« Par mon enseignement, je souhaite vous donner des notions essentielles sur l’être humain : comment il est construit, ses relations avec la nature, les échanges qu’il doit faire avec les autres et avec l’univers, afin de boire aux sources de la vie divine. »
Celui qui n’éprouve aucun besoin de se lier au monde divin se prive de quelque chose de précieux. Bien sûr, s’il est intelligent, volontaire, en bonne santé, il peut pendant un moment avoir l’impression de ne rien perdre de ses facultés. Mais peu à peu, étant donné qu’il ne s’alimente pas aux courants d’en haut pour recevoir des énergies nouvelles, quelque chose en lui commence à s’effriter, et c’est alors la porte ouverte aux entités indésirables qui, comme les vers rongent le bois, vont ronger son cœur et son intellect. Les ignorants s’arrêtent sur des situations temporaires et en tirent des conclusions : « Le lien avec le monde divin ?… Mais pourquoi ?… Il y a tellement de gens pour qui le monde divin n’existe pas et à qui pourtant tout réussit. » Oui, mais jusqu’à quand ? C’est à Dieu que nous devons faire la première place dans notre existence et donner notre amour, parce que cet amour nous apporte tout : la sagesse, la puissance, la liberté, la beauté, la santé... et aussi l’amour, bien sûr. Dieu n’a pas besoin de notre amour, mais nous avons, nous, besoin de L’aimer, car en L’aimant nous nous ouvrons et nous recevons son amour en retour.
Combien de fois le cœur et l’intellect se prononcent comme des instruments de poids et mesures défectueux, déréglés ! C’est pourquoi les humains commettent tant d’erreurs de jugement et de conduite. Ils transgressent les lois divines, et en les transgressant non seulement ils se font du mal à eux-mêmes, mais ils font aussi du mal aux autres. C’est pourquoi ils ne peuvent pas se comprendre et ne cessent de s’affronter. Pourtant les humains ne sont pas condamnés à se combattre perpétuellement. Dieu les a créés pour qu’ils s’entendent et vivent ensemble dans l’harmonie. Il existe en eux un sommet, leur Moi supérieur, et c’est vers lui qu’ils doivent tendre chaque jour pour apprendre le langage de l’amour, de la sagesse et de la vérité, qui est le langage universel. Quand ils accepteront d’apprendre ce langage, ils commenceront à comprendre le langage de Dieu et ils se comprendront aussi entre eux.
Quelles que soient les erreurs commises, rien ne peut vous empêcher de retrouver la voie du salut si vous le souhaitez vraiment. Et dites-vous même que le Ciel a davantage confiance en un être qui a compris qu’il a commis des fautes et s’en est repenti, qu’en celui qui ne s’est jamais égaré. Pourquoi ? Parce que celui qui ne s’est jamais égaré ignore qu’il doit prendre des précautions : il n’a pas d’expérience, il n’y voit donc pas bien clair, il peut aller n’importe où aveuglément, et un jour, c’est la chute. Tandis que celui qui a commis des erreurs, qui a souffert, qui a compris la leçon et arrive à retrouver le bon chemin, le Ciel le prend à son service en disant: « Enfin, en voilà un sur qui on peut compter ! » Quelles que soient les chutes, il est toujours possible de se relever. Mais ces paroles d’encouragement ne doivent pas vous servir de prétexte pour vous laisser aller en pensant qu’il sera toujours temps de reprendre la bonne direction. Non, le Ciel n’apprécie pas les êtres négligents. Vous avez tous commis suffisamment d’erreurs jusqu’à maintenant. Pensez plutôt comment vous pouvez bénéficier des bonnes conditions que vous donne la lumière d’un enseignement spirituel.
Un désert apparaît d’abord comme un lieu vide, sans vie, et donc sans intérêt, ou même dangereux parfois, et on se dépêche de le traverser. En réalité, loin du bruit, de l’agitation et du désordre des humains, les déserts, comme les sommets des montagnes, sont des lieux vivants, habités. Les esprits de la nature, mais aussi certains êtres très évolués qui ont maintenant quitté la terre, viennent s’y réfugier afin de ne pas être dérangés dans leurs travaux, et on peut percevoir leur présence. Dans le silence de ces immenses étendues entre la terre et le ciel, l’âme a la sensation de retourner vers la Source originelle, de s’y abreuver, de s’y nourrir. Il faut avoir longtemps appris le détachement, le renoncement aux distractions, aux plaisirs faciles, pour trouver dans le désert une nourriture spirituelle. Seuls les saints, les Initiés en sont capables, et dans ce silence vivant, vibrant, leur pensée se libère pour entreprendre un véritable travail de création.
Pour avoir une idée complète des différentes manifestations de la vie, il faut les étudier dans les trois plans physique, psychique et spirituel qui correspondent à la division corps, âme, esprit. Cette division en trois s’applique aussi au corps physique : à la tête correspond l’esprit ; à la cage thoracique, l’âme ; et à la région de l’estomac et du ventre, le corps. L’âme correspond donc à la cage thoracique, et c’est de cette région que les bras font partie. L’esprit éclaire, commande, organise et, sous sa direction, l’âme, par le moyen des bras, des mains, agit sur la matière. On pense généralement que l’âme se manifeste à travers les yeux, le regard. Elle s’y manifeste dans le sens où elle se révèle, où elle s’exprime, et c’est ce qui fait dire que les yeux sont le miroir de l’âme. Mais pour agir, l’âme a besoin des mains. Si la main possède des pouvoirs magiques, c’est qu’elle est l’instrument de l’âme.
Il ne suffit pas de vouloir se mettre au service de Dieu pour en être capable. Il faut se préparer, apprendre, s’exercer. Regardez seulement ce qui se passe dans la vie courante : est-ce que, même s’il le souhaite sincèrement, le premier venu est capable de faire un bon employé, un bon secrétaire, un bon ministre ? Non, il doit pour cela avoir étudié et développé certaines facultés et qualités. Alors, à plus forte raison quand il s’agit d’entrer au service du Seigneur. Que fera celui qui ne s’est pas préparé ? Combien d’erreurs il va commettre ! Il croira être entré au service du Seigneur et en réalité il restera serviteur de ces maîtres que sont ses préjugés, ses partis pris, ses illusions. Plusieurs fois au cours de la journée, tournez-vous vers les entités célestes, dites-leur que vous voulez vous mettre à leur disposition et demandez-leur de vous inspirer et comment agir. C’est ainsi que vous deviendrez un bon serviteur de Dieu qui participe au travail de son Maître.
Nos paroles sont toujours l’expression de nos pensées, de nos sentiments, de nos désirs. Ces pensées, ces sentiments, ces désirs créent tout d’abord dans l’invisible des sortes de schémas, des lignes de forces autour desquelles, grâce aux mots prononcés, des particules de matière viennent s’ordonner. C’est pourquoi la parole contribue beaucoup à leur réalisation. Prenons une image, celle du fusil, par exemple. La parole représente le canon du fusil ; et la pensée, le désir, le projet représentent la poudre. Le canon donne la direction et la poudre donne la puissance. Pour obtenir des résultats il faut donc avoir des pensées, des sentiments et des désirs puissants, et ensuite, par la parole, leur donner l’orientation voulue. L’énergie psychique et la parole ont l’une et l’autre une fonction à remplir, et il est bon d’en tenir compte dans la pratique spirituelle.
Voici un jeune garçon qui est heureux avec sa famille, ses amis, ses études, mais il lui arrive pourtant de s’ennuyer. Or, un beau jour, il rencontre une jeune fille dont il tombe amoureux. Alors là, tout change : le monde lui paraît magnifique, plein de couleurs, de musique. En réalité, rien n’a changé, c’est lui qui a fait intérieurement une découverte : l’amour qui embellit tout. Même s’il pleut, il a l’impression que le soleil brille. Mais si cette jeune fille le déçoit ou le trahit, sa vie redevient terne et sans intérêt. Vous direz que vous savez cela. D’accord, mais quel enseignement en avez-vous tiré ? Car il y a là un enseignement à tirer : pour trouver du goût à la vie, vous devez rechercher un élément capable de tout transformer en vous, un élément qu’aucun événement extérieur ne vous fera perdre. Cet élément, vous ne le trouverez pas dans l’amour d’un homme ou d’une femme, car cet amour-là est toujours incertain. Il faut aller le chercher très haut dans les régions de l’âme et de l’esprit.
La nature a sa vie avec les différentes manifestations qui se succèdent et les changements qu’elles entraînent. Et il y a surtout l’alternance du jour et de la nuit. Le jour est sous l’influence du soleil, la nuit est sous l’influence de la lune, et l’un et l’autre sont d’égale importance et se retrouvent en nous. Le jour, c’est la veille, l’activité ; la nuit, c’est le sommeil, le repos, un repos qui n’est pourtant pas synonyme d’inactivité. La nuit, pendant que nous dormons, il se fait dans l’organisme tout un travail de mise en ordre, de nettoyage. C’est grâce à ce nettoyage que nous nous réveillons pleins d’énergies. Le travail qui se fait la nuit, pendant le sommeil, est très important. Comme il se fait dans le subconscient, la plupart des humains ne savent rien de tous ces processus qui se sont déroulés en eux. Mais ils peuvent chercher à en prendre conscience, et le matin, au réveil, avec quelle reconnaissance ils découvriront qu’ils sont à nouveau debout sur leurs pieds, bien portants, conscients, vigilants !
Dans son dialogue Le Banquet, Platon rapporte le mythe de l’androgyne. À l’origine, les êtres humains possédaient les organes masculin et féminin, ils étaient donc à la fois mâles et femelles, et cette double nature leur donnait de tels pouvoirs que les dieux finirent par se sentir menacés. Pour les affaiblir, Zeus, roi des dieux, décida qu’ils seraient coupés en deux, et il y eut désormais des hommes et des femmes. Ce mythe souligne que la puissance des humains résidait dans la possession des deux organes, mâle et femelle. Mais même dans cette sorte de mutilation où se trouve l’être humain, il possède physiquement les deux principes. Oui, dans sa bouche : la langue est un principe masculin, les deux lèvres un principe féminin, et ils créent ensemble un enfant : la parole. Quelle puissance lui donne la parole ! Il suffit parfois de quelques mots pour qu’il obtienne autant de résultats que par n’importe quel moyen matériel. Par la parole il construit et il détruit, il rassemble et il sépare, il rétablit la paix ou déclenche la guerre, il apporte la guérison ou la maladie. Chacun doit en être conscient et veiller aux paroles qu’il prononce.
En Egypte, en Inde, en Thrace, en Grèce, en Palestine… combien d’endroits dans le monde considérés comme des lieux saints ont perdu la puissance spirituelle, le rayonnement qu’ils possédaient dans le passé ! Siècle après siècle, trop de gens dont les pensées et les sentiments n’étaient ni lumineux ni purs sont venus et ont profané ces endroits que des êtres exceptionnels avaient marqués de leur empreinte. Quelle que soit la sainteté d’un lieu, quelles que soient les empreintes qui avaient été déposées partout, sur les murs, sur les objets, par des êtres d’une grande élévation spirituelle, tout s’efface si ce lieu est exposé aux allées et venues de gens qui ne savent pas, par leur attitude, préserver son caractère sacré : les entités célestes qui habitaient là l’ont quitté. Vous pouvez évidemment aller visiter des « lieux saints », mais faites-le en étant bien conscient qu’ils doivent surtout être pour vous une incitation à trouver le seul vrai lieu saint : celui qui est en vous, dans votre âme. Recherchez-le, et alors, où que vous alliez, vous vous sentirez en communion avec tous les grands esprits venus s’incarner sur la terre, vous vous nourrirez de leur sagesse et de leur amour.
Comment vous faire comprendre que le soleil est tellement plus que cet astre qui brille là-haut dans le ciel ? Le matin, au moment où vous le voyez apparaître et s’élever à l’horizon, imaginez que vous vous élevez avec lui. Les vibrations de tout votre être vont peu à peu s’intensifier. Bientôt vous sentirez qu’il pénètre si profondément en vous que vous ne pourrez plus vous détacher de lui. Dans tout votre être chaque élément en vous sera exalté. Vous vous sentirez projeté dans les régions de plus en plus vastes et lumineuses de l’espace, vous découvrirez des vérités qui vous étaient jusque-là cachées, et même la notion de temps s’abolira. Pendant quelques instants au moins vous oublierez la terre, ses tragédies, ses misères, et vous vivrez dans l’éternité…
Au fur et à mesure que vous vous débarrassez de vos mauvaises habitudes, des entités ténébreuses qui s’étaient installées en vous sont obligées de vous quitter, car votre atmosphère intérieure leur devient irrespirable. Une fois dehors, elles cherchent de nouveaux domiciles, elles s’introduisent chez d’autres personnes, et c’est à travers ces personnes qu’elles essaient alors de vous nuire. Mais les préjudices causés sont moins grands que lorsque ces entités occupaient votre demeure, et puisque vous avez vaincu ces ennemis à l’intérieur, vous êtes plus fort pour résister quand ils se manifestent depuis l’extérieur. Même si affronter les ennemis extérieurs est souvent difficile, ils sont toujours moins dangereux que les ennemis intérieurs qui, eux, s’attaquent à l’âme. Vis-à-vis des ennemis extérieurs, il faut agir avec diplomatie, patience, tandis qu’envers les ennemis intérieurs, les entités obscures qu’on a attirées, il faut agir avec autorité. Malheureusement, les humains font souvent le contraire : ils manifestent de l’indulgence envers leurs ennemis intérieurs, et ils se montrent agressifs vis-à-vis de leurs ennemis extérieurs. Comment s’étonner s’ils continuent à se débattre dans des difficultés inextricables ?
Pour bien nous pénétrer de l’importance du jour présent, nous devons faire comme si c’était le dernier. Certains diront que c’est affreux de vivre avec dans sa tête la pensée de la mort. Non, vivre chaque jour comme s’il devait être le dernier ne nous entraîne pas du côté de la mort, mais au contraire du côté de la vie. C’est plutôt celui qui se conduit avec insouciance tout en continuant à espérer un avenir meilleur, qui s’avance vers la mort. Car il gaspille sa vie. Quand les sages nous conseillent de vivre chaque jour comme si c’était le dernier, c’est pour que nous fassions aujourd’hui quelque chose de plus utile, de plus beau, de plus précieux… On ne croit pas vraiment que ce sera le dernier jour, on ne fait qu’utiliser une méthode pédagogique pour vivre pleinement aujourd’hui. Vous avez là une minute, une heure, une journée… cette minute, cette heure, cette journée vous appartiennent pour créer votre avenir. Pour se présenter dans toute sa splendeur, l’avenir, votre véritable avenir de fils ou fille de Dieu attend que vous ayez tiré toutes les leçons du passé. Mais il est vivant, il est en marche, il est déjà là puisque vous êtes en train de le créer.
Il arrive que celui qui a été critiqué, insulté, s’exclame : « Qu’est-ce que j’ai dû avaler ! Ça m’a rendu malade. » Il y a des paroles qui peuvent en effet être ressenties comme de véritables poisons, mais pourquoi les laisser pénétrer en soi ? Aucune parole ne doit vous faire perdre votre paix, votre lumière. Vous direz qu’il est impossible de ne pas être troublé, blessé par certaines réflexions malveillantes… Quand on vous parle, évidemment vous entendez ; mais intérieurement vous pouvez très bien vous fermer. Rien ne vous oblige à absorber des poisons. Veillez donc à les empêcher de pénétrer en vous ; et si vous n’avez pas pu, efforcez-vous aussitôt de les neutraliser pour les rendre assimilables. Prenez modèle sur les arbres. Quand on leur apporte du fumier, que font-ils ? Ils se mettent au travail en opérant toutes les transformations dont ils ont le secret, et ils donnent en échange de ce qu’ils ont reçu de répugnant, de malodorant, des fruits beaux, parfumés et savoureux.
Les alchimistes, comme les chimistes, travaillent avec un élément qu’ils appellent « sel ». Mais ce qu’ils appellent sel, comme ce qu’ils appellent mercure et soufre, n’a rien de commun avec les substances chimiques du même nom. Seule la correspondance est identique : de même que le sel est en chimie le produit d’un acide et d’une base, il est dans l’alchimie le produit du soufre et du mercure. Par soufre, il faut entendre le principe masculin qui se manifeste en nous comme intellect et, plus haut, comme esprit ; par mercure, il faut entendre le principe féminin qui se manifeste comme cœur et, plus haut, comme âme. Et le sel, en tant que volonté, représente l’équilibre qui doit idéalement régner entre les deux. La volonté s’exprime par des actes : c’est par ses actes que l’homme révèle dans quelle mesure il a su créer l’harmonie entre son intellect et son cœur, entre ses pensées et ses sentiments. À travers son corps physique, il exprime les richesses de son esprit et de son âme, dont l’intellect et le cœur sont les instruments. C’est par son corps physique, instrument de sa volonté, que l’homme doit faire descendre le divin sur la terre.
Le fait que de plus en plus de personnes, et surtout parmi les jeunes, ont recours à des drogues, est un avertissement. C’est l’âme humaine qui essaie de faire comprendre ses besoins : elle étouffe et elle se sert de la drogue pour se libérer. Il fallait, paraît-il, se débarrasser de cet « opium » qu’est la religion ? Eh bien, voici maintenant la marijuana, l’héroïne, la cocaïne et ainsi de suite… Est-ce préférable ? L’âme a besoin de l’espace infini. Et lorsqu’elle se sent limitée, étouffée, elle cherche par tous les moyens à s’évader. Les alcools, les drogues sont parmi ces moyens parce qu’ils ont la propriété de pousser l’âme hors du corps physique et ils lui donnent donc, au moins pour un moment, l’illusion de la liberté et de l’espace. Mais c’est une illusion, car la drogue n’est toujours qu’un élément matériel que l’on donne au corps. Or, le besoin d’évasion vient de l’âme, pas du corps. La drogue est un indice que l’âme demande à voyager dans les espaces infinis, mais ce n’est pas la drogue qui peut la satisfaire. Non seulement elle ne peut pas la satisfaire, mais elle détruit le corps.
Beaucoup disent qu’ils trouvent le sens de la vie dans l’amour, d’autres dans le pouvoir, ou dans l’étude, ou dans le plaisir. C’est possible. Mais en réalité, l’être humain ne peut trouver véritablement le sens de la vie que dans le travail, un travail orienté vers un but divin. Ce travail fait de lui un facteur bénéfique pour l’humanité, au point même que pendant son sommeil les esprits lumineux qui veillent sur notre planète l’invitent à prendre part à leurs conseils. Voilà ce qu’enseigne la Science initiatique : elle nous révèle les mystères de l’être humain, ce qu’est son esprit, ce qu’est son âme, et jusqu’où s’étendent leurs activités et leurs pouvoirs. Lorsque vous aurez compris cela, vous saurez que la seule chose sur laquelle vous pouvez compter, c’est ce travail que vous décidez d’entreprendre pour votre perfectionnement et le bien du monde entier. Le jour où vous serez capable de mettre vraiment ce travail à la première place, vous ne trouverez pas de mots pour dire ce que vous ressentez, car c’est dans ce travail que la vraie vie commencera à jaillir en vous.
Toute parole est comme une fusée qui parcourt l’espace et sur son passage elle déclenche des forces, excite des entités. Si vous regrettez d’avoir mal parlé de quelqu’un, vous pouvez essayer de réparer en disant quelque chose de bon à son sujet. Mais dépêchez-vous ! Car plus le temps passe, moins vos bonnes paroles auront le pouvoir de neutraliser les mauvaises : ayant été prononcées plus tard, elles se sont enregistrées dans une autre couche de l’atmosphère, et les couches se superposent. Il existe bien un moyen plus puissant que la parole : la pensée. Mais là, une autre difficulté se présente : pensée et parole appartiennent à deux plans différents. La parole appartient au plan physique, c’est une onde qui se déplace dans l’air ; tandis que la pensée appartient déjà au plan éthérique. Mais essayez tout de même. Si vous avez laissé échapper quelques mots injustes ou méchants contre quelqu’un, dès que vous en prenez conscience, tâchez de vous lier aux entités bienveillantes du monde invisible et envoyez lui, par la pensée, beaucoup de lumière et d’amour. Quelques dégâts se seront certainement déjà produits et il faudra du temps pour qu’il ressente les effets de vos bonnes pensées, mais vous aurez évité le pire.
Des lois immuables régissent l’univers créé par Dieu et en assurent le fonctionnement. C’est pourquoi l’être humain, qui fait aussi partie de cet univers, doit chercher à toujours mieux étudier, comprendre et respecter ces lois. Les difficultés qu’il rencontre sur son chemin le font souffrir ; mais parce qu’elles l’obligent à se dépasser, ces souffrances sont pour lui une source de richesse. On se demande souvent pourquoi le Seigneur n’épargne pas les justes. Parce qu’Il les aime. C’est son amour qui veut leur croissance et leur épanouissement ; ils doivent donc seulement se demander comment utiliser leurs souffrances pour leur perfectionnement. On ne doit évidemment pas rechercher la souffrance, mais quand elle se présente, il ne faut pas non plus s’efforcer de la fuir, car souffrir oblige à progresser. Et il y a toujours des progrès à faire pour aller plus loin, monter plus haut.
Pensée du jeudi 11 juillet 2019 -du 6 au 5 : le passage de l’animal à l’homme
Le 6 est le nombre de l’animal et le 5 le nombre de l’homme. Lorsqu’il écarte ses bras et ses jambes, l’homme s’inscrit dans l’étoile à cinq branches, le pentagramme. Le 5 représente donc l’homme qui s’est débarrassé du côté animal, symbolisé par la queue ; et il doit vivifier le 5 en lui en travaillant avec les cinq vertus du pentagramme : la sagesse, l’amour, la vérité, la bonté, la justice. Passer de l’animal à l’homme, passer du 6 au 5, cela exige de grands efforts, car la nature humaine est tellement proche encore de la nature animale avec tous ses instincts et ses appétits ! Nous traînons tous avec nous notre passé animal : la ruse, la brutalité, la cruauté, la voracité, la sensualité, et nous ne pourrons jamais nous en débarrasser définitivement. Mais chacun peut chercher à maîtriser toutes ces tendances instinctives en développant ses facultés spirituelles qui feront de lui, véritablement, un homme.
Un véritable Maître spirituel ne se détourne pas des pécheurs et des criminels. De même que l’arbre transforme en sève élaborée la sève brute qui monte des racines, il puise chez tous les êtres frustes, les déshérités, les malfaiteurs, des énergies qu’il transforme et redistribue ensuite sous forme de pureté, de lumière et d’amour. Les êtres d’une grande pureté sentent qu’ils peuvent aller dans tous les milieux et fréquenter n’importe qui, ils n’ont pas peur d’être salis par les autres. Leur amour est plus fort que tout et c’est cet amour qui les rend capables de transformer les humains. Donc, contrairement à ce que croient beaucoup trop de gens, se tenir à l’écart des faibles et des pécheurs n’est pas un signe d’évolution. Évidemment, l’amour et le désir d’aider les êtres ne suffisent pas pour les arracher à leurs vices ou à leurs faiblesses. Combien de fois on a vu des personnes animées d’intentions généreuses se laisser entraîner aussi bas que ceux qu’elles voulaient sauver ! Elles avaient présumé de leurs forces. Pour transformer les êtres, c’est sur soi-même d’abord qu’il faut avoir longtemps, patiemment, appris à faire ce travail de transformation.
Grâce aux progrès des sciences et des techniques, l’humanité a acquis un pouvoir considérable sur la matière, et dans ce sens on peut dire que notre siècle dépasse tous les autres. Mais le monde matériel exerce maintenant une telle fascination sur nos contemporains, il a sur eux une telle emprise, qu’ils perdent de vue les réalités du monde spirituel. Seuls sont ouverts leurs yeux physiques et ils cherchent partout de quoi satisfaire leur curiosité ou leurs convoitises. Leur œil intérieur, cet œil qu’ils possèdent dans les régions subtiles de leur être, est comme frappé d’aveuglement. Une bonne vision intérieure des choses ne s’acquiert que par la pureté. C’est pourquoi notre Enseignement met l’accent sur la vie pure, aussi bien dans le plan physique que dans le plan psychique. Toute la destinée de l’homme dépend de la clarté de son œil intérieur, et cette clarté dépend de sa façon de vivre. Dès qu’il transgresse les lois divines, sa vision spirituelle s’obscurcit, il n’est plus averti ni guidé, et il s’égare dans des voies sans issue. Mais dès qu’il se décide à mener une existence droite, honnête, intègre, ses centres subtils commencent à fonctionner, et non seulement il voit, mais il vit dans la lumière.
Quand une entreprise vous tient à cœur, si vous voulez être bien au point, bien armé pour la mener à bien, ne l’annoncez pas à l’avance. Commencez à l’exécuter, vous aurez ensuite assez de temps pour la présenter et la commenter. Pourquoi ces précautions ? Parce qu’autour de vous comme en vous, des entités obscures sont là, prêtes à vous faire obstacle en se servant des membres de votre famille, de vos amis, de vos collègues de travail, de vos voisins ; vous rencontrerez alors de grandes difficultés, ou même vous échouerez, tout simplement. Sans parler de ceux qui, apparemment animés des meilleures intentions, vont essayer de vous décourager en disant : « Mais vous croyez que ça en vaut la peine ?... Est-ce que vous ne devriez pas plutôt laisser ça à d’autres ? » Donc, autant que vous le pouvez, attendez que vos bons projets aient au moins un début de réalisation pour en parler. Quand ils auront commencé à prendre forme, ce sera comme un arbre bien enraciné que les vents ne peuvent pas abattre. Et cet arbre donnera des fruits que vous pourrez distribuer autour de vous.
Dans la Table d’Émeraude d’Hermès Trismégiste on lit cette phrase mystérieuse : « Le soleil est son père, la lune est sa mère, le vent l’a porté dans son ventre et la terre est sa nourrice. » Par sa lumière le soleil donne les germes ; la lune, c’est l’éther qui reflète et renvoie cette lumière ; le vent transporte les germes ; et la terre, c’est nous qui devons nous nourrir des rayons du soleil, pour ensuite les nourrir à notre tour comme la mère nourrit son enfant. Car c’est à nous aussi de donner quelque chose de notre propre substance aux rayons du soleil, afin qu’ils croissent et grandissent en nous. Chaque matin nous recevons du soleil la lumière, la chaleur et la vie, et nous devons les conserver, les renforcer, les alimenter jusqu’au lendemain pour qu’elles pénètrent profondément en nous. Homme ou femme, nous sommes comme une mère dans le sein de laquelle s’accomplit un travail de gestation. Chacun doit soutenir, aider, nourrir ce que le soleil lui a confié.
Personne ne s’aventurerait dans les profondeurs de la terre ou des mers sans s’équiper et s’être préalablement exercé. Mais quand il s’agit de descendre dans les profondeurs de sa propre nature, on s’imagine que c’est facile, qu’on ne risque rien. Or, les plus grands dangers sont là, justement, et pour y échapper il faut s’équiper et s’exercer, en cherchant à s’élever jusqu’aux régions situées au-dessus de la conscience et de la soi-conscience : les régions de la superconscience. L’explorateur du subconscient doit d’abord prendre de la hauteur, parce que c’est dans le monde d’en haut qu’il va acquérir des connaissances sur les mondes d’en bas, ainsi que sur la nature des entités qui l’habitent. Et il doit aussi développer la pureté, la maîtrise de soi, afin de former autour de lui une aura lumineuse qui le protégera et lui permettra de s’orienter dans ce labyrinthe obscur. En sentant qu’il est bien armé, les esprits inférieurs se disperseront. Et s’il est en danger, les entités célestes, qui savent qu’au terme de son évolution l’homme doit explorer les abîmes en lui, ne l’abandonneront pas.
Dieu est l’infini, l’immensité, Il imprègne l’univers entier de sa présence, et chacun de nous est une partie infinitésimale de Lui. Mais combien de personnes sont là à se plaindre de ce que Dieu ne les entend pas, ne leur répond pas ! Et puisqu’ Il est sourd, pourquoi continuer à se tourner vers Lui ? Eh non, Dieu n’est pas sourd, mais ces personnes se sont entourées de carapaces si épaisses que sa présence, sa lumière, son amour ne peuvent pas passer à travers. Les couches d’impuretés qu’elles ont formées par leurs pensées, leurs sentiments, leurs actes, ont obstrué toutes les voies de communication. Si elles travaillent à se purifier jusqu’à rendre leurs corps subtils réceptifs, un jour le contact sera rétabli et elles se sentiront envahies par la présence divine. De même que nous vivons en Dieu, Dieu vit aussi en nous. Quand les humains parviendront à cette compréhension de Dieu, ils Le sentiront en eux comme une vie, une force, une lumière dont rien ne pourra les séparer.
Un simple regard sur la structure et le fonctionnement de notre corps physique nous fait découvrir avec quelle ingéniosité, quelle sagesse l’Intelligence cosmique l’a construit afin que nous puissions faire de lui le porte-parole de l’esprit. Car il n’y a pas notre esprit d’un côté et notre corps physique de l’autre. Notre esprit a pour première mission de travailler sur notre corps, et ensuite, grâce à lui, de travailler sur la terre entière, car la terre est, d’une certaine façon, le prolongement de notre corps. La plupart des humains semblent n’avoir aucune idée de ce qu’ils viennent faire dans ce monde. Pourtant, au plus profond d’eux-mêmes ils le savent ; ils savent qu’ils sont descendus pour devenir des créateurs par la puissance de leur esprit. L’Intelligence cosmique a inscrit ce programme en eux. Mais pris dans les pesanteurs de la matière, ils l’oublient et ils quittent cette vie après avoir davantage détruit que construit ; à commencer justement par leur propre corps que par leur négligence et leur excès ils ont été incapables de garder en santé.
Combien de bonnes choses nous apportent un simple mouvement de reconnaissance pour la vie que nous avons reçue ! Parce qu’il y a dans ce mouvement des éléments qui dépassent, et de beaucoup, le simple sentiment. Dès l’instant où nous pensons à remercier, ce sentiment de reconnaissance ne fait pas qu’exister passivement, il agit. En vertu de la loi d’affinité, par ses vibrations il attire à nous des impressions, des sensations, des inspirations de même nature que lui. Et toutes les bénédictions nous viennent alors de cette petite chose : nous avons pensé à remercier. Quelqu’un dira : « Mais je suis malheureux, malade, dans la misère, je ne peux pas remercier. » Si, il peut : même malheureux, en cherchant bien il trouvera au moins une raison de remercier. Que chacun remercie pour ce qu’il possède et pour ce qui lui manque, pour ce qui lui apporte de la joie et pour ce qui lui donne de la peine. C’est ainsi qu’il entretiendra en lui la flamme de la vie.
Tant qu’il est sur la terre, un criminel peut rester indifférent, insensible à ce qu’il fait subir aux autres, et il peut même réussir à échapper à la justice des hommes. Mais quand il meurt, il n’échappe pas à la justice divine. Pendant son existence terrestre, son corps physique était comme une carapace qui l’empêchait de sentir la réalité du monde psychique. Mais maintenant qu’il est séparé de son corps physique, il est livré sans défense à son monde intérieur, et les tourments qu’il ressent alors ne sont que la conséquence des conditions qu’il s’est lui-même créées tout au long de sa vie. Ce n’est pas que l’Intelligence cosmique veuille se venger de cet homme ou le punir ; non, elle a simplement établi des lois que chacun doit apprendre à respecter afin de s’améliorer. S’il transgresse ces lois, il doit passer par des souffrances identiques à celles qu’il a infligées aux autres. C’est le seul moyen de le rendre conscient de ses actes et de l’obliger à en tirer des leçons pour sa prochaine incarnation.
L’eau est le fluide vital de la terre. Comme le sang qui circule dans notre organisme, elle est cet élément tellement précieux, indispensable, qui alimente tous les règnes de la nature. Même les cristaux ont besoin d’eau pour se former : les pierres précieuses n’existent que grâce à quelques particules d’eau sans lesquelles elles tomberaient en poussière. C’est l’eau qui fait que la pierre est résistante, colorée et transparente. Quant à la végétation, dont les racines s’enfoncent dans le sol, elle constitue le corps éthérique de la terre, et l’eau est le fluide qui soutient ce corps. Les fleurs, les arbres et toutes les plantes façonnent et vivifient la terre grâce à l’eau. Car elle ne coule pas uniquement à la surface de la terre, elle a aussi tout un parcours souterrain, alimentant de ses émanations les différents règnes de la nature comme un élixir de vie. C’est parce que l’eau circule dans les entrailles de la terre qu’il existe des pierres, des plantes, des animaux et des hommes.