La terre est un centre d’apprentissage où nous sommes descendus pour plusieurs raisons, et principalement pour nous acquitter des dettes que nous avons contractées dans nos précédentes incarnations. Ensuite nous avons à comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons pour le moment, et enfin nous devons travailler à nous perfectionner dans tous les domaines. La plupart des humains qui ne savent pas pourquoi ils sont sur la terre, se contentent de manger, boire, dormir, s’amuser, se bagarrer… Tandis que celui qui est éclairé, sait qu’il doit réparer les erreurs commises dans ses vies précédentes. Ensuite, il cherche à comprendre pourquoi il est dans tel pays, dans telle famille, et ce qu’on demande de lui. Enfin, il s’efforce de développer tous les germes des qualités et des vertus que le Créateur a déposés en lui depuis l’éternité. Voilà pourquoi une École initiatique est tellement indispensable, il n’y a rien au-dessus de la lumière qu’elle apporte au disciple sur le sens de sa vie terrestre.
Quoi qu’on vous dise, quelles que soient les philosophies qui circulent actuellement de par le monde, ne coupez jamais le lien avec Dieu. Au contraire, cherchez-Le, pensez à Lui, aimez-Le, invoquez-Le ; vous recevrez ainsi des énergies invisibles mais extraordinairement puissantes qui empêcheront les forces des ténèbres de vous troubler et de vous nuire. Peut-être serez-vous encore un peu malmené de temps en temps parce que vous n’êtes pas encore arrivé à créer ce lien puissant avec le Seigneur, mais le jour où vous y arriverez, le mal ne pourra plus vous atteindre. Les chrétiens récitent ou chantent : « Le Seigneur est mon berger », mais ce ne sont que des mots pour eux, parce qu’ils ne connaissent pas toute la science extraordinaire qui est cachée derrière. Rien n’est plus important, essentiel, que cet amour envers le Créateur, car grâce à lui, tout s’ordonne, se règle et s’harmonise.
Chez la majorité des humains la conscience se manifeste plutôt comme subconscience, c’est-à-dire que toutes les empreintes du passé, tous les instincts héréditaires, toutes les tendances animales ressortent sans cesse pour se projeter sur cet écran qu’est la conscience. C’est pourquoi, quand le disciple commence à s’engager sur le chemin de l’Initiation, il doit s’attendre à des surprises. Il veut prier, être bon, pur, mais voilà un autre désir qui se met à crier en lui : « Ah non, pas ça, moi je veux… » Alors, le pauvre, souvent il capitule. Mais s’il continue, malgré tout, à lutter contre ses désirs inférieurs, de plus en plus il arrive à se libérer et il commence à vivre dans la superconscience. Les créatures célestes, qui voient ses efforts, lui apportent leur aide, et il se sent soutenu, éclairé, sa conscience commence à s’élargir, à s’éclaircir. Cela ne veut pas dire qu’il sera définitivement à l’abri des forces du subconscient, non, car elles feront encore des tentatives pour le ramener vers la même vie animale. Mais s’il poursuit ses efforts, au bout de quelque temps il s’établira comme une barrière entre lui et le monde souterrain, et cette fois il sera véritablement hors d’atteinte.
Beaucoup de gens prétendent travailler pour l’avenir, pour leur avenir et celui de leurs enfants : ils mettent de l’argent à la banque, ils achètent des actions, ils prennent une assurance-vie… et ils pensent ainsi travailler pour l’avenir ! Mon Dieu, mais qu’est-ce qu’ils appellent l’avenir ? L’avenir, c’est autre chose que les trente, quarante ou cinquante années qu’ils ont encore à passer sur la terre, ou même la durée de vie de leurs enfants et de leurs petits-enfants !… Cet avenir pour lequel les humains croient travailler est tellement proche qu’il sera très vite le présent et un présent qui va bientôt disparaître. Donc, ils ne travaillent que dans le vide, pour du vent. Oui, tous les événements qui vont se dérouler dans cette existence appartiennent en réalité au présent. L’avenir, c’est autre chose, et vous ne savez pas encore véritablement ce qu’il est. Cet avenir dont je vous parle est en dehors du passé et du présent, c’est l’éternité, l’infini, et c’est lui que nous avons le pouvoir de créer.
Vous ne suivez pas l’Enseignement de la Fraternité Blanche Universelle seulement pour écouter des conférences ou lire des livres qui nourriront votre intellect ; vous suivez cet Enseignement pour vous lier au Ciel, pour vivre des émotions spirituelles qui vous permettront de découvrir d’autres régions en vous. C’est pourquoi vous devez entreprendre un travail sur vous-même où le cœur et l’âme ont la plus grande part. L’intellect ne doit servir qu’à vous montrer le meilleur chemin à prendre, à vous donner des raisons de le prendre, pas plus ; tout le reste du travail doit être fait par le cœur, l’âme, l’esprit. L’intellect ne touche que la surface et non l’essentiel.
Dans tous les domaines une évolution est nécessaire, et même dans la religion. Or, là plus qu’ailleurs, les humains ont tendance à s’imaginer que des préceptes, des rites qui ont été donnés il y a des siècles sont valables pour l’éternité. Eh non, c’est une erreur de penser ainsi. Tout évolue, tout progresse. Regardez comme la science actuelle évolue vite ! Oui, la science évolue mais la religion n’évolue pas. Pourquoi les savants font-ils tant de découvertes ? Parce qu’ils ne croient pas, ils doutent, et on dirait même que ce sont les doutes qui les font progresser. Tandis que les religieux croient, mais la foi, une foi qui n’est pas vivante, fait stagner les humains. D’ailleurs, à ce moment-là, on ne peut même plus appeler cela de la foi, c’est de la superstition ou du fanatisme.
Le plan spirituel est construit et organisé de telle sorte que le seul fait de penser à un être ou un élément déterminé permet de le toucher directement quel que soit l’endroit où il se trouve. Il n’est donc pas nécessaire de connaître leur situation exacte, comme dans le plan physique où l’on a besoin de cartes ou d’adresses précises. Dans le plan spirituel, dans le plan divin, il vous suffit de concentrer fortement votre pensée pour qu’elle vous conduise exactement où vous voulez. Vous pensez à la santé, vous êtes déjà dans la région de la santé… Vous pensez à l’amour, vous êtes dans la région de l’amour… Vous pensez à la musique, vous êtes dans la région de la musique… C’est pourquoi le disciple d’une École initiatique consacre chaque jour un certain temps à des travaux de méditation pour visiter les régions du monde invisible où il sait qu’il trouvera tout ce dont il a besoin.
Combien de fois on entend dire : « On m’a mis au monde sans me demander mon opinion, mon père était un ivrogne, ma mère une mauvaise femme, ils se disputaient, se battaient, et moi aussi ils me battaient, me privaient de nourriture, de vêtements, je n’avais pas de livres pour aller à l’école… Voilà pourquoi je suis maintenant un bonhomme de rien du tout, c’est à cause de mes parents. » Et le monde entier en conviendra : « Mais oui, le pauvre, il n’est pas fautif, s’il avait eu de bonnes conditions dans sa jeunesse, etc., etc. » Mais alors pourquoi s’est-il incarné dans une telle famille ? Est-ce le hasard ? Non, la Science initiatique explique qu’il existe une justice, une intelligence absolue qui déterminent exactement d’après vos œuvres, vos mérites, dans quelles conditions vous devez vous réincarner, à quelle époque, dans quelle famille, dans quel pays… Donc, en apparence, ce sont vos parents qui sont responsables parce qu’il faut toujours un responsable dans le plan physique, mais en réalité, le vrai fautif, c’est vous-même qui vous êtes créé de pareilles conditions.
Parce que l’eau est parmi les quatre éléments celui qui se mêle le plus intimement à notre organisme, nous pouvons en la buvant établir des communications avec les forces pures de l’univers, et absorber les éléments qu’elle contient. Mais pour cela il faut la boire lentement, par petites gorgées, avec la conscience qu’on absorbe le sang de la nature qui abreuve et nourrit toutes les créatures. L’eau est la mère de la vie et elle mérite notre respect, notre reconnaissance et notre amour. Aux noces de Cana, Jésus a transformé l’eau en vin, c’est-à-dire en sang, en vie. Buvez de l’eau en pensant que dans votre corps aussi elle se transforme en sang porteur de vie. Méditez longuement sur cette idée et dites à l’eau : « Toi qui nourris toutes les créatures, révèle-moi les secrets de la vie éternelle. »
Lorsque le Christ est descendu sur la terre, son esprit était grand, sublime, mais son corps était petit, c’est-à-dire que ses membres, ceux qui l’entouraient, n’ont pas su se laisser pénétrer assez profondément par lui. C’est à cause de la faiblesse de ses membres, incapables de réaliser sa grandeur, sa puissance, son immensité, que Jésus a pu être crucifié. Bien sûr, quand il est entré dans Jérusalem la foule criait « Hosanna ! » mais lorsqu’il a été arrêté au jardin de Gethsémani, même ses disciples l’ont abandonné. C’est dans ses disciples que Jésus était petit et faible et il n’a donc pas pu affronter ceux qui, tellement plus nombreux, étaient décidés à l’anéantir. Maintenant, au travers des siècles, l’esprit du Christ s’est étendu peu à peu dans le monde entier. On ne peut plus le crucifier parce qu’il est incarné dans un corps immense, abrité dans les cœurs et les intelligences de millions d’êtres.
On peut être heureux dans le mariage, c’est possible, mais à condition que l’homme et la femme sachent comment se considérer mutuellement et qu’ils apprennent à chercher l’un chez l’autre le côté divin. S’ils ne cherchent pas chez leur partenaire l’âme et l’esprit pour lesquels ils doivent faire des sacrifices, tous les sacrifices, qu’ils ne comptent pas sur le corps physique pour les satisfaire. Regardez, dès qu’un homme a perdu la vie, qu’il a rendu l’âme, il n’est plus qu’un cadavre, et sa femme dit tout de suite : « ll faut l’enterrer. » Pourtant elle l’aimait, et elle l’aime toujours. Oui, mais c’est le côté subtil que l’on aime, ce n’est pas la matière. Or, ce qui est vivant, c’est la partie divine, c’est la partie spirituelle de l’homme. Le corps physique est toujours pareil, et même il vieillit, et au bout de quelque temps on en a assez… Tandis que la vie intérieure est toujours différente, toujours nouvelle comme l’eau qui coule, et c’est cette eau que l’on aime.
La sexualité est une tendance purement égocentrique qui pousse l’homme à ne rechercher que son plaisir, même s’il doit le faire au détriment de son partenaire. Au contraire, l’amour pense tout d’abord au bonheur de l’autre, il est basé sur le sacrifice : sacrifice de temps, de forces, d’argent, pour aider l’autre, pour lui permettre de s’épanouir et de développer toutes ses possibilités. Rien n’est plus beau que l’amour, quand l’homme est prêt à accepter des privations, à arracher quelque chose de lui-même pour le donner. Et la spiritualité justement commence là où l’amour domine la sexualité, quand vous êtes capable de vous sacrifier pour le bien de l’autre. Tant que vous n’êtes pas capable de sacrifice, vous n’êtes pas capable d’amour.
L’amour est une impulsion magnifique, mais il s’y mêle le plus souvent trop d’éléments passionnels qui empêchent sa nature véritable d’apparaître… Regardez les animaux à la naissance : un petit chien, un petit veau, un petit chevreau… ils ne sont pas tellement propres, et leur mère les nettoie. Et on baigne aussi l’enfant qui vient de naître. Eh bien, pour l’amour ce doit être la même chose. L’amour est un enfant divin parce que sous n’importe quelle forme d’amour il y a Dieu ; seulement il faut le purifier, l’éduquer, le renforcer, le libérer pour découvrir la Divinité. Même l’amour le plus égoïste, le plus inférieur, le plus sensuel contient une quintessence divine, mais recouverte de trop d’éléments hétéroclites, car elle a dû traverser au passage certains endroits qui n’étaient pas tellement propres, des cheminées, des ruisseaux boueux… C’est comme une pierre précieuse qu’il faut nettoyer.
Souvent nous restons quelques minutes dans le silence. Ce silence n’est pas un but en soi, il donne seulement des conditions pour faire un travail intérieur. Le silence par lui-même n’apporte pas grand-chose ; bien sûr, il apaise, il repose, mais c’est tout. Le véritable rôle du silence, c’est de permettre l’essor de la pensée et de l’imagination. Donc, quand nous sommes ici tous ensemble dans le silence, tâchez de créer quelque chose de pur, de chaleureux, de lumineux, pour que l’atmosphère autour de nous vibre et que tous ceux qui viendront sentent en eux une impulsion vers le bien. Sinon, pourquoi se réunir ? Pourquoi être ensemble ? On ne doit pas rester là comme des pierres ! Même dans l’immobilité et le silence il faut savoir être vivant et créateur.
Si la nature inférieure en nous est tellement égoïste, méchante, cruelle, c’est parce qu’elle a vécu dans des conditions très difficiles. Regardez tout ce que doivent affronter les animaux pour trouver leur nourriture ou un abri, et le conserver, ou pour se protéger des autres animaux !… Comment voulez-vous que cette nature primitive qui a vécu dans les mêmes conditions soit maintenant généreuse et désintéressée ? Eh non, justement, il fallait pour survivre qu’elle se montre égoïste, vindicative, et maintenant elle est parfaite dans ses manifestations. La nature inférieure a donc eu droit à une place au soleil, et elle a parfaitement accompli sa tâche, mais elle ne représente pas la dernière étape du développement humain. C’est à l’intelligence maintenant de manifester ses qualités. Grâce à elle, il se fera un équilibre entre les forces instinctives et les forces raisonnables. La nature inférieure deviendra pour ainsi dire la nourriture de la nature supérieure qui profitera de toutes ses richesses, et ce sera la plénitude.
C’est très tôt, quand ils sont encore jeunes, que les humains doivent préparer de bonnes conditions pour plus tard en mettant leurs énergies au service du Ciel. Car ces énergies, une fois consacrées, entraînent des particules de matière subtile qui leur correspondent, et c’est ainsi qu’ils peuvent se construire un corps physique et un corps psychique d’une meilleure qualité. La matière n’existe pas sans l’énergie, et l’énergie n’existe pas sans un support matériel. Donc, quand l’homme oriente ses énergies vers les régions célestes, elles attirent naturellement des particules beaucoup plus légères, fines et subtiles, les seules qui puissent être entraînées vers les sommets. C’est ainsi qu’elles s’accumulent et lui préparent de nouvelles conditions pour plus tard. Sinon, c’est évidemment le contraire qui se produit : les énergies consacrées à des activités grossières et chaotiques entraînent les particules de matière opaque, impure, et quelques années plus tard, celui qui a entassé en lui ces particules de mauvaise qualité, sombre rapidement dans la décrépitude.
Combien d’hommes et de femmes se sont suicidés alors que, comme on dit, « ils avaient tout pour être heureux » : la jeunesse, la beauté, l’intelligence, la richesse, une famille et des amis qui les aimaient… Ils avaient tout, sauf l’essentiel : le goût de vivre ; et cela, aucun des avantages qu’ils possédaient ne pouvait le leur donner. C’est donc dans la tête qu’il faut d’abord changer quelque chose, c’est intérieurement qu’on doit chercher à être heureux. Car lorsqu’on a appris à être heureux intérieurement, on sera heureux dans n’importe quelle condition. Oui, dans les pires conditions, on pourra communier avec les entités célestes et se sentir comblé, rempli de lumière. Si la cause de votre bonheur est au-dedans de vous, rien ni personne ne pourra vous en priver. Le jour où vous arriverez à envisager les choses ainsi, ce sera le commencement de votre libération, de votre immortalité, de votre éternité.
Une seule chose est vraiment importante pour l’homme, c’est la capacité de se concentrer sur des objets divins. Cette capacité lui permettra de poursuivre tranquillement son chemin pendant l’éternité. Supposez qu’en quittant ce monde vous soyez entouré d’une atmosphère noire, obscure au travers de laquelle vous ne pouvez voir ni vos amis, ni les anges… Vous êtes seul, qui viendra vous sauver ? Votre capacité de vous concentrer sur des objets divins. Parce que cette capacité subsiste encore après votre mort, car elle ne provient pas du cerveau, elle se reflète seulement en lui, c’est l’esprit qui la possède. Lorsqu’on quitte le corps physique, cette capacité persiste dans l’esprit. C’est l’esprit qui pense, qui sent, qui agit ; il le fait au travers de la matière du corps physique. Mais quand il se libère de celui-ci, ne pensez pas que l’homme ne puisse plus penser, sentir ni agir. Au contraire, c’est à ce moment-là que sa pensée devient vraiment puissante, et s’il s’est habitué sur la terre à se concentrer sur des sujets lumineux, il lui suffira de penser au Seigneur ou à la lumière pour dissiper les troubles et les ténèbres.
Combien de gens regardent les spiritualistes avec pitié ! Ils disent : « Mon Dieu, quelle vie ! Prier, méditer, faire des exercices spirituels, jeûner même, au lieu de profiter des plaisirs comme tout le monde, mais les pauvres, c’est affreux ! » Ils ne savent pas que ces gens qu’ils plaignent ont déjà vécu, dans un passé proche ou lointain, cette vie d’après eux tellement désirable et que s’ils l’ont abandonnée, justement, c’est parce qu’ils ont découvert l’existence d’autres domaines ; ils ont connu d’autres états de conscience qui leur ont apporté d’autres bonheurs, des sensations de plénitude beaucoup plus vastes, plus stables, plus sûres, que les matérialistes ne soupçonnent même pas. Et puisque ce sont des joies spirituelles qu’ils n’ont pas encore expérimentées, ils n’ont pas le droit de se prononcer sur elles. Les spiritualistes ont pu faire la comparaison, tandis que les matérialistes, non, ils ne goûtent qu’à une seule catégorie de plaisirs et ne peuvent donc pas se prononcer en connaissance de cause ; ils sont trop pressés de plaindre ceux qui ont choisi la voie de la spiritualité.
Pour la majorité des humains le bonheur, c’est d’être aimé. Bien sûr, ils sont quand même d’accord pour aimer un petit peu, eux aussi, mais ils croient que le plus important, c’est d’être aimé. La preuve : pourquoi souffrent-ils tellement lorsqu’ils découvrent que celui ou celle qu’ils aiment ne leur rend pas cet amour, ou ne le leur rend pas autant qu’ils le souhaiteraient ? Pour être heureux, ils attendent que l’amour leur vienne de l’extérieur. S’il ne vient pas ou s’il leur est retiré, ils se sentent privés ; ils ne croient pas à leur propre pouvoir, à leur propre force d’aimer, ils ont besoin que l’amour leur soit donné par quelqu’un d’extérieur à eux. En réalité il faut qu’ils sachent que pour trouver la paix et la joie, ils ne doivent plus attendre que l’amour leur vienne des autres, mais se décider à ne compter que sur leur amour à eux.
Ceux qui se consacrent au Ciel ne doivent pas s’imaginer qu’ils vont mener une vie paisible sans heurts ni épreuves. Non, le Ciel qui s’occupe d’eux ne les abandonne pas à une vie facile, tranquille, insignifiante. Celui qui s’est consacré doit savoir qu’il sera éprouvé. Ce ne sont pas des épreuves pour le punir mais pour l’amener vers des degrés supérieurs de conscience où il se développera, s’épanouira et éveillera en lui des possibilités qui n’auraient jamais été éveillées s’il était resté dans la sécurité et le bien-être. Quand l’homme travaille pour la gloire de Dieu, les épreuves ne sont là que pour le pousser à se transformer définitivement jusqu’à ce qu’il devienne une divinité. Alors que s’il travaille en dehors de la lumière, toutes les épreuves qu’il a à subir sont des corrections, des punitions. Évidemment elles doivent aussi l’aider, elles l’empêchent de continuer à descendre, mais ce sont des punitions. Dans les deux cas les épreuves n’ont donc pas la même signification.
Vous devez souhaiter l’harmonie et la paix, tout en sachant que vous ne pouvez progresser qu’en rencontrant des difficultés et des oppositions. Car il faut bien comprendre ceci : ceux qui souhaitent l’harmonie et la paix sans avoir préalablement appris à surmonter les obstacles, se préparent une vie de désordres et de troubles. Pourquoi ? Parce que la véritable harmonie, la véritable paix sont une récompense que reçoivent seulement ceux qui sont arrivés à les conquérir, en manifestant des qualités de désintéressement, de bonté, de patience. À ce moment-là, même s’ils doivent subir des épreuves, ils ne sont pas troublés, ils ne souffrent pas et ils ne font pas souffrir les autres. Parce qu’ils sont arrivés à tout transformer, tout améliorer, tout utiliser. Grâce à un travail patient, soutenu, ils sont parvenus à établir des relations avec le Ciel, à avoir des échanges avec les entités lumineuses qui le peuplent, et alors là on peut dire qu’ils ont atteint la véritable paix, la véritable harmonie.
À qui vous adressez-vous dans la vie pour arranger vos affaires : à la concierge, au balayeur, à la bonne ? Non, mais à un personnage haut placé qui a plus de pouvoirs que vous. Eh bien, sachez que de même qu’il existe une hiérarchie extérieure que vous devez respecter pour obtenir ce dont vous avez besoin, de même il existe une hiérarchie intérieure au sommet de laquelle règnent votre âme et votre esprit, et c’est à eux que vous devez faire appel pour résoudre vos problèmes. Tant que les humains n’arrivent pas à accepter cette hiérarchie intérieure, qu’ils refusent de se soumettre au principe divin, ils sont condamnés à l’échec. Tous ceux qui ont pu étudier la réalité des mondes supérieur et inférieur dans la nature et en eux-mêmes ont constaté qu’ils étaient peuplés d’entités de toutes sortes : les êtres du monde supérieur se manifestent avec amour, bonté, générosité, douceur, patience, tandis que les créatures du monde inférieur sont cruelles, sans merci. Alors, pourquoi toujours écouter les chuchotements de ces entités mauvaises, au lieu de prêter l’oreille aux esprits lumineux ?
Si Jésus a dit : « Demandez et l’on vous donnera », c’est que cet acte de demander, de souhaiter, d’insister, donc de prier, a le pouvoir de produire certains changements, au moins dans notre conscience. Nous ne pouvons peut-être pas changer les circonstances extérieures, mais en face de ces circonstances nous pouvons changer notre attitude intérieure, notre façon de voir et de sentir afin de ne plus être tellement affligés, écrasés. Nos plus grands pouvoirs ne sont pas dans le plan physique, mais dans le plan psychique. Combien de personnes qui avaient de véritables raisons de souffrir, d’être désespérées, ont pu par la prière trouver la paix, la lumière, la liberté ! Que ceux qui veulent transformer leurs états de conscience sachent qu’ils le peuvent grâce à cette faculté de prier que Dieu a donnée à chaque créature.
Beaucoup pensent que l’essentiel, c’est de travailler au bien de la société, et qu’il est sans importance de croire en Dieu. Eh bien, ils se trompent, parce qu’au bout d’un certain temps cette société sans Dieu dégénérera. Comme elle n’aura pas, au centre, un point sublime autour duquel tourner, les humains cesseront d’être des créatures sociales parfaites : il se glissera en eux de la cupidité, du parti-pris, de l’injustice. Toutes les sociétés qui n’ont pas eu un point solide auquel s’accrocher pour empêcher les forces négatives de se développer ont fini par s’effondrer. Quand une société vit avec la conscience de l’existence d’un monde supérieur, il circule en elle une telle force que tous les éléments nocifs sont balayés, et il y a alors beaucoup plus de possibilités d’établir des lois équitables qui concourent au bien-être de tous. Mais quand l’intensité spirituelle commence à baisser, il s’éveille des forces négatives qui, plus rien ne les menaçant, envahissent tous les domaines. Si tellement de maux existent sur la terre, c’est parce que les humains ont laissé s’affaiblir en eux et dans la société la conscience de la Divinité.
On ne vous demande pas d’être comme certains médiums extrêmement sensibles qui, s’ils se trouvent près d’une personne malade, poussent des cris parce qu’ils ressentent ses souffrances. Non, mais il faut apprendre à se mettre à la place des autres. Si vous prenez cette habitude, en très peu de temps, vous deviendrez vraiment perspicace, intuitif, clairvoyant même. Bien sûr, la plupart préfèrent développer leur clairvoyance en se servant de boules de cristal, ou de certaines drogues. Eh bien, ce n’est pas préconisé… Laissez les boules de cristal et les drogues tranquilles, entrez dans la situation des autres et vous deviendrez clairvoyant. Croyez-moi, c’est cela la vraie clairvoyance, bien supérieure à celle que pratiquent un tas de gens qui se prétendent « voyants extralucides ». Il faut s’oublier un peu et penser aux autres, c’est le meilleur moyen de voir et de sentir l’essentiel.
Vallées, sources, précipices, cascades, lacs, neige, tout est chargé de significations symboliques et correspond à des réalités de la vie intérieure. Celui qui médite sur une vérité philosophique, mystique, fait intérieurement l’ascension d’une haute montagne, car cette vérité le met en communication avec le ciel, et l’eau qui commence à couler en lui le lave et le vivifie. Tendre vers le sommet, c’est avoir un haut idéal, nourrir en soi les pensées et les sentiments les plus nobles. Tomber dans les précipices, c’est se laisser aller aux instincts les plus vils, les plus misérables par lesquels on est peu à peu englouti. Mais sommets et précipices sont en corrélation étroite : les précipices sont d’autant plus profonds que les sommets sont plus hauts. Voilà encore une vérité à méditer.
Quelqu’un vient auprès de moi se plaindre de certaines critiques qu’il a reçues. Il est bouleversé de ce qu’on a pu raconter à son sujet. Je lui dis : « Voilà ce qui arrive quand on ne s’est pas préparé. Il faut savoir d’avance qu’il en sera ainsi toute la vie. Pourquoi vous imaginer que vous serez épargné et que vous allez vivre sur des roses ? Alors maintenant redressez-vous un peu et dites-vous que ce n’est certainement pas encore la dernière fois que vous recevez des critiques, et que si vous ne faites rien pour vous renforcer, quand cela se reproduira, vous serez de nouveau effondré. » Bien sûr, il est étonné, il s’attendait à des consolations de ma part : que cela n’arriverait plus, que désormais il serait protégé, épargné, et voilà que je lui dis de se préparer pour d’autres épreuves du même genre ! Eh oui, je conseille toujours aux autres les méthodes que j’applique moi-même : je me dis souvent que toutes sortes d’événements désagréables peuvent survenir, je le sais d’avance. S’ils ne se présentent pas, tant mieux ; mais s’ils se présentent, au moins je ne serai pas surpris.
Pour justifier la désobéissance et la grossièreté des enfants, certains prétendent qu’ils sont tellement plus intelligents que leurs parents, et qu’ils sont obligés de leur tenir tête. On rencontre, c’est vrai, des enfants vraiment exceptionnels, mais ce sont des cas extrêmement rares, et il n’est pas vrai que la majorité des enfants sont des génies qui ont raison de se révolter contre des parents abrutis. Non, et d’abord il faut savoir que, du moment qu’un enfant est né dans telle ou telle famille, c’est qu’il y a une raison ; maintenant qu’il est là, il est trop tard pour aller juger et critiquer. S’il est tellement génial, pourquoi est-il venu s’incarner dans une famille d’abrutis ? S’il y est venu c’est justement pour faire un stage, et en faisant ce stage, il doit accepter ses parents. Après on verra. Du moment qu’il est venu là dans cette famille, il faut qu’il commence par marcher en accord avec elle. Quand il aura donné des preuves de sa véritable supériorité, il pourra faire ce qu’il veut, mais pas avant.