comme ce qui est à l'intérieur) un jour, chacun trouvera sa place : ceux qui sont riches d'intelligence, de bonté, de noblesse, auront aussi toutes les richesses extérieures correspondantes, et ceux qui n'auront pas ces qualités seront dans la misère. Évidemment, ce ne sont pas les humains qui rétabliront cet ordre, car ils ne savent pas qui mérite et qui ne mérite pas ; ce sera l'œuvre de l'Intelligence cosmique, car la loi des correspondances est une loi immuable dans l'univers.
Nous ne pouvons rien sans l'héritage des grands Initiés ; nos pas, sans eux, sont chancelants. Si les physiciens, les chimistes, les astronomes du passé ne nous avaient pas légué un énorme héritage, que pourraient les chercheurs actuels ? Imaginez un chimiste qui, pour faire ses recherches, en serait encore à essayer de découvrir l'électrolyse de l'eau... Il est heureux que nous ayons des héritages dans le plan physique et que nous le reconnaissions ; mais nous oublions ceux que nous avons reçus dans le monde spirituel. C'est pourquoi nous devons nous lier aux Initiés et aux grands Maîtres. Que pouvons-nous faire seuls si nous ne comptons que sur notre expérience tellement limitée et nos efforts personnels insuffisants ? Rien, car nous sommes faibles et aveugles. Nous devons compter sur les êtres qui sont au-dessus de nous, les grands Maîtres de la vérité, afin qu'ils puissent nous communiquer leur expérience dont l'étendue est inconcevable, et grâce à eux être liés à la vérité, au Christ, au Seigneur.*
L’étude de l'alchimie, de la magie, de l'astrologie et de la Kabbale peut vous aider à avancer plus rapidement sur le chemin de l'évolution et à pénétrer en profondeur le sens des plus grands mystères. Mais pour bien comprendre ces sciences, il faut d'abord les étudier dans l'homme, dans les activités de la vie quotidienne. Car dans la nutrition on retrouve l'alchimie, dans la respiration l'astrologie, dans la parole et le geste la magie, et dans la pensée la Kabbale. Apprenez donc comment manger, respirer, agir, parler, penser et vous posséderez ainsi les bases de ces quatre sciences fondamentales. Il ne faut pas chercher à aborder la Science ésotérique en la séparant de la vie.*
Imaginez que vous sortiez le matin de chez vous pour aller au travail et que sur votre chemin vous rencontriez une centaine de personnes qui vous adressent chacune un regard plein de lumière et d'amour... dans quel état serez-vous ensuite ? Malheureusement, la réalité c'est qu'on croise au contraire dans les rues tant de gens qui jettent des regards inexpressifs et hostiles, que l'on est démagnétisé. On se demande comment ces gens se conduisent dans leur famille, et surtout comment celle-ci peut les supporter ! Pourquoi est-on tellement avare d'un sourire, d'un bon regard, de tout ce qui peut apporter l'harmonie ? Que perdrez-vous à donner de temps en temps quelque chose de vous ? Vous ne connaissez pas votre richesse et vous ne savez pas la distribuer.*
Le Ciel observe comment vous considérez les vérités que vous apporte un Maître. Un Maître est comme un envoyé, un ambassadeur qui représente tout un pays – le Ciel – et en ayant pour lui de la considération vous montrez que vous considérez aussi le pays qui l'a envoyé. Le Ciel inspire à votre Maître de vous dire ce qui est nécessaire pour votre évolution, et si vous ne prenez pas ses paroles au sérieux, comment pourrez-vous le convaincre de votre respect et de votre amour pour lui ? Vous ne pourrez pas, et en voyant votre négligence, le Ciel vous retirera son aide. Pour attirer la bienveillance du Ciel, il faut commencer par le commencement : il faut prendre au sérieux ses envoyés. Vous ne savez pas combien d'esprits se sont engagés à vous aider à travers votre Maître. Oui, des milliers d'entités sont venues pour vous faire évoluer, et si vous considérez tout cela avec légèreté, tant pis pour vous, vous ne gagnerez rien.*
L’acte d'amour n'est en soi ni bon ni mauvais, il sera seulement ce que vous en ferez. Si vous n'avez pas travaillé sur vous-même pour vous purifier, vous ennoblir, vous éclairer, par cet acte vous communiquerez à votre partenaire des maladies, des vices, des influences nocives. L'amour véritable doit tout améliorer dans l'être que vous aimez, il doit l'élever, le renforcer, l'illuminer. C'est seulement quand vous voyez qu'un être s'épanouit grâce à votre amour que vous pouvez être heureux et remercier le Ciel d'avoir réussi à l'aider et à le protéger.*
Jésus dit dans la prière dominicale : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel... » Par ces paroles Jésus indique que la tâche des humains est de transformer, d'embellir, de purifier la terre afin qu'elle devienne un jour semblable au Ciel. Ils ne doivent pas fuir le monde et ses difficultés, parce que cela convient mieux à leur « petite âme » qu'ils veulent sauver, mais seulement s'engager dans un travail glorieux pour installer le Ciel sur la terre. Vous direz : « Mais comment ? Ce n'est pas possible ! » Si, c'est possible. Un spiritualiste doit chercher le Ciel, c'est entendu, mais une fois qu'il l'a atteint, il doit aussi penser à faire descendre cette lumière qui est dans le Ciel, cet amour qui est dans le Ciel, cette puissance qui est dans le Ciel, cette pureté qui est dans le Ciel, pour les introduire dans son cerveau, ses poumons, son estomac... tout son corps. C'est ainsi qu'après des années d'efforts il parviendra à réaliser en lui l'union de l'esprit et de la matière.*
Chacun possède la faculté de souhaiter ardemment, de réclamer, d'insister, et c'est cela la prière. Il n'est pas besoin d'être tellement intelligent ou érudit pour pousser des cris vers le Ciel, il suffit d'éprouver un sentiment intense. C'est pourquoi si quelqu'un hésite à s'engager dans la vie spirituelle en prétextant qu'il ne possède pas les facultés et les qualités nécessaires, on peut lui dire : « Quand tu es malheureux, quand tu souffres, est-ce que tu ne te concentres pas sur ta misère pour t'en débarrasser ? Est-ce que tu ne demandes pas de l'aide ? Eh bien cela suffit. » Tout le monde possède la faculté de se concentrer et de crier au secours, et pour l'évolution, pour l'avancement spirituel, ce sont ces facultés-là qui comptent. Dans ce domaine, il se peut justement que ce soient les pauvres, les déshérités, les malheureux, les mourants qui possèdent plus de puissance que les autres qui sont chloroformés par les succès et le bien-être matériel.*
Dans le livre du Zohar, il est dit que la Balance est à l'origine de la création pour indiquer que toutes les forces de la nature sont parfaitement équilibrées. En réalité, l'équilibre absolu n'existe pas, il se produit une oscillation constante, car si les deux plateaux restaient parfaitement stabilisés, aucune manifestation ne serait possible. C'est grâce à ce léger déséquilibre que les forces circulent, que tout est en mouvement. Mais il faut éviter que l'un des plateaux ne descende trop bas, car il se produit un renversement qui entraînerait la destruction totale. On peut voir un exemple de cette loi dans le domaine psychologique. Par rapport aux hommes ordinaires les génies peuvent être considérés comme des déséquilibrés, c'est pourquoi on dit qu'entre un fou et un génie, il n'y a pas beaucoup de différence. Le génie est celui qui a su travailler avec les forces contraires et rester dans un déséquilibre créateur. Quant au fou... il est allé un peu trop loin.*
Débarrassez-vous du besoin que vous avez toujours d'être estimé, apprécié, choyé. C'est ce besoin qui vous empêche de vous développer correctement. Pour les moindres choses vous êtes vexé parce qu'on ne vous a pas donné les égards que vous croyez mériter. Pourquoi tant d'histoires ? Vous êtes tous fils et filles de Dieu, cela ne vous suffit pas ? Eh non, vous vous tracassez, vous vous rongez, parce que les humains – des idiots souvent – ne vous rendent pas des honneurs ! Sur le visage des gens on voit tout de suite ce qu'ils cherchent ; et pour beaucoup on voit qu'ils veulent qu'on s'incline devant eux, qu'on reconnaisse qu'ils sont le centre de l'univers. Tant qu'ils nourrissent ce désir au lieu de chercher à le combattre, ils ne pourront avancer. Qu'ils s'oublient un peu et ils verront combien ils seront dégagés.*
Dès qu'il eut créé le premier homme et la première femme, Dieu leur donna un nom, et Il les chargea de donner eux-mêmes un nom aux animaux et aux plantes. Le nom représente, résume et contient l'entité qui le porte. Et quand un être parvient à s'élever à un degré supérieur de conscience, il reçoit un nom nouveau. Parce qu'il est un être régénéré. Par ses vibrations le nom nouveau que reçoit l'homme régénéré exprime exactement la quintessence de son être spirituel. Chaque homme, chaque femme porte un nom que lui ont donné ses parents à la naissance, mais la plupart du temps ce nom ne correspond pas à grand-chose. Tandis que le nom qu'il reçoit des entités célestes est exactement celui qui lui correspond, qui exprime exactement ce qu'il est au plus profond de lui.*
La nature ne tolère pas les paresseux. Chacun doit être engagé, mobilisé pour un travail ; une particule qui se promène inoccupée n'est pas tolérée, il faut qu'elle soit prise dans un ensemble, dans un système. Ceux qui se promènent à droite et à gauche, sans orientation, sans but, finissent par être la proie de forces obscures, et c'est bientôt l'enfer pour eux. Il faut donc toujours lutter contre l'inertie et, d'une façon ou d'une autre, décider de travailler. Le sens de la vie est dans le travail. Certains disent qu'il est dans l'amour, d'autres dans la puissance, ou dans l'étude, ou dans le plaisir. C'est possible, bien sûr, c'est possible, mais pour un véritable Initié, il est dans le travail, un travail orienté vers un but divin. Méfiez-vous de tout ce qui n'est pas orienté vers un but divin, car partout où le Seigneur n'entre pas, c'est le Diable qui entre.*
Vous devez apprendre à vivre dans le monde, avoir des relations avec lui, mais tout en laissant la première place à l'essentiel : l'âme et l'esprit. C'est d'après sa façon d'ajuster sa vie intérieure et sa vie dans le monde que chacun révèle son intelligence, son amour, sa volonté, et rien n'est plus difficile. Pour les uns, la tentation est de s'enfoncer dans la vie matérielle en oubliant la vie de l'esprit, et pour les autres de ne s'occuper que de la vie de l'esprit en oubliant la vie matérielle. Mais il existe une troisième solution, et c'est celle que chacun doit trouver pour lui-même, car chaque cas est particulier. Celui qui se sent poussé à fonder une famille ne peut pas résoudre la question comme celui qui préfère rester célibataire. Celui qui a besoin de beaucoup d'activités physiques ne peut pas mener la même vie que celui qui a un tempérament méditatif, contemplatif. Vous direz : « Mais alors, on ne peut prendre modèle sur personne ? » Si, pour les grandes lignes, mais pas dans les détails. Chacun a sa voie, sa mission, et même si vous prenez votre Maître pour modèle, vous devez toujours vous développer d'après votre propre nature. *
Quelles que soient les difficultés qui se présentent, ne montrez pas votre tristesse et votre découragement, ne prenez pas l'air sombre ; tâchez au contraire de faire briller la lumière en vous. Oui, plus ça va mal, plus vous devez faire briller la lumière. Car savez-vous ce qui se passera alors ? Tous viendront de tous les côtés en vous demandant : « Il vous manque quelque chose ? De quoi avez-vous besoin ? » Et même vous aurez trop de tous les services qu'on voudra vous rendre... simplement à cause de votre lumière ! Vous croyez que vos malheurs peuvent toucher le cœur des autres, alors vous les leur racontez, et vous exagérez, vous rajoutez des malaises et des ulcères dans l'espoir qu'enfin ils se décideront à vous rendre service. Mais eux ne cherchent qu'une chose : comment se débarrasser de vous au plus vite ! Oui, malheureusement c'est comme ça : dans ces conditions rarement les gens viennent vous aider, parce que c'est seulement la beauté, la lumière, l'amour qui attirent les humains. Donc, plus ça va mal, plus vous devez être rayonnant et joyeux.*
Aimez sans attendre d'être aimé : vous serez libres et vous pourrez faire beaucoup avec cette liberté. Malheureusement les humains ne tiennent pas à la liberté, ils ne la cherchent pas, au contraire, ils cherchent à s'enchaîner ; on dirait que la liberté leur pèse, qu'elle les ennuie, ils ne savent qu'en faire. Tandis qu'avec la contrainte, les coups même, là au moins il y a de quoi s'occuper : oui, souffrir, pleurer... Seuls les Initiés ont résolu le problème, ils disent : « Mais qui m'empêche de continuer à aimer, aimer jour et nuit toutes les créatures, aimer comme le soleil ? » Cela ne les intéresse pas de savoir sur qui cet amour peut tomber – personne et tout le monde. Ce qui les intéresse, c'est que cette énergie divine passe à travers eux et qu'ils se sentent dilatés, émerveillés, inspirés : c'est la seule chose qui compte.*
Quand vous arrivez à déplacer un objet harmonieusement, déjà vous déclenchez en vous-même des forces bénéfiques qui finiront par agir aussi favorablement sur les autres. C'est pourquoi, si vous vous intéressez à la magie, n'allez pas la chercher dans les rituels ou les grimoires, elle est là, à votre portée, dans vos gestes. Le jour où vous aurez appris à maîtriser vos gestes, vous deviendrez un véritable mage blanc. La vraie magie ne consiste pas à agir sur les autres, mais d'abord sur soi-même, et elle est basée sur les gestes les plus minuscules de la vie quotidienne. Si vous ne commencez pas par maîtriser vos gestes, vous ne connaîtrez jamais la magie blanche. En revanche, vous pouvez être sûr que vous serez sans cesse exposé à faire de la magie noire. Alors là, attention, car c'est vous qui êtes toujours le premier à récolter les effets bénéfiques ou maléfiques de vos gestes, même si vous les avez faits inconsciemment.*
Pour être de bons éducateurs, les parents doivent penser à toutes les qualités et les vertus qui sont enfouies dans l'âme et l'esprit de leur enfant. Au lieu de se contenter de lui faire la morale ou de lui donner quelques fessées pour le corriger quand il fait des bêtises, ils doivent se concentrer sur l'étincelle divine qui habite dans leur enfant, lui donner toutes les conditions de se manifester ; c'est ainsi que cet enfant fera plus tard des merveilles. Et même, quand il est déjà endormi ils peuvent se mettre auprès de son lit et, en lui donnant de toutes petites caresses, sans le réveiller, lui parler de toutes les bonnes qualités qu'ils veulent le voir manifester plus tard. Ils placent ainsi dans son subconscient des éléments précieux qui, lorsqu'ils se manifesteront des années après, le protégeront de beaucoup d'erreurs et de dangers.*
Quelqu'un vient auprès de vous et vous dit : « Oh, quel magnifique violon tu as là, s'il te plaît, donne-le-moi ! » Si vous êtes sage, vous direz : « Non, je ne te donnerai pas mon violon, il est à moi, mais viens chaque jour et je jouerai pour toi. » Mais êtes-vous sage ? Combien de jeunes filles, de jeunes garçons, donnent leur violon – leur cœur – et ensuite n'ayant plus de cœur, ils pleurent : « Qu'as-tu fait de mon cœur ? » Il ne fallait pas donner son cœur. Eh oui, une jeune fille donne son cœur à un garçon, mais comme c'est un maladroit, il le laisse tomber, alors voilà le cœur cassé et elle pleure. Si elle avait été intelligente, elle aurait compris que le garçon qui avait déjà un cœur n'avait pas besoin d'en posséder un second. Nous disons en Bulgarie qu'on ne peut pas porter deux pastèques sous le même bras... Gardez donc votre cœur. Donnez aux autres vos bons sentiments, mais gardez votre cœur, donnez-le seulement au Seigneur qui, Lui, ne le laissera pas tomber.*
Les humains ont tendance à vouloir tout obtenir sans s'être préparés, et cette tendance est la cause de beaucoup d'anomalies et de catastrophes dans le monde. Même les spiritualistes n'y échappent pas : ils veulent commencer par ce qui ne doit venir qu'à la fin : l'acquisition des pouvoirs occultes. Ils ne se sont pas purifiés, mais ils sont avides de recevoir les plus grands secrets pour les utiliser à leur profit. Ces grands secrets vont les écraser, ils ne pourront pas les supporter, mais ils ne voient pas le danger. C'est ennuyeux de s'instruire, de se purifier, de se maîtriser, alors il leur faut tout de suite les moyens de se procurer tout ce qu'ils désirent... et voilà des candidats pour la Loge noire ! Pourquoi ce désir de tout avoir avant de se préparer ? La préparation est la chose la plus longue, elle peut durer toute la vie, plusieurs existences même, mais ensuite celui qui est vraiment prêt peut tout obtenir en quelques minutes, et ce qu'il obtiendra ainsi fera de lui une source de bénédictions.*
Vous ne pouvez pas encore mesurer la grandeur du sacrifice que fait un Maître qui accepte de vivre parmi les humains. Les humains, eux, ne font pas de sacrifice, ils gagnent à avoir un Maître, car ainsi ils se débarrassent de leurs impuretés, de leurs imperfections, et le Maître leur donne l'eau pure, la lumière... Pour un Maître, pour un saint, pour un Initié, c'est le plus grand sacrifice que d'accepter de s'occuper des humains, car sans arrêt il y perd... Disons plutôt que sans arrêt il donne, il distribue, mais que, heureusement, il est lié au Ciel dont il reçoit la vie divine. Un Initié donne en bas et reçoit d'en haut. Et les disciples, eux, gagnent sans cesse : ils s'améliorent, se purifient, deviennent plus intelligents, plus attentifs... Autant de qualités qu'ils acquièrent grâce à leur Maître.*
La préoccupation essentielle de toutes les religions est de faire retourner l'homme à cet état de paix, de joie et de lumière qu'il goûtait au commencement dans le sein de l'Éternel ; elles s'occupent beaucoup moins de l'origine de la création, c'est-à-dire de la sortie du centre. Moïse, par exemple, n'a pas écrit plus d'une page pour dire comment Dieu a créé le monde. Bien sûr, des philosophes, des théologiens, de grands Initiés se sont penchés sur cette question, mais dans l'ensemble ils considèrent qu'il n'est pas tellement utile d'instruire les humains sur ce genre de sujet. Tous se sont beaucoup plus préoccupés de les faire retourner vers leur état d'origine en leur donnant des méthodes pour y parvenir. Les humains se sont éloignés de la Source, c'est entendu, il n'est pas utile d'insister là-dessus, l'important maintenant pour eux, c'est de retourner vers elle.*
Jésus disait : « Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret. » Cette chambre secrète dont parle Jésus est un symbole d'une grande profondeur. Supposez que vous soyez dans la rue et que vous vouliez parler à un ami qui se trouve dans une autre ville... vous ne pouvez pas. Pour lui parler, vous devez entrer dans une cabine téléphonique : là il y a un appareil, vous ferez un numéro et vous aurez la communication. Si vous n'entrez pas, vous pouvez parler, vous pouvez crier, votre ami ne vous entendra pas. Comme les cabines téléphoniques, cette chambre secrète dont parle Jésus est bien aménagée, avec des appareils qui permettent de communiquer avec le Ciel. Et quand vous êtes entré dans la cabine téléphonique, vous fermez la porte pour pouvoir entendre et parler dans le silence. De la même façon il existe aussi en vous un endroit très silencieux dont vous devez fermer la porte après être entré. Fermer la porte, cela veut dire ne pas laisser pénétrer en soi des pensées et des désirs étrangers à la prière... À ce moment-là, vous pouvez adresser votre demande au Ciel et vous recevrez la réponse.*
Au lieu de présenter, d'expliquer, de glorifier les valeurs morales, l'intellect s'est séparé d'elles, il travaille même contre elles. En réalité le monde moral* représente les racines de l'intellect : elles sont là pour l'alimenter, le fortifier, le faire grandir. Séparé de ses racines, l'intellect se désagrège, car il ne peut pas s'alimenter tout seul. C'est pourquoi l'intellect est en train d'échouer dans sa mission : parce qu'il s'est détaché du monde moral, du cœur, qui représente les racines de la vie, tandis que lui, l'intellect, représente les branches, les feuilles, les fleurs et les fruits. C'est un épanouissement formidable, bien sûr, c'est une splendeur, mais sans ses racines, l'intellect devient comme un rameau desséché.
Le Sphinx des Égyptiens est une représentation du zodiaque en relation avec les quatre éléments ; il possède une tête d'homme (Verseau, signe d'air), un corps de taureau (Taureau, signe de terre), des pattes de lion (Lion, signe de feu) et des ailes d'aigle (Scorpion, signe d'eau). On retrouve les mêmes figures dans l'Apocalypse de saint Jean lorsqu'il parle des quatre Animaux saints qui se tiennent devant le trône de Dieu et qui, jour et nuit, ne cessent de chanter : « Saint, Saint, Saint est le Seigneur Dieu Tout-Puissant, qui était, qui est et qui vient ! » Le premier de ces Animaux est semblable à un lion, le deuxième à un taureau, le troisième à un homme, et le quatrième à un aigle. Vous direz que dans le zodiaque il n'y a pas l'Aigle mais le Scorpion. En réalité, dans le zodiaque primordial, l'Aigle occupait la place du Scorpion, mais c'est toute une histoire qu'il faut comprendre d'un point de vue symbolique. À cause des forces sexuelles mal dirigées, l'Aigle est tombé et s'est transformé en Scorpion. L'Aigle représente celui qui pouvait s'élever très haut dans le ciel, mais qui est tombé parce qu'il a mangé du fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal.*
Pour réveiller les puissances endormies en vous par des siècles d'inertie et de stagnation, vous devez faire des efforts. Avec cette inertie vous n'irez nulle part, vous n'ouvrirez aucune porte en vous, vous ne déclencherez aucune force, vous ne remuerez aucune couche de votre psychisme. C'est par la volonté que vous vaincrez l'inertie. Concentrez-vous, méditez, priez, faites des exercices.* L'Enseignement vous donne les meilleures méthodes pour vaincre l'inertie de l'intellect et du cœur bloqués par l'obscurité et le froid. Ayez toujours le désir d'ajouter quelque chose de plus à votre existence, quelque chose de plus lumineux, de plus chaleureux. Il faut même travailler par la pensée à communiquer aux objets inanimés des vibrations subtiles qui stimuleront bénéfiquement tous ceux qui passeront auprès d’eux.
L'être humain vit dans l'organisme cosmique, il en fait partie, il est une cellule de ce corps gigantesque qui est le corps de l'univers, Adam Kadmon, comme l'appelle la Kabbale, et quoi qu'il veuille ou quoi qu'il fasse, il ne peut s'en séparer. C'est de lui qu'il reçoit la vie et tous les éléments qui lui permettent de subsister : la nourriture, l'eau, l'air, la lumière. Si sa conscience ne participe pas à cette réalité, bien sûr, il se coupe d'une certaine façon de cet organisme et il se prive de cette vie, de ce soutien. C'est pourquoi nous devons chaque jour penser à nous harmoniser avec l'univers, avec les habitants de ses différentes régions. Même si nous ne les connaissons pas, même si nous ne savons pas où ils se trouvent, nous pouvons par la pensée entrer en relation avec eux.*
L'apparence physique des hommes et des femmes ne correspond pas toujours à leur psychisme. Il est des femmes qui intérieurement sont des hommes, et des hommes qui intérieurement sont des femmes. Et voilà que certaines femmes sont attirées par d'autres femmes et que certains hommes sont attirés par d'autres hommes. Cette tendance qui se répand de plus en plus à notre époque provient uniquement du besoin qu'éprouve chaque être de trouver chez l'autre ce qui lui manque afin de connaître la plénitude. C'est ce besoin qui fait qu'il est attiré là où il croit pouvoir trouver son pôle complémentaire. La sensation que l'on éprouve devant un être compte toujours davantage que la forme extérieure de cet être.*
Les doses homéopathiques n'agissent pas tellement sur le corps physique parce que les particules qui le forment sont trop compactes : pour les toucher, il faut leur donner des doses massives. Mais elles agissent sur les corps éthérique, astral et mental dont les particules sont extrêmement ténues et subtiles. Vous direz : « Mais comment peuvent-elles toucher ensuite le corps physique ? » Par l'intermédiaire des autres corps. Un regard, une parole ou seulement une pensée, par exemple, sont des doses homéopathiques qui touchent les corps astral et mental d'une personne où ils déclenchent des réactions qui finissent par atteindre le corps physique. Si vous lancez un regard de haine à quelqu'un, si vous lui dites un mot cruel, vous pouvez le mettre au lit... Cela s'est fait par l'intermédiaire des corps mental, astral et éthérique. Vous avez provoqué un tel sentiment de désolation ou d'horreur qu'il s'est reflété sur le corps physique. Et inversement, quand quelqu'un est abattu, vous lui dites seulement quelques mots, vous posez votre main sur lui, et voilà qu'il se relève ! Là aussi, vous lui avez donné une dose homéopathique qui a été reçue par ses corps subtils et cela s'est reflété sur son corps physique.*