Les cas de suicide sont innombrables, mais ils peuvent être ramenés à trois catégories. Ils ont pour cause ou bien un manque dans l’intelligence, ou bien un manque dans le cœur, ou bien un manque dans la volonté. Si vous avez une bonne compréhension des choses, si vous savez qu’il existe un monde divin peuplé d’une multitude d’êtres splendides, et que c’est ce monde divin qui a imprimé sa marque au monde physique… si vous savez que les sentiments et les désirs sont d’une puissance telle qu’avec de la patience, de la ténacité, vous pouvez arriver à les réaliser… enfin, si vous arrivez à vous maîtriser, à ne plus chercher à satisfaire uniquement vos convoitises, mais à considérer toutes les difficultés comme un moyen d’exercer votre volonté, jamais vous ne déciderez de mettre volontairement un terme à votre vie. Même la misère, même les privations, même les maladies et la solitude n’arriveront pas à vous vaincre, c’est vous qui triompherez.
Jésus a dit : « Entrez par la porte étroite, car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition et il y en a beaucoup qui passent par là. » Cette porte étroite qui permet d’accéder au Royaume de Dieu est celle de l’Initiation. L’Initiation est une ascèse qui apprend à l’homme à se débarrasser de ses faiblesses et de toutes ses tendances inférieures. On peut la comparer à l’orifice par lequel passe le serpent qui doit changer de peau. Le disciple est celui qui se prépare à passer par la porte étroite qui lui enlèvera sa vieille peau, c’est-à-dire ses conceptions erronées, ses tendances pernicieuses. Chacun de vous doit passer par la porte étroite et, au lieu de vous troubler et d’avoir peur, réjouissez-vous de devenir, grâce à cela, un homme nouveau avec des pensées, des sentiments, un comportement nouveaux, dignes d’un véritable fils, d’une véritable fille de Dieu. On peut dire qu’au cours de son existence l’homme passe par trois portes : celle de la naissance et celle de la mort par lesquelles passent nécessairement tous les hommes, quel que soit leur degré d’évolution. Mais par la troisième porte, celle de l’Initiation, seuls peuvent passer ceux qui sont capables d’un grand travail de purification et de détachement.
Pour vous lier à Dieu le moyen le plus efficace est de vous concentrer sur la lumière. En réalité, Dieu n’est pas la lumière, Il est beaucoup plus que cela, et on ne peut ni Le connaître ni même L’imaginer. Dans la Genèse, il est dit qu’au premier jour Dieu a créé la lumière, et il a fait d’elle la substance de l’univers. La lumière, qui est donc la première émanation divine, contient toutes les qualités, toutes les vertus de Dieu. C’est pourquoi on ne peut connaître Dieu qu’à travers la lumière. Alors, voici l’exercice que vous pouvez faire : chaque jour, plusieurs fois par jour, pensez à vous concentrer sur la lumière, à vous reposer dans la lumière, à vous fondre dans la lumière, à vous imprégner d’elle, à imaginer que l’univers entier baigne dans cette lumière. Vous sentirez peu à peu que tout se rétablit en vous, que cette lumière vous apporte la vraie science, la vraie paix, l’équilibre, la puissance. En dehors de la lumière, jamais vous ne trouverez le sens de la vie.
Un homme et une femme se rencontrent, ils se trouvent à peu près à leur goût et ils décident de rester ensemble, en s’imaginant que c’est ainsi qu’ils vont combler le vide qu’ils sentent en eux. En réalité, ils ne savent pas que cette attraction qui les pousse l’un vers l’autre n’est pas un besoin superficiel facile à satisfaire, mais la manifestation d’un phénomène cosmique qui concerne d’abord leur âme et leur esprit. C’est pourquoi cette fusion de l’homme et de la femme doit d’abord se faire en haut, dans le monde divin, dans le monde de la lumière. Ce n’est qu’ensuite qu’elle peut avoir lieu dans le plan physique : alors, oui, ce sera la plénitude et cette plénitude produira des créations d’une beauté inouïe.
L’Intelligence cosmique a installé en l’homme des entités qui le surveillent, et lorsque par sa négligence ou sa mauvaise volonté il est en train de démolir quelque chose dans son intellect, son cœur ou son corps physique, ces entités commencent à le piquer, à le mordre, pour lui dire : « Allez, reviens sur le bon chemin. » Ce sont ces rappels à l’ordre que l’homme appelle la souffrance. Mais puisqu’elle lui donne des avertissements, l’homme doit considérer la souffrance comme son amie, elle ne vient que pour lui montrer qu’il est sorti des bonnes conditions où tout était clair et facile. C’est à lui de comprendre son langage et de lui dire : « Que Dieu te bénisse, j’ai compris, je vais réparer mes erreurs. » Au moment où il a compris et décidé de se corriger, la souffrance a l’ordre de le quitter, car elle a fait son travail, elle a rempli sa mission.
Nous devons travailler afin de rendre notre vie plus intense, car c’est cette vie qui produira des phénomènes de la plus haute magie sur les cœurs, sur les âmes, sur les intelligences, sur les entités et les forces de la nature, et même sur les objets physiques. Oui, le moment vient où le monde entier doit comprendre qu’il est stupide de sacrifier toute une éternité de splendeur pour une existence de rien du tout qu’on aura passée à manger, boire, dormir et se débrouiller un peu. Les Initiés, eux, agissent autrement : ils ont l’équilibre, la paix, la joie, la santé, parce qu’ils ont travaillé à purifier leur vie, à la rendre belle et puissante ; ils ont compris que la véritable magie se trouve dans la vie, et nulle part ailleurs. Oui, pouvoir insuffler la vie, il n’y a pas de plus haute magie : animer les êtres, les stimuler, les exalter, les ressusciter, c’est cela la vraie magie, la vraie vie.
Dieu répand son amour sur tous les êtres, bons et méchants, mais l’homme peut recevoir ou rejeter cet amour. Dieu nous l’envoie, mais si nous nous fermons et si nous ne L’aimons pas nous aussi, nous ne recevons rien, et tout se passe comme s’Il ne nous aimait pas. En réalité, cela Lui est égal à Dieu que nous L’aimions ou non, ce n’est pas cela qui Le fera changer. Mais si nous ne L’aimons pas, c’est nous-mêmes qui nous mettons dans une mauvaise position : puisque nous sommes entourés de carapaces, Dieu ne peut pas pénétrer en nous. Le Seigneur a construit l’univers sur des lois absolues. Si nous nourrissons des sentiments de doute, de révolte, nous dégageons des vapeurs si opaques qu’elles empêchent les rayons du soleil divin de nous atteindre, et immédiatement nous sommes plongés dans l’obscurité et le froid.
Quand il s’agit de vous présenter dans la société, devant les autres, vous êtes impeccable : les gestes, les paroles, les mimiques, les vêtements, c’est parfait. Mais quand vous êtes seul, comme personne ne vous regarde, c’est différent, et vous vous laissez aller à une conduite désordonnée sans penser à tout ce peuple de vos cellules qui vous observe. À ce moment-là ce peuple pense : « Très bien, puisque c’est l’exemple que notre maître nous donne, on va l’imiter, il va voir ce qu’il va voir ! » Et lui aussi crée du désordre en vous, dans votre organisme physique et psychique. Alors qu’au contraire, si vous savez comment vous conduire avec lui, ce peuple est capable de faire des merveilles. Par un travail patient, intelligent, l’homme peut renforcer considérablement certaines entités lumineuses qui sont en lui, leur donner les conditions de manifester leur pouvoir. Lui-même peut-être est faible, mais ces entités sont puissantes, et grâce à elles il peut aller partout éclairer des créatures et préparer la venue du Royaume de Dieu.
Lorsque vous vous trouvez devant un danger, avant d’entreprendre quoi que ce soit, restez un instant immobile… Ne bougez pas, ne parlez pas, serrez votre poing droit en respirant profondément, en vous liant au Ciel et vous arriverez ainsi à dominer vos cellules. Vous pourrez faire ensuite ce qu’il faut pour vous sauver, mais d’abord, ne bougez pas, car si vous vous laissez aller à un mouvement incontrôlé, c’est comme si vous faisiez sauter un barrage : les flots déchaînés vont déferler et vous ne pourrez plus redresser la situation. On a vu ainsi des gens passer par une fenêtre ou se jeter dans le feu. Devant le danger, il faut rester immobile un instant et se lier à la Providence. C’est alors que vous sentirez naître la paix qui est la condition première pour que s’éveillent les forces qui vous sauveront ; vous les sentirez car elles sont toujours présentes en vous, mais il faut leur donner les conditions de se manifester.
Les humains gaspillent leur vie dans des occupations grossières et stupides, dans des passions, des éruptions volcaniques, mais ils ne voient pas qu’ils sont en train de perdre quelque chose d’irrécupérable. Ils s’imaginent que la vie est là, éternelle, inépuisable ; ils peuvent faire n’importe quoi, elle sera toujours à leur disposition. Ensuite, bien sûr, ils sont étonnés d’être complètement épuisés. Ils ont tout fait pour en arriver là, mais ils sont étonnés et ils se plaignent. Au moins, qu’ils ne se plaignent pas et qu’ils disent : « Que voulez-vous, j’ai fait des expériences et je vois maintenant où est la vérité. » C’est pourquoi vous au moins, qui recevez la lumière de cet Enseignement, soyez vigilant, ne gaspillez pas votre vie, gardez-la comme il est dit dans le chant du Maître Peter Deunov : « Sine moi, pazi jivota : Mon fils, garde ta vie, étincelle enfouie en toi, don précieux… » Si les humains ont besoin d’une science, la seule, la vraie, c’est uniquement de celle-ci : savoir comment conserver leur vie et la dépenser au service du Ciel.
Beaucoup croient que c’est l’intellect qui peut les guider, leur ouvrir des horizons et leur donner la clef des grands mystères. Et pourtant, de plus en plus les humains sont obligés de constater que ce n’est pas par leur intellect qu’ils trouveront la paix et le bonheur. Au contraire, la science et la philosophie, au lieu de donner un sens à leur vie, ne font souvent que tarir leur source, couper leurs racines et les plonger dans un affreux désordre intérieur. C’est pourquoi si vous voulez qu’une vie nouvelle s’ouvre maintenant devant vous, cessez de donner la première place à l’intellect, pensez à manifester davantage les qualités du cœur : la bonté, l’indulgence, la générosité, car ce sont ces qualités qui donnent véritablement un sens à la vie.
Où cherchez-vous votre avenir ? Votre avenir, c’est le soleil : un jour vous deviendrez comme le soleil, car la terre elle-même deviendra comme son père, le soleil. La terre est un enfant du soleil, elle est sortie de son sein. C’est le soleil qui l’a projetée, mais il continue à la nourrir, à l’éduquer, afin qu’elle apprenne elle-même à donner comme lui. Jusqu’à maintenant, même si elle produit quelque végétation, quelques fruits, la terre est loin de savoir donner avec la générosité du soleil. Alors, elle doit encore continuer à s’instruire, à regarder, à écouter les paroles du soleil qui lui dit : « Il faut apprendre à donner, il faut apprendre à rayonner comme moi. » Vous direz : « Oui, mais le soleil parle aussi pour nous ? » Bien sûr, la terre et les humains qui ont la même origine, ont la même destinée. Chaque être humain est une petite terre et chacune de ces terres doit aussi devenir un jour comme le soleil.
Certains se font une drôle d’idée de l’état dans lequel l’homme se trouve en haut, dans le Ciel. Ils croient qu’il y va seulement avec sa tête et rien d’autre, car le foie, l’estomac, les intestins, et surtout le sexe ne sont pas des organes tellement nobles. Eh bien, ils se trompent : l’homme va entier, intact, au Paradis, et si vous saviez dans quelle splendeur, quelle beauté, quelle pureté ! Tel que Dieu l’a créé à l’origine. Il a des poumons, un cerveau, des oreilles, des yeux, mais sous une autre forme, ou plutôt d’une autre quintessence, car il n’y a plus de formes là-haut mais seulement des courants, des lumières, des forces. Tout en lui est organisé et fonctionne comme s’il avait un estomac, des bras et des jambes ; rien ne manque, tout est là, mais sous l’aspect de facultés, de vertus, de qualités. Car les organes de notre corps physique sont en réalité la représentation, le reflet de qualités et de vertus célestes. Et si vous pouviez voir l’être humain avec ces couleurs, ces lumières qui sortent et jaillissent de lui sans arrêt, vous ne vous lasseriez jamais de le contempler.
Ne perdez pas de vue cette vérité que la puissance est fondée sur l’unité, sur l’harmonie. Pensez à cette famille universelle que vous devez former malgré vos différences de caractères, de tendances, de degrés d’évolution, de milieux sociaux, de métiers… Laissez ces détails de côté, ça n’a aucune importance, ça ne joue pas un grand rôle dans la vie spirituelle. Renforcez dans vos cœurs la conviction que malgré vos divergences vous appartenez tous à la Fraternité Blanche Universelle, que vous en êtes des membres, et que vous êtes là, ensemble, en train de prier, de méditer, de chanter dans le but d’éveiller les consciences sur toute la terre. À ce moment-là, oui, vous représentez une véritable puissance.
C’est d’après ses désirs, ses aspirations, son idéal, que l’homme se définit. Tous les humains ont la même apparence, mais d’après leurs aspirations ils se rapprochent de la pierre, de la plante, de l’animal, de l’homme ou de la divinité. Certains ont une vie intérieure complètement pétrifiée, d’autres ne font que se laisser vivre comme le végétal, d’autres sont esclaves de leurs instincts, comme les animaux ; d’autres, arrivés au degré supérieur de la pensée, qui est la véritable acquisition de l’homme, consacrent leur temps à l’étude, la recherche, la création artistique. Et enfin certains, très peu nombreux, qui mettent toutes leurs forces et leur activité au service du Ciel pour accomplir ses desseins, s’engagent sur le chemin de la divinisation. Étant donné que c’est la même structure que l’on retrouve partout dans l’univers, il existe une correspondance subtile entre les pensées de l’homme, ses sentiments, ses activités et l’ensemble de la création.
Le Créateur a laissé sa créature libre, et c’est à elle de comprendre la direction qu’elle doit suivre pour s’épanouir véritablement. Vous direz : « Mais pourquoi ? Ce ne serait pas mieux que le Ciel quelquefois s’impose aux humains ? » Non, c’est à eux de comprendre où est leur intérêt, de se rendre compte pourquoi il est préférable de prendre telle direction, ou de faire tel choix plutôt que tel autre. Il faut qu’ils en soient vraiment convaincus. Ce ne serait pas un véritable avantage pour un être humain que d’être poussé malgré lui sur le chemin du bien et de la lumière. C’est pourquoi le Créateur et les esprits célestes le laissent libre, c’est à lui de comprendre et de sentir ce qui est la meilleure voie pour lui.
Tant qu’il se contente de l’image qu’il a de lui pour le moment, l’homme est retenu dans les degrés inférieurs de l’évolution, car cette image médiocre, prosaïque de lui-même l’influence et le limite. II faut qu’il travaille à former de lui-même une image plus belle, plus noble, plus lumineuse : cette image agira aussi sur lui ; elle produira d’autres vibrations, suscitera d’autres élans. Il aura envie de ressembler à cette image, et c’est ainsi qu’il fera des progrès ; sinon il va stagner et ne connaîtra jamais sa propre réalité. Vous direz : « Mais quelle réalité ? C’est ce que je suis là, maintenant, qui est la réalité ! » Non, cette réalité n’est pas encore réelle. La vraie réalité, c’est votre Moi supérieur ; voilà la seule réalité. Le reste que vous considérez comme une réalité est une illusion, un mensonge. C’est pourquoi le disciple doit chercher son Moi supérieur, son Moi divin, qui est la seule réalité.
Vous devez prendre de plus en plus conscience de la valeur de ces moments où dans le silence, le recueillement, vous recevez une lumière, une grâce du Ciel. Beaucoup de vos souffrances viennent justement de ce que vous ne possédez pas cette conscience. Vous recevez des bénédictions, mais cela ne dure pas, vous avez vite fait de les perdre, tout simplement parce que vous ignorez la valeur de ce que vous avez reçu. Vous vous imaginez que le Ciel doit être toujours là à déverser ses bénédictions, et vous, quand vous n’avez rien de plus intéressant à faire, vous voulez bien vous arrêter quelques minutes pour les recevoir. Non, ce n’est pas ainsi que cela doit se passer. Le Ciel n’est pas à la disposition des gens légers et insouciants. À un moment déterminé, dans certaines conditions, il déverse ses bénédictions, et si vous n’êtes pas assez conscient pour les recevoir, ou si vous ne savez pas les conserver, tant pis pour vous, elles vous quitteront. Donc, faites attention : les jours où vous sentez que vous avez reçu une révélation, une grâce du Ciel, tâchez de la conserver précieusement.
L’être humain a besoin d’espace, d’infini, d’éternité, de cette nourriture de l’âme et de l’esprit que la philosophie matérialiste n’a jamais prise en considération. C’est pourquoi un jour ou l’autre le matérialisme fera faillite. Oui, certains événements se produiront et ce sera la faillite… On veut faire croire aux humains que leur bonheur dépend du progrès technique, du confort, et on les empêche ainsi de prendre contact avec d’autres régions, d’autres entités qui, seules, pourraient leur apporter la paix, l’amour, la plénitude dont ils ont besoin. Ce monde spirituel, mystique a été tellement rejeté, ridiculisé, bafoué qu’il n’y a presque plus de gens qui se sentent poussés à y chercher les éléments nécessaires à leur survie, et l’humanité est en train de mourir étouffée, intoxiquée, déséquilibrée. Seule une École initiatique nous donne les meilleures conditions pour entrer en communication avec ce monde subtil, respirer, manger, boire et nous sentir comblés. Quand nous méditons, nous ne prenons rien, il n’y a ni nourriture, ni boisson, ni parfum… C’est le vide ; mais voilà que c’est dans ce vide que l’âme s’épanouit.
Vous devez vous émerveiller et remercier chaque jour de ce qu’il existe sur la terre des millions de jolies femmes que vous n’avez pas encore eu le bonheur de connaître et de contempler, et des millions d’hommes intelligents et forts que vous n’avez pas encore eu l’occasion de rencontrer. Vous devez penser à tous ces êtres et vous réjouir… vous réjouir rien qu’à la pensée qu’ils existent et qu’un jour vous pourrez les voir, leur parler, les admirer. Oui, apprenez à vous réjouir de ce que les hommes et les femmes existent et pas seulement de ce que vous les possédez. La plupart d’entre vous diront qu’ils préfèrent posséder une femme ou un homme. C’est entendu, mais aucune femme ne peut réunir toutes les qualités de toutes les femmes, et aucun homme, non plus, ne possède toutes les qualités de tous les hommes. Il n’y a que si vous pensez à tous les hommes et à toutes les femmes sur la terre que vous trouverez la plénitude que vous cherchez.
On entend souvent des personnes raconter que c’est grâce à un accident, une grave maladie ou un grand malheur qu’elles sont arrivées à trouver leur véritable vocation, ou même leur salut. Pourtant, elles avaient commencé par croire que tout était perdu et elles s’étaient désespérées, révoltées. Bien sûr, certaines épreuves sont terribles et on ne peut pas ne pas souffrir. Mais pourquoi ne pas penser tout de suite qu’un jour, plus tard, on trouvera au bout de ces épreuves le bonheur qui nous attend ? Pourquoi perdre tellement de temps dans le désespoir et la révolte ?
L’argent a un formidable pouvoir sur la nature inférieure de l’homme. Il l’excite : « Mais si, vas-y, tu as les moyens de ruiner celui-ci, d’évincer celui-là… Cette femme est mariée ? Ça ne fait rien, qu’est-ce qui te retient ? Puisqu’elle te plaît, tu peux l’avoir : tu verras, elle ne résistera pas à la voiture et aux diamants que tu vas lui offrir. » Eh oui, l’argent est un très mauvais conseiller de la nature inférieure, on le voit tous les jours. Si vous voulez vraiment connaître une personne, donnez-lui beaucoup d’argent et observez comment elle se conduit. Si elle ne se jette pas immédiatement dans les plaisirs, si elle ne se montre pas vaniteuse, exigeante, dure, arrogante, etc., voilà une personne magnifique sur qui vous pouvez compter, car elle a réussi à vaincre les tentations que l’argent peut donner.
La plupart des gens passent leur temps à envoyer des pensées de colère, de haine et de vengeance qui contribuent à créer des désordres et des catastrophes dans le monde. Le disciple, lui, doit oublier tout ce qui le chagrine, le tourmente ou l’irrite pour penser seulement qu’il est dans la lumière et qu’il propage la lumière. Tous les humains ont les mêmes possibilités de créer par la pensée, seulement certains les utilisent pour le mal et d’autres pour le bien, voilà la différence. Ce n’est pas que certains soient plus doués ou privilégiés, et d’autres déshérités, non, tous ont les mêmes germes, les mêmes matériaux déposés en eux. Alors, au lieu de vous laisser aller à des créations négatives, vingt fois, trente fois, cinquante fois par jour, pensez à mettre de l’ordre dans vos pensées et vos sentiments, afin de créer tout ce qui est beau, harmonieux et divin.
Le vrai bonheur se trouve dans l’activité, mais évidemment une activité supérieure à celle qui permet de gagner un peu d’argent pour subvenir à ses besoins ou à ceux de sa famille. Ce travail matériel est nécessaire, mais insuffisant, il ne peut combler personne. Pour être heureux l’homme doit apprendre à faire un travail avec la pensée, le sentiment, l’imagination, la volonté, car c’est dans un tel travail qu’il trouvera la plénitude, et quoi qu’il arrive dans le monde, il aura toujours son travail. Son activité extérieure peut lui être enlevée à cause des événements, mais partout il peut faire ce travail intérieur, même dans les conditions les plus difficiles, même dans l’autre monde… Car personne ne peut lui prendre son intelligence, son cœur, sa volonté, ce sont les seules véritables richesses sur lesquelles il peut toujours compter.
Il y avait une fois dans un couvent un pauvre moine qui était tellement limité intellectuellement qu’on n’avait pu lui confier que les tâches matérielles les plus grossières : balayer, laver la vaisselle, ramasser les ordures… Mais dans sa tête il était entré une vérité, une seule, qu’il n’oubliait jamais. Quand il faisait la vaisselle, il disait : « Seigneur, comme je lave cette assiette, veuillez laver mon cœur. » Et quand il balayait : « Seigneur, comme je balaie cette cellule… » Cela dura des années, et un jour, à cause de cette pureté sur laquelle il n’avait cessé de travailler, il devint clairvoyant et tellement sage que des cardinaux venaient le voir de loin pour le consulter. Eh oui, une vérité seulement… Et vous qui connaissez tellement de vérités, qu’attendez-vous pour en faire quelque chose ? Ne les laissez pas dans le domaine de la théorie. Choisissez quelques vérités et travaillez dessus jour et nuit, vous verrez les résultats.
C’est par les épreuves que nous nous affermissons. Il ne suffit pas de vivre des moments de ravissement dans la prière, la contemplation, l’union avec le monde de la lumière, il faut que ces états de conscience subsistent, et pour cela ils ont besoin d’être mis à l’épreuve de la vie. Vous avez en français l’expression : « tremper un caractère » ; eh bien, ce qui trempe un caractère, justement, ce sont les obstacles, les difficultés. C’est pourquoi ne vous trompez pas : ce n’est pas parce que vous aurez goûté des moments sublimes de communion avec le Ciel où vous aurez eu l’impression de tout comprendre, de tout dominer, que vous serez ensuite à l’abri des tribulations. Non, vous ne serez pas épargné, au contraire, car c’est grâce à ces tribulations que les nouvelles formes créées en vous vont se solidifier.
Les Anciens, pour qui le centre de l’univers était la terre et non le soleil, n’étaient pas absolument dans l’erreur : pour les humains c’est la terre, leur planète, qui est la plus importante, c’est elle qui est réellement leur univers, et son centre est le centre de cet univers. D’un certain point de vue, on peut dire que le système géocentrique de Ptolémée est aussi véridique que le système héliocentrique de Copernic ! Car les humains ne reçoivent pas directement l’énergie solaire, c’est la terre qui la reçoit et la leur transmet. Et d’ailleurs, c’est d’après le rythme de la terre qu’ils croissent et évoluent. Ils ne peuvent évoluer plus vite que leur planète : la destinée collective de l’humanité est soumise à l’évolution de la terre. Seuls, certains êtres particulièrement avancés peuvent se détacher de l’ensemble et évoluer plus rapidement.
La véritable morale, la véritable religion est contenue dans ce précepte de Jésus : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Mais la distance de l’homme à Dieu est telle qu’on se demande pourquoi Jésus nous a donné cet idéal qui dépasse notre imagination : être parfait comme Dieu Lui-même ! Eh bien, justement, il savait ce qu’il faisait… Parce que dans le plan matériel, il est bon de se contenter de petites choses, d’être reconnaissant et de remercier pour chacune d’elles. Mais dans le plan spirituel, il faut ne jamais être satisfait, il faut être ambitieux, insatiable, tendre vers l’idéal le plus élevé, le plus inaccessible : la perfection. Les biens célestes, il faut tous les demander. Oui, là, demandez cent pour cent… pour obtenir au moins un pour cent ! Et ce que vous devez demander, c’est la lumière, que tout devienne lumière dans vos pensées, vos sentiments, vos actes, votre corps physique. La lumière : ce mot résume, condense tous les biens que l’on peut imaginer, tout ce qui est le plus pur, le plus puissant, le plus beau, le plus sublime… Dieu Lui-même.
Si on laisse en hiver une porte ouverte, la chaleur s’échappe et toute la maison est refroidie ; et si en été on laisse les portes et les fenêtres fermées, on étouffe… Ça, tout le monde le sait. Mais très peu ont pris conscience qu’intérieurement aussi ils ont des portes et des fenêtres et qu’ils doivent savoir quand les ouvrir et quand les fermer. Comment conserver la chaleur, la joie, la lumière ? Comment préserver les richesses spirituelles ou en acquérir de nouvelles ? En laissant fermées les portes qui communiquent avec le monde d’en bas, celles par lesquelles se glissent les esprits ténébreux, et en ouvrant les portes qui communiquent avec le monde d’en haut. La Kabbale parle de 50 portes que le disciple doit ouvrir : les portes de Binah, les portes de l’Intelligence. Mais tant que les Vingt-quatre Vieillards voient que vous ne savez pas quand ouvrir ou fermer les portes astrales (ni même souvent les portes physiques !) ils décrètent qu’il n’est pas encore temps d’ouvrir pour vous les portes de l’Intelligence.
Notre idéal, c’est de nous développer harmonieusement pour devenir un exemple dans tous les domaines. Notre idéal, c’est de marcher tous ensemble liés par cet amour fraternel que Dieu a voulu entre tous les humains. Notre idéal, c’est de vivre en harmonie dans la vie collective, car dans cette vie se trouvent toutes les bénédictions. L’époque où il était préconisé de vivre en solitaire pour évoluer, est désormais révolue. Actuellement c’est l’ère de la fraternité, on ne doit pas se séparer des autres, on doit marcher ensemble côte à côte pour former sur la terre une fraternité universelle au sein de laquelle tous les êtres formeront une vaste famille. Il n’y aura plus de frontières et au lieu de faire tant de dépenses inutiles pour se protéger les uns des autres, les peuples vivront dans l’abondance et dans la paix.