Que la vérité ne soit pas toujours bonne à dire, c’est vrai, mais elle est toujours bonne à connaître. La connaissance de la vérité ne vous porte jamais préjudice. Quand Jésus disait : « Ne jetez pas des perles aux pourceaux », ces perles justement, ce sont les vérités pour lesquelles les humains ne sont pas encore préparés, et si vous les leur révélez, non seulement ils ne les apprécieront pas, mais ils viendront vous déchirer. La vérité n’apporte pas de malheur, elle apporte des malheurs si vous la révélez devant des gens méchants et ténébreux. Donc, ne la « jetez » pas, gardez-la en vous précieusement, car elle vous libérera, elle vous renforcera. Chaque jour vous pourrez vous parer de l’or et des perles de la vérité, les contempler, les toucher, puis les enfermer dans votre coffre intérieur au plus profond de vous-même. Alors, quel malheur cela peut-il provoquer ? Ce contact avec la vérité ne peut que vous renforcer, et ainsi vous devenez capable d’aider les autres, de les soutenir, de les soulever.
Si vous parlez sans réfléchir, sans peser vos mots, vous ressemblez à un homme qui s’amuse à jeter des allumettes enflammées partout sur son passage. Naturellement cela provoque des incendies, et ensuite même si vous vous excusez : « Oh, je ne voulais pas dire ça, je regrette », c’est trop tard, déjà autour de vous les maisons brûlent, elles sont en cendres. Et voilà comment vous aidez les forces ténébreuses dans leurs entreprises de destruction. L’homme n’est jamais suffisamment conscient des dégâts qu’il peut faire par la parole. Si vous cherchez l’origine des malentendus, des discordes, des conflits entre les humains, vous verrez que, dans la majorité des cas, c’est la parole : quelqu’un qui a parlé à tort et à travers, sans but déterminé, pour le plaisir de parler, pour se rendre intéressant… Désormais, tâchez de surveiller ce que vous dites. Quand vous devez parler, faites-le avec l’intention d’améliorer les êtres qui vous écoutent, d’éclairer leur intelligence, de réchauffer leur cœur et surtout de diriger leur volonté au service d’un idéal sublime.
Le début d’un amour est toujours quelque chose de très poétique : on se rencontre, on échange quelques mots, et on vit au paradis, dans l’inspiration, la création. Mais dès qu’on commence à vivre l’amour dans le plan physique, on perd ces sensations d’émerveillement. Combien l’ont remarqué ! Ils l’ont remarqué, oui, mais ils recommencent : au lieu de protéger leur amour en le vivant le plus longtemps possible dans les régions subtiles, ils se dépêchent de le vivre dans les régions les plus grossières. Par curiosité, par gourmandise, ils veulent aller jusqu’en bas explorer le terrain… et même les souterrains ! et ensuite ce n’est plus la même chose, ils ne s’aiment plus autant, ils n’ont plus la même admiration l’un pour l’autre, ils se sont trop vus dans des situations qui ne sont pas tellement esthétiques. Pourquoi n’essaient-ils pas de vivre le plus longtemps possible dans le monde de la beauté, de la poésie, de la lumière ?
Les astrologues anciens disaient déjà que les astres inclinent mais ne déterminent pas. Oui, les astres agissent sur les humains, ils les influencent pour qu’ils prennent telle ou telle direction. Quand il s’agit d’êtres très évolués, leur influence ne suffit pas à les déterminer ; mais pour la plupart des humains, qui sont tellement faibles, c’est exactement comme s’ils les contraignaient. Regardez une jolie fille, par exemple, elle ne dit pas au garçon qu’elle rencontre : « Viens avec moi, embrasse-moi… » Elle ne se jette pas non plus sur lui, mais elle fait des manières, elle prend des poses, et c’est le garçon qui se jette sur elle. Vous voyez, elle n’a rien dit, elle n’a rien fait, mais elle l’a quand même poussé. Pourquoi ? Parce qu’il est faible. Eh bien, les étoiles sont exactement comme les jolies filles : elles arrivent à éveiller quelque chose en vous, et si vous êtes faible vous succombez ; elles vous donnent un peu de colère et vous vous précipitez sur votre voisin pour l’assassiner. Ensuite elles peuvent dire : « Mais nous ne l’avons pas forcé ! » Oui, mais vous avez déjà cassé la tête de votre voisin.
Combien on se trompe en pensant que le silence est nécessairement le désert, le vide, l’absence de toute activité, de toute création, en un mot le néant. En réalité, il y a silence et silence, et d’une façon générale on peut dire qu’il en existe deux sortes : celui de la mort et celui de la vie supérieure. C’est ce silence de la vie supérieure justement qu’il faut comprendre et dont nous parlons ici. Ce silence n’est pas une inertie mais un travail intense qui se réalise au sein d’une parfaite harmonie. Il n’est pas non plus un vide, une absence, mais une plénitude comparable à celle qu’éprouvent des êtres unis par un grand amour et qui vivent quelque chose de tellement profond qu’ils ne peuvent l’exprimer par des gestes ou par des mots. Le silence est une qualité de la vie intérieure.
Parce qu’ils ont perdu le sens du monde invisible, les humains n’ont pas conscience que, par leurs pensées et leurs sentiments, ils peuvent attirer les esprits ténébreux, repousser les esprits lumineux, et inversement. C’est pourquoi ils sont continuellement assaillis par des forces mauvaises. Oui, c’est une réalité : en nous, autour de nous, existent des entités malfaisantes, et ceux qui ne savent pas s’en protéger par un travail psychique approprié, ressentent des troubles et peuvent aussi devenir les victimes de ces indésirables. Tandis que celui qui sait vivre des états de paix, d’harmonie, d’élévation intérieure, arrive à attirer des créatures magnifiques et leur présence se manifeste aussi : il se sent dilaté, dans la lumière, comme s’il embrassait toute la création. Lui-même ne le sait peut-être pas, mais c’est la présence de ces entités célestes qui en est la cause.
Quand vous allez contempler le soleil, le matin, pensez qu’en vous approchant du centre de notre univers, vous vous approchez de votre propre centre. Auprès du soleil, vous devenez plus vivant, parce que le soleil c’est le feu de la vie. Chaque matin, approchez-vous du soleil en vous disant que vous pouvez capturer une étincelle, une flamme que vous enfouirez en vous et emporterez précieusement comme le plus grand trésor. C’est grâce à cette flamme que votre vie sera purifiée, sublimée, et partout où vous irez vous apporterez la pureté et la lumière.
L’être humain, comme l’arbre, reçoit des énergies de l’océan cosmique, et ces énergies il les reçoit aussi bien par ses racines que pas ses feuilles et ses fleurs – symboliquement parlant. Par ses racines il pénètre profondément dans le sol, mais dans le sol il ne puise que des énergies physiques. Les racines de l’homme sont représentées par les organes qui se trouvent au-dessous du diaphragme : l’estomac, les intestins, le sexe. Les feuilles sont représentées par les poumons et le cœur. Enfin la tête avec la bouche, les oreilles, le nez, les yeux sont comparables aux fleurs et aux fruits qui reçoivent des énergies beaucoup plus subtiles, mais moins subtiles pourtant que le cerveau et, encore au-delà, l’esprit qui capte les énergies divines. Vous devez donc éveiller l’esprit en vous et le mettre en mouvement, car lui seul est capable de capter les énergies divines.
On voit parfois des yogis exécuter des mouvements incroyables avec leur corps : ils tordent leurs membres et roulent leurs viscères dans tous les sens, ils font apparaître leurs veines et leurs artères… On est stupéfait d’une telle maîtrise ! Mais perdre des années pour arriver à ce résultat, est-ce vraiment utile ? Ils sont arrivés à une extraordinaire maîtrise de leur corps physique, c’est entendu, mais ont-ils fait le même travail dans le domaine spirituel ? Est-ce qu’ils savent contrôler leurs sentiments et leurs pensées ? Souvent, ils ne savent même pas se diriger dans leur vie intérieure… Le corps physique est important, bien sûr, sans lui on ne peut rien faire sur la terre ; mais être végétarien, faire quelques exercices de gymnastique simples, vivre une vie pure, équilibrée, cela suffit pour le corps physique. Ce qui compte surtout, c’est de connaître les lois spirituelles, de les appliquer et de parvenir à la maîtrise de sa vie psychique.
Quand vous mangez vous faites attention de ne pas avaler n’importe quoi. Eh bien, de la même façon, vous devez être attentif à ce que les pensées et les sentiments que vous absorbez et digérez soient purs. Aux frontières de tous les pays il y a des douaniers pour vérifier ce qui entre et sort. Avez-vous, vous aussi, des douaniers à la frontière de votre pays pour veiller à ce que rien de dangereux et de nocif ne puisse passer ? Eh non ! Alors, il entre n’importe quoi venant de n’importe où, et vous êtes empoisonné. Mettez des douaniers, et à chaque pensée, à chaque sentiment qui vient, dites tout de suite : « Attends un peu, d’où viens-tu ? Que m’apporteras-tu si je t’accepte ? » C’est ainsi que vous devez prévoir les conséquences d’une pensée ou d’un sentiment qui est venu vous visiter, et le chasser s’il ne vous paraît pas « catholique ».
Il est du devoir des penseurs, des artistes, de réfléchir aux effets que leurs œuvres peuvent produire sur les autres. Car même si la justice humaine les laisse tranquilles, la justice divine les tiendra responsables. Lorsqu’ils arriveront un jour dans l’autre monde, on leur montrera les dégâts qu’ils ont produits chez les êtres, et ils auront beau protester en disant qu’ils n’ont pas fait tout ce mal, on leur répondra : « Si, ces personnes ont souffert à cause de vous, vous avez introduit le trouble dans leur tête, dans leur cœur, vous les avez poussées à faire des expériences risquées, sans les prévenir des dangers qu’elles couraient, vous êtes coupables et vous serez punis. » Chacun doit se préoccuper de se servir de ses dons pour éclairer les êtres, éveiller en eux l’amour, la confiance, le désir de s’améliorer. Sinon, qu’il sache que non seulement il sera puni, mais que dans une prochaine incarnation il sera privé de ces dons.
Il ne faut pas se contenter de comprendre, il faut appliquer. Pour beaucoup de gens, il y a un monde entre la compréhension et l’application. Ils comprennent, ils comprennent, mais quand il s’agit de réaliser, ils ne peuvent pas. Or, dans la Science initiatique, la compréhension n’est pas séparée de la réalisation. Si vous n’arrivez pas à réaliser ce que vous prétendez avoir compris, c’est que vous n’avez pas réellement compris. Si vous aviez compris, vous réaliseriez. Oui, pour les Initiés, savoir c’est pouvoir. Si vous ne pouvez pas, vous ne savez pas, il manque encore certains éléments à votre connaissance pour parvenir à la réalisation.
Beaucoup de gens qui n’ont ni sagesse, ni lumière, ni méthodes de travail, s’imaginent qu’ils vont être considérés par les autres comme de grandes autorités, et que tout va leur réussir… Mais comme c’est le contraire qui se produit, ils se prennent pour des victimes que le monde entier persécute. Eh bien, c’est la pire des attitudes. Celui qui s’aperçoit qu’il ne réussit pas auprès des autres doit se dire : « Je vois que je ne suis pas préparé à accomplir convenablement ma tâche… Dans tel cas j’aurais dû manifester de l’amour, de la délicatesse, de l’attention, et en réalité j’étais fermé, dur, obtus… Là, j’aurais dû montrer de la psychologie, de la maîtrise, et j’ai été maladroit, je n’ai eu aucune patience… » Et c’est ce que fait le disciple. Au lieu de rendre le monde entier responsable de ses échecs, il s’humilie, il accepte de se mettre à l’école. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que le succès et les bons résultats sont possibles pour lui.
Chacun a son tempérament et, d’après sa nature, il aime ceci, il déteste cela, c’est normal. Mais s’il ne fait pas intervenir un élément supérieur qui s’appelle la sagesse, la maîtrise, la volonté, pour contrôler et orienter, on peut lui prédire, sans courir le risque de se tromper, qu’il marche directement vers les précipices. Qu’il ait ces impulsions, c’est entendu, chacun est poussé par des forces instinctives ; que ça vienne de l’estomac, des intestins ou du sexe, il y a toujours quelque chose qui pousse, mais ce n’est pas une raison pour se laisser aller. C’est pourquoi, devant chaque impulsion qui vous traverse, dites-vous : « Voyons, qu’est-ce que ça donnera si je lui donne une issue ? » Bien sûr, tant que votre conscience n’est pas éveillée, il y a encore beaucoup de choses qui peuvent vous réjouir ; seulement ces joies se transforment en souffrances, en amertumes, en regrets. Tandis que les joies d’un homme sage, éclairé, restent de l’or pur. Il ne faut pas se priver de joies ni de plaisirs, mais seulement connaître leur nature et les remplacer par des joies et des plaisirs meilleurs, plus purs, plus nobles, plus bénéfiques.
II existe une justice absolue et cette justice, il ne faut pas aller la chercher au-dehors où elle n’existe pas ; il n’y a pas de justice au-dehors. La justice absolue, la justice divine est au-dessus de nous, parce que tout s’enregistre et que nous ne pouvons échapper aux conséquences de ces enregistrements. Même quand vous êtes seul, là, dans votre chambre en train de manigancer quelque projet pas catholique et que vous pensez : « Personne ne m’a vu, personne ne me condamnera », en réalité, tout est déjà enregistré intérieurement. Car la nature a placé en l’homme des appareils, des compteurs, et ces compteurs inscrivent : tant d’eau, tant de gaz, tant d’électricité… C’est-à-dire combien de pensées, combien de sentiments, combien d’actes, et de quelle nature. Tout est enregistré. Donc, même quand vous êtes seul chez vous, essayez de réaliser de bonnes choses, car ces bonnes choses vont s’enregistrer. On a souvent représenté Dieu par un œil dans un triangle. C’était une façon de montrer que Dieu a mis en l’homme des appareils enregistreurs.
En consacrant leur temps à leur travail, à leur famille, à leurs amis, la plupart des gens pensent qu’ils font tout ce qu’ils ont à faire. Évidemment, c’est très bien de se manifester comme un être de devoir, appliqué, consciencieux. Mais cela ne suffit pas, et rien ne peut les justifier de négliger le monde divin. Malgré sa moralité, son honorabilité, l’homme qui néglige le Ciel retranche de sa vie tout ce qui peut lui donner l’inspiration, la beauté, l’immortalité. Il doit comprendre qu’il existe une morale plus haute, une morale qui enseigne qu’il ne suffit pas d’être en accord avec les lois de la terre, de la société, car la terre est encore loin de la perfection du Ciel. C’est avec le Ciel qu’il doit sans cesse chercher à se mettre en accord, en accomplissant tous ses devoirs envers lui.
Un homme, voyant sa femme embrasser la vie spirituelle pour se perfectionner, au lieu de se réjouir, essaie de l’en empêcher. Il ne comprend pas que si sa femme s’enrichit intérieurement, c’est lui-même qui en bénéficiera. Et la même chose pour une femme qui veut s’opposer à l’évolution spirituelle de son mari. En réalité, on ne peut pas empêcher une âme de marcher vers la lumière ; l’âme est fille de Dieu, personne n’a de prise sur elle. Bien sûr, il n’est jamais préconisé que, sous prétexte de spiritualité, le mari ou la femme se mette à négliger ses obligations ; au contraire, pour entraîner et convaincre l’autre, celui des deux qui se sent le plus attiré par la vie spirituelle doit employer son intelligence et son cœur à faire régner l’harmonie, et surtout ne pas dégoûter son partenaire de la spiritualité par une attitude fanatique. Il est important que, dans un couple, l’homme et la femme soient conscients de cette nécessité. C’est par la tendresse, la gentillesse, la patience que l’un peut instruire l’autre et l’amener vers le Créateur.
Le phénix est le symbole des êtres très évolués qui, connaissant les lois de la vie et de l’immortalité, sont capables de se renouveler sans cesse. Ces êtres ont pris modèle du soleil. C’est pourquoi tous ceux qui aspirent à la vie immortelle doivent aller auprès du soleil, parce que seul le soleil peut leur apprendre quels sont les éléments qui leur donneront cette immortalité et le travail à faire avec eux. Ces éléments sont au nombre de trois : la lumière, la chaleur et la vie que le soleil ne cesse de distribuer à travers l’espace. Le jour où vous comprendrez cette vérité et que vous vous préparerez à assister au lever du soleil comme si c’était un événement qui dépasse tous les autres événements, alors, vous boirez le soleil, vous vous nourrirez du soleil et vous deviendrez immortel.
Un Maître garde toujours dans sa pensée l’existence des entités supérieures auxquelles il aura un jour des comptes à rendre. S’il oubliait ces êtres-là pour ne penser qu’à ses disciples, il ferait du mal sans le vouloir : car c’est fatal, si on coupe le lien avec le Ciel, on ne peut que mal faire. Donc, l’important pour vous, ce n’est pas de savoir si vous comptez ou pas pour votre Maître, mais de constater si vous devenez spirituellement plus riche, plus fort, plus sage, meilleur et plus heureux. Si c’est le cas, alors ne vous préoccupez pas du reste. Dépouillez-vous du désir de compter pour votre Maître. Sachez seulement que vous comptez pour lui dans la mesure où vous faites partie de son travail, où il doit vous instruire dans la véritable science, vous conduire sur le vrai chemin, vous donner ce qu’il a lui-même reçu. L’important pour lui, c’est votre être divin, et c’est pour lui qu’il travaille. Autant comptent pour votre Maître les entités célestes, autant compte votre être divin. Vous ne valez donc pas moins pour lui que les entités célestes, mais quand je dis « vous » je veux parler de votre âme et de votre esprit.
Quand le soleil se lève à l’horizon, quels sont les endroits qui le voient les premiers, les abîmes, les précipices ou les sommets des hautes montagnes ? Bien sûr, vous direz que ce sont les sommets. Et pourquoi ne savez-vous pas interpréter ce phénomène ? Pourquoi dans la vie pensez-vous que les Initiés se trompent et que c’est la foule qui a raison dans ses jugements ? Comment se fait-il que le Seigneur se serait révélé à toutes sortes de gens sans conscience ni morale et qu’Il aurait privé de sa lumière ces Initiés qui vivent dans la pureté et montrent la plus grande abnégation ? Comment ne vous rendez-vous pas compte du peu de logique de votre raisonnement ? En réalité, les premiers éclairés, les premiers qui montrent qu’ils sont à l’unisson avec la lumière, les premiers qui découvrent les vérités sublimes, ce sont les Initiés. Quant à tous ceux qui restent trop bas, Dieu sait seulement quand ils seront éclairés !
Le travail le plus nécessaire, le plus glorieux que le Ciel nous demande, c’est de participer à la réalisation du Royaume de Dieu. Lorsque vous venez à des réunions fraternelles, au lieu d’être dispersé et de laisser votre pensée se promener partout et nulle part, ramenez-la toujours dans cette direction : le Royaume de Dieu et sa Justice. Et comme nous sommes nombreux et que nous nous réunissons souvent, les forces et les énergies que nous émanons s’accumulent dans des réservoirs divins et donneront un jour des résultats. Quand ? Ce n’est pas notre affaire. Nous nous réunissons pour faire venir le Royaume de Dieu, et même en supposant maintenant que nos pensées et nos désirs ne réussissent pas à l’amener, c’est en nous qu’il viendra s’installer : il nous sera donné parce que nous aurons travaillé pour lui. Si les autres ne veulent pas l’accepter, il sera renvoyé vers nous. On ne perd donc jamais rien à travailler pour un idéal sublime.
Pensez chaque jour à introduire l’harmonie en vous, à l’absorber, à la respirer. Quand elle aura pénétré dans toutes les régions de votre être et vous aura accordé comme un instrument, c’est l’esprit divin lui-même qui viendra jouer sur vous. L’harmonie est le résultat de l’union de l’intellect et du cœur, de l’âme et de l’esprit. Au moment où votre âme se fusionne avec l’Esprit cosmique, vous goûtez l’extase. Car c’est cela, l’extase : cet éclair qui se produit au moment où l’âme humaine s’unit à l’Esprit divin. Dans ce feu intense, cet embrasement, toutes les impuretés sont brûlées et vous êtes enfin dégagé, libre… Vous volez dans l’espace, vous vous fondez dans l’harmonie universelle.
Pour remplir correctement leur rôle éducatif, les familles ne doivent pas avoir peur d’abandonner certaines idées qui ont une influence préjudiciable sur l’harmonie de la société. Car ce sont elles qui apprennent aux enfants à désirer avant tout leur propre succès, leur propre bien-être, même si cela doit se faire au détriment des autres. Ce sont les familles aussi qui les habituent à considérer ceux qui ne sont pas de la même nationalité, de la même religion ou de la même race comme des inférieurs ou des ennemis. Il ne faut donc pas s’étonner si plus tard ces enfants se manifestent comme des adultes égoïstes, bornés et intolérants.
Certains attendent que la vie leur apprenne à se connaître, et en effet la vie est tout à fait capable de le leur apprendre, mais ça prend beaucoup de temps et ça leur coûtera très cher. Il faut qu’ils sachent qu’il existe un moyen beaucoup plus économique, c’est de demander au Ciel de les placer face à un miroir parfait, c’est-à-dire un être d’une grande abnégation qui n’ait aucun intérêt à les tromper, à profiter d’eux. Où trouver un tel miroir ? Chez un Initié. C’est à lui que vous devez demander : « Qu’y a-t-il en moi ? Quelles sont les faiblesses que je dois combattre, les talents que je dois développer ? À quel travail suis-je prédestiné ? » Et lui qui est désintéressé vous donnera des réponses impeccables. Maintenant si ce miroir se met à refléter quelques-uns de vos défauts, est-ce que vous devez être furieux contre lui ? Au contraire, vous devez remercier le Ciel et dire : « Maintenant que je me connais, que de catastrophes je vais éviter, que de malheurs je vais épargner aux autres et à moi-même ! »
On voit beaucoup de personnes se lier à des créatures qui les coupent du Ciel, qui les empêchent de se lier au monde sublime, de prier, de méditer, d’étudier et même d’être bonnes. Ces personnes se laissent stupidement influencer sans même discerner dans quel gouffre elles seront bientôt précipitées. Eh oui, aucun discernement, aucun critère ! Je ne suis pas contre les associations, les amitiés, l’amour et le mariage… Mais aller nouer des liens avec quelqu’un qui ne vous rapproche pas du Seigneur, qui ne vous éclaire pas, ne vous purifie pas, ne vous ennoblit pas… oublier cette source d’amour à laquelle jour et nuit on peut s’abreuver, pour aller puiser à de tout petits marécages, à des flaques d’eau, dans l’espoir qu’on sera comblé, émerveillé, eh bien, c’est insensé !
L’échelle de Jacob est le symbole de cette hiérarchie angélique qui fait le lien entre l’homme et Dieu et que la tradition kabbalistique a représenté par l’Arbre de la Vie, l’Arbre séphirotique. S’imaginer comme le font certains que l’homme peut s’adresser directement au Seigneur, est tout simplement la preuve de la plus grande ignorance. Sur la terre il n’est pas possible de rencontrer un personnage important sans passer par des intermédiaires, mais le Seigneur, on ira directement Le toucher sans la moindre difficulté ? Car le Seigneur, vous comprenez, est un gentil bonhomme, très accessible, à qui on peut tirer la barbe et taper sur l’épaule !… En réalité, s’il n’y avait pas de transformateurs, c’est-à-dire ces hiérarchies qui font le lien entre l’homme et Dieu, il ne resterait pas la moindre trace de celui qui s’approcherait du Seigneur : il serait foudroyé.
Par la métamorphose de la chenille en papillon, l’Intelligence cosmique nous donne une grande leçon. Jusqu’à une certaine période de sa vie (et cela peut être des millions d’années) l’être humain est comme la chenille qui a besoin de manger des feuilles, c’est-à-dire qui satisfait son appétit aux dépens des autres qu’il salit, qu’il déchire. Mais le jour où, dégoûté de lui-même, il décide de devenir quelque chose de mieux, il commence à se concentrer, à méditer et surtout à préparer un cocon pour se protéger, et ce cocon, c’est l’aura. Le disciple, qui prend conscience de la puissance de l’aura, qui comprend qu’en travaillant sur son aura il peut se transformer en papillon, c’est-à-dire en Initié, ne « mange » plus les êtres comme le papillon ne mange plus les feuilles, mais se nourrit du nectar des fleurs. Être un homme ordinaire ou un Initié correspond à une façon différente de se nourrir.
Il est très important de savoir être actif et dynamique par la pensée. Dans un horoscope cette qualité est indiquée par les positions de Mars et de Mercure en conjonction ou en bon aspect. Mais il faut aussi que Jupiter s’en mêle, ainsi que Vénus et le Soleil, sinon la puissance sera là, mais ce ne sera pas une puissance bénéfique. Mars et Mercure donnent la capacité, la force, le dynamisme, l’ardeur, mais ils ne poussent pas obligatoirement sur le bon chemin. Ce sont des forces intellectuelles, des forces de volonté qui peuvent être bien ou mal utilisées. Mais si Jupiter, Vénus, le Soleil viennent aussi dire leur mot, toute l’activité est orientée dans la meilleure direction : le dévouement à la collectivité, la lumière, la gloire divine.
La lumière est toujours redoutable pour ceux qui vivent dans l’obscurité, c’est pourquoi les êtres d’élite, les grands Maîtres qui travaillent à l’évolution de l’humanité sont souvent persécutés. Puisque les deux principes du bien et du mal luttent sans cesse dans le monde, celui qui travaille pour la lumière éveille obligatoirement les forces des ténèbres. Les Initiés qui veulent améliorer le monde touchent inévitablement aux intérêts personnels, égoïstes ou ténébreux d’individus qui ripostent alors par tous les moyens. Quand ils descendent sur la terre pour aider les humains, les grands Maîtres savent d’avance qu’ils seront en butte à toutes sortes de manifestations hostiles de leur part : haines, calomnies, persécutions destinées à empêcher le travail qu’ils ont pour mission d’accomplir. Mais ils ne se laissent jamais décourager et ils continuent à travailler et à déverser tout leur amour sur les êtres humains même s’ils sont inconscients et ingrats.
Vous prenez une pomme, vous la coupez en morceaux et vous la mangez : vous avez une certaine sensation… Si vous mordez dans la pomme, vous avez une autre sensation… Maintenant allez auprès d’un pommier, tirez à vous une branche et commencez à mordre une pomme sans la cueillir : vous avez encore une autre sensation ; vous sentez que cette pomme est vivante, et vous éprouvez un bien-être, un goût exquis, une joie que l’arbre lui-même vous communique parce qu’il est lié à la terre et qu’il puise de la terre des forces que vous attirez à vous. Par l’intermédiaire du fruit, l’arbre vous a servi à prendre contact avec la terre. On peut transposer cet exemple dans le domaine de l’amour. Supposez qu’un homme ou une femme ait coupé le lien avec le Ciel, il est comme un fruit détaché de l’arbre : il a déjà perdu une partie de ses énergies, de son magnétisme, alors qu’allez-vous « goûter » à ce moment-là ? Bien sûr, vous trouverez quelques miettes à grignoter, vous aurez quelques sensations, mais vous n’aurez pas la sensation d’être lié à l’immensité de cette source de l’amour divin. Tandis que si vous aimez l’être qui est lié à l’arbre de la vie, vous avez la sensation de communier avec le centre de l’univers, avec l’océan cosmique.
Lorsque la nuit est claire, habituez-vous à regarder les étoiles et à boire cette paix qui descend doucement du ciel constellé. Liez-vous à chacune d’elles, et telle une âme vivante, intelligente, chacune vous dira une parole. Essayez d’en trouver une avec laquelle vous vous sentez des affinités particulières, liez-vous à elle, imaginez que vous allez vers elle ou qu’elle vient vous parler… Les astres sont des âmes hautement évoluées. En écoutant leur voix, vous trouverez la solution à de nombreux problèmes, vous vous sentirez éclairé et apaisé.