Plus l’homme est lié à la Source divine, plus il attire des ouvriers célestes qui viennent l’aider et le soutenir. C’est ainsi qu’il devient fort, solide, rayonnant, maître de lui-même, et qu’il possède la clef puissante de la réalisation. Tremblez donc de faire quelque chose qui éloigne de vous les ouvriers divins. Chaque faute chasse des amis invisibles car elle produit des exhalaisons nauséabondes qu’ils ne peuvent supporter. Lorsque le disciple place Dieu au-dessus de toute chose, lorsqu’il prie, qu’il médite pour se lier à Lui, les ouvriers célestes laissent couler sur lui les eaux du fleuve de vie et l’inondent de leurs rayons. Si votre âme était ouverte pour capter ces faisceaux de lumière, vous verriez apparaître devant vous un monde sublime plein d’habitants de toute splendeur.
Imaginez que vous vouliez partir en voyage. Vous hésitez entre Nice et Moscou, et vous finissez par vous décider pour Nice… supposons. À partir de ce moment-là, le chemin que vous allez suivre est tracé : les paysages, les stations, les rencontres, tout est déterminé. Du moment que vous partez dans telle direction, vous devez suivre un itinéraire fixé d’avance. Ce n’est pas vous qui allez créer les routes sur lesquelles vous passerez, les villes et les villages que vous traverserez, leur existence ne dépend pas de vous. Ce qui dépend de vous, c’est uniquement le choix de la direction. Donc, ce n’est pas nous qui créons notre destin bon ou mauvais, il est déjà créé, nous nous dirigeons seulement vers lui ; les sables mouvants, les marécages, les forêts dangereuses… ou les plaines fertiles, les parcs remplis de fleurs et d’oiseaux, c’est à nous de choisir où nous voulons aller. Tous les malheurs et tous les bonheurs existent déjà, d’autres les ont connus avant nous, ils sont créés d’avance, il dépend seulement de nous d’aller ou non les visiter.
Les entités célestes aiment l’harmonie. On les attire avec la musique, les chants, les bonnes pensées et les bons sentiments. Où qu’elles soient, les entités lumineuses sont attirées par cette harmonie, cette unité que nous formons lorsque nous nous réunissons. Elles se disent entre elles : « À la différence de tant d’autres humains qui ne se rassemblent que pour fulminer, pour se dresser contre des ennemis réels ou imaginaires, voilà des êtres qui sont réunis pour créer l’unité, l’harmonie, pour préparer le Royaume de Dieu… Allons les voir et les aider. » Il y a un parfum qui se dégage de cet état d’harmonie, un parfum que les humains ne perçoivent peut-être pas, mais ces créatures le sentent. Et même les étoiles là-haut dans le ciel sourient et nous envoient leurs messages et leur amour.
L’être humain a des racines dans l’univers entier car depuis des milliards d’années, il a travaillé dans toutes les régions de l’espace à accumuler des éléments grâce auxquels il a réussi à se former un corps physique, un corps éthérique, un corps astral, un corps mental, mais aussi les germes d’un corps causal, d’un corps bouddhique et d’un corps atmique. Grâce à ces différents corps, il est en relation avec toutes les régions de l’univers, et c’est ainsi qu’il arrive à toucher des puissances qui se reflètent ensuite sur l’écran de sa conscience. Quand il regarde sur cet écran, il peut voir parfois, s’il est lucide, que par sa pensée, sa volonté, ses désirs, il a remué des marécages. Et s’il a remué le Ciel, ce sont des splendeurs qu’il voit apparaître sur son écran, et il s’instruit. C’est ainsi qu’il prend conscience, comme on dit, de la réalité des choses, qu’il se rend compte qu’il existe des lois, et il peut alors se décider à devenir plus intelligent, sage, prudent et raisonnable, pour ne plus projeter sur son écran les mêmes désordres et les mêmes laideurs. La conscience est donc une scène où quelques représentants viennent pour exprimer quelque chose de la part de la nature inférieure, obscure, égoïste, ou bien de la part de la nature supérieure, lumineuse, vaste et désintéressée.
Pour avancer dans son travail spirituel, le disciple doit s’efforcer de créer chaque jour une image divine de lui-même. Mais évidemment il ne doit pas pour autant s’imaginer qu’il est déjà une divinité, ni surtout vouloir que les autres le considèrent comme tel, sinon il s’attirera leurs moqueries et leur hostilité. Ils diront : « Mais celui-là, pour qui se prend-il ? Il devient fou ! » Et on ne pourra pas tout à fait leur donner tort. Donc, quel que soit le travail intérieur que vous faites, continuez à vous comporter envers les autres avec simplicité et naturel. Imaginez que vous êtes sage, lumineux, rayonnant, que vous accomplissez la volonté de Dieu, que vous arrivez à vous retrouver tel que vous étiez dans le passé lointain, dans l’innocence et la splendeur du Paradis, et tel que vous devrez être de nouveau dans l’avenir : parfait. Mais souvenez-vous que ce n’est pas encore arrivé !
Regardez brûler un feu de bois… Le feu nous apprend à nous détacher de tout ce qui est matériel, grossier : nos enveloppes, nos carapaces. Toute l’énergie solaire accumulée dans l’arbre, et qui est l’âme de cet arbre, se libère de la forme dans laquelle elle était enfermée et retourne vers les régions célestes. L’âme retrouve sa patrie et pour se libérer elle a besoin du feu. C’est le feu qui permet l’ouverture de ces milliers d’issues par lesquelles s’échappe l’âme de l’arbre. Les bruits, les crépitements que l’on entend, sont le langage de la libération. Là où l’issue est plus difficile à forcer, l’âme doit frapper plus fort et toutes ces explosions sont les chants de victoire de l’âme qui se libère.
Pensée du vendredi 24 septembre 2021 - le Bonheur - aimer sans attendre d’être aimé
La vie est ainsi faite qu’on ne peut jamais être sûr de quoi que ce soit, ni des événements, ni des gens : parfois ils penseront à vous et bien plus souvent ils vous oublieront. Alors, si vous n’installez pas en vous quelque chose de stable, vous serez sans cesse ballotté, désorienté. Oui, il est temps de commencer à connaître la nature des choses et comprendre ce que l’on doit faire pour être heureux. Puisque vous avez besoin d’amour pour être heureux, puisque dans l’amour vous sentez que vous vous épanouissez, que vous avez des révélations, et puisque vous tenez à ce que votre amour dure éternellement, eh bien, aimez et n’attendez plus d’être aimé. Si les êtres que vous aimez répondent à votre amour, tant mieux, remerciez le Ciel, mais ne comptez pas là-dessus. Ce n’est qu’à cette condition que vous serez tout-puissant, indépendant, maître de la situation.
C’est généralement à partir de la quatorzième année que s’éveille le corps astral*. Le corps astral est le siège des émotions, des sentiments, des passions, et comme il est aussi bien développé dans le côté négatif que dans le côté positif, il se manifeste chez l’adolescent autant par le besoin de se révolter et de détruire que par le besoin d’aimer. Bien sûr, on trouve aussi chez le très jeune enfant des attractions ou des répulsions avant l’âge de quatorze ans, mais pas aussi puissamment manifestées. À partir de la quatorzième année, c’est le sentiment qui domine, c’est lui qui est le mobile et qui fait la loi. S’ils éprouvent de l’amour pour quelqu’un, vous pouvez essayer de donner au jeune garçon, à la jeune fille, toutes les explications possibles pour les en détourner, rien à faire, c’est le sentiment qui les guide, ils n’écoutent pas et se précipitent pour donner issue à ce sentiment. Ou bien, même s’ils écoutent et se soumettent, par crainte, obéissance ou respect pour les adultes, intérieurement ils gardent leur sentiment, car le sentiment est toujours roi.
Comment agit, en cas de besoin, celui qui aime sa famille ? Il prend la décision de partir à l’étranger gagner de l’argent. Tandis qu’un autre qui n’a pas ce même amour, n’a pas le courage de partir. En apparence le premier abandonne sa famille, mais c’est pour l’aider : il va à l’étranger gagner de l’argent, et quand il revient, tous sont heureux. Tandis que celui qui n’a pas voulu quitter sa famille, la laisse dans la pauvreté, et lui avec. Maintenant traduisons. Le véritable père, la véritable mère décidera d’abandonner sa famille pour quelques instants au moins et d’aller à l’étranger, c’est-à-dire dans le monde divin où il amassera des richesses. Et quand il reviendra, tous en bénéficieront. Tandis que celui qui ne comprend pas reste avec la pensée constamment fixée sur sa famille. Et c’est ça qu’il appelle l’amour ? Mais que pourra-t-il lui apporter avec cet amour ? Pas grand-chose, quelques bricoles, quelques croûtons moisis qui sont restés dans les placards. Le véritable père, la véritable mère vont à l’étranger, c’est-à-dire consacrent le plus souvent possible quelques instants pour se lier au Ciel.
Les herbes médicinales ont besoin d’eau pour libérer toutes leurs vertus. Vous les faites bouillir, infuser, macérer… et ensuite vous buvez l’eau. Vous ne mangez pas les plantes elles-mêmes, vous vous contentez de boire l’eau dans laquelle elles ont trempé. C’est donc bien que l’eau s’est imprégnée des propriétés que possédait la plante. Ces propriétés absorbantes de l’eau vous devez aussi les connaître pour influencer votre vie psychique. Lorsque vous êtes dans un état de grande fatigue, prenez un bain, ou même seulement lavez-vous les mains avec la conscience que l’eau absorbera votre fatigue : vous vous sentirez dégagé. Faites de même si vous vous sentez troublé, triste, malheureux : l’eau emportera vos soucis et vos chagrins. En revanche, dans un moment où vous vous sentez particulièrement heureux, inspiré, dilaté, attendez quelques heures avant de vous laver, même les mains, et ne prenez surtout ni douche, ni bain. Car l’eau qui a la propriété d’absorber les éléments négatifs, a aussi celle d’absorber les éléments positifs, bénéfiques.
Quand vous vous éloignez du soleil, vous sentez le froid et l’obscurité, et votre vitalité diminue. Quand vous vous approchez du soleil, la lumière augmente, la chaleur augmente, la vie augmente. Alors, voilà, c’est simple : toutes les créatures qui se sont éloignées du soleil spirituel, Dieu, n’ont plus ni lumière, ni chaleur, ni vie. C’est pourquoi ensuite leurs pensées, leurs sentiments et leurs actes portent l’empreinte de ces manques. Tandis que tous ceux qui prennent le chemin du retour vers la Divinité, reçoivent la lumière, la chaleur et la vie, et ils font des merveilles. Malheureusement, on voit paraître de plus en plus de journaux, de revues et surtout de livres qui éloignent les humains de la Source, qui détruisent la foi, la morale, le sens du sacré, du divin. Alors, lisez-les si vous voulez, par curiosité, mais ne vous laissez pas influencer. Accordez toute votre attention à d’autres livres, et surtout à celui qui mérite le plus d’être lu : le livre de la nature. Il vous apprendra comment vous approcher du soleil spirituel pour recevoir sa lumière, sa chaleur et sa vie.
Beaucoup de gens se plaignent d’être malades, malheureux… On leur dit ce qu’il faut faire pour sortir de leur état déplorable, mais ils répondent qu’ils n’ont pas le temps… Eh oui, les humains sont extraordinaires : quand on leur dit ce qu’il faut faire pour trouver l’équilibre, la paix et le bonheur, ils n’ont jamais le temps. Eh bien, tant pis pour eux, s’ils n’ont pas le temps pour prier, méditer et faire des exercices, ils en auront pour souffrir. Quand on n’a pas le temps pour la lumière, on en aura pour les ténèbres. Quand on n’a pas le temps pour la santé, on en aura pour la maladie, à tourner et se retourner dans son lit… C’est mathématique, c’est absolu.
Combien de fois on entend dire : « Si Dieu existait, s’il y avait une justice dans le monde, les bons seraient récompensés et les méchants punis. » En réalité les bons sont récompensés et les méchants punis, seulement ils ne le sont pas immédiatement. Pourquoi ? Si les lois venaient punir immédiatement les humains pour leurs fautes, ils seraient anéantis, ils ne pourraient donc même pas s’améliorer. Tandis que si on leur laisse beaucoup de temps en leur envoyant tout de même quelques petits inconvénients qui les obligent à réfléchir, ils ont la possibilité de réparer. Et celui qui fait du bien n’est pas non plus récompensé tout de suite, sinon il commencerait à se laisser aller, et c’est à ce moment-là qu’il transgresserait toutes les lois. Le Ciel le laisse donc se renforcer pour qu’il soit plus assuré, qu’il se connaisse pour voir jusqu’à quel point il continuera à faire le bien. Il y a donc des raisons à la lenteur avec laquelle se manifestent les lois divines, mais que le bien apporte le bien, ça c’est absolu, et que le mal finit… très mal, c’est absolu aussi.
De nos jours les épreuves de l’Initiation ne se déroulent plus dans les temples mais dans la vie. C’est dans la vie qu’on doit traverser les épreuves des quatre éléments qui sont les épreuves de la matière. Quand l’homme a été chassé du Paradis pour avoir désobéi au Seigneur, il a perdu son pouvoir sur la matière, dont les quatre éléments sont la représentation symbolique. Pour retrouver ce pouvoir, il doit apprendre à maîtriser son corps physique (la terre), ses sentiments (l’eau), ses pensées (l’air), et à dominer sa force sexuelle (le feu). Mais cela sert-il encore à quelque chose de parler aux humains de la maîtrise de la force sexuelle ? De plus en plus dans ce domaine toutes les règles sont bafouées, et les jeunes, les adultes, ne pensent qu’à gâcher stupidement cette force, cette quintessence qui est une condensation du feu sacré. C’est ainsi qu’ils permettent à la maladie et à la mort de pénétrer insidieusement en eux.
L’intuition est la véritable intelligence, elle n’a pas besoin de faire des recherches et des calculs, sa compréhension est instantanée : elle pénètre tout d’un seul regard, et elle vous communique ses découvertes. L’intuition est à la fois une sensation et une compréhension. On sent les choses en même temps qu’on les comprend. C’est une intelligence supérieure qui contient pour premier élément indispensable, la vie. Et là où tout le monde en est encore à hésiter et à douter, celui qui possède cette intelligence, et croit en elle, comprend immédiatement. Dès qu’on commence à découvrir la réalité telle qu’elle est, avec ses deux aspects objectif et subjectif, extérieur et intérieur, on est étonné de découvrir combien tout est simple.
Les humains croient avoir des opinions objectives, mais en réalité ces opinions ont le plus souvent pour origine leurs besoins et même leurs besoins les plus inférieurs. Prenez par exemple les idéologies politiques. À Rome, pour contenter le peuple, il fallait lui promettre du pain et des jeux. Et encore aujourd’hui, sous une autre forme, il faut promettre au peuple du pain et des jeux. Prenez aussi les théories sur la sexualité : comme la plupart des hommes et des femmes sont incapables de se maîtriser, les spécialistes ont présenté des théories qui n’ont en réalité aucune valeur absolue ; elles ne concernent que les humains faibles et ignorants qui ne savent pas et ne veulent pas savoir que la force sexuelle, au lieu d’être gâchée dans les plaisirs, peut, si elle est maîtrisée, contribuer à leur épanouissement spirituel. Et ainsi de suite pour tout le reste. C’est pourquoi il est si difficile d’instruire les humains : ils ne peuvent vraiment comprendre et accepter les vérités initiatiques qu’autant qu’ils ont réussi à se débarrasser de leurs besoins inférieurs, sinon ces besoins continuent à les maintenir dans leurs opinions erronées.
Notre intelligence est le reflet de l’Intelligence cosmique, mais un reflet imparfait, car en passant à travers notre tête et notre cœur continuellement en proie au désordre des passions, elle se trouve limitée, obscurcie. L’Intelligence cosmique ne peut pas se manifester parfaitement à travers un être qui ne sait pas encore maîtriser ses mouvements instinctifs, mais plus il se purifie et se perfectionne, plus il saisit et capte la lumière de cette Intelligence. Une fois qu’il a compris que son intelligence est la conséquence de l’état dans lequel se trouvent toutes les cellules de son corps, le disciple veille à les garder dans l’équilibre, l’harmonie, en faisant attention à la qualité de sa nourriture physique, mais surtout psychique (ses sensations, ses sentiments, ses pensées), sinon il restera fermé aux plus grandes révélations. Il n’existe pas d’autre moyen pour améliorer son intelligence que d’améliorer sa façon de vivre, les Initiés l’ont toujours cru, ils l’ont toujours su, et ils ont toujours travaillé dans ce sens.
Ceux qui travaillent uniquement pour eux-mêmes en oubliant la collectivité, ceux-là s’appauvrissent et ils perdent l’estime et l’amitié des autres. Tandis que les êtres qui sont pleins d’amour, de bonté, d’abnégation, même si aux premiers moments on use et abuse d’eux en les trouvant un peu bêtes, plus le temps passe, plus on s’aperçoit que ce sont vraiment des êtres exceptionnels, et un jour tout le monde vient leur manifester son amour. Mais pas tout de suite, évidemment. Quand vous placez une somme dans une banque, vous ne recevez pas les intérêts tout de suite, vous devez attendre… C’est exactement la même loi dans le domaine spirituel. Vous travaillez avec beaucoup d’amour, beaucoup de patience, beaucoup de confiance et vous n’avez d’abord aucun résultat… Vous ne devez pas vous décourager, un jour les richesses viendront de tous les côtés, et même si vous essayez de vous sauver, vous ne pourrez pas… L’univers tout entier fera pleuvoir des richesses extraordinaires sur votre tête parce que c’est vous qui les aurez provoquées. C’est la justice !
Sur la terre nous sommes toujours à la merci des alternances : le ciel est bleu, le soleil brille, mais à un moment ou à un autre arrivent des nuages qui se placent entre le soleil et nous, et nous voilà plongés dans l’obscurité et le froid. C’est vrai dans le plan physique, et c’est vrai aussi dans le plan spirituel. Quand les humains vivaient au Paradis, tout était facile pour eux ; mais quand ils ont commencé à s’éloigner du Paradis pour descendre dans la matière, ils ont trouvé le froid, l’obscurité, la maladie et la mort. C’est ainsi que la Science initiatique nous explique les conditions dans lesquelles nous vivons actuellement. Mais il existe dans l’univers une région faite d’une matière éthérique, lumineuse, rayonnante, où règne un éternel printemps. Dans le plan physique, évidemment, il est impossible d’échapper à l’alternance des saisons et des événements heureux ou malheureux, mais par la pensée vous pouvez vous élever jusqu’à cette région de l’éternel printemps. Parce qu’elle existe, c’est une réalité… Si vous parvenez à vous élever jusqu’au monde de l’esprit, plus rien ne vient s’interposer entre le soleil et vous, et vous êtes toujours éclairé, chauffé, vivifié… émerveillé !
Vous rencontrez un être magnifique, vous l’aimez, vous voulez le connaître : au lieu d’essayer à tout prix de vous rapprocher de lui dans le plan physique, apprenez à écouter les vibrations de sa voix, à capter la lumière de son regard, à vous réjouir de l’harmonie de ses gestes. C’est ainsi que peu à peu vous parviendrez à entrer en relation avec ce qui est le plus subtil et divin chez lui, et vous goûterez des sensations inconnues, inexprimables. De la même façon vous découvrirez aussi que des hommes, des femmes que vous aviez tendance à mépriser ou à laisser de côté à cause de leur extérieur modeste, sont en réalité des êtres exceptionnels qui vous enrichiront beaucoup plus que ne pourraient le faire d’autres personnes apparemment plus intéressantes ou séduisantes.
Combien de gens disent : « Je veux vivre ma vie. » Oui, mais quelle vie ? Une vie animale ou une vie divine ?… Tous ceux qui ne pensent qu’à « vivre leur vie » mènent une existence qui ne rime à rien. Le disciple, lui, doit viser un autre but, il faut qu’il dise : « Seigneur, je commence à me rendre compte que sans Toi, sans ta Lumière, sans ton Intelligence, je ne suis rien. J’ai voulu n’en faire qu’à ma guise et maintenant je suis honteux, dégoûté de moi… Désormais, je suis prêt à Te servir, je Te consacre ma vie afin de faire enfin quelque chose d’utile pour le monde entier. » Il faut répéter cela jour et nuit. Même si le Seigneur se bouche les oreilles parce qu’Il en a assez de vous entendre, continuez, les Vingt-quatre Vieillards tiendront un conseil et ils feront un décret à votre sujet en disant : « Voilà, à partir de tel jour, telle heure, nous changeons ta destinée. » Et ce décret sera proclamé dans toutes les régions de l’espace ; les Anges et tous les serviteurs du Ciel s’y conformeront instantanément, et vous pourrez constater que votre vie est transformée.
Certains se demandent comment on en arrive à devenir un magicien noir… En réalité, c’est très facile. Celui qui donne libre cours à ses mauvais instincts, qui transgresse sans cesse les lois de la bonté, de la justice, de l’amour, qui essaie de réussir aux dépens des autres, de les évincer, de les détruire, celui-là ne peut faire autrement que de devenir un mage noir. Donc, c’est clair. Beaucoup s’imaginent que pour devenir un mage noir, il faut avoir un maître diabolique qui enseigne l’art des envoûtements et des conjurations maléfiques. Ça peut arriver, mais on n’a pas absolument besoin d’un maître pour devenir un mage noir ; sans maître, sans rien, n’importe qui peut le devenir, il suffit qu’il se laisse guider par sa nature inférieure. Et la même chose pour un homme qui ne pense qu’à aider, à éclairer les autres. Même s’il n’a pas de maître pour l’instruire, il est en train de devenir un mage blanc.
On ne peut pas échapper au karma, mais on peut le payer de différentes façons. La prière est une forme de paiement, car dans la prière, vous mettez de l’or, c’est-à-dire tout ce qui est le meilleur de votre cœur, de votre âme et de votre esprit. Vous vous repentez de vos fautes, vous promettez de les réparer par vos bonnes actions. Alors le Ciel dit : « Puisqu’il se repent, qu’il veut réparer, c’est qu’il a compris : allégeons ses épreuves. » Car, que veut le Ciel ? Que nous nous améliorions. Il ne veut pas nous écraser, à quoi ça lui servirait ? Son désir, c’est que nous devenions plus conscients, plus sages ; c’est pourquoi, si nous avons la tête dure, il continue à nous envoyer des épreuves. Mais s’il voit que nous comprenons sans avoir besoin de subir toutes ces épreuves, ça lui suffit, il ne tient pas à nous anéantir.
La majorité des gens confondent bonheur et plaisir. Tout ce qui leur plaît, qui leur semble attirant, sympathique, ils s’imaginent que c’est ça qui va les rendre heureux. Et c’est là qu’ils se trompent. Le plaisir est une sensation momentanément agréable qui vous pousse à croire qu’en la prolongeant le plus longtemps possible, vous serez heureux. Eh bien, non. Pourquoi ? Parce que ces activités qui vous procurent rapidement et facilement une sensation agréable ne se situent pas, la plupart du temps, sur un plan très élevé : elles ne touchent que le corps physique, peut-être le cœur et un peu l’intellect. Or, on ne peut pas être heureux quand on cherche à satisfaire uniquement le corps physique, le cœur ou même l’intellect, car ce sont des satisfactions partielles et éphémères. Le bonheur, contrairement au plaisir, n’est pas une sensation de l’instant, et il concerne la totalité de l’être.
Dans toutes vos activités, ce qui compte le plus, c’est l’idée, le motif qui vous fait agir, le but que vous voulez atteindre. L’activité elle-même ne compte pas beaucoup ; si elle vous attire de la considération, si elle vous rapporte de l’argent, ce n’est pas ce qui doit vous préoccuper. Il se peut qu’en suivant un enseignement spirituel vous n’ayez pas l’air de faire grand-chose, mais si vous le suivez avec le désir d’alimenter, de soutenir l’idée de la fraternité universelle, vous ajoutez chaque fois quelques éléments pour votre avenir, pour votre évolution, et cela change tout votre destin. Pendant longtemps vous ne verrez peut-être aucun résultat, mais un beau jour les bénédictions pleuvront sur vous de tous les côtés, parce que tout ce que vous avez fait s’est enregistré et vous en recevez la récompense. Les humains vous jugent d’après vos réalisations matérielles, tandis que le Ciel vous récompense ou vous punit d’après vos mobiles. Et c’est donc du Ciel que vous devez attendre la récompense de ce que vous faites en travaillant à soutenir l’idée de fraternité.
Vous voulez faire du bien à quelqu’un, mais voilà que par ignorance ou maladresse, vous le blessez ; la justice terrestre, qui ne discerne pas vos mobiles, vous condamne d’après vos actes. Mais la justice d’en-haut, qui connaît vos bonnes intentions, laissera peut-être les lois humaines vous punir, parce que cela ne la regarde pas, mais elle vous récompensera largement pour vos intentions divines et impersonnelles. Inversement, si vous faites des cadeaux, si vous vous montrez généreux, supposons, avec une fille, mais avec l’intention cachée d’abuser d’elle, il se peut que sur la terre on vous apprécie, mais en haut le Ciel vous punit, parce que les tribunaux célestes vous jugent non d’après vos actes mais d’après vos mobiles. Le domaine des actes et celui des mobiles qui inspirent les actes ne dépendent pas de la même juridiction. Bien sûr, si vos mobiles, comme vos actes, sont divins, irréprochables, vous serez récompensé des deux côtés ; et si des deux côtés vous transgressez les lois, les deux tribunaux vous condamneront.
La vanité se montre bonne, aimable, généreuse ; elle va partout pour qu’on la voie, elle fait du bien pour qu’on la remarque, elle est serviable pour qu’on l’apprécie. Mais à celui qui la manifeste elle est souvent nuisible, c’est certain, car elle le ruine. Quant à l’orgueil, il n’est, lui, d’aucune utilité ; même pas pour les autres. L’orgueilleux est dur et méprisant, il veut être apprécié et respecté sans faire quoi que ce soit pour autrui. Satisfait de la bonne opinion qu’il a de lui-même, il ne va pas s’exhiber aux yeux du monde, il veut que ce soit les autres qui se dérangent pour le découvrir. Mais quand il constate qu’on ne lui apporte ni respect ni approbation, qu’on ne le reconnaît pas comme un être supérieur, il se ferme et s’assombrit. Chez le vaniteux il y a quand même une lumière… une lumière un peu fumeuse, c’est vrai, mais au moins il fait quelque chose pour briller. L’orgueilleux est sombre, il est sous le signe de Saturne, tandis que le vaniteux est plutôt sous le signe de Jupiter.
Le véritable disciple a appris à monter et à descendre. Il sait qu’il ne peut pas toujours rester sur les sommets, mais il ne s’attarde pas trop non plus dans la poussière, l’agitation et le bruit des vallées. Il monte, il descend… Il remonte, il redescend… Descendre, c’est manifester l’amour ; monter, c’est rechercher la sagesse, étudier, méditer, prier. Il n’est pas bon d’étudier sans redescendre ensuite pour aider les autres par son savoir. Il faut s’habituer à adopter ce double mouvement. Les ascètes, les ermites, les solitaires qui ont fui dans les grottes ou les déserts, n’ont pas toujours bien résolu ce problème. Et pas davantage ceux qui ne sont jamais montés vers les sommets, c’est-à-dire qui n’ont jamais éprouvé le besoin d’une vie spirituelle.
Parce que vous avez eu quelques déceptions ou contrariétés, il vous arrive de vous fermer et de perdre votre amour, votre enthousiasme. Eh bien, ce n’est pas intelligent, car cela ne change rien aux événements qui vous chagrinent, et par cette attitude vous vous privez encore de quelque chose de précieux. Donc, double inconvénient ! Quels que soient les difficultés, les chagrins, rien ne peut vous justifier de vous laisser aller à des états négatifs. « Mais, direz-vous, je suis dans cet état parce que les gens m’ont trompé, ils m’ont trahi, ce n’est pas moi qui… » Si, c’est vous, vous raisonnez mal, personne ne vous force à être dans cet état. Même si des gens ont voulu vous nuire, vous n’êtes pas obligé de subir passivement leur méchanceté et ajouter encore à cet inconvénient le malheur de vous dessécher. Alors, vous voyez, mauvais raisonnement. Et si vous ne redressez pas la situation, si vous abandonnez ainsi l’espérance, l’amour, la foi, vous êtes mort. Avant même de mourir, c’est déjà la mort.
Quelqu’un me dit : « Que c’est merveilleux la Fraternité !… et tout ce que vous nous révélez… Ah ! c’est extraordinaire ! On peut à peine imaginer qu’il existe sur la terre un endroit pareil. Mais… quand je pense que je vais rentrer pour reprendre mon travail au milieu de gens qui mènent une vie tellement matérialiste et désordonnée, je me demande à quoi sert d’essayer de transformer sa vie. Puisqu’on est obligé ensuite de recommencer à vivre comme avant, il est inutile d’essayer de changer quelque chose. » Que répondre à cela ? De pareilles objections prouvent que cette personne n’a pas compris l’utilité et l’efficacité de notre Enseignement. L’Enseignement nous donne des critères et des méthodes pour pouvoir affronter toutes les conditions difficiles de la vie. Tandis que sans l’Enseignement, on se laisse entraîner par tous les courants chaotiques et on est vite englouti, perdu. C’est justement parce que les conditions de la vie sont difficiles que l’Enseignement prend toute sa valeur.