Une fois entré dans une école initiatique, il faut que vous sachiez que vous avez un devoir à remplir : ce devoir, c’est de vous transformer pour que tous ceux qui vous rencontrent soient émerveillés et se décident à suivre votre exemple. Comment ne pas voir la beauté de cette entreprise ? Décidez-vous enfin à commencer sur vous-même un travail dont vous pourrez un jour être fier. La fierté est justement un des sentiments les moins répandus parmi les humains. Quand on les rencontre, ce qui frappe, c’est qu’ils ne sont pas fiers : ils sentent au fond d’eux-mêmes que ce qu’ils ont fait n’est pas fameux. Extérieurement ils font semblant d’être quelque chose, mais intérieurement on sent qu’ils ne sont pas si contents et sûrs d’eux-mêmes qu’ils veulent le montrer. Pouvoir être fier de soi, parce qu’on sent que l’on a accompli sa tâche, que tout ce qu’on pouvait faire, on l’a fait, est un état de conscience extraordinaire. Il n’existe pas de plus grand bonheur que de pouvoir quitter la terre avec cette sensation de fierté : la fierté de la tâche accomplie.
La royauté est liée à l’idée de maîtrise. Un roi qui domine les autres et n’arrive pas à se dominer lui-même n’est pas un roi, mais un esclave. Le vrai roi est celui qui sait être maître de lui-même. Lorsque le disciple se fixe pour idéal d’échapper à la domination de ses tendances égoïstes et de contrôler, d’orienter ses pensées et ses sentiments, il est sur le chemin de la royauté. À ce moment-là les esprits de la nature s’inclinent sur son passage en se chuchotant entre eux : « Voilà un roi qui s’approche »… et ils lui font fête, ils se pressent autour de lui, tout heureux. Car de son sang royal émane un fluide d’une grande pureté, imprégné d’une influence curative, apaisante, comme une source divine qui coule et vivifie tous les êtres autour d’elle.
Dans la mesure où par son Moi supérieur l’homme participe à la vie divine, il participe aussi au travail de Dieu. Pour le moment il ne peut pas encore se rendre compte de ce qui se passe dans les sphères supérieures de son être, car il n’a pas de lien conscient avec elles, et c’est donc justement là-dessus qu’il doit travailler. L’homme est habité par l’Esprit divin et s’il doit se mettre à son service, ce n’est pas pour le renforcer, l’Esprit est déjà fort ; ce n’est pas pour l’instruire, il est omniscient ; ni pour le purifier, il est une étincelle. Il doit s’occuper seulement de lui frayer le chemin, et à ce moment-là l’Esprit divin lui donne sa lumière, sa paix, son amour.
Lorsque nous n’avons pas d’inspiration, nous sommes comme l’arbre en hiver, mais il faut savoir que les inspirations viennent périodiquement comme la floraison de l’arbre : quand les conditions sont réunies, au printemps. Il dépend donc de nous de créer dans notre âme les conditions du printemps. Et comment ? Par l’amour. C’est l’amour qui crée le printemps en l’homme, mais pas n’importe quelle sorte d’amour : l’amour spirituel. L’esprit n’accepte pas d’être dirigé, il souffle où il veut, ainsi qu’il est dit dans les Évangiles : « Le vent souffle où il veut et tu en entends la voix, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où il va… » Mais par l’amour nous créons les conditions de sa venue.
Chaque être humain est à son insu le dépositaire de tout le savoir de l’univers. Ce savoir qui est déposé très profondément en lui, ne bouge pas, ne vibre pas, parce que les conditions ne lui en sont pas données ; il lui reste donc longtemps inaccessible. Vous direz : « Mais comment cela se fait-il ? » Oh ! c’est une très longue histoire. Depuis qu’il a quitté le sein de l’Éternel pour descendre dans la matière, l’être humain a parcouru tout un chemin dans le temps et dans l’espace. Ça n’a été souvent pour lui qu’aventures et péripéties dramatiques, au cours desquelles il a fait des expériences, acquis de nouvelles connaissances, mais il a aussi beaucoup perdu de sa lumière et de son savoir originels. Ou, plus exactement, ce savoir a été peu à peu recouvert par une accumulation de couches opaques. Pour rentrer en possession de ce savoir il a besoin de certaines conditions qu’il ne peut trouver que dans une École initiatique.
C’est tous les jours que se célèbrent les noces de l’esprit et de la matière, du Ciel et de la terre. Alors, soyez attentif afin de vous trouver là, présent, et de participer à ces fêtes que donnent le Seigneur, la Mère divine et toutes les hiérarchies angéliques. Vous vous imaginez qu’il suffit de vouloir participer à ces fêtes pour y être admis ? Eh bien, non, pour être admis, il faut remplir certaines conditions. Et si vous vous présentez comme ça, sans être prêt, il vous arrive exactement la même mésaventure qu’à cet homme dont parle Jésus dans une parabole : il s’était présenté au festin sans sa robe de cérémonie et il n’a pas été accepté. La robe justement est le symbole des qualités qu’il faut avoir développées pour pouvoir être admis à la table du festin. Vous ne serez peut-être pas invité à la droite du Maître de maison, mais cela ne fait rien, même à l’autre bout de la table, cela vaut la peine d’avoir une petite place pour assister au festin.
La naissance du Principe divin en vous est un événement intérieur sur lequel vous ne pouvez pas vous tromper. Comme si le Ciel était là, ouvert devant vous, vous sentez la présence d’un autre être qui vous soutient, vous éclaire, vous protège, vous réjouit. Même dans les circonstances les plus terribles, au moment où vous êtes le plus découragé, vous sentez qu’il est là et que vous êtes aidé. Oui, c’est la sensation d’une présence, d’un contact qui n’est jamais coupé. C’est comme si vous aviez auprès de vous la flamme d’une lampe qui ne s’éteint jamais. Au moment où vous en avez besoin, elle peut vous donner toute la lumière et la chaleur que vous désirez, mais en attendant, même si vous ne vous en servez pas, elle est toujours là à votre disposition.
Le silence est la région la plus élevée de notre âme, et au moment où nous atteignons cette région, nous entrons dans la lumière cosmique. La lumière est la quintessence de l’univers, tout ce que nous voyons autour de nous, et même ce que nous ne voyons pas, est traversé et imprégné de lumière. Et le but du silence que nous nous efforçons de faire en nous pendant les méditations, est la fusion avec cette lumière qui est vivante, qui est puissante et qui pénètre toute la création.
Le Royaume de Dieu ne peut pas être réalisé dans le plan physique avant d’être réalisé dans l’intellect, dans la pensée. Une fois réalisé dans la pensée il descendra dans le cœur, dans les sentiments, et c’est alors qu’il pourra enfin s’exprimer par des actes. Car tel est le processus obligatoire de la réalisation dans la matière : pensée – sentiment – action. Le Royaume de Dieu se réalisera tangiblement un jour dans la matière. Mais tout d’abord il doit venir dans les idées, dans les pensées. Et là, on peut voir que le processus a déjà commencé… Des milliers de personnes dans le monde nourrissent en eux l’idéal et l’amour du Royaume de Dieu, il y en a même beaucoup plus que vous ne croyez. Dans les pensées et les désirs de certains, déjà, le Royaume de Dieu se fraie le chemin. Et même dans leur comportement, dans leur façon de vivre, déjà le Royaume de Dieu s’est installé. Le Royaume de Dieu est d’abord un état de conscience, une façon de vivre et de travailler, et c’est quand cet état de conscience se sera généralisé que le Royaume de Dieu et sa Justice descendra vraiment sur la terre.
Où que vous alliez, sur les montagnes, dans les forêts, au bord des lacs ou des océans, si vous voulez vous manifester comme des enfants de Dieu qui aspirent à une vie plus subtile, plus lumineuse, vous devez vous montrer conscients de la présence des créatures éthériques qui les habitent. Approchez-vous d’elles avec respect et recueillement, commencez par les saluer, témoignez-leur votre amitié, votre amour et demandez-leur leurs bénédictions. Ces créatures qui vous aperçoivent de loin sont tellement émerveillées de votre attitude qu’elles se préparent à déverser sur vous leurs présents : la paix, la lumière, l’énergie pure. Vous vous sentez alors baignés, enveloppés par l’amour et l’émerveillement de ces êtres spirituels, et quand vous redescendez vers les vallées, vers les villes, vous emportez avec vous toute cette richesse, mais aussi des révélations, des idées plus larges, plus vastes.
Le Sagittaire est le symbole de l’homme parvenu à faire triompher la raison sur les forces obscures de l’instinct. Cette idée est aussi exprimée par la figure mythologique du Centaure dont le corps de cheval était surmonté par un buste d’homme. L’être humain est fait de deux natures : inférieure et supérieure ; il ne peut pas se débarrasser de sa nature inférieure, mais il doit apprendre à la maîtriser pour la mettre au travail. D’ailleurs, regardez : dans la représentation même du Centaure ou du Sagittaire, le corps du cheval est en mouvement, il court. Mais cette course n’est pas sans raison, elle a un sens, elle est au service d’une action réfléchie, exprimée par l’arc que tient le Centaure prêt à lancer la flèche. Vous savez quelle maîtrise il faut posséder pour tirer à l’arc et viser juste. C’est ainsi que le Sagittaire représente l’homme qui met les mouvements de sa nature inférieure – le cheval au galop – au service d’un idéal : la flèche qui va exactement atteindre son but.
Chaque fois que l’homme obéit à un désir inférieur, il s’enchaîne et devient esclave ; c’est pourquoi on voit tellement d’esclaves sur la terre. Même si les humains paraissent libres, en réalité intérieurement ils obéissent fidèlement à un maître : leur nature inférieure qui les exploite sans pitié. Pour se justifier ils disent : « C’était plus fort que moi », sans penser que, justement, du moment qu’ils prononcent cette phrase, c’est qu’ils sont déjà esclaves, il y a là quelqu’un d’autre en eux qui les tient et les tient bien. Un homme libre ne dit jamais : « C’était plus fort que moi », car c’est la phrase de la capitulation, la carte de visite où il est inscrit : Je suis faible, je suis rien du tout. « Comment ? Mais sur ma carte il est écrit président de ceci, directeur de cela, inspecteur… » Ah ? C’est possible, mais un Initié y lit tout à fait autre chose.
Les vrais adeptes de la Science initiatique ne comptent sur rien d’extérieur, ils savent qu’au-dedans d’eux-mêmes Dieu a déposé toutes les possibilités, toutes les richesses, toutes les substances de tous les laboratoires. Et c’est là qu’il faut les chercher. Bien sûr, c’est une entreprise de longue haleine qui demande des efforts quotidiens, mais cela en vaut la peine. La nourriture que vous prenez dans les régions sublimes de l’âme et de l’esprit vous rassasie pendant des jours et des jours, car il y a dans le plan divin des éléments d’une telle richesse que, si vous arrivez seulement une fois à les goûter, la sensation de plénitude qu’ils vous donnent ne vous quitte plus. Rien ne peut vous enlever cette sensation d’immensité et d’éternité.
Les jeunes ont besoin d’activité, ils veulent faire quelque chose, mais ils ne savent d’abord pas très bien quoi. Et quand, plus tard, ils savent mieux ce qu’ils veulent ils n’ont aucune idée claire des aventures dans lesquelles leurs désirs vont les entraîner. Il leur faut donc une lumière qui leur montre où aller, et tout ce qu’ils entreprendront alors se révélera bénéfique. Mais cette lumière, ils ne peuvent la trouver que dans une École initiatique où on leur enseignera des vérités qu’on n’enseigne nulle part ailleurs, et surtout pas dans les universités. Sans cette Science initiatique, tous sont condamnés à quitter la terre en faisant une grande découverte, oui, une découverte éblouissante : qu’ils n’ont rien compris de la vie. Voilà une découverte de taille, mais à ce moment-là elle ne leur sert plus à grand-chose et ils l’emportent avec eux de l’autre côté. Donc, je dirai à la jeunesse : « Ne demandez qu’une chose dans la vie : que la Providence vous place devant les vérités de la Science initiatique et vous serez sauvés. »
La plupart des spiritualistes pensent qu’ayant choisi l’idéal le plus sublime, ils pourront le réaliser sans rencontrer d’obstacles. Non, c’est impossible. Pour arriver au but il faut toujours passer par des chemins semés d’embûches. Même Jésus, après sa mort, est passé par l’Enfer avant de retourner chez son Père. Et dans l’Arbre séphirotique* pour aller de Malhouth (la Terre) à Tiphéreth (le Soleil) vous devez passer par Iésod (la Lune), dont la région inférieure est le lieu de tous les dangers. Quand vous voulez aller vers le Ciel, c’est d’abord l’Enfer qui vous assaille, car on ne peut pas réaliser une idée lumineuse, divine, sans rencontrer des oppositions, lutter, souffrir. Si quelqu’un réussit d’un seul coup dans une entreprise grandiose, divine, c’est qu’il a déjà beaucoup souffert dans des incarnations précédentes et qu’il a maintenant les qualités pour réussir tout de suite dans cette incarnation.
Le passé est inscrit sur les mains de l’homme, et c’est ce qu’étudie la chiromancie ; le présent est inscrit sur le visage qu’étudie la physiognomonie ; l’avenir est inscrit sur le crâne qu’étudie la phrénologie. Ce qui ne veut pas dire d’ailleurs que chacune de ces sciences ne contienne pas certains éléments des deux autres. Le visage d’un homme révèle le présent, ce que cet homme est pour le moment. Sa main révèle son passé. Quant à son crâne, il révèle son avenir, car tout est contenu en puissance dans la tête attendant d’être travaillé, développé, organisé. Donc, pour savoir à quel point vous vous trouvez actuellement, regardez votre visage. Pour connaître votre passé, regardez vos mains. Enfin, pour savoir ce que vous avez encore à exprimer dans l’avenir, étudiez votre crâne.
Faites converger toutes vos activités vers un but unique : votre perfectionnement, et vous déclencherez ainsi en vous-même des puissances qui vous transformeront en profondeur. Les activités professionnelles des humains en général ne les touchent que superficiellement. Aller à l’usine, au bureau, travailler dans un laboratoire, faire de la politique, instruire les enfants, ne peut pas réveiller toutes les puissances déposées en eux par le Créateur, sauf si, en même temps, par la pensée, le sentiment, la volonté, ils font un travail qui donne un sens plus vaste à cette activité, c’est-à-dire qui touche les racines de leur être. Donc, désormais, décidez-vous à commencer ce travail, le seul et unique travail, tâchez d’y prendre goût, de ne jamais pouvoir passer une journée sans déclencher des forces bénéfiques en vous et autour de vous, et vous verrez les résultats !
Seuls ceux qui s’aiment savent réellement ce qu’est le silence. La force de leur sentiment leur apporte une plénitude qu’aucun mot ne peut exprimer ; c’est pourquoi ils restent là sans rien dire, mais ils vivent la vie la plus intense. Seulement voilà, la plupart du temps cet amour ne dure pas, ils ne savent pas le faire durer, et un jour le silence qui s’installe entre eux est celui de l’indifférence, de la rancœur, de la haine même. Pourquoi ? Parce qu’ils ont vécu leur amour de façon égoïste et limitée : ils se sont concentrés l’un sur l’autre, ils se sont immédiatement donné tout ce qu’ils possédaient de meilleur. Si vous voulez que votre amour soit durable vous devez penser à vous renouveler en cherchant chaque jour à acquérir de nouvelles richesses, une nouvelle beauté, une nouvelle lumière.
Le caducée d’Hermès est un résumé de l’être humain. Le bâton représente la colonne vertébrale, et les deux serpents entrelacés les deux courants qui descendent des deux hémisphères droit et gauche du cerveau. En réalité, il ne s’agit pas de deux serpents enroulés autour de la baguette magique, mais d’un seul, qui est polarisé. Le bâton représente toujours le principe masculin, et le serpent, la spirale, le principe féminin qui entoure le principe masculin afin d’exalter les puissances contenues en lui. Le bâton est une expression du plan mental, tandis que le serpent polarisé en positif et négatif est une expression du plan astral qui est parcouru par deux courants : l’un ascendant, l’autre descendant. Le caducée d’Hermès est donc un symbole des deux principes masculin (la baguette) et féminin (le serpent polarisé en positif et négatif car le principe féminin est toujours exprimé par le deux) ; il représente l’homme avec toutes les facultés qu’il doit développer afin de manifester la puissance divine.
Que se passe-t-il quand un conférencier prend la parole ? Tous les regards et les pensées de l’auditoire convergent vers lui, et il se crée donc un lien. Évidemment, si ce bonhomme émet des idées anarchiques, s’il excite son auditoire à la colère et à la haine, ce lien n’est pas tellement recommandable. Mais supposons que ce conférencier soit un Initié qui vous parle de choses magnifiques : en le regardant, en vous unissant à sa pensée, en vous fusionnant avec lui dont le désir est toujours de vous lier à un autre centre au-dessus de lui, l’unité que vous formez ainsi prend un sens plus profond, elle est véritablement créatrice. Tous les orateurs devraient être conscients de cette réalité pour comprendre les miracles qu’ils peuvent faire par la puissance de la parole.
Vous ne savez pas encore ce qu’est la véritable beauté d’un être humain parce que vous vous arrêtez sur la forme. Si cette forme est harmonieuse, esthétique, vous vous exclamez : « Quelle beauté ! » Mais derrière la forme, il y a encore autre chose à connaître : l’expression, les émanations qui viennent de l’intérieur de l’être, la vie qui coule… Et si vous pouvez aller encore au-delà pour voir l’esprit de cet être qui vit dans le Ciel, vous découvrez une beauté plus grande encore. Mais en réalité cette splendeur de l’esprit ne peut pas avoir d’expression physique, c’est quelque chose de trop subtil. La véritable beauté ne peut pas s’expliquer ; c’est une vie, une vie qui jaillit, qui émane… Vous avez, par exemple, un diamant sur lequel vient tomber un rayon de soleil, vous êtes ébloui par l’éclat des couleurs que vous voyez apparaître. Voilà la vraie beauté. Et autant un être arrive à émaner une beauté pareille, autant il s’approche de la vraie beauté.
Vous tenez une photo de l’homme ou de la femme que vous aimez… Pourquoi devez-vous salir et limiter cet être en projetant sur lui des désirs sensuels, en pensant aux moyens de l’asservir, de le faire vôtre ? Au contraire, vous devez le confier au Seigneur, à la Mère divine en disant : « Voilà, c’est votre fille, c’est votre fils, bénissez cet être et inspirez-moi les meilleures pensées afin que je puisse l’aider dans son évolution. » Et même s’il vous arrive de caresser sa tête, ses cheveux, au lieu de chercher seulement le plaisir, pensez à faire quelque chose pour son bien et dites : « Que Dieu te bénisse, que dans cette tête-là règne la lumière, que tous les anges viennent s’y installer. » C’est ainsi que vous transformez votre amour qui ne sera plus fait uniquement de sensualité mais deviendra un sentiment extraordinaire comme vous n’en avez jamais connu.
Dès que vous vous mettez dans un état d’harmonie, toute une série de réactions chimiques commencent à se déclencher dans votre organisme et les processus physiologiques se déroulent plus correctement. Il faut essayer d’expérimenter la puissance de l’esprit, la puissance de l’âme, de la pensée et du sentiment sur le corps. Combien de gens se détraquent parce qu’ils ne cessent de nourrir en eux des sentiments chaotiques ! Ils n’ont pas compris que ces sentiments sont une puissance formidable qui est en train de les détruire et ils continuent à chercher ailleurs la cause de leurs maladies. Qu’ils comprennent enfin que ce sont leurs sentiments qui les rendent malades et qu’ils ne continuent pas à les nourrir ! Qu’ils aient au moins l’idée d’avoir de bons sentiments pour se rétablir !
Combien d’entre vous ont-ils l’habitude d’inscrire les vérités qui pourraient les aider ? Vous lisez des livres, vous écoutez des conférences mais au lieu de méditer sur les solutions qui vous sont données, vous laissez tout s’effacer. C’est pourquoi quand vous avez à affronter des difficultés, des épreuves, vous ne vous souvenez pas que vous avez reçu les moyens de les surmonter. Eh oui, certains entendront ou liront quatre fois, cinq fois des vérités qui peuvent les sauver, mais ils n’ont rien noté, ils ont tout oublié : c’est comme s’ils n’avaient jamais rien lu ni entendu et ils sont toujours là à se débattre avec les mêmes problèmes. Ceux qui n’ont pas une méthode de travail sont vraiment à plaindre car ils n’arriveront jamais à rien.
Il arrive parfois qu’ayant une décision importante à prendre, vous soyez troublé parce qu’il y a trop de choses contradictoires qui bouillonnent en vous : vous vous sentez poussé dans une direction, puis dans une autre, puis dans une troisième… Au milieu de cette pagaille, vous ne pouvez pas y voir clair, ce n’est donc pas le moment de prendre une décision, car toutes les conditions sont réunies pour que vous commettiez des erreurs. Il vaut mieux prendre votre temps afin de vous calmer, de vous apaiser, car c’est seulement dans le silence des pensées et des sentiments que vous recevrez la réponse du Moi supérieur, de l’Esprit. Ce silence est la source de la clarté, de la limpidité, de la certitude, et vous avez besoin de lui pour prendre de bonnes décisions.
La mère nourrit d’abord l’enfant avec son sang, puis avec son lait. Symboliquement le sang, qui est rouge, représente la vie, la force, l’activité ; et le lait qui est blanc représente la paix, la pureté ; c’est un principe d’harmonie qui vient équilibrer les tendances instinctives représentées par le sang. C’est pourquoi tous les enfants qui ne sont pas nourris par le lait de leur propre mère manquent de quelque chose d’essentiel. Le lait d’autres femmes ou celui des animaux ne contient pas pour l’enfant les mêmes éléments que celui de la mère. La mère qui nourrit son enfant lui donne, à travers le lait, cet amour et cette tendresse dont il a tellement besoin pour se développer. C’est pourquoi quand elle est en colère ou mal disposée, elle ne doit pas nourrir l’enfant, mais attendre de retrouver son calme, car ses états négatifs empoisonnent le lait, et l’enfant reçoit alors des éléments qui peuvent le rendre malade physiquement et psychiquement. Les mères doivent être très vigilantes et se préparer toujours à allaiter l’enfant dans le meilleur état possible.
Les éléments que nous absorbons dans la nourriture viennent de l’espace, et même de l’univers entier. Ils arrivent jusqu’à nous remplis de la vie cosmique, et il est important pour nous de les recevoir avec la conscience qu’ils formeront la substance de nos corps physique et psychique. Il faut donc être très vigilant, d’autant plus que cette nourriture, qui s’est imprégnée de la vie universelle, s’imprègne aussi de nos paroles, de nos sentiments, de nos pensées. Celui qui mange avec colère, en médisant sur les autres, en pestant contre eux, ne sait pas qu’il est en train d’imprégner les aliments de particules empoisonnées et qu’en les absorbant il est en train de s’empoisonner lui-même. Pour recevoir tous les bienfaits de la nourriture, il faut travailler à introduire en elle par la pensée des éléments de lumière et d’éternité.
L’homme n’est que ce qu’il est, et il ne peut donner ce qu’il ne possède pas. Pour donner il faut posséder. À plus forte raison pour créer dans le domaine de l’art il faut porter en soi les moyens de réaliser cette création, d’exprimer la splendeur de l’âme et de l’esprit. Si on ne porte rien, on ne créera rien. Certains vous présentent des œuvres d’art, soi-disant, qui sont de véritables monstruosités, on se demande où ils sont allés les chercher. C’est très simple : en eux-mêmes. On ne peut rien produire de divin si on n’est pas habité par le Ciel, et on ne peut rien produire non plus de diabolique si on ne porte pas l’Enfer en soi. Pour donner plus que ce qu’on est, il faut sortir de soi, monter, se dégager, pénétrer dans des régions supérieures pour y capter quelques particules de beauté ou de lumière que l’on donnera ensuite aux autres. Voilà le secret de l’art divin.
La plupart des gens pensent qu’en arrivant à un certain âge, leurs facultés vont obligatoirement décliner : non seulement ils perdront leurs dents, leurs cheveux ainsi que l’usage de leurs jambes, de leurs bras, de leurs yeux et de leurs oreilles, mais ils perdront aussi la mémoire et même la raison, et tout le monde trouve ça normal. Eh non, ce n’est pas normal. En tout cas, pour les Initiés, la vieillesse est la meilleure période de la vie, car des années de recherches et d’expériences leur ont non seulement apporté la santé mais aussi la lucidité, la sagesse, la paix, et aussi la joie, et tous viennent s’instruire auprès d’eux ; même les enfants sont attirés et les aiment. Si l’opinion contraire circule de par le monde, c’est que pour la majorité, en effet, la vieillesse est une très mauvaise période à cause de la façon dont ils ont vécu dans leur jeunesse. S’ils ont passé leur jeunesse à gâcher leurs énergies dans les folies et les stupidités, que peuvent-ils attendre de la vieillesse ?
Certains se demandent pourquoi le Ciel ne se décide pas à intervenir lui-même pour changer le monde. Bien sûr, il peut le faire, mais sans le consentement et la bonne volonté des humains, ce sera inutile : ils ne comprendront pas, ils n’apprécieront pas et auront vite fait de détruire cet ordre installé par le Ciel. Tandis que si c’est d’eux que vient le désir de changement, si à cause de ce qu’ils ont souffert, des leçons qu’ils ont reçues, ils veulent vraiment remédier à l’état des choses, le monde invisible déclenchera d’autres forces, d’autres courants, d’autres énergies et c’est là qu’il se produira de véritables changements. Mais l’impulsion doit venir des humains, ils doivent décider ensemble de travailler pour obtenir l’intervention des forces cosmiques. S’ils n’insistent pas, rien ne se produira. Les Intelligences sublimes ne décideront jamais de se mêler des affaires des humains si eux-mêmes ne le demandent pas.
Collectif ne signifie pas fraternel. Une collectivité n’est pas encore une fraternité. Une collectivité est un rassemblement de gens qui peuvent n’avoir aucun lien entre eux. Prenez un village, prenez une ville, c’est une collectivité, bien sûr, mais les gens qui sont là, est-ce qu’ils se connaissent, est-ce qu’ils s’aiment, est-ce qu’ils travaillent les uns pour les autres ? Non, tous sont séparés, ce n’est donc pas encore une fraternité. Une fraternité est une collectivité qui possède une conscience large, lumineuse, une collectivité dont les membres sont unis entre eux et travaillent non seulement les uns pour les autres mais pour le monde entier. Une véritable fraternité est une fraternité universelle.