Une des pratiques essentielles de la religion chrétienne est la communion. Ce n’est pas Jésus qui l’a instituée, elle existait déjà bien avant lui, puisque Melkhitsédek, le sacrificateur du Très-Haut, était allé à la rencontre d’Abraham en lui apportant le pain et le vin. La communion est un acte fondamental de la vie, alors, sans attendre que le prêtre ait béni une hostie, pourquoi ne pas communier tous les jours ? Vous le pouvez par l’intermédiaire de la nourriture. Chacun de vous peut être un sacrificateur, c’est une vocation qu’il a intérieurement devant l’Éternel. Vous devez vous présenter vous-même pour officier devant vos cellules et leur donner à manger et à boire. Pour vos cellules vous êtes un sacrificateur. Si vous êtes conscient de ce rôle, vos cellules recevront quelque chose de sacré et vous ressentirez la joie qu’elles éprouvent, parce qu’elles auront enfin fait le travail auquel elles sont prédestinées.
Vous pouvez vivre dans le monde, vous devez même vivre dans le monde, mais en vous accrochant à la lumière, à la sagesse, pour rester toujours à la hauteur de la situation. Car si vous capitulez, si vous faites faillite spirituellement, vous perdez non seulement votre force, votre sécurité, votre autorité, mais aussi votre magnétisme, votre charme, et vous n’êtes plus intéressant et attirant pour les autres. Ceux qui n’ont pas compris cela travaillent contre leur intérêt, car une fois leur rayonnement perdu, les autres les abandonnent ou les piétinent. Il faut fréquenter les gens, il faut les aimer, il faut les aider, il faut travailler avec eux, mais en gardant toujours votre haut idéal, votre philosophie divine. Parce que là vous êtes un centre, une source, un jardin, un verger : non seulement vous avez tout ce dont vous avez besoin, mais vous pouvez aussi aider les autres.
Dieu a d’abord envoyé Moïse pour apprendre la justice aux hommes. Puis Il a envoyé Jésus pour leur enseigner l’amour et le pardon. Oui, mais il ne faut pas en rester là. Tendre l’autre joue pour se faire battre, et pardonner, c’est bien, c’est un grand progrès par rapport à la loi du talion « œil pour œil, dent pour dent », mais il y a encore mieux à faire. Si quelqu’un vient vous attaquer, est-ce qu’il est interdit d’être plus fort que lui ? Vous le soulevez du sol en disant : « Veux-tu que je te projette par terre ? » Ainsi, vous lui montrez votre force, mais vous ne le projetez pas, vous le reposez doucement et alors il commence à vous respecter. N’est-ce pas mieux ? Pourquoi faudrait-il être toujours battu, toujours massacré ? Il faut être plus fort que ses ennemis. Par un geste, par un regard, une phrase, vous les immobilisez : ils se sentent petits, misérables, ils battent en retraite. Si on ne peut pas triompher dans le plan physique, qu’on tâche au moins de triompher dans le plan mental. C’est beaucoup mieux que de se laisser massacrer par des gens malhonnêtes, injustes et méchants.
Essayez de comprendre ce que signifie l’amour comme état de conscience. Même si vous devez méditer des années durant sur ce sujet, cela en vaut la peine pour votre évolution. Tant que vous ne connaîtrez pas l’amour comme état de conscience, vous aurez un bandeau devant les yeux, vous serez dans les ténèbres et vous ne comprendrez rien à la vie. Parmi les qualités qui peuvent vous aider à vous rapprocher de cet état de conscience, la pureté est la plus importante. La pureté, c’est-à-dire des pensées et des sentiments dans lesquels n’entre aucun intérêt égoïste. Les trois mots vie, amour, pureté sont liés. Pourquoi ? Parce que la vie dépend de l’amour : plus l’amour est pur, plus la vie est riche, belle, claire, abondante. Le sens de la vie, c’est aimer et être aimé. Quand vous aimez les autres d’un amour pur, vous êtes pour eux comme une source qui leur apporte la vie. Et ceux qui vous aiment vous apportent aussi la vie.
Pendant l’hiver, bien que le sol soit ensemencé, rien ne pousse, parce que la chaleur et la lumière du soleil manquent. Mais au printemps, avec le retour de la lumière et de la chaleur, toutes les semences se mettent à croître. Vous le savez, vous l’avez vu, mais vous n’avez encore rien compris, car si vous aviez compris, vous en auriez tiré des conclusions, vous auriez vu que le même phénomène se produit en vous-même. Car en vous aussi se trouvent des graines, des semences, c’est-à-dire les qualités et les vertus que Dieu a déposées depuis l’origine, mais elles ne poussent pas parce que vous n’allez pas vous exposer aux rayons du soleil spirituel. Si pendant le printemps et l’été nous allons tous les matins voir le soleil se lever, le soleil qui est la plus pure image de la Divinité, c’est pour donner à nos semences les meilleures conditions de croissance et de manifestation. Quant à ceux qui se croient assez intelligents et savants pour mépriser cette pratique, leurs semences resteront enterrées pour l’éternité.
Ce qui perd la majorité des gens, c’est leur goût pour les choses scabreuses : les activités, les plaisirs, les sujets de conversation qui les entraînent dans les degrés inférieurs des plans astral et mental. On dirait qu’il y a chez eux quelque chose qui les pousse à aimer ce qui leur apportera des malheurs, et ils continuent tout en sachant que ce sera la ruine. Vous direz qu’il est impossible de changer ses goûts. C’est vrai, c’est très difficile, mais il existe tout de même une méthode qui peut vous y aider. Au lieu de combattre directement vos goûts pour les activités qui vous avilissent, essayez de trouver le moyen d’éveiller en vous l’amour pour la lumière, pour un haut idéal qui vous soulèvera, vous enrichira, vous embellira. Aucun être humain n’est venu sur la terre en n’ayant de l’amour que pour les choses célestes. Tous sont un peu tentés, surtout dans leur jeunesse, par quelques plaisirs pas très « catholiques », et c’est normal. Ce qui n’est pas normal, c’est d’accepter de stagner là. Pour un Initié, le degré d’évolution d’un être se mesure à sa capacité d’élever ses aspirations, de projeter ses désirs toujours plus loin, toujours plus haut.
Quand on cherche ce qui fait la différence entre les divers règnes de l’univers, on constate que c’est l’intensité des vibrations qui animent leurs particules. Du règne minéral au règne humain, et au-delà, à travers les hiérarchies angéliques jusqu’au trône de Dieu, la vie se manifeste avec une intensité et une subtilité croissantes. Voilà pourquoi on peut dire que la mesure de l’évolution d’un être est l’intensité de sa vie. Mais la plupart des humains, qui n’ont pas compris cette vérité, vivent au ralenti : les poumons, le foie, le cœur, le cerveau, tout chez eux est stagnant. Vivre au ralenti, c’est la chose la plus dangereuse. Celui qui vit au ralenti est comme une roue qui tourne lentement : toute la boue vient s’y coller. Faites tourner la roue plus vite, la boue sera rejetée.
Si vous preniez conscience de cette merveille que représente votre organisme, si vous saviez dans quels ateliers vos organes ont été construits, si vous saviez comment ils ont été travaillés par l’esprit, combien il en a coûté au Créateur pour parfaire toute cette installation, vous seriez plus attentif à son égard. Vous direz que vous êtes attentif, que vous mangez de la nourriture saine, que vous faites de l’exercice, que vous vous reposez… Oui, mais prenons un exemple : un homme possède une magnifique voiture, il l’entretient en lui donnant l’essence de la meilleure qualité, les meilleurs pneus, etc., mais quand il l’utilise, il n’est ni prudent ni maître de lui : il fait des manœuvres dangereuses, fonce à toute allure, freine brusquement… et la pauvre voiture malmenée est rapidement hors d’usage. Il ne suffit donc pas de donner à votre corps les meilleures nourritures, les meilleures conditions matérielles. Si vous voulez être vraiment en bonne santé, vous devez être un conducteur attentif, prévoyant, prudent, c’est-à-dire éviter les états passionnels, les pensées et les sentiments négatifs, contradictoires, qui ébranlent et usent votre organisme.
La nature se ferme envers celui qui ne la respecte pas, c’est-à-dire qui ne la fait servir qu’à son propre usage limité et égoïste. Or, c’est précisément l’attitude des humains envers la terre, l’eau, l’air, le soleil et les autres planètes. Pensez-vous que les mobiles qui font partir l’homme à la conquête de l’espace soient désintéressés ? Beaucoup diront que ça leur est bien égal que la nature se ferme à eux. Peut-être, mais s’ils continuent, la nature ne se contentera pas de se fermer, elle va riposter. Et alors là, ils seront bien obligés de comprendre et de corriger leur attitude qui est l’expression d’un manque d’intelligence, d’un manque d’amour, d’un manque de volonté… d’un manque de tout ! Manque d’intelligence parce qu’il fallait comprendre les lois de la nature ; manque de cœur parce que s’ils aimaient les êtres qui la peuplent, ils n’auraient pas la cruauté de les détruire ; et manque de volonté parce qu’ils ont toujours choisi la solution de facilité.
Pensée du lundi 22 mars 2021 - la Prière, la méditation, les chants produisent une lumière qui peut aider les humainsVous êtes dans un enseignement spirituel, mais combien parmi vous sont conscients de ce que cela représente ? Combien sont conscients de ce qu’ils font ici ? Vous priez, vous méditez, vous assistez au lever du soleil, vous chantez en chorale, vous mangez ensemble. Mais pourquoi le faites-vous ? Parce que cela fait partie du programme que je vous ai présenté. Comme je vous le demande, vous l’exécutez pour me faire plaisir… Désormais tâchez de le faire pour vous-même avec la conviction absolue que vous accomplissez quelque chose de beau, de sacré, qui donnera des fruits. Pensez que ce travail que vous faites ici pour la lumière éveille des consciences dans le monde entier. Rien, aucune pensée, aucun sentiment conscient ne reste sans effet. Le monde psychique est comme un vaste océan où s’accumulent les multitudes de pensées et de sentiments des humains. Ces pensées, ces sentiments sont des entités vivantes qui, selon leur nature, créent des courants bénéfiques ou malsains qui influencent le psychisme des créatures. Bien sûr, vous ne devez pas vous faire d’illusions et vous imaginer que d’ici quelques années vous aurez changé le monde. Mais nos prières, nos méditations, nos chants produisent dans le monde invisible une lumière qui peut aider les êtres à s’orienter et trouver leur chemin à travers l’obscurité.
L’amour est une énergie qui vient de très haut, elle est de la même quintessence que le soleil. Et l’être humain a la tâche de recevoir cette énergie, de la faire circuler correctement en lui pour la faire retourner ensuite vers le Ciel d’où elle est venue. Si cette circulation ne se fait pas correctement, c’est que beaucoup d’impuretés se sont entassées dans l’homme, ou dans la femme, à cause de ses instincts et de ses passions mal maîtrisés. Et alors, au lieu de retourner vers le Ciel, les énergies s’enfoncent dans la terre où elles se perdent. Pour que cette énergie qui descend chaque jour, sans arrêt, ne se perde pas et reprenne son chemin vers le haut, il faut que l’homme soit pur, maître de lui-même et véritablement lié à Dieu. Quand vous comprendrez comment l’univers est construit, que le point de départ est le Ciel et le point d’arrivée le Ciel, la matière ne sera plus pour vous un obstacle.
Le disciple est celui qui, grâce à la présence visible ou invisible de son Maître, a conscience d’entrer en relation avec un principe supérieur qui transforme tout en lui-même. À ce moment-là, la vie qui émane de lui est la vie de l’esprit, et au fur et à mesure que cette vie jaillit, même son apparence physique commence à changer, elle devient de plus en plus harmonieuse, expressive, lumineuse.
Plus l’homme avance en âge, plus il peut devenir lucide, lumineux et puissant. Si ce n’est pas ce que l’on voit la plupart du temps, c’est parce que les humains ont tellement pris l’habitude de s’identifier à leur corps physique qu’ils subissent passivement tous ses accidents et ses vicissitudes. Mais pour un véritable spiritualiste, c’est le contraire qui se produit : sa pensée devient de plus en plus vivante et agissante, car il a appris à se dégager des contraintes du plan physique pour s’identifier à l’esprit. L’esprit est tout-puissant, l’esprit est immortel, l’esprit est omniscient, et en vous identifiant à lui, vous échappez à la matière. Le corps, lui, est obligé de suivre les lois de la matière, mais l’esprit n’obéit pas à ces lois. C’est pourquoi l’âge n’est pas un inconvénient pour un homme de l’esprit ; au contraire, sa pensée se libère et devient plus active dans les plans subtils.
Apprenez à entrer dans l’harmonie cosmique, à vous lier à l’Âme universelle, car c’est dans cette vie universelle que vous trouverez la plénitude. Certains diront qu’ils veulent trouver la plénitude dans l’amour. Oui, mais à condition qu’ils ne coupent pas leur amour de la vie universelle, comme le font la majorité des hommes et des femmes qui ne pensent qu’à se séparer de tous, et même du Ciel, pour s’aimer. Ils sentent que ce qu’ils font n’est pas tout à fait « catholique », c’est pourquoi ils se cachent. « Comment, direz-vous, vous voulez qu’ils se donnent en spectacle devant tout le monde ? » Bien sûr que non. Je veux dire que les humains devraient abandonner cette conception si limitée et égoïste de l’amour qu’elle les fait s’isoler des autres et même du Ciel, de toutes ces forces intelligentes qui leur ont donné cet amour. C’est dommage qu’ils ne sachent pas vivre en harmonie avec l’Âme universelle en rendant grâces et gloire au Ciel, car un amour où ne participent pas les forces du Ciel porte déjà en lui les germes de sa propre destruction.
Avant de s’occuper de son enfant, la mère doit d’abord aller auprès de Dieu par la pensée, afin de se mettre en contact avec la vie céleste. Car il ne suffit pas qu’elle se préoccupe du bien-être physique de son enfant, de l’allaiter, l’habiller, le laver, le coucher… Elle doit mettre dans tout ce qu’elle fait pour lui des éléments spirituels. Si elle se contente d’avoir pour son enfant des préoccupations ordinaires, elle fera de lui un enfant ordinaire, parce qu’il aura été tenu éloigné de la présence de Dieu. Pour pouvoir véritablement nourrir et éduquer son enfant, il faut qu’elle aille auprès de Dieu en Lui disant : « Seigneur, je viens vers Toi afin que Tu me donnes pour mon enfant la lumière, l’amour, la santé et la beauté du Ciel. » C’est ainsi qu’elle pourra rayonner auprès de son enfant les particules pures et lumineuses qui feront de lui un être exceptionnel.
De temps en temps demandez-vous : « Et alors, mon vieux, tu crois que tu es dans le vrai, que tes pensées, tes sentiments, tes actes sont irréprochables ? Où est la preuve que tu es tellement au point ?…. Ton intellect est-il clair, limpide, lucide ? Ton cœur est-il plein d’amour pour le Créateur et les créatures ? Ta volonté est-elle si puissante que personne ne puisse t’arrêter dans la réalisation de ton idéal ? » Si vous êtes sincère, vous serez obligé d’admettre que votre intellect ne comprend pas grand-chose, que votre cœur est agité de passions contradictoires, et que votre volonté est tiraillée dans tous les sens. Alors, comment pouvez-vous croire que vous êtes sur le bon chemin ? Il y a des critères, mais qui veut les connaître ? Un homme a gâché sa vie, il est malheureux, malade, aigri, privé d’amis, d’argent, mais ça ne fait rien, sa philosophie est impeccable ! Et qui le dit ? Lui-même, évidemment. Eh bien, ce n’est pas lui qui doit se prononcer, ce sont les circonstances, les événements. Ceux qui voient qu’ils sont sans cesse plongés dans des problèmes insolubles doivent en conclure que leur philosophie n’est pas la bonne et qu’il serait souhaitable d’en changer.
Lorsque vous aimez quelqu’un, vous employez tous les moyens pour l’accaparer et le garder : vous le tourmentez, vous le violentez, vous lui imposez votre volonté. En réalité, que gardez-vous ainsi ?… Comment pouvez-vous empêcher les autres de rencontrer cet être ? Les occasions ne manquent pas, partout, tout le monde pourra le voir, lui parler, et si vous n’êtes pas raisonnable et large, vous souffrirez. Vous êtes comme quelqu’un qui possède des fleurs dans son parc : il ne peut pas empêcher leur parfum de se répandre et d’être respiré par tout le monde. En réalité, ce que vous gardez si jalousement, c’est le corps de l’être aimé, c’est-à-dire une enveloppe, une carapace… Et il en est de même pour ceux que vous n’aimez pas et que vous voulez brimer : que pouvez-vous réellement saisir ? Ce qui constitue l’essence d’un être, c’est-à-dire ses pensées, ses sentiments, ne peut pas être enfermé. Partout on ne voit que les efforts insensés de gens qui veulent s’emparer des âmes humaines. Mais l’âme ne peut être dominée. On peut arriver à s’emparer pour un temps du corps physique, mais non de l’être mystérieux qui habite au-dedans.
L’organisme physique ou psychique de celui qui ne se conduit pas raisonnablement est comme la charpente en bois d’une maison que des vers sont en train de ronger : ils ne la détruisent pas du jour au lendemain, mais des années après, d’un seul coup, la maison s’effondre. Beaucoup de choses se passent ainsi dans la vie, non seulement pour les êtres humains mais pour des pays tout entiers. Ce n’est que des siècles après, souvent, qu’on peut comprendre comment un pays est peu à peu tombé en décadence ; ceux qui étaient en train de vivre cette décadence ne s’en rendaient pas compte et se laissaient aller à l’insouciance. Tous ceux qui se prononcent sur un laps de temps très limité ne peuvent pas voir comment les lois travaillent et ils commettent nécessairement des erreurs. Un moment coupé de la durée est insuffisant pour qu’on puisse se prononcer. Pour comprendre comment les lois travaillent, il faut pouvoir observer les êtres et les événements sur une longue durée.
Vous avez reçu de cet Enseignement une telle profusion de vérités que vous n’avez même pas eu le temps de les assimiler. Et pourtant, vous attendez toujours quelque chose de nouveau. Mais que faites-vous de ce que vous avez déjà reçu ?… Ne vous contentez pas de prendre des notes et de les classer quelque part, mettez ces vérités en pratique, sinon vous passerez votre vie à attendre des nouveautés, et jamais vous n’avancerez. Dans la vie spirituelle, il faut travailler sans cesse sur les mêmes vérités. Et la nouveauté est là : dans ce que l’on découvre chaque jour en approfondissant les mêmes vérités !
Vous ne pouvez pas perdre ce que vous possédez réellement ; vous ne pouvez perdre que ce qui ne vous appartient pas, c’est-à-dire ce qui ne fait pas encore partie de vous. Un moment vous avez la foi et ensuite vous doutez… Un moment vous êtes dans la lumière et un moment après vous êtes dans l’obscurité… Un moment vous aimez et ensuite vous perdez votre amour… C’est que ni la foi, ni la lumière, ni l’amour ne vous appartiennent. Il faut que vous deveniez vous-même la foi, la lumière, l’amour. Comme Jésus qui disait : « Je suis la lumière du monde. » Il s’identifiait à la lumière. Il n’a pas dit que la lumière était en lui ou avec lui, mais qu’il était la lumière. Il y a dans cette formule toute une science à méditer.
Il est dit qu’on ne doit pas lutter contre le mal, mais beaucoup n’ont pas compris le sens de cette phrase. Ne pas lutter contre le mal signifie ne pas l’affronter sur son propre terrain, là où il est très puissant, parce qu’alors là, bien sûr, on sera vaincu. Mais si l’on parvient à s’élever au-dessus du mal, et que de là, on projette sur lui le feu et la foudre, il s’enfuira ! L’homme possède au-dedans de lui une forteresse formidablement équipée pour résister aux agressions. Cette forteresse, c’est le domaine de la lumière ! Qui vous empêche de braquer de la lumière sur le mal pour le disperser ? Pourquoi restez-vous sans rien faire ? Quand l’homme se laisse aller, les ténèbres se réjouissent et disent : « Mais c’est merveilleux, il y a de quoi manger ! » C’est ainsi que certains se laissent dévorer par les esprits ténébreux. Quand les ténèbres s’approchent, un vrai disciple se défend, il projette la lumière, et cette lumière chasse les ténèbres.
Quand je vous conseille : « Ne descendez pas, restez sur les hauteurs », il faut me comprendre. Quelqu’un dira : « Mais oui, je reste très haut : je ne tends jamais la main, je n’aide personne, je garde mon prestige et ma dignité. » Non, ce n’est pas ainsi : pour moi « rester sur les hauteurs » signifie ne jamais cesser d’être noble, juste et généreux. C’est de cette hauteur-là que je veux parler : la noblesse et la lumière qui sont en vous. Dans le plan physique on est toujours obligé de monter et de descendre. Mais dans le plan intérieur, on peut toujours éviter de descendre, c’est-à-dire de se laisser aller à des tendances inférieures, de participer à des entreprises illicites ou ignobles. Ne prenez donc jamais pour modèle ces gens hautains, inaccessibles et durs qui ne veulent pas s’abaisser à tendre la main : prenez plutôt l’exemple du soleil : il descend jusqu’à nous, nous chauffe, nous éclaire, nous envoie ses messages, son âme, son amour, il nous donne sa vie, mais lui-même reste éternellement dans les hauteurs.
Un temple, une église ne sont que des formes. C’est la religion qui est le principe. La religion est la conscience du lien qui existe entre l’homme et le Seigneur. Ceux qui s’arrêtent sur la forme ont besoin d’aller dans un temple pour prier et être entendus de Dieu. Mais celui qui se dirige d’après le principe, sait qu’il existe d’autres formes de temples : toute la nature, avec les montagnes, les océans, les forêts, est un temple où l’on peut prier. La nature, cependant, n’est pas le meilleur temple. Il existe un temple supérieur encore à la nature : vous-même, et c’est ce temple que vous devez purifier pour que le Seigneur y vienne faire sa demeure. C’est le sens des paroles de Jésus : « Vous êtes les temples du Dieu Vivant ».
Ce qui fait la principale différence entre les différents règnes de la nature : les pierres, les plantes, les animaux, les hommes, c’est la sensibilité, car l’évolution est proportionnelle à la sensibilité. Les plantes sont plus sensibles que les pierres, les animaux plus sensibles que les plantes et les hommes plus sensibles que les animaux. Mais la chaîne des êtres ne s’arrête pas là : au-delà des hommes il y a les anges, les archanges, les divinités… Oui, c’est toute une gradation de créatures de plus en plus sensibles… jusqu’au Seigneur Lui-même. Le Seigneur est omniscient, Il sent tout. Il voit tout, Il sait tout, justement parce que Lui seul est véritablement sensible. Voilà les véritables dimensions de la sensibilité. Le seul être véritablement sensible est le Seigneur.
Celui qui a un chagrin ou qui a reçu une vexation, une offense, trouve normal de se montrer bouleversé, de pleurer même. Tandis que s’il se trouve devant la vraie beauté, un tableau, une musique, un poème, un paysage, il se croit obligé de paraître imperturbable : il se sentirait déshonoré de verser une larme. Eh bien, moi je vous dirai qu’au contraire, c’est devant les vexations, les chagrins qu’il faut se montrer stoïque, impassible, mais devant la beauté on peut s’émouvoir, se montrer sensible et verser des larmes. Car les larmes que vous versez devant la beauté, c’est la rosée, une pluie céleste, des courants magnifiques qui vous purifient, qui arrosent les fleurs de votre jardin. Les larmes de déception, d’amertume, vous apporteront peut-être un certain soulagement, pas plus, tandis que les larmes d’émerveillement sont imprégnées de la puissance divine.
Vous devez apprendre à vivre avec votre idéal comme s’il était déjà une réalité, mais en même temps ne pas oublier que vous êtes sur la terre. Il est très important d’arriver dans votre vie à unir les deux : ne pas perdre le sens de la réalité terrestre et être pourtant complètement consacré à votre idéal divin. Voilà le véritable équilibre, mais il est très rarement réalisé : le plus souvent vous trouvez ou bien des idéalistes qui ne savent pas où ils marchent, ou bien des matérialistes complètement obnubilés. La supériorité d’un enseignement spirituel, c’est de former des êtres qui savent qu’ils sont sur la terre pour y travailler, mais qui ont tout leur être tendu vers la réalisation de leur idéal divin. Ils deviennent alors un avec lui, ils se fusionnent avec cet idéal sans perdre le sens de la terre. Ce sont là des êtres de l’avenir.
Quelles que soient vos connaissances, si vous ne vivez pas en harmonie avec les lois de la nature, ces connaissances vous quitteront. Tandis que si vous possédez la science de la vie que l’on enseigne dans les Écoles initiatiques, le savoir éternel, universel, cosmique, viendra s’engouffrer en vous, et chaque jour vous ferez de nouvelles découvertes, vous aurez de nouvelles révélations. Ce savoir, vous le possédez déjà, mais tellement enfoui que vous pouvez difficilement le faire apparaître à la surface. Seule, la vie harmonieuse, divine, peut vous aider à le découvrir ; sans lire, sans vous instruire, vous connaissez déjà l’essentiel. C’est pourquoi, je vous le dis : si vous ne comptez que sur les connaissances livresques sans vivre en harmonie avec le Ciel, tout s’effacera, tout vous quittera ; même les dons que vous avez vous quitteront. Mais si, au contraire, vous décidez de travailler à vous mettre en harmonie avec le monde divin, le vrai savoir viendra s’installer au-dedans de vous.
Le mal n’a pas d’existence éternelle, il existe en tant que mal dans la mesure où le Seigneur lui a donné ce droit d’exister ; mais quand Il lui ordonnera de disparaître, il disparaîtra. Le bien seul est éternel ; le mal est passager, mais nous, les humains, nous n’avons pas le pouvoir de le faire disparaître. Seul le Seigneur Lui-même a ce pouvoir. Dieu n’a donc pas besoin des humains tellement faibles, chétifs et ignorants pour L’aider ; leurs armes ne sont pas assez efficaces. Et puisque seul Dieu peut s’opposer au mal, nous devons laisser le divin entrer en nous, se manifester, et travailler à travers nous. C’est lui qui se chargera de remplacer le mal par le bien.
Pourquoi cherchez-vous à obtenir des succès trop faciles et qui ne dureront pas ? Pourquoi ne travaillez-vous pas au contraire à réaliser quelque chose dont la splendeur dépasse l’imagination ? Vous consacrez cinq, six ou dix ans pour devenir avocat, ingénieur, chimiste ou médecin… Mais qu’est-ce que cela représente comme idéal ? Et que sont dix ans ou vingt ans ? II existe des buts plus nobles à viser dans la vie que des diplômes universitaires qui vous apporteront la considération des autres et la sécurité matérielle. Pourquoi ne pas vous concentrer sur une qualité spirituelle ? Il vous faudra peut-être des siècles pour la développer, mais elle ne cessera d’ouvrir devant vous un chemin de lumière. La bonté, la patience, la pureté, la justice, la beauté divines… ce n’est pas en dix ou vingt ans que vous aurez de pareils diplômes. Mais c’est là-dessus justement que vous devez vous acharner : sur ce qui est difficile, irréalisable presque, parce que c’est ce qui vous permettra de toujours avancer.
Il est dit dans la Science initiatique que ceux qui n’ont pas été détestés jusqu’au dernier point par le mal ne peuvent pas encore recevoir l’Initiation suprême. Le mal doit donc vous détester et vous combattre, et si malgré ses attaques vous continuez dans la même direction divine, c’est la preuve de votre grande élévation. Si le mal vous déteste, c’est que vous n’avez pas pris parti pour lui, sinon il vous protège, vous dorlote, vous berce et vous endort, pour que vous restiez un peu plus longtemps avec lui. Mais si, par malheur pour lui, vous lui échappez, vous ne voulez pas le servir, à ce moment-là vous éveillez sa haine. Or, c’est grâce à cette haine que vous irez très loin. Pour tous les grands Initiés, le mal a été implacable, acharné. Mais c’était le seul signe qui ne trompait pas pour ceux qui savaient l’interpréter. Les ignorants, bien sûr, disaient : « Oh ! le pauvre malheureux ! Quelle destinée ! » Mais ceux qui savaient se réjouissaient et disaient : « Il est prédestiné à atteindre le sommet. »
Notre esprit doit voyager pour s’instruire et se perfectionner ; c’est pourquoi non seulement nous pouvons changer de sexe d’une existence à l’autre, mais aussi nous nous incarnons dans des pays différents, dans des milieux sociaux différents, dans des religions différentes. Alors, quel sens peuvent bien avoir finalement les fanatismes, les idées de nationalisme, de lutte des classes, de combat pour la vraie foi ? Cela ne repose objectivement sur aucune base solide. L’esprit voyage à travers l’espace. Ce sont les humains qui, dans leur aveuglement, créent artificiellement des séparations entre les races, les cultures. Mais un jour il ne restera plus rien de ces points de vue limités, car aucun n’a raison dans ses revendications. Seul a raison celui qui travaille pour l’unité, pour le Royaume de Dieu sur la terre.