Quoi que vous entrepreniez, dites-vous d’abord : « Je cherche la lumière, je cherche l’amour, je cherche le vrai pouvoir, est-ce que je les obtiendrai en faisant ceci ou cela ? » Grâce à la Science initiatique vous pouvez avoir tout de suite la réponse exacte. Sinon vous allez vous lancer corps et âme dans des occupations qui vont peu à peu vous affaiblir et vous détruire. Regardez ces hommes d’affaires qui n’arrêtent pas de s’agiter et de courir le monde pour avoir encore un marché, installer encore une succursale… Combien pensent que toutes ces charges, toutes ces activités dans lesquelles ils se lancent pour satisfaire leur gourmandise, vont détraquer leur système nerveux qui ne sera bientôt plus capable de supporter ces tensions ? Ils perdent le sommeil, ils perdent la paix, ils perdent la santé. Alors, quel bénéfice retireront-ils de tout cela ? Avant de chercher à faire telle acquisition, à obtenir tel rôle, telle fonction, il faut savoir où ce désir finira par vous amener.
Vous pouvez tout trouver dans l’univers : le ciel, la terre, et même l’enfer ; c’est à vous de savoir où vous voulez aller. Si par imprudence vous vous êtes égaré dans l’enfer, ce n’est pas une raison pour vous y éterniser, vous pouvez en sortir. Il peut arriver que vous soyez obligé d’aller au bistrot trinquer avec des amis, mais cela ne veut pas dire que vous ne devez plus jamais sortir du bistrot… Vous vous promenez dans la forêt et vous avez voulu cueillir des fraises, c’est entendu, mais pensez à rentrer, sinon la nuit va venir et vous ne retrouverez plus votre chemin… « Ah, mais j’ai dit une parole malheureuse qui a tout démoli… » Ça ne fait rien, dites maintenant d’autres paroles qui peuvent réparer ! Et si vous tombez dans un marécage infesté de bestioles qui vous piquent, au lieu de pousser des cris et de réciter des prières, dépêchez-vous de déménager dans des régions plus habitables. Dans les pires situations pensez que rien n’est définitif et qu’il faut seulement penser à se déplacer ou à réparer.
Les créatures du monde divin n’aiment et ne respectent que ceux qui sont riches. Si vous voulez attirer l’attention des entités lumineuses et des forces de la nature, il faut que vous soyez riche, parce qu’aux pauvres non seulement on ne donne rien, mais on prend même ce qu’ils ont. On donne à celui qui a déjà, et à celui qui n’a pas, on prend le peu qu’il possède. Vous avez d’ailleurs en France un proverbe qui dit qu’on ne prête qu’aux riches. Les gens n’ont jamais compris d’où venait cette vérité, ils trouvent que c’est cruel et injuste : pourquoi donner à celui qui a déjà et prendre à l’autre le peu qui lui reste encore ? Eh non, c’est tout à fait juste : celui qui a acquis des richesses spirituelles, le Ciel le comble de ses bénédictions, tandis que celui qui est pauvre spirituellement et ne fait rien pour s’enrichir finit même par perdre le peu qu’il avait.
Grâce à ses facultés intellectuelles l’homme est arrivé à de gigantesques réalisations dans le plan physique ; on ne peut pas ne pas voir combien le progrès scientifique et technique a transformé la vie, mais ce n’est pas suffisant. Maintenant, il est appelé à des réalisations plus importantes encore, grâce aux facultés de l’esprit. Par la méditation, la prière, il doit apprendre à entrer en relation avec le monde de l’esprit, afin que la lumière, l’amour, le pouvoir de l’esprit descendent sur la terre, en lui et sur tous les êtres autour de lui. Le progrès technique a des limites et présente même des dangers s’il n’est pas contrôlé grâce à une vision supérieure des choses. Il faut donc aller plus loin, et c’est par l’esprit que la vie sera réellement transformée, car la paix, la liberté et la fraternité sont des réalisations de l’esprit.
La région de la véritable pensée est le plan causal, c’est-à-dire le plan mental supérieur, et plus la pensée s’éloigne de ces hauteurs, plus elle est entravée, détournée. Or, pour faire face à tous les problèmes de la vie quotidienne auxquels l’homme est confronté, sa pensée est obligée de descendre et de s’habiller de vêtements épais, grossiers ; sous ces vêtements, elle devient bien sûr méconnaissable, et elle s’affaiblit. C’est en haut que la pensée est toute-puissante ; dès qu’elle descend dans les régions de l’intellect (plan mental inférieur) et du cœur (plan astral), elle se couvre d’impuretés, et n’étant plus aussi vierge, elle perd presque toute sa force de pénétration. Si vous voulez que votre pensée retrouve sa vraie puissance pour méditer, vous lier au Ciel, vous devez vous élever jusqu’au plan causal.
Comment devenir une pierre précieuse ? Comment devenir un diamant ? À l’origine le diamant n’est que du carbone, un vilain carbone noir qui s’est transformé sous l’effet d’une pression formidable et d’une très forte température. Eh bien, on peut dire que l’histoire du diamant est celle de l’Initié. Lui aussi n’était tout d’abord que du carbone, mais grâce aux pressions énormes qu’il a dû subir – les épreuves – et à la grande température qu’il a fait naître en lui – son amour – il est devenu un diamant, un pur éclat de lumière, et il est maintenant sur la couronne d’un ange, d’un archange ou d’une divinité.
La flamme d’une bougie est toute petite et fragile, un souffle peut l’éteindre, mais si cette flamme atteint une certaine dimension, au contraire, tous les souffles et tous les vents ne feront qu’augmenter sa puissance. Cette image peut vous faire comprendre que si vous êtes faible, le moindre événement de la vie peut éteindre votre flamme, c’est-à-dire votre inspiration, votre élan. Mais si vous êtes fort, cette flamme deviendra un brasier que les difficultés et les obstacles ne feront qu’alimenter. Tant que de petites choses peuvent vous abattre, c’est que votre flamme est très faible. Apportez donc encore des branches pour l’alimenter. Vous direz : « Mais je n’en ai pas ! » Comment, vous n’en avez pas ? Tout le vieux bois, ces branches noires, toutes ces vieilles choses que vous avez en vous : vos instincts et vos désirs inférieurs, sacrifiez-les, mettez-les au feu ; non seulement vous en serez débarrassé mais jamais rien ni personne ne pourra plus éteindre le brasier qui brûle en vous.
Pourquoi les humains ne comprennent-ils pas que tout ce qu’ils font produit des conséquences et qu’ils ne peuvent pas continuer à transgresser impunément les lois de la nature et à troubler le travail des éléments ? Par leurs actes, mais aussi par leurs pensées et leurs sentiments, par leur attitude anarchique, ils provoquent les forces de la nature qui finissent par réagir pour remettre de l’ordre. La nature n’est pas quelque chose d’inerte, d’insensible avec quoi on a le droit de faire ce que l’on veut. Chaque fois que les humains dépassent les limites de ce qu’elle peut supporter, elle riposte.
C’est chaque jour qu’il faut penser à se purifier, oui, chaque jour. Vous vous êtes purifié hier ?… Mais hier c’était pour hier, et aujourd’hui il faut recommencer. Donc, recommencez jusqu’à ce que tout votre être soit complètement renouvelé. La purification est l’affaire de toute une existence. Ce n’est pas parce qu’un homme a été plongé dans l’eau le jour de son baptême que toute la vie, désormais, les esprits malins n’oseront plus entrer en lui. Les diables n’ont pas peur de ce baptême-là ! C’est l’être lui-même qui doit travailler toute sa vie pour entretenir, alimenter ce qu’il a reçu le jour de son baptême ; s’il ne continue pas à faire des efforts dans le même sens, il est inutile de se glorifier d’avoir reçu le baptême : il n’en reste plus rien.
Quelqu’un vous présente un pain en vous disant : « Il est excellent, il te donnera des forces. » Vous le prenez, vous le mangez et vous avez des coliques. C’est donc que ce pain est mauvais, la preuve est là et vous ne devez pas continuer à en manger. Quelqu’un d’autre vous apporte un autre pain, et après l’avoir mangé vous vous sentez en pleine forme. C’est la preuve que son pain est bon. Il en est de même dans tous les domaines. Quelqu’un vous expose une philosophie en vous disant que c’est la meilleure, que vous devez l’adopter… Eh bien, faites une petite vérification. Si vous commencez à y voir plus clair, si vous sentez plus d’amour, d’élan, d’inspiration dans votre cœur, si votre volonté devient plus forte pour travailler et résoudre tous les problèmes, alors acceptez cette philosophie. Même si c’est un clochard ou un proscrit qui vous la présente, elle est excellente, vous en avez la preuve.
Ce qui caractérise un véritable spiritualiste et le différencie des autres hommes, c’est cette extraordinaire unité réalisée en lui : ses pensées, ses sentiments, ses actes sont coordonnés, dirigés vers un idéal unique ; en lui, rien ne se contredit. Tandis que chez un homme ordinaire il n’y a pas cette unité : les désirs vont dans un sens, les pensées dans un autre, les actes dans un troisième. On raconte qu’une taupe, un aigle et un poisson s’étaient réunis pour porter ensemble un fardeau. Que s’est-il passé ? La taupe cherchait à entrer sous terre, l’aigle battait des ailes pour s’envoler, et le poisson voulait plonger dans l’eau. Évidemment, tiré dans ces directions contraires, le fardeau est resté sur place ! La plupart des humains s’en vont ainsi dans toutes les directions, alors que chez un vrai spiritualiste l’activité est ordonnée et harmonieusement dirigée vers un but unique, la perfection qui s’obtient seulement par l’amour, la sagesse et la vérité.
Vous voulez vous améliorer, être plus sage, plus rayonnant, plus fort : vous devez consacrer beaucoup de temps à souhaiter et à visualiser ces qualités. Imaginez-vous entouré de lumière, envoyant votre amour à travers le monde entier, résistant aux difficultés et aux tentations… Peu à peu les images que vous formez de ces qualités deviennent vivantes, elles agissent sur vous, elles vous transforment, en même temps qu’elles travaillent à attirer de l’univers les éléments appropriés pour les introduire en vous. Bien sûr, beaucoup de temps et de travail sont nécessaires avant de parvenir à un résultat. Mais le jour où ce résultat est là, vous ne pouvez plus en douter, vous sentez au-dessus de vous une entité vivante qui vous protège, vous instruit, vous purifie, vous éclaire, et dans les cas difficiles vous apporte le soutien dont vous avez besoin. Vous devez former tout d’abord cette perfection dans le monde mental, et ensuite, peu à peu elle descendra dans la matière pour s’y concrétiser.
La majorité des humains ont sur l’existence des conceptions limitées auxquelles ils s’accrochent, et c’est pourquoi on voit sur leur visage les traces des désordres et des tourments dans lesquels ils sont plongés. Leur vie n’est faite que de mesquineries, de divisions, de discussions, de vexations inspirées par leur nature inférieure qu’ils ne veulent pas sacrifier. Pourtant le feu nous montre que, sans le sacrifice, la vie n’est pas possible. Au moment où vous allumez un feu, toutes ces branches noires, tordues, se transforment en énergie, en lumière, en chaleur. C’est pourquoi il faut se décider à allumer le feu en soi-même afin de brûler tous les déchets qui, en se consumant, deviendront aussi lumière et chaleur. Tant qu’on considère le sacrifice comme une privation, un appauvrissement, c’est qu’on n’a rien compris. Le véritable sacrifice est la transformation de tous les éléments usés, vieillis, impurs, en lumière et en chaleur, c’est-à-dire en amour et en sagesse.
Les humains perdent le sens du sacré, plus rien à leurs yeux n’est digne de vénération. Vous direz qu’ils essaient de cultiver le respect de la personne humaine… Oui, mais c’est peu de chose, c’est même rien du tout. Car au-delà de l’homme, et supérieurs à lui, il existe des quantités d’êtres qu’ils négligent, ils ne croient même pas à leur existence. Ils s’abritent derrière le respect de la personne humaine pour se justifier de ne respecter rien d’autre, pas même le Créateur. En réalité vous ne pouvez pas respecter véritablement les humains si au-dedans de vous, vous n’avez pas de considération pour quelque chose de plus grand. Oui, vous allez même les saccager parce qu’il y aura des mobiles en vous qui supprimeront le respect. C’est seulement quand vous aurez un sentiment pour quelque chose, ou plutôt pour un être plus grand, plus lointain, la Divinité, que vous respecterez aussi les humains.
Les alchimistes disent que pour obtenir la pierre philosophale, il faut commencer le travail au moment où le Soleil se trouve dans la constellation du Bélier et la Lune dans celle du Taureau, parce que le Soleil est exalté en Bélier et la Lune exaltée en Taureau. Dans le signe suivant, les Gémeaux, règne Mercure. Le Soleil et la Lune s’unissent pour donner naissance à l’enfant, Mercure O. Le symbole de Mercure est formé par le disque du Soleil et le croissant de Lune, et pour montrer leur union, il y a le signe + qui est le signe de l’addition. Le symbole de Mercure n’est rien d’autre que l’union du Soleil et de la Lune. Le Soleil et la Lune donnent naissance à l’enfant, Mercure, la pierre philosophale. Mais la pierre philosophale que cherchaient les alchimistes était en réalité un symbole de la sublimation, de la transformation de l’homme qui devient lumineux, immortel, libre. Les alchimistes travaillaient avec le Soleil et la Lune, c’est-à-dire avec les deux principes de la volonté et de l’imagination, et grâce à ce travail des deux principes ils parvenaient à se transformer et à devenir comme le Soleil et la Lune, c’est-à-dire rayonnants et purs.
Beaucoup d’artistes ont cherché consciemment à multiplier leurs expériences amoureuses parce qu’ils avaient l’impression que l’amour entretenait leur inspiration. Malheureusement cet amour tellement humain, sensuel, changeable, qui était la source de quelques inspirations, c’est vrai, était surtout la cause des plus grands désordres. L’amour, c’est comme le vin, il vous donne l’ivresse, mais l’ivresse qu’on est allé chercher dans les régions inférieures entraîne la même déchéance physique et morale que l’abus de l’alcool. Et pourtant savoir aimer est la chose la plus grandiose. Le véritable amour vous embellit, il vous illumine, grâce à lui vous faites du bien à toutes les créatures et surtout vous êtes heureux. La sagesse ne vous donnera pas le bonheur. Et la puissance non plus. Avec la puissance vous serez peut-être invincible, mais pas plus heureux. Pour être heureux il faut aimer.
Pensée du mercredi 14 avril 2021 - l’Attitude - par elle vous choisissez vos conditions d’existence
Vous accusez toujours les conditions, vous vous sentez victime de la destinée, de la société, de votre famille… Non, c’est vous qui par votre attitude avez consciemment ou inconsciemment choisi vos conditions actuelles d’existence. Changez d’attitude et les conditions changeront. Parce que les conditions changent sans cesse d’après vous ; d’après votre compréhension, votre comportement, elles changent. Tant que vous pensez que ce sont les conditions extérieures matérielles qui sont déterminantes, et que vous ne faites rien pour vous renforcer et vous améliorer vous-même, vous devez savoir que tous les malheurs vous attendent. Mais si vous mettez à la première place l’esprit, la lumière, la force, les conditions finiront par se conformer à ces principes divins. Parce que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et qu’avec le temps ce qui est en haut finit par se réaliser en bas, dans la matière.
Un Maître est comme un père ou une mère qui vous éduque, et de même que vous ne devez pas rester éternellement auprès de votre père ou de votre mère, votre but ne doit pas être de rester auprès de votre Maître, mais d’aller vers Dieu. D’ailleurs votre Maître non plus ne reste pas sur place, il va lui aussi vers Dieu, et il vous faut le suivre pour arriver auprès de Dieu. Le point de départ est Dieu, et le point d’arrivée est aussi Dieu. Vous direz : « Mais alors, mon père et ma mère ne comptent pas ? – Ils ont été comme des entrepreneurs, ils vous ont fabriqué votre corps, votre maison… une cabane ou un temple, cela dépend. – Mais je veux qu’ils soient avec moi. – Eh bien, entraînez-les dans votre course. Mais s’ils ne veulent pas vous suivre, vous ne devez pas rester auprès d’eux, c’est-à-dire à leur niveau ». C’est pourquoi Jésus disait : « Tu quitteras ton père et ta mère, et tu me suivras. » Mais si votre père et votre mère marchent avec vous, il n’a jamais dit de les quitter : comment quitter quelqu’un qui marche du même pas que vous ?
Ce n’est pas en mangeant beaucoup que vous serez en meilleure santé. Manger beaucoup est au contraire très nuisible. C’est la qualité des aliments qui est importante, mais avant tout, la façon de manger. Même si vous réduisez vos repas, vous pouvez puiser davantage d’énergies si vous avez appris à absorber la nourriture avec amour et conscience. Si pendant les repas vous arrivez à dégager votre pensée, à fixer votre attention sur la nourriture pour la pénétrer des rayons de l’amour, une séparation se fait entre la matière et l’énergie : la matière se désagrège, tandis que l’énergie entre en vous et vous pouvez en disposer. Ce sont les mêmes processus que dans une centrale thermo-nucléaire. Si l’homme savait vraiment manger, quelques bouchées à peine pourraient lui suffire… Il en retirerait assez d’énergies pour remuer tout l’univers.
L’accent qui est mis, à notre époque, sur le développement de l’intellect a pour conséquence une attitude d’agressivité, de critique et de séparativité. C’est pourquoi les humains ne sont pas heureux. Pour être heureux ils doivent chercher à développer un autre principe en eux-mêmes : leur âme. Mais l’âme ne peut s’épanouir que dans la vie fraternelle où, semblables à des abeilles réunies pour préparer le miel, tous travaillent à accomplir la volonté de Dieu afin de faire descendre son Royaume sur la terre. Lorsqu’ils auront compris les ravages produits par le développement exclusif de l’intellect au détriment des autres facultés, les humains se décideront à mettre l’accent sur les échanges fraternels et c’est là qu’ils trouveront le bonheur.
Vous voyez un homme qui est là, tranquille : il ne bouge pas et son visage a son expression quotidienne. Mais voici qu’un mouvement soudain se produit dans son for intérieur : une pensée ou un sentiment de crainte, d’amour, de colère… et alors tout change, les traits, l’expression du regard, la couleur de la peau. Comment le corps physique peut-il changer aussi soudainement sous l’impulsion de quelque chose d’aussi impalpable et subtil qu’une pensée ou un sentiment ? Une émotion, et on reste pétrifié… il arrive que certains en meurent. Comment se fait-il qu’une émotion ait un tel pouvoir sur le corps physique ? Tous ces phénomènes on les a constatés, alors pourquoi n’a-t-on jamais tiré cette conclusion que c’est la vie psychique qui commande à la vie physique ? Le corps physique n’est responsable de rien, il dépend toujours d’un élément au-dessus de lui qui crée, qui forme, qui colore, qui modèle…
Pour recevoir les influences bénéfiques qui vous entourent, vous devez vous ouvrir. Le Ciel a répandu en abondance toutes ses bénédictions, et si vous ne les recevez pas, c’est parce que vous avez une conception des choses tellement limitée que c’est vous qui vous coupez du monde divin. Ensuite, vous vous plaignez : « Oh, personne ne m’entend, personne ne vient m’aider, les anges n’existent pas, Dieu n’existe pas ! » Voilà : ils se mettent eux-mêmes dans une situation déplorable, et ensuite ils tirent des conclusions sur l’existence de Dieu !… Qu’ils essaient un peu de s’ouvrir au Ciel, de communier avec les entités divines et ils découvriront qu’elles étaient toujours là pour les soutenir, pour les éclairer, que cela dépendait d’eux de recevoir cette aide. En se limitant, on se fait du mal. Il faut donc s’ouvrir, s’élargir, et alors on sera saisi d’émerveillement, on sentira la bénédiction divine qui est toujours au-dessus de nous, autour de nous.
Seuls les Initiés ont compris comment devenir de véritables enfants de Dieu. Ils ne quittent jamais le Seigneur pour être indépendants, mais ils veulent être toujours nourris, instruits et protégés par Lui. Il n’y a que les êtres ignorants et stupides qui réclament au Seigneur l’indépendance et la liberté. Et ils se demandent ensuite pourquoi tous les malheurs leur tombent dessus. Et ce n’est pas difficile à comprendre : quand on se sépare de Dieu, on n’est plus ni protégé ni soutenu. Les difficultés et les fardeaux pèsent sur tous ceux qui ont quitté leurs parents divins. Soyez donc comme des enfants, accrochez-vous à votre Père et à votre Mère célestes et ayez pleinement confiance en eux.
La concentration, la méditation sont des exercices qui vous permettent de capter et d’accumuler des énergies spirituelles que vous pourrez utiliser pour votre travail. Mais pour que l’exercice porte vraiment des fruits, vous devez savoir rester complètement immobiles, qu’on n’entende pas le moindre petit froissement ou craquement ; d’abord parce qu’il faut que le silence ne soit troublé par aucun bruit, même le plus imperceptible, et ensuite parce qu’en ne sachant pas rester absolument immobile, on perd des forces. Avant la méditation bougez autant que vous voulez, mais pendant la méditation ne faites plus le moindre mouvement, sinon vous n’arriverez jamais à concentrer vos énergies pour le travail spirituel.
Un disciple n’accepte jamais l’anarchie en sachant que, s’il l’accepte, c’est dans son for intérieur d’abord que cette anarchie s’installera : le désordre, le déséquilibre, la désagrégation, etc. Même la santé repose sur l’obéissance à un ordre universel. Au moment où l’homme commence à installer cet ordre en lui, tout s’apaise, s’équilibre, s’harmonise, s’embellit, s’éclaircit, se renforce, ressuscite, et il vibre alors à l’unisson avec le cosmos tout entier, avec toutes les régions célestes. II devient une source, un soleil… quelque chose qui rayonne, qui coule, qui jaillit. Voilà l’idéal auquel nous devons tendre, et non rester comme une porte grande ouverte à tous les courants nocifs qui flottent partout sous forme de philosophies ou d’idéologies anarchistes. Que ce soit un individu, une famille, une société, un pays, en s’ouvrant à ces courants, on se détruit : la loi est implacable.
Afin de se faire remarquer par un Initié, une femme arrive devant lui frisée, maquillée, pommadée : il y a de tout sur son visage, du noir, du bleu, du rouge, du vert… L’Initié qui comprend la beauté tout autrement, ne lui dira pas qu’elle se trompe, qu’elle ne sait même pas devant qui elle se présente, mais son opinion ne sera pas fameuse. Certains vont dire : « Ah, mais j’ai compris, désormais c’est en guenilles que j’irai voir un Initié. » Eh bien, vous ferez comme cet Athénien orgueilleux qui, pour gagner l’estime de Socrate, s’était habillé de haillons. Il se présente devant lui et Socrate regarde… regarde… On voyait même la peau à travers les déchirures du tissu. Socrate lui dit : « Tu vois, c’est encore ton orgueil qui apparaît à travers ces trous. » Il ne s’y était pas trompé ! Que vous portiez des guenilles ou des vêtements somptueux, cela ne changera pas grand-chose, car c’est votre âme que regarde un Initié.
La graine qui a été plantée en terre est exactement comparable à une créature qu’on a mise au tombeau. Quand l’Ange de la chaleur vient, il la réveille, la caresse et lui dit : « Allons, lève-toi maintenant, sors du tombeau ! » Et voilà que cette vie qui était ensevelie commence à s’animer : une petite tige divise la graine en deux et sort de terre, donnant naissance à une pousse qui deviendra un jour un arbre formidable. C’est cela la résurrection. Mais pour ressusciter, il faut ouvrir le tombeau, et seule la chaleur ouvre les tombeaux. La chaleur, cela veut dire l’amour. Celui qui a beaucoup d’amour dans son cœur, un amour désintéressé, spirituel, ouvre le tombeau de ses cellules. Il y a en l’homme tellement de cellules qui sont en train de fermenter, de se désagréger ! Oui, ce sont des milliers de petits tombeaux qu’il faut ouvrir. Tant que ses cellules ne sont pas animées, vivifiées, elles restent inactives et l’homme ne peut pas connaître toutes les richesses intérieures qu’il possède. Mais après cette résurrection, après le réveil de ses cellules, sa conscience s’élargit et il n’est plus le même : à travers tout ce qu’il sent, tout ce qu’il vit, il se meut dans une autre dimension, la dimension de l’esprit.
Lorsque deux êtres commencent à s’aimer ils se contentent d’abord de s’exprimer par le regard : ils boivent alors l’eau des sommets, leur amour est cristallin et pur… Il n’y a pas de meilleurs échanges que ceux que l’on peut faire par le regard. C’est rare, mais il arrive parfois que l’on rencontre un regard qui n’a plus rien de terrestre, un regard divin chargé de mille choses tellement subtiles que même le plus grand poète ne pourrait pas traduire ce qu’il contient. Bien sûr, pour celui qui préfère des satisfactions concrètes, palpables, épaisses, un regard n’est rien, on ne peut pas le toucher ni le tenir dans ses mains. Mais il y a des êtres à qui un regard suffit. On peut vivre seulement de l’amour que contient un regard.
Vous voulez aller chez des amis, mais vous n’avez pas de fleurs à leur apporter et les fleuristes sont fermés. Concentrez-vous alors quelques minutes avec tout votre amour et imaginez les fleurs les plus belles, les plus fraîches, et même, si vous voulez, ajoutez une carte avec quelques mots gentils. Après avoir envoyé cette pensée, allez auprès d’eux et vous verrez comment vous serez reçu. Est-ce ainsi que vous avez l’habitude de vous préparer à visiter vos parents ou vos amis ? Non, avant d’aller les voir vous ruminez quelques griefs contre eux, vous vous imaginez déjà comment vous allez régler certains comptes. Alors, que peut-il résulter de bon de votre visite ? Il ne faut jamais aller chez quelqu’un sans lui apporter des cadeaux. Bien sûr, vous n’êtes peut-être pas peintre pour leur peindre des tableaux ; vous n’êtes ni chanteur ni musicien pour pouvoir chanter ou jouer, mais, intérieurement, vous pouvez toujours faire quelque chose. Intérieurement, vous pouvez tout : chanter, jouer, apporter les plus beaux cadeaux. Toute la magie est là.