Pensée du samedi 30 novembre 2019 -les Faims qu’il vaut mieux ne pas satisfaire
La faim physique est le symbole de tous les appétits, de toutes les convoitises. Combien de sortes de faims les êtres humains sont poussés à satisfaire ! Faims de plaisirs, de pouvoir, de gloire, de vengeance… leur estomac astral est insatiable ! Et rares sont ceux qui, en cherchant à assouvir toutes ces faims, se rendent compte qu’au lieu de se nourrir, ils sacrifient quelque chose d’extrêmement précieux en eux, des particules de vie divine, pour quelques minutes de contentement. Celui qui pourrait mettre sur un plateau d’une balance ce qu’il gagne en satisfaisant toutes ses envies, et sur l’autre plateau ce qu’il perd en ne cherchant pas à se contrôler, pourrait constater qu’il a perdu presque tout et gagné extrêmement peu. On ne pense jamais que les sensations, mêmes les plus fortes et les plus agréables, s’effacent ou s’oublient (ce que l’on a mangé hier ne compte plus pour aujourd’hui), et c’est ainsi qu’on se prépare une existence de pauvreté et de famine spirituelles.
Pensée du vendredi 29 novembre 2019 - la Main - sa capacité de transmettre des influences
Chaque doigt de la main est comme une antenne spécialement préparée pour capter des influences de l’espace. Le pouce est lié à Vénus, l’index à Jupiter, le majeur à Saturne, l’annulaire au Soleil et l’auriculaire à Mercure. Pensez quelquefois à faire cet exercice : levez votre main vers le ciel en vous concentrant sur chacun de vos doigts afin d’attirer les courants favorables émis par ces astres. Ainsi, quand vous rencontrerez une personne avec laquelle vous échangerez une poignée de main, ou même si vous lui envoyez seulement un salut de loin, vous projetterez sur elle des ondes harmonieuses, vivifiantes, des rayons de couleurs. Même si vous ne leur adressez pas la parole, pensez que vous pouvez toujours avoir une influence bénéfique sur les personnes que vous rencontrez.
Sous prétexte qu’il est impossible de rencontrer de véritables Maîtres spirituels vivants, certaines personnes vont dans les séances spirites pour interroger des maîtres du passé afin de bénéficier de leur lumière. Qu’elles ne se fassent pas d’illusions, ce ne sont pas eux qui viendront répondre à leurs questions, mais des entités du monde astral. Ceux qui veulent vraiment la lumière doivent plutôt étudier l’enseignement de ces grands êtres du passé et le mettre en pratique. Et il n’est pas nécessaire de participer à des séances spirites pour recevoir la visite d’entités du monde invisible. Où quelles soient, quand des personnes animées de véritables aspirations spirituelles se réunissent pour méditer et prier, des entités lumineuses viennent les visiter, même si elles ne sont pas spécialement invoquées. Ces entités ne font aucun bruit, elles n’ont rien d’exceptionnel à raconter, elles remplissent seulement les âmes de clarté, de paix et d’inspiration.
Les humains doivent cesser de penser à Dieu comme à un Être extérieur à eux. Ils doivent même cesser d’imaginer qu’Il est quelque part en haut, dans les cieux, tandis qu’eux sont ici, sur la terre, séparés de Lui par des distances incommensurables, ce qui les justifie, croient-ils, de commettre tant d’erreurs. Puisque Dieu les a créés, Il est en eux comme le père et la mère sont au-dedans de l’enfant auquel ils ont donné naissance. De même que nous portons en nous notre père et notre mère terrestres, à plus forte raison nous portons en nous notre Père et notre Mère célestes. Beaucoup diront qu’ils ne les sentent pas. C’est tout simplement qu’ils ne les cherchent pas. Si par la méditation, par la prière, vous vous efforcez d’entrer profondément en vous-même, vous découvrirez cette présence. Vous comprendrez aussi qu’il n’existe rien de plus important que de travailler à la rendre de plus en plus vivante en vous. Vous commencerez à lire cette présence comme une écriture gravée dans votre cœur ; et en même temps qu’elle vous protégera, cette écriture vivante vous conduira sur les chemins de la lumière.
On loue chez quelqu’un des qualités de sagesse, d’intelligence, de justice, de bonté, de générosité… Mais ces qualités qu’il possède, ce n’est pas lui qui les a créées, il les a reçues par l’intermédiaire d’entités que Dieu a chargées de manifester son infinie richesse. Il faut, bien sûr, qu’il fasse lui-même des efforts pour recevoir ce que ces entités ont à lui donner, qu’il s’applique à mériter d’en être le dépositaire ; mais c’est tout, il ne peut pas davantage. Les humains se trompent quand ils s’imaginent que l’origine de ce qu’ils possèdent est en eux, qu’ils en sont les créateurs. En réalité ils n’ont que la faculté de recevoir ces dons, et quand ils les ont reçus, il doivent chercher à les amplifier et à en devenir les conducteurs, c’est-à-dire à en faire aussi bénéficier les autres.
Quelqu’un me dit qu’il a lu tous mes livres. Je le félicite, car il y en a beaucoup. Mais je lui demande : « Quels sont ceux que vous avez relus ? » Il me regarde un peu étonné et répond : « Aucun. – Eh bien, maintenant choisissez-en quelques-uns et relisez-les plusieurs fois… Car de tous ces livres que vous avez lus une fois, qu’avez-vous vraiment retenu ? Le cerveau humain n’est pas capable de retenir immédiatement les vérités essentielles ni d’en saisir tout le sens. Avec les années votre conscience se développe. En relisant ces livres, les mêmes vérités vous apparaîtront sous un jour nouveau et vous vous sentirez encore enrichi. » Et il en est de même avec le grand livre de la nature vivante. Depuis des millénaires la nature est là qui présente les mêmes phénomènes et les mêmes spectacles aux humains. Mais c’est à eux de développer leur conscience pour lire ce livre de façon toujours nouvelle. Même s’ils regardent le même paysage, le même ciel, la même mer, ils les verront chaque jour différemment parce que quelque chose a changé dans leur conscience. Et c’est encore plus vrai quand ils regardent le matin le soleil se lever. La répétition est un des facteurs les plus puissants de l’évolution.
Pourquoi l’homme a-t-il le pouvoir de s’opposer à Dieu ? Parce qu’en le créant, Il a mis en lui sa propre volonté. Dieu est tout-puissant, mais Il a voulu la collaboration de l’homme et Il lui a donné la liberté. Il l’a rendu responsable. C’est donc à l’homme de savoir comment utiliser sa liberté. Et la meilleure façon de l’utiliser, c’est de consacrer sa vie à ouvrir un chemin par lequel les courants du monde d’en haut descendront pour agir sur la terre, la transformer, la purifier. Même si la nature est belle, derrière cette apparence de beauté et d’harmonie, les montagnes, les vallées, les rivières, les mers, le sol même sur lequel nous marchons sont imprégnés de fluides malsains, nocifs, produits depuis des siècles et des siècles par des générations de créatures qui vivaient dans la violence, l’anarchie, le chaos. C’est pourquoi il est nécessaire que des êtres conscients de leur responsabilité décident de se mettre au travail afin de neutraliser les courants ténébreux qui sont la cause de tant de désordres et de malheurs.
Dans le plan physique chacun est plus ou moins à l’abri, et sait généralement comment se protéger. Mais psychiquement, c’est autre chose. Très peu de personnes sont conscientes que l’atmosphère qui les entoure est traversée de courants obscurs produits par tout ce qui émane de négatif du psychisme des humains : colère, révolte, envie, haine, désir de vengeance, etc., et ces courants nourrissent les entités maléfiques qui peuplent l’espace. Nous sommes tous exposés à ces courants. Alors comment nous protéger ? En commençant par surveiller nos propres pensées, nos propres sentiments et nos propres désirs, en les rendant chaque jour plus justes, plus nobles, plus désintéressés, afin qu’ils ne servent de nourriture qu’aux entités lumineuses. Nous créons ainsi toutes les conditions favorables à la venue de ces entités ; c’est elles qui veilleront sur nous et nous protégeront.
Le sage véritable sait que la prédestination de l’homme est de rejoindre un jour sa patrie céleste. Même si sur le chemin qui conduit à cette patrie il rencontre le mal sous toutes ses formes, même s’il lui arrive de se décourager, de douter non seulement des autres mais de lui-même, il ne sombre pas : dans son cœur, dans son âme, reste inscrite cette vérité que Dieu a créé l’homme à son image, et que cette image contient en puissance toutes les richesses, toutes les victoires et toutes les joies. Le sage possède une philosophie, un savoir fondé sur les relations qui existent entre Dieu, l’univers et l’homme. Pour définir cette philosophie, ce n’est pas le mot « optimisme » qui convient : étant donné l’usage qu’on en fait dans la vie courante, il est trop souvent synonyme de naïveté. Il est plus exact de parler d’espérance, c’est-à-dire la certitude que l’avenir peut toujours être meilleur. Même si le présent n’est pas fameux, dans les desseins du Créateur ce sont toujours les puissances de la vie et du bien qui finiront un jour par triompher.
L’expression « odeur de sainteté » que l’on entend parfois, a un sens. Il y a des saints, des Maîtres spirituels qui ont fait un tel travail sur eux-mêmes que de véritables parfums se dégagent de leurs corps psychiques. Ces parfums sont perçus par les entités lumineuses du monde invisible qui accourent pour les respirer. Dans certains cas, il peut même arriver que des personnes particulièrement sensibles sentent ces parfums qui émanent de leur âme. Ces parfums émanent aussi de l’âme des êtres qui ont appris à accepter et à surmonter leurs souffrances. Combien de fois à la moindre déception, épreuve ou injustice, on entend les gens se plaindre ou pousser des cris de révolte ! Cette souffrance qu’ils ressentent peut être comparée à la brûlure d’un feu ; mais celui qui l’accepte consciemment, en gardant le silence, en sachant que par sa patience et son amour il est en train de purifier une matière en lui, celui-là prépare aussi des parfums dans son âme. C’est pourquoi savoir souffrir est un des plus grands savoirs qui existent, une des plus hautes manifestations de l’amour.
Dans ses disciples, dans tous les êtres qui l’approchent, un véritable Maître spirituel reconnaît la Divinité qui est en eux, et c’est à la Divinité en eux qu’il s’adresse. Au-delà de leur apparence et de leur condition parfois misérables, il voit des âmes et des esprits qui ne demandent qu’à grandir dans la beauté et la lumière, et ce sont ces âmes et ces esprits qu’il aime. Il est inutile de prêcher l’amour du prochain si on n’explique pas aux humains ce qu’ils doivent aimer chez lui et comment l’aimer. Quand on voit la manière dont se conduisent tellement de gens dans la vie de tous les jours, on ne peut pas les aimer, il est même inutile d’essayer. Quelqu’un se montre égoïste, méchant, odieux, et voilà qu’on vient vous dire qu’il est votre prochain, qu’il faut l’aimer… C’est impossible ! C’est même tellement impossible que non seulement vous n’y arriverez pas, mais en faisant des efforts pour aimer ce monstre, vous allez le détester encore davantage. Pour parvenir à l’aimer, il faut se projeter au-delà des apparences, en se concentrant sur l’étincelle divine qui l’habite et qui pourra se manifester un jour.
Prier ne se limite pas à prononcer des paroles. D’où vient que très souvent, lorsqu’elles prient, les personnes joignent spontanément leurs deux mains ? Par ce geste, elles retrouvent instinctivement le sens profond de la prière : une main représente l’intellect et l’autre le cœur. Pour qu’une prière soit puissante, il faut qu’elle vienne de l’intellect et du cœur, de la pensée et du sentiment, c’est-à-dire des deux principes masculin et féminin. Cela ne signifie pas que, pour prier, il faut obligatoirement joindre les mains physiquement. On peut prier en joignant ou non les mains… et on peut aussi prier, mains ouvertes à hauteur du visage, paumes en avant ; là, les bras forment avec la tête la lettre hébraïque Shin ש. On peut prier dans n’importe quelle posture, ce n’est pas l’attitude physique qui compte, mais l’attitude intérieure, la participation de la pensée et du sentiment. Dans la prière, l’essentiel n’est pas non plus les mots. Ils sont bien sûr importants, mais à condition que dans le plan psychique aussi, ils soient vivifiés par la pensée et le sentiment.
Quand les humains nous font du mal, ce n’est pas vraiment eux qui cherchent à nous nuire, mais des entités mauvaises qui se servent d’eux. Or, ces entités se déplacent, et après s’être servies de telle personne pour réaliser leurs mauvais desseins, elles la quittent et en cherchent une autre… Une fois débarrassée de cette entité, il est possible que la personne qui s’est manifestée comme une ennemie se manifeste ensuite différemment et qu’elle regrette même ses actes ; il peut aussi arriver qu’elle ne s’en souvienne même pas. Il n’est donc pas raisonnable de garder indéfiniment rancune à quelqu’un ou de vouloir se venger de lui. Si vous ripostez, lui aussi ripostera, et ce sera tout un engrenage auquel on finira par ne plus rien comprendre, chacun accusant l’autre d’avoir commencé les hostilités. Vous direz : « C’est donc contre des esprits que nous devons lutter… Mais comment ? » En cultivant des qualités et vertus qui les empêcheront d’avoir prise sur vous. Même s’ils continuent à vous poursuivre, ils ne vous atteindront pas ; les acquisitions que vous aurez faites dans le plan spirituel formeront comme un rempart autour de vous.
Si le monde physique existe pour nous, si nous pouvons voir le ciel, le soleil, la terre, c’est grâce à ce principe invisible en nous, qui nous permet d’en prendre connaissance à travers ces organes physiques que sont nos yeux. Si ce principe invisible n’existait pas en nous, nos yeux qui sont là ne nous serviraient à rien, nous n’y verrions pas. Le monde visible n’est que l’enveloppe, l’écorce du monde invisible sans lequel nous ne pourrions rien connaître de tout ce qui existe autour de nous. On ne voit pas la vie, mais on voit les manifestations de la vie ; on ne voit pas les pensées et les sentiments, mais on voit leurs différentes expressions à travers les actes et les créations qu’ils inspirent. De la même façon, le monde que nous connaissons ne représente que des condensations, des sécrétions, des enveloppes de l’Être invisible qui a créé l’univers et qui le vivifie. Et ce que l’on voit est toujours peu de chose en comparaison de ce que l’on ne voit pas. Tout ce qui nous entoure nous révèle les limites de ce que l’on voit et l’immensité de ce que l’on ne voit pas.
Les cellules du corps humain se renouvellent constamment ; chaque jour de vieilles cellules usées sont remplacées par de nouvelles. Ce processus de renouvellement s’étale sur sept ans. Au bout de sept ans les cellules d’un corps ont donc été remplacées, mais cela ne signifie pas que l’homme lui-même soit devenu un être nouveau. Les cellules, en effet, possèdent une sorte de mémoire qu’elles transmettent sous forme d’empreintes éthériques à celles qui les remplacent. Les pensées, les sentiments, les énergies circulent sur ces empreintes comme dans des sillons, des circuits bien tracés et héritent de cette mémoire. C’est pourquoi la plupart des humains conservent la même façon de penser, répètent les mêmes erreurs : les nouvelles cellules ont subi l’influence de l’ancienne mémoire. Une personne qui veut réellement se transformer doit changer la mémoire de ses cellules, c’est-à-dire qu’au fur et à mesure que les nouvelles cellules remplacent les anciennes, elle doit s’efforcer de les imprégner de pensées et de sentiments plus élevés. Tant qu’elle ne met pas de l’ordre dans son for intérieur, même si elle reçoit un enseignement spirituel, en profondeur elle ne changera pas.
Seule la compréhension de ce qu’est la vraie vie nous fait entrer en relation avec le Créateur, notre Père céleste. Jusque-là, on ne peut avoir de Lui que des conceptions approximatives, superficielles, erronées. Au lieu de chercher Dieu en nous, dans cette vie qu’Il nous a donnée, on se contente de ce qui a été dit à son sujet, et alors on discute le pour et le contre, on se pose des questions, on se demande s’Il existe ou s’Il n’existe pas, et on reste toujours dans l’incertitude, on ne construit rien. Seul celui qui fait jaillir la vie en lui ne se posera plus jamais de questions sur l’existence de Dieu. La vie, la vie divine existe en dehors de nous, mais elle existe aussi en nous, nous en sommes imprégnés. Même s’ils sont rares, on rencontre sur la terre des êtres qui ont compris la valeur, la beauté de cette vie et qui la vivent. À celui qui cherche la vraie vie, les puissances célestes indiquent où sont les êtres qui l’ont trouvée, afin qu’ils puissent l’aider et l’entraîner avec eux. Alors, même au milieu des plus grandes difficultés, il ne se sent jamais réellement isolé ou abandonné.
Les sages, les Maîtres spirituels ne sont pas tout-puissants, et ils le savent, c’est pourquoi ils s’occupent seulement des êtres qu’ils sentent capables de progresser, mais surtout qui ont la volonté de progresser. Il est inutile de s’indigner en disant qu’un Maître spirituel devrait avoir assez d’amour pour s’occuper de l’évolution de tous les êtres. Aussi grand que soit son amour, il ne peut malheureusement rien faire pour ceux qui se sentent très bien tels qu’ils sont et refusent d’améliorer leur compréhension et leur comportement. Si leur condition les satisfait, personne ne pourra les persuader de bouger. Demandez à un instituteur, même le plus patient, le plus dévoué, s’il peut apprendre quelque chose à un enfant qui reste obstinément fermé à tout ce qu’on lui enseigne. Il faut attendre que la vie le bouscule pour lui faire comprendre tout ce qu’il a perdu en ne voulant pas s’instruire. Il en est de même de beaucoup d’adultes : c’est la vie qui les bousculera, qui les cassera même en morceaux, jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’ils doivent accepter d’entrer dans le mouvement de l’évolution.
Ceux qui mènent une vie irréprochable n’éprouvent aucun besoin de se mêler de la vie des autres : ils ne les soupçonnent pas, ne les critiquent pas, ne les jugent pas. La véritable pureté ne s’occupe pas de l’impureté. Ceux qui sont purs ne s’intéressent pas de savoir qui vit dans l’impureté. Et c’est pourquoi par leur rayonnement, par leur lumière ils éclairent les êtres et les purifient, alors que ceux qui s’acharnent sur les autres sous prétexte de les mettre sur le droit chemin ne font souvent que les salir. Si on savait seulement ce qui pousse certaines personnes à s’ériger en moralistes et en justiciers ! Combien de fois elles poursuivent chez les autres des faiblesses qu’elles refusent de voir en elles ! Qu’elles soient un peu plus lucides ! Si elles recherchent la pureté comme elles le prétendent, qu’elles commencent par faire un travail sur leurs pensées, leurs sentiments, leurs désirs. Quand les autres sentiront qu’il émane d’elles quelque chose de clair, de lumineux, peut-être se laisseront-ils influencer. Mais en attendant, qu’elles les laissent tranquilles !
Que ce soit physiquement ou psychiquement, la vigilance, l’attention sont indispensables. Vous manquez d’attention ? Vous allez faire un geste maladroit, vous heurter à un obstacle, tomber… Ni votre savoir, ni votre fortune, ni vos vertus ne vous préserveront. Combien de gens remarquables ont été victimes d’accidents provoqués par leur manque d’attention ! Les malfaiteurs, eux, conscients qu’ils peuvent toujours se faire surprendre, sont extrêmement vigilants, et c’est ainsi qu’ils échappent souvent aux poursuites. Alors, pourquoi laisser la vigilance aux malfaiteurs ? Vous vous imaginez que votre innocence, votre bonne volonté, vous attireront automatiquement la protection divine ? Non, si vous êtes négligent, rien ni personne ne vous mettra à l’abri. Vous direz : « Mais si je me confie à Dieu, si je L’aime, Il me protégera. » Sans doute, mais si vous n’êtes pas vigilant, même votre amour pour Dieu ne vous sauvera pas. Il vous dira : « Tu m’aimes ? C’est très bien, mais je ne suis pas là pour garder ta demeure et ta personne. » Ni votre amour, ni vos bonnes qualités ne peuvent vous dispenser d’être vigilant. Et c’est encore plus vrai dans le plan psychique.
Une religion n’est qu’une forme que prend l’esprit divin pour se manifester. Or, aucune forme ne peut demeurer inchangée. Le christianisme, qui est né dans le Moyen Orient, a reçu dès le début certains éléments des cultures grecque et latine ; ces éléments se sont ajoutés à ceux hérités de la religion juive, qui avait elle-même été influencée par les religions des pays voisins : Egypte, Mésopotamie, etc. Une religion ne naît jamais de rien, elle reçoit certains éléments de religions antérieures, et elle-même se transforme au fur et à mesure de sa diffusion loin de son lieu d’origine. Bien qu’ils conservent et étudient toujours les mêmes textes sacrés, il y a une distance de plus en plus grande entre ce que les personnes lisent et la manière dont elles comprennent et ressentent ces textes. L’évolution est la loi de la vie, c’est pourquoi il n’est pas raisonnable de s’acharner à éterniser la forme d’une religion quelle qu’elle soit, il faut seulement veiller à ce qu’elle soit toujours vivifiée par l’esprit.
Dans les temps anciens, il était de tradition que des prêtres et des prêtresses aient pour unique fonction d’entretenir dans les temples un feu qui ne devait jamais s’éteindre. Le feu, la flamme, la lumière dans les sanctuaires rappellent la présence de la Divinité dans l’univers, mais aussi en l’homme. Ce feu, en l’homme, c’est l’amour qui, à l’image du soleil, doit sans cesse brûler dans son cœur, et il est alimenté par le sacrifice. Qu’est-ce que le sacrifice ? Une transmutation. Seul celui qui sait faire des sacrifices possède le secret de la transmutation de la matière, qui est la condition même de la vie. Cette transmutation de la matière ne peut se faire que par le feu, et surtout par le feu spirituel de l’amour. La vie n’est possible que grâce au sacrifice, grâce à l’amour. Partout, depuis les pierres jusqu’aux étoiles, l’amour soutient la charpente de l’univers ; si l’amour disparaissait, notre corps même tomberait en poussière. Et c’est grâce à l’amour, grâce aux sacrifices des humains les uns pour les autres, que les familles et les nations peuvent aussi subsister. L’amour est la plus grande force de l’univers.
Que de problèmes nous pose chaque jour la coexistence de nos deux natures, supérieure et inférieure ! C’est pourquoi quand notre nature supérieure nous encourage à nous conduire honnêtement, à faire des efforts, on doit aussi veiller à ce que la nature inférieure n’en soit pas informée, afin qu’elle ne vienne pas dresser des obstacles. C’est un principe de stratégie : les généraux qui mettent au point des plans de bataille ne les étalent pas partout, car si l’ennemi en avait connaissance il préparerait une riposte. De même, quand la nature supérieure fait des projets, il faut qu’elle les protège des manœuvres de la nature inférieure. Mais si la nature inférieure doit ignorer ce que fait la nature supérieure, en revanche, la nature supérieure doit surveiller la nature inférieure afin de déjouer ses pièges, car elle est sans cesse occupée à fomenter des affaires louches. Il est donc nécessaire de garder constamment notre nature supérieure en éveil, afin qu’elle observe ce qui se passe et intervienne, au besoin, pour remettre de l’ordre.
Si vous ouvrez une graine pour l’observer au microscope, vous n’y découvrirez pas l’image de l’arbre qu’elle produira lorsque vous l’aurez mise en terre. Comment se fait-il qu’elle finisse par donner cette créature immense avec des racines, un tronc, des branches, des feuilles, des fleurs et des fruits ?… De même, aucune observation microscopique de la « graine » que l’homme donne à la femme ne peut indiquer ce que sera l’enfant. Mais une fois cette graine semée dans le sein de la mère et nourrie de son sang, elle se développe, et un jour l’enfant vient au monde en possession de tous ses traits physiques et psychiques propres. Ce phénomène naturel que nous voyons sans cesse se répéter sous nos yeux nous révèle le mystère de l’être humain, le mystère de sa vie psychique et spirituelle ; car intérieurement aussi il possède un schéma, une empreinte originelle d’après laquelle les forces qui circulent en lui se déterminent et s’orientent. Et de la même façon que la graine est prédestinée à devenir comme son père, l’arbre, c’est la vocation de l’être humain de tendre vers la perfection de son Père céleste : cette perfection est inscrite dans sa structure.
La connaissance n’est pas une faculté localisée dans le cerveau comme on le croit généralement : on a appris, on a compris, on a tiré des conclusions et on connaît. Non, la faculté de comprendre et de connaître que possède le cerveau représente la synthèse des propriétés que possèdent toutes les cellules de nos organes : les cellules du cœur, des poumons, de l’estomac, du foie, du sexe, des bras, des jambes… Chaque cellule de notre corps possède une petite intelligence qui lui permet d’exécuter une tâche déterminée dans l’organe auquel elle appartient, et le cerveau fait la synthèse de toutes ces intelligences. Si les cellules ont des capacités réduites, le cerveau reste obtus. Tout est lié, il ne faut pas séparer le cerveau du reste du corps. C’est pourquoi, jour après jour, nous devons penser à purifier, vivifier, éclairer les cellules de chacun de nos organes, afin que leur bon fonctionnement se reflète sur notre cerveau. Les exercices que donne notre enseignement concernant la respiration ou la nutrition, et même aussi se laver, marcher, dormir, etc., n’ont pas d’autre but que la régénération de nos cellules afin d’élargir, d’approfondir notre compréhension.
Il y a toujours quelque chose de suspect dans l’attitude des gens soi-disant vertueux qui jugent que les « pécheurs » doivent être rejetés par Dieu sans plus jamais trouver grâce auprès de Lui. Au cours des siècles, ce sont ces gens étroits, fanatiques, qui se sont servi de la religion pour condamner et persécuter ceux qui n’avaient pas, d’après eux, une conduite irréprochable. Certains sont même allés jusqu’à inventer l’enfer où les damnés (damnés d’après eux !) sont précipités pour subir des châtiments éternels et seront pour toujours privés de la présence de Dieu et de son amour. Mais cela n’est pas la vérité. Dieu a mis dans tous les êtres humains une étincelle, l’esprit, qui est une part de Lui-même, et c’est la présence de cette étincelle qui les fait participer de sa nature. S’ils sont coupables ils méritent bien sûr d’être réprimandés et même punis. Mais même si on est obligé de les traiter avec sévérité et, pour un moment, de les tenir à l’écart, il ne faut jamais oublier qu’il existe quelque part en eux, profondément enfoui, un germe divin, et que ce germe divin doit être respecté par tous.
On rencontre parfois des personnes qui s’imaginent qu’en s’abandonnant à de vagues impulsions mystiques elles attireront le Saint-Esprit. Non, pour recevoir un jour les dons du Saint-Esprit il ne faut justement pas « s’abandonner » ; ou plutôt, on peut s’abandonner, mais après avoir réalisé un grand travail intérieur de purification et de maîtrise de soi. Quoi que l’on veuille entreprendre, il faut toujours commencer par préparer les conditions, et la première de ces conditions est le nettoyage. Quand on doit verser un liquide dans un récipient, on veille à ce qu’il soit propre, et s’il est sale, on le lave. Alors, comment celui qui ressemble intérieurement à un récipient sale peut-il croire que le Saint-Esprit viendra l’habiter ? Ceux qui viendront, ce sont des entités ténébreuses, impures, parce qu’elles seront attirées par la nourriture qui est là, en lui : tous ces sentiments et ces pensées inspirés par sa nature inférieure qu’il n’a pas été capable de maîtriser.
Quand elles sont plongées dans les difficultés et les épreuves, combien de personnes se rendent compte soudain des erreurs qu’elles ont commises par négligence, par ignorance ou par faiblesse, et elles se disent : « Si j’avais su !… » Elles auraient pu savoir, car toutes les conditions leur étaient données à un certain moment pour apprendre et travailler. Mais la vie spirituelle demande des efforts qu’elles n’étaient pas disposées à faire, et elles ont négligé ces bonnes conditions. D’autres activités, d’autres préoccupations leur paraissaient à ce moment-là plus importantes, et elles se sont laissé surprendre. Mais quelles que soient vos erreurs, ne perdez pas de temps à vous lamenter, et surtout ne vous découragez pas. Le pire, ce n’est pas de commettre des erreurs, mais de se dire que son idéal spirituel est irréalisable, décourageant, et de l’abandonner. Il n’est jamais trop tard pour reprendre le chemin de la lumière. D’autres conditions vous seront à nouveau données bientôt. Tâchez de ne pas les laisser passer !
La manière dont les gens mangent en dit beaucoup sur leur degré d’évolution. S’ils n’ont pas de respect pour la nourriture qui chaque jour leur donne la vie, envers qui en auront-ils ? Cette nourriture qu’ils prennent est déjà bénie par le Créateur, et la plus grande preuve qu’elle est bénie, c’est justement qu’elle leur donne la vie. Dieu est dans la nourriture sous forme de vie, elle n’a donc pas besoin d’être bénie par les humains pour qu’ils reçoivent la vie. Vous direz : « Mais alors, à quoi servent les paroles de bénédiction qu’il est de tradition de prononcer avant les repas ? » Une bénédiction est une sorte de rite magique, chaque parole prononcée possède des vibrations qui ont le pouvoir d’agir sur la matière. Les paroles de bénédiction préparent les aliments à entrer en harmonie avec ceux qui vont les consommer : il se crée déjà dans leurs corps subtils un contact, une adaptation qui leur permet de mieux recevoir tous les trésors de vie divine qu’ils contiennent.
Il n’est pas interdit aux vivants de vouloir rester en relation avec les morts, mais pas de n’importe quelle façon. Lorsqu’un homme meurt, les portes de la terre se referment derrière lui ; il se trouve pris dans un nouveau courant de forces et il n’a pas le droit de retourner en arrière. C’est pourquoi il faut éviter de s’accrocher aux morts en accompagnant leur départ avec des regrets, des pleurs, des lamentations. Tant qu’ils n’ont pas dépassé les régions des plans astral et mental, les chagrins des vivants sont un tourment pour eux. Ce n’est qu’au moment où les morts parviennent au plan causal que plus rien ne peut plus les troubler : ils sont comme au centre d’un cercle magique de lumière et aucun appel des vivants, aucune sollicitation ne peut franchir ce cercle s’ils ne le veulent pas. Il est bon de prier pour les morts, de penser à eux avec amour, de leur envoyer de la lumière pour qu’ils trouvent la paix, pour qu’ils se libèrent, mais on ne doit pas s’accrocher à eux.
Au moment où ils quittent la terre, les êtres qui pendant leur existence terrestre n’ont jamais admis la réalité d’une vie après la mort, ou qui ont été uniquement attachés aux biens matériels, rôdent longtemps dans les régions inférieures du plan astral. Ce sont des âmes errantes qui souffrent et, bien que des esprits lumineux cherchent à les aider, elles n’arrivent pas encore à se dégager. Au contraire, ceux qui ont nourri pendant leur vie un grand idéal spirituel quittent très rapidement leur corps et s’envolent vers les régions sublimes où ils nagent dans la lumière et dans la joie. De là, ils peuvent envoyer des bénédictions à tous ceux qu’ils ont laissés en bas, pour les aider, les protéger. Mais ils ne reviennent jamais les visiter à la façon dont beaucoup l’imaginent ; du moment qu’ils ont quitté leur corps, ils sont très loin de la terre, ils ne redescendent pas.